Citations de David Domínguez (34)
Etrange petit monde... Odin les regarda longuement. Il ne pouvait partager avec eux ce qui lui torturait l'esprix ; il devait porter cette charge seul. Pourtant, il ne lui semblait pas non plus juste de garder ses compagnons dans l'ignorance de tout ce qu'il avait appris.
"Etrange, oui ; petit, non, répondit-il d'un ton chaleureux. Il m'a été éévélé que le monde est un lieu indiciblement plus imense et grandiose que ce que nous en connaissons jusqu'à présent. Ce monde est gouverné par des puissances qui nous sont bien supérieures, et qui existaient bien avant que nos pères, les géants, ne foulent ces terres de leur pas.
.... il avait apprit que les mots, si on sait les enfiler avec brio, telles les perles d'un collier peuvent se révéler aussi éblouissant que le plus beaux des joyaux.
Mimir continuait de raviver le feu, le regard hypnotisé par sa danse tranquille.
« Je vois qu'au cours de ton périple tu as pris une belle pièce, la plus grande dont un chasseur puisse rêver, déclara-t-il. Et pourtant, y goûter ne te remplit pas de joie mais de chagrin, car tu es déjà en train de penser qu'à un certain moment, il ne restera plus de viande. Mais y a-t-il un sens à ne pas profiter du festin, même si chaque bouchée te rapproche de cette fin inéluctable ? »
Odin regarda son compagnon avec une expression impénétrable mais qu'adoucissait une sorte de sourire qui lui plissait le coin des yeux. Mimir, qui avait immédiatement compris la situation, lui avait offert les seuls mots qui pouvaient l'aider à cet instant, en lui permettant de considérer les choses depuis un nouveau point de vue.
Gudrun frappa à la porte en s'éraflant les jointures des doigts sur la surface brute, constellée d'échardes et de poils hérissés. N'étant pas fermée, elle s'ouvrit légèrement. [...]
Lorsque ses yeux s'habituèrent à l'obscurité, elle s'aperçut que la petite pièce n'était qu'une antichambre. L'habitation ( si tant est que l'on pût parler d'une habitation) se prolongeait jusqu'au coeur de la montagne ; un escalier abrupte taillée dans la roche donnait accès aux pièces cachées, situées à un niveau inférieur. Aucune lumière ne filtrait dans le couloir aussi Gudrun s'en approcha et cria vers les ténèbres :
"Je cherche une femme sage ! On m'a dit que je la trouverai ici !"
Au fil des ans, de nombreux guerriers avaient gravis la montagne dans l'espoir de conquérir Brunhild, mais nul d'entre eux n'avaient oser s'aventurer à traverser la barrière incandescente... A l'exception de Siegfried, qui l'avait franchit voilà longtemps, bien avant que Grimhild n'effaçât le souvenir de sa vie dans la forteresse avec l''ancienne valkyrie, en lui faisant ingurgiter un breuvage magique.
Freyja it toute seule. Comment était-il possible que les atochtones dédaignent cet inestimable trésor natuel ? Ave pécaution et en silence, même si elle débordait d'émotion, elle entreprit de cueillir les champignons et les angea dans sa musette, aux côté d'autres ingrédients aux vertus magiques qu'elle avait trouvés entre les feuillages : une acine de fougère du crépusculle, des mues de serpents, .des cocons de papillons irisé, des excéments de souris albinos.... Ces forêts étaient mieux founies que le meilleur des marchés de Vanaheim et les dieux d'Asgard ignoraient tout de cette podigieuse ichesse, à cause de leurs incompéhensibles péjugés contre Seidr.
Le monde semblait un lieu paisible, se dit Odin.
Toutefois, une nouvelle pièce s'était soudain ajoutée à ce monde. Une pièce qui n'avait pas encoe de place bien définie. POur le père de Tous, grand ordonnateur de la Création, les pièces qui ne s'imbriquaient pas parmi les autres engendraient une certaine inquiétude tant qu'il n'avait pas réussi à les positioonner à la place adéquate.
Il allait revenir sur ses pas lorsqu'il remarqua un détail : à côté de la pierre qui obturait le sentier poussaient deux hauts abustes semblant plus jeunes que la végétation environnante. Leurs troncs étaient intimement entrelacés l'un contre l'autre, comme si les deux plantes échangeaient leur sève. Ce n'était qu'une curiosité ; peut-être avaient-ils poussé ainsi par caprice de la nature. A ceci près que l'un d'eux, s'aperçut Odin, appartenait à une espèce qui ne poussait pas à Asgard. Il ne l'avait vu qu'à Vanaheim.
