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Critiques de Corinna Gepner (28)
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Le joueur d'échec

Courte nouvelle et magnifique oeuvre de Zweig que je redécouvre avec un réel bonheur.

Le joueur d'échecs a été écrit peu avant le suicide de Zweig, ce 22 Février 1942, dans sa villa de Pétropolis au Brésil. Cette oeuvre y décrit admirablement la torture douce, quotidienne, celle qui fait sombrer lentement les hommes dans la folie.

On y perçoit le désespoir de Zweig, qui se sent traqué par les agents de la Gestapo qui sillonnent le monde pour assassiner les opposants au nazisme. Comment échapper à la folie des hommes, et à sa propre folie lorsqu'elle s'est immiscée en nous ? Où que l'on aille, on l'emmène partout, en nous ! Le joueur d'échec est une oeuvre d'une grande force littéraire !
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Le joueur d'échec

Le joueur d'échec est un court roman de Stefan Zweig. Il commence de manière anodine au cours d'une croisière. Le narrateur se fait raconter l'histoire d'un champion d'échec présent sur le bateau. Il est écrivain et cherche à l'interviewer. Puis il croise M. B., qui réussit un coup magnifique face au champion.

La suite de l'histoire est plus émouvante et nous raconte l'horreur de la seconde guerre mondiale, pas celle des camps, celle de la torture "douce", plongeant à l'isolement total ses victimes, jusqu'à les faire sombrer dans la folie. A lire pour comprendre que l'horreur des nazis n'était pas que dans les camps
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Le joueur d'échec

J'ai suivi les encouragements des internautes à lire cette nouvelle. Je n'ai pas été déçu, mais je n'ai pas non plus crié au chef d’œuvre.

L'histoire m'a étonnamment intéressé malgré le thème qui, avant la lecture, ne m'était pas familier.

Ce court récit ne m'a donc pas transcendé de par son thème particulier, cependant le style m'a vraiment donné l'envie de découvrir les autres livres de Stephan Zweig.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Le joueur d'échec

Que dire ? Ce livre a changé beaucoup de choses. Vous le lisez, puis vous le refermez et vous êtes changés à jamais. A mettre dans toute bonne bibliothèque
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Une forteresse de roseaux

Voici une lecture dont je n'ai pas l'habitude.

Ce n'est pas un roman, je dirais plutôt une réflexion d'auteur autour du devoir de mémoire. Sommes-nous tous confronter un jour au devoirs de mémoire? Devons-nous appliquer ce devoir, qu'en fait-on?

A travers des citations d'ouvrages, de photos ou des écrits de l'auteurs, nous nous confrontons petit à petit à cette/ces questions...



Il m'a été difficile de rentrer dans cette démarche de lecture, même si les chapitres sont courts, voire très courts (sont-ce d'ailleurs des chapitres?). J'ai été très frustré de ne connaitre aucunes des références que l'auteur fait notamment au niveaux des auteurs et des ouvrages choisis pour étayer son récit.

Un ouvrage très court, rapide qui ne laisse pas le temps véritablement de comprendre ce qui se passe (ou alors est-ce moi? seulement moi?). Par contre, il m'a assez pris pour que je veuille le relire et digérer le propos qui est bien plus intense qu'il n'y parait.



Merci à Babélio et aux éditions Contre Allée pour cette découverte!

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Le joueur d'échec

Un livre ayant un sens caché dénonçant le nazisme que je vous conseille vraiment. Derrière une partie d'échecs se cache en fait la seconde guerre mondiale. C'est la dernière œuvre de Zweig qu'il écrivit juste avant son suicide le 22 février 1941.
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Une forteresse de roseaux

J'ai découvert cet ouvrage dans le cadre de la masse critique Babelio et j'avoue ressortir de cette lecture perplexe car celle-ci m'a vraiment sorti de ma zone de confort.

Tout d'abord le format, ici ne vous attendez pas à une succession de chapitres classique, l'auteure alterne citation, photos, réflexions et métaphore sur l'Histoire.

