Citations de Daniel Bailly (137)
... des études montrent que plus de 40% des adolescents consommateurs abusifs d'alcool et/ou de drogues mettent en avant la réduction de l'inquiétude et de la tension psychique comme motivation principale de leur consommation [...].
Chez l'adulte comme chez l'adolescent, toutes les études montrent que les troubles anxieux précèdent le plus souvent l'apparition des troubles addictifs, aussi bien pour les troubles du comportement alimentaire [...] que pour les troubles liés à l'utilisation de substances [...].
... toutes les études réalisées chez l'adulte, après un certain temps d'évolution des troubles liés à l'utilisation de substances, montrent que les dépressions associées sont le plus souvent secondaires aux effets dépressogènes directs des substances psychoactives sur le système nerveux central et/ou aux conséquences sociales négatives résultant de tels troubles.
... la survenue tardive, au moment de l'adolescence , d'un trouble [d'angoisse de séparation] n'est pas rare : sur l'ensemble des sujets (patients set sujets-témoins) ayant développé un trouble [.d'angoisse de séparation], 23.5% ont vu débuter leur trouble après l'âge de 15 ans.
Globalement, et comme attendu, les résultats de la SCL-90R montrent que les patients addictifs ont un profil psychopathologiques général nettement plus perturbé que les sujets-témoins.
... pour les toxicomanes, une différence statistiquement significative qui concerne la prévalence du trouble [d'angoisse de séparation] durant l'enfance (p
... le traitement des sujets présentant un abus de substances, surtout s'il s'agit d'adolescents, devrait prendre en compte l'éventualité d'antécédents d'hyperactivité au cours de l'enfance autant que d'hyperactivité actuelle.
Le THDA ne prédit pas l'utilisation de substances, mais il prédit la survenue de troubles liés à l'utilisation de substances.
Les jeunes adultes qui furent des enfants hyperactifs peuvent cependant différer grandement de leurs paris normaux. Ils semblent courir beaucoup plus de risques d'abus de drogues après avoir présenté des altérations suite à leur utilisation. La raison en est peut-être que les individus ordinaires qui sont confrontés à des conséquences désagréables liées à l'utilisation de drogues, telles que renvoi de l'école pour avoir fumé de la marijuana dans l'enceinte de l'école, réduisent ou stoppent leur utilisation de drogues, alors que ce parcours correctif semble ne pas se produire chez les sujets atteints d'hyperactivité. C'est pourquoi, en dépit des conséquences délétères de la drogue, ils ne s'arrêtent pas.
Les données qui ressortent de deux groupes distincts d'enfants hyperactifs suivis jusqu'à l'âge adulte indiquent que ces enfants sont à haut risque de développer des troubles liés à l'utilisation de substances. Ce résultat n'est pas dû à une plus grande exposition aux drogues toxicomanogènes, mais plutôt l'apparition de troubles de la personnalité antisociale.
... les enfants hyperactifs semblent courir un plus grand risque que les autres enfants de développer de graves complications suite à l'utilisation de drogues.
En définitive, l'hyperactivité constitue probablement un risque de développement de l'abus de substances par l'intermédiaire du trouble des conduites/personnalité antisociale essentiellement. ce risque s'accroîtrait avec l'âge.
Les drogues "préférentielles" des hyperactifs ont été étudiées : alcool, tabac, cocaïne, sans consensus. Les amphétamines ne semblent pas constituer des produits de prédilection.
Nombre d'études transversales [...] ou longitudinales (menées de la petite enfance jusqu'à l'adolescence ou l'âge adulte) [...] ont souligné le rôle prédisposant à la consommation de drogues de variables de tempérament ou de personnalité. Ont été ainsi relevés, un niveau élevé d'agressivité, d'activité, une absence de contrôle émotionnel avec colère et impulsivité, une association de non-contrôle émotionnel, "témérité", révolte contre les conventions et l'autorité. L'ensemble de ces traits évoque le "tempérament difficile".
L'initiation et la consommation précoce de substances psycho-actives constituent le meilleur prédicteur d'abus/dépendance à ces substances à la fin de l'adolescence et à l'âge adulte.
Le sexe masculin est nettement représenté dans l'ensemble des addictions au substances licites et illicites chez l'enfant (ou l'adolescent), sauf le tabac impliquant un fort pourcentage de filles.
La consommation de substances volatiles constitue un facteur de risque de progression vers d'autres drogues.
Au Canada, le pourcentage des 9-11 ans ayant utilisé des solvants [...] est de 8%. Aux Etats-Unis, ce taux serait de 10% [...] et plutôt en augmentation.
Les familles de ces enfants [qui consomment des substances volatiles] ont été citées comme particulièrement perturbées, dissociées, souvent maltraitantes. En association 'utilisation de substances volatiles, ont été décrits des comportements antisociaux (absentéisme scolaire, vols) et chez l'adulte, des taux élevés d'alcoolisme, de dépression et de personnalités antisociales.
Toutes les études notent l'augmentation des ivresses chez les jeunes et un abaissement de l'âge de la première ivresse.