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Citations de Daniel Bailly (137)


... une estimation basse nous semble être que 10% des patients s'injectent régulièrement le Subutex et que 10 à 20% le détournent d'une façon ou d'une autre et l'associent souvent aux benzodiazépines (BZD), association dont on connaît maintenant le danger potentiel.
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On a pu faire justice du concept de "la personnalité du toxicomane", artefact lié au contexte psycho-social de la dépendance et non à un trouble préexistant de la personnalité, lequel ne serait en fait présent que dans 25 à 30% des cas.
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S'il est impossible de prescrire au long cours le traitement nicotinique substitutif de la dépendance au tabac, en gomme à mâcher ou "timbre" pour administration percutanée, car il a des effets potentiels nuisibles sur le système vasculaire, au contraire les médicaments opiacés de la dépendance à l'héroïne sont dépourvus de nocivité en dehors d'un surdosage. Leur rapport bénéfique/risque est extrêmement positif.
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Si l'on compare l'évaluation de l'efficacité des médicaments de substitution  celle des autres thérapeutiques non médicamenteuses de la dépendance aux opiacés, on constate qu'au-delà d'un certain nombre d'échecs du maintien de l'abstinence par des moyens non médicamenteux, l'indication d'un traitement de substitution s'impose [...].
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... la méthadone est aussi efficace que le montreraient les travaux de Dole et Nyswander ; encore faut-il qu'elle soit correctement utilisée, à dose suffisante, et dans des centres qui fonctionnent bien, c'est-dire qui délivrent en même temps que la méthadone une prise en charge psycho-sociale adéquate.
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L'exception française en matière de consommation de [Benzodiazépines] repose d'une part sur une carence au niveau de la formation des médecins et d'autre par sur certaines carences réglementaires. introduire de nouvelles matières au niveau des études et des formations post-universitaires, réserver la prescription de ces molécules aux généralistes et aux psychiatres, imposer la commercialisation de placebos identiques lors de la mise sur le marché de molécules addictives permettraient peut-être à notre pays de retrouver une position plus raisonnable.
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La question pourrait se poser d'une obligation faite par les pouvoirs publics aux fabricants de commercialiser un placebo de même présentation, chaque fois qu'est mise sur le marché une molécule susceptible de créer une dépendance.
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Il semblerait, à travers les études que nous avons publiées [..., que ce n'est pas tant la méthode utilisée (sevrage abrupt, progressif, substitution par une autre BZD ou une molécule appartenant à une autre classe, placebo) que la conviction et le cadre qui comptent. En d'autres termes, c'est essentiellement la conviction du sevreur et la demande du sevré qui conditionnent la réussite ou l'échec d'un sevrage.
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... la conférence de l'APA de Washington (1990) a classé le lorazépam et l'alprazolam en tête du hit parade des molécules les plus addictives.
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...il paraît parfaitement logique de suspendre une prescription d'hypnotique au bout de deux semaines puisque la plupart des études effectuées en laboratoire de sommeil montre que sur le plan objectif, ces produits perdent leur efficacité en moins de quinze jours [...].
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... ce n'est pas parce que le traitement benzodiazépinique a été administré longtemps qu'il provoque une addiction, mais parce qu'ils développent des réactions de sevrage à chaque tentative d'interruption de traitement que certains sujets deviennent des consommateurs chroniques, faute de pouvoir s'arrêter sans ressentir des inconvénients parfois assez désagréables.
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... il est possible de soutenir l'adage qui veut que l'hôpital est au BZD ce que l'armée est à l'alcool et au tabac !
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... tout au long de leurs études, les futurs médecins n'ont pratiquement aucune heure consacrée au techniques relationnelles, à la gestion du refus, à la psychologie de la clientèle, pas plus d'ailleurs qu'à "la bonne utilisation des benzodiazépines".
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Tout ce qui est possible d'affirmer, c'est que les médecins français semblent éprouver les plus grandes difficultés à répondre de manière négative à une demande pressante de leurs patients.[...] Il semble également que les médecins ne réalisent pas la lourdeur de leur acte puisque selon l'étude précitée, la décision d'engager une thérapeutique très longue (dizaines d'années) semble être le plus souvent prise en quelques instants. De même, l'importance des contre-indications ne semble pas être bien connue des médecins (apnées du sommeil, conduite automobile, risques de fractures chez les personnes âgées, difficultés mnésiques, risque d dépendance, etc.) qui continuent à considérer ces molécules comme parfaitement anodines, contrairement au grand public qui utilise les BZD comme les molécules de choix pour effectuer des tentatives de suicide, ce qui laisse supposer qu'elles sont généralement considérées comme toxiques, dans la grande tradition et continuité des barbituriques.
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[L'exclusion sociale et la drogue]... Dans cette question on élude ou on atténue les questions de souffrances physiques et morales et on situe toujours le phénomène (ou en grande partie) dans le contexte de la délinquance avec une logique sécuritaire qui aboutit à l'enfermement (avec fort heureusement des dérivés thérapeutiques, cure de désintoxication, etc.).
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La drogue, ce n'est pas seulement le trafic, ni même le sanitaire, ni le juridique, etc. La drogue, c'est un phénomène social global qui fait partie d'un système. A partir de ce moment, on se doit de le questionner et de l'étudier de la manière la plus large possible, notamment à partir des expériences de terrain.
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... il est clair que l'usage de drogue a du mal à être considéré comme un acte contestataire. néanmoins, la persistance de ce stéréotype se présente comme un élément essentiel dans une politique tendant à fixer un rôle social pour la jeunesse.
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La drogue assume ici le même rôle que celui joué au Moyen Âge par la peste. Il s'agit d'un mal étrange et étranger qui justifie les mesures prises contre la contagion et la chasse aux porteurs en puissance de la maladie. D'un autre côté, l'identification de la drogue comme une maladie offre une explication qui tranquillise la société. Les causes sont attribuées à un agent pathogène externe, lequel doit être identifié, isolé et détruit.
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L'alcool possède une place dans l'espace public, alors que les autres drogues ne l'ont pas (Ehrenberg, 1994).
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... le fait que certaines substances psychoactives sont illégales, et d'autres non. Malgré cela, on attribue aux substances illégales la capacité de produire une déviance, sans pour autant avertir que cette déviance peut être le produit ou la conséquence du fait que ces substances ont été déclarées illégales ou hors norme.
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