Ensuite, ne connaissant pas les différentes références littéraires et artistiques citées, je pense être sûrement passée à côté de certains des messages que l'auteure souhaitait transmettre.

Cette lecture marque par son originalité et les réflexions qu'elles peuvent engendrer, je pense juste ne pas être le public correspondant.

En tout cas, je remercie Babelio pour cette découverte.
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Une forteresse de roseaux

« Une forteresse de roseaux », parabole empreinte de rémanence.

Une capacité de résistance, malgré le vent qui courbe les tiges verdoyantes.

Métaphore de l'Histoire et des turbulences.

La mémoire conjugue les mots sur les maux. Larmes d'encre.

Retenir de ce grand texte puissant, la déambulation intrinsèque, formidablement essentialiste.

Corinna Gepner rassemble l'épars. Les ombres comme des signes. Les photographies qui figent le passé.

Le rappel pavlovien, insistant qui ne demande qu'à renaître. Dans cette langue d'exactitude, surdouée, sans ce trop-plein qui épuise le regard. « Les strates de la mémoire ».

« {D} écoloniser la construction de la vérité, pour apprendre à lire les vraies histoires dans le monde ».

« Certains photographes sont compris qu'il y avait quelque chose à montrer du prix de l'existence humaine, ici, ou là. Avant que ».

Écrire ainsi, la Babel résurgence, le désir de vérité, « le décryptage du vrai », la polyphonie des voix comme une muraille qui tremble et flanche. Les roseaux comme l'épiphanie de la parole.

Lire, retenir, étreindre, « la guerre, si je regarde bien, est tout autour de moi. Comme une constante. Et cette violence spectaculaire . Je suis née à Paris, c'est là que j'ai grandi et que je vis. Pourtant, je ne peux pas m'y déplacer sans un plan. Ma boussole intérieure ne cesse d'osciller. À croire que quelque chose de l'espace qui m'entoure m'est étranger. Considérer le natal comme le lieu d'exil ».

L'électrochoc des voies de traverse. Retenir, ces cailloux semés sur un périple qui octroie les battements de son propre coeur. Conjugaison mémorielle, l'arborescence d'une philosophie quasi initiatique qui tourne le regard vers le monde. L'exil intérieur comme une chapelle. Perdre son adresse intime et sentir combien tout provient du lien générationnel.

Les roseaux entrelacs, la forteresse, « cailloux sur des tombes ». « Le vent secoue les arbres devant ma fenêtre ».

La Shoah comme une larme de sang. Corinna Geptner est le point de lumière d'un texte profondément humaniste, crucial et confident. Le langage souverain, théologal et bercé de lenteur et de raison.

Confondre le passé, ses conséquences sur la glace qui se fissure encore. Le devoir de prononciation de ce qui fut des siens et de l'Histoire qui tisse encore les feuilles de roseaux.

Après le magnifique « Traduire ou perdre pied », collection Contrebande, Corinna Geptner acclame la voix matrice. « States de temps ». « Croissant de lune bleu. Brillant au fond d'une caverne ».

« Une forteresse de roseaux » est intemporel. La marée-basse où tout advient.

Publié par les majeures Éditions La Contre Allée. Collection Sentinelle.



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Le joueur d'échec

Il est des lectures courtes qui vous font réagir, qui vous dérangent et dont, sitôt la lecture finie, il faut en parler, en discuter.

"Le joueur d'échec" en fait partie pour moi.

C'est une lecture rapide qui n'est pas difficile et pourtant...



Pourtant on ne sort pas indemne de ce récit. C'est psychologiquement violent. Et l'on ne voudrait pas être à la place du joueur d'échec.

Ce livre est fondamental. Son aspect pédagogique est essentiel. C'est une lecture qui crée la réaction, qui suscite lé débat. Il devrait être présent dans les classes, aux programmes de littérature, de français ou d'histoire car il permet de prendre conscience qu'une lecture permet la réflexion. Un de ces livres aux pouvoirs des mots.

Et plus encore aujourd'hui, on comprend comment l'isolement est cause de dégât psychologique, et que l'aide, la solidarité et la compassion sont nécessaires en société.
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Le joueur d'échec

La nouvelle qui m'a fait découvrir cet auteur... la bouleversante et admirable nouvelle qui m'a fait découvrir cette immense âme de conteur. Finalement après avoir beaucoup lu ses romans et ses biographies, avant mon dernier souffle, si je devais relire un des ses livres, ce serait celui-ci.
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Greenland

Ce roman est très singulier. Il faut être prêt à se faire balader dans l’esprit du narrateur, et ce, au sens propre (spoil alert !). Ce qui m’a beaucoup plu, c’est que la forme suit le fond. En effet, quand nous nous trouvons de l’autre côté du store, à Greenland, l’encre devient verte et quand nous sommes sur terre, elle est noire. C’est plutôt une bonne idée. Sans la chute très surprenante, le livre n’aurait été qu’un délire sans queue ni tête, mais on comprend à la fin du bouquin l’incohérence de certains moments et le fait d’avoir souvent l’impression d’être dans un cauchemar. Un bon roman, d’un auteur autrichien traduit dans de nombreuses langues et qui semble très iconoclaste.
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Greenland

Humour, finesse, aventure et émotion machiavéliquement associés dans ce roman parcourant (peut-être) les confins du fantastique, de l’horreur et de la science-fiction.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/03/08/note-de-lecture-greenland-heinrich-steinfest/
Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Le joueur d'échec

Bon livre une longueur su l histoire de m b

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Traduire ou perdre pied

Apprenant, lucide, profond, « Traduire ou perdre pied » est une ode à la traduction. Une complicité hors norme entre Corinna Gepner et les livres. Entre les rives d'un essai, d'un mémoire, d'un récit, les dentelles grammaticales sont des flamboyances. Corinna Gepner délivre la puissance altière, la quintessence, cette intériorité d'orfèvre qui oeuvre à la traduction. Germaniste, érudite, formatrice à l'école de traduction littéraire du CNL-Asfored et plus ; cet écrin entre nos mains est plus qu'une grande chance, une entrée fabuleuse dans les champs des traductions. Ce qui est sève, alliage, reproduction par les sens et les essences avant tout pragmatisme. Un texte qui renaît, passage d'un langage à un autre. Un livre au devenir gémellaire et pourtant accroché au traducteur, siamois des ressentis. Une virgule qui ose subrepticement se déplacer, une couleur plus claire, un mot qui respire ce que la main octroie. Traduire la langue mère, l'allemand, Babel métaphorique. « En travaillant l'écriture de quelqu'un, on s'approche de lui comme on le fait rarement d'un inconnu. » Rencontrer l'auteur, traversée d'un miroir, son alter égo. Décrocher les mots comme des étoiles, ne retenir que cet invisible, ce qui résonne, écho qui annonce le devenir d'un livre démultiplié. Traduire, c'est une vertu. « Traduire c'est aussi prendre le train en marche. » S'accrocher aux racines générationnelles, briser les chaînes mentales, promouvoir la vie littéraire. Un livre qui efface toutes les frontières. L'éternité en porte-voix. « Quand je traduis, il m'arrive de sentir que je cesse de dire quelque chose et qu'il commence à se passer quelque chose. » Fusion, échappée, ne pas reproduire, laisser venir l'embrasement verbal, levier alphabétique venu du microcosme. Traduire, c'est acter le perpétuel. Corinna Geptner délivre ses expériences de traductrice, ce qui arrime sa vie, les épiphanies verbales. Ses doutes parfois, cette noblesse qui s'habille de justesse, théologale posture d'écriture. Voyez le nombre de traductions nées de ses mains, ses silences échappés des filigranes, ses livres traduits qui sont des sceaux d'éternité. « Traduire ou perdre pied » est fondamental et c'est une référence pour le monde éditorial. le détenir c'est sentir les graines germer riches de mots nouveaux. Le lire c'est approcher l'expérience de traduction. Partager les langages et perdre pied avec Corinna Geptner. Sombrer dans l'oeuvre et nager à contre-courant dans une langue nouvelle. Publié par les majeures Editions La Contre Allée. Collection Contrebande.
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Le joueur d'échec

La dernière nouvelle rédigée par Stefan Zweig avant son suicide.

Lors d'une croisière, le narrateur veut approcher le champion d'échecs du moment. Pour cela, il s'arrange pour organiser un défi et à cette occasion il découvre le passé de M. B, qui en intervenant fait basculer le cours de la partie. S'ensuit un retour en arrière lors duquel M. B explique comment, mis à l'isolement pendant des mois par les nazis, il s'est emparé d'un livre sur les parties d'échecs les plus célèbres, s'est mis à pratiquer seul jusqu'à en devenir fou.

Ce récit met en évidence la déshumanisation pratiquée par les totalitarismes, le besoin de l'autre pour vivre...

En filigrane, on devine le désespoir de l'auteur, autrichien comme M. B, exilé comme lui...
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Le joueur d'échec

Un petit livre magnifique qu'on lit d'une traite, à la portée de tous, par un maître de la littérature.
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Greenland

Très difficile de qualifier ce livre d'Heinrich Steinfest : imaginaire , science- fiction et même conte philosophique se retrouvent pêle mêle dans ce roman intriguant et poignant . L'auteur autrichien qui nous avait habitué jusque- là à des intrigues policières où des personnages baroques étaient confrontés à des énigmes inédites , nous embarque cette fois - ci dans une histoire de store vert qui va irrémédiablement bouleverser la vie du jeune Théo März , 10 ans . Un store comme un tremplin spatio -temporel entre deux mondes , le notre celui du XXI ème siècle et "Greenland" , où Théo va se transformer en sauveur , déllivrant des griffes sadiques des " hommes aux yeux perçants " , Anna , une petite fille de 9 ans , à l'aide de son fidèle couteau , Lucian . Mais tout cela n'est - il pas qu'un rêve ?

Un roman pour lequel il faut accepter d'être volontairement dérouté par ce récit singulier et protéiforme , où la raison n'a plus de sens , où les personnages sont tout droit sortis d'un esprit à l'imaginaire fertile et complètement barré , mais. dont l'humoir noir et décapant sait aussi laisser place à la poésie et à l'émotion.
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Le joueur d'échec

Un livre que je ne peux que conseiller à tous parce qu’il est court et facile à lire, qu’il n’y a pas besoin de s’y connaître en échecs, que le style de l’auteur est très agréable et que l’expérience qu’a vécu le personnage est originale et son récit captivant. Conclusion : un classique à ne pas manquer !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Le joueur d'échec

Cette nouvelle de Stephan Zweig met en scène deux personnages aux caractères antagonistes.

D’un côté nous avons Czentovic, jeune paysan peu éduqué qui est un génie des échecs. De l’autre, le mystérieux M.B, ancien avocat au caractère poli, mesuré et plutôt en retrait qui arrive à défier le champion Czentovic aux échecs.

Si la relation de Czentovic aux échecs s’est développée de manière innée, dans un climat privilégié, celle de M.B. est bien plus particulière.

Stephan Zweig nous emmène ici dans un monde obscur, celui de la Gestapo et de ses méthodes de barbarie psychologique. Il montre comment l’isolement le plus total peu conduire un homme à la folie, à la schizophrénie.

Il est impossible de rester indifférent au sort de M.B. Je ne suis pas amatrice d’échecs mais j’ai été quelque peu terrifiée par la façon donc un cerveau privé de toute autre information va tourner en boucle, mener l’individu jusqu’à son point de rupture et laisser des séquelles à tout jamais irréversible.
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Le joueur d'échec

Ce livre est mon remède contre l’anxiété. Quand tout va bien, je le relis environ tous les deux ans.
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