Sa bravoure commandait le respect. Mais en la contemplant là, forte et lumineuse sur son cheval, il devait admettre que cette jeune guerière était aussi la plus belle des Vanes, peut-être la plus parfaite de toutes les créatures.
La marque d'hospitalité du chef du clan n'était ni un caprice, ni le fruit du hasard : la jeune femme à l'épaisse chevelure châtain et aux admirables vertus était la veuve du héros Siegfried, fils d'adoptif d'Alfr et personnage estimé dans la ville qui l'avait vu naître.
- Siegfried, tu peux être à la fois un guerrier courageux et un bon roi. L'hiver et l'été sont les deux faces d'une même pièce dde monnaie. Un chef couragex et prudent est une seule et même personne.
Tout le monde savait que Gripir était bizarre. Son air décharné, frèle, ses habitudes étranges, le mystère de ses occupations, tout cela nourissait toute sorte d'histoires. Il vivait seul dans la forêt, loin de tout, son regard était inquiétant, et parfois on avait le sentiment qu'il voyait des choses qui n'était pas là. Il se passionnait pour les plantes médicinales et disséquait les animaux morts Pour beaucoup, cela suffisait à faire de lui un sorcier. Siegfried savait tout cela et n'accordait pas d'importance aux rumeurs, mais il était forcé de recoonnaître que ce matin- la le comportement du frère de sa mère était encore plus étrange que d'habitude.
Ils avaieent été nombreux à recherche le naiin Andavari, mais personne n'avait réussi à le trover, expliqa Odin. Mais en espionnant Svatalfheim en ve de son voyage, les corbeaux Hugin et Munin avaient découvert l'endroit où ANdvari cahchait son or. Le nain se terraint derrière la cascade qi alimentait le lac où ils avaient fait étape ; son or se trouvait quelque part sous la montagne. Pour ne pas se faire remarquer. Andavari prenait la forme d'un brochet comme ceux qui se trouvaient dans le lac.. Les corbeaux l'avaient vu reprendre sa forme réelle lorsqu'il se croyait seul. [noote de Pégase Shiatsu : voilà qui fait penser au Roi sous la montagne, dans Bilbon le Hobbit, ce roi nain qui accmule tant d'or, particulièrement obnubilé par la détention d'un joyau extraorddinaire.]
La fille de Njöd avait accepté l'invitation par politesse, mais elle n'aimait pas ces exhibitions de pouvoi et de dextérité avec les armes. Pour les dieux Vannes, [contrairement au dieux Ases] la chasse consistait simplement à pélever dans la natue les ressources dont ils avaient besoin pour s'alimenter.
Tout le monde savait que sa vue pouvait parcourir une distance colossale et que son ouïe prodigieuse reconnaissait chaque espèce d'arbre au seul bruissement du vent conte ses feuilles. Son grand pouvoi était une perception sans pareille. Et lui, pluus que quiconque, était en mesure d'apprécier l'incroyable beauté de Freyja dans toute son ampleur. Lui seul pouvait sentir la fraîcheur de sa peau sans même la toucher, ou saisir les multiples tonalités de sa voix mélodieuse qui semblait dire plusieurs choses à la fois, comme les innombrabes gouttes et courants qui s'unissent pour former le murmure d'un ruisseau.
Le gardien de la source se tenait à ses côtés, humectant le cataplasme d'herbes médicinales qu'il avait apliqué sur l'orbite de son oeil. Il murmuait une litanie qu'il avait apprise d'Eir, la déesse guérisseuse, et qui aidait à soulager les douleus des blessures les plus sanglantes.
Il [Odin] n'hésita pas une seconde à se défaire de celui qu'il ne considérait plus comme son ami. Il l'envoya loin, le bannissant de la somptueuse Asgard, le punissant par son exil qu'il n'avait d'autre choix que d'accepter, tout comme Odin avait dû consentir au sacrifice imposé [la mutilation de son oeil contre le pouvoir permettant de ramener la paix] . Enfin Mirmir avait payer son prix.
Mais à présent, dans la terrible solitude de sa quête pepétuelle, il éalisait que cette vengeance, il se l'était également imposée à lui-même. Il s'était pivé de son conseille le plus sage, du plus prudent des dieux, mais aussi, il devait le reconnaîtere, d'un ami précieux qu'il avait écarté de lui. Désormais, a haine s'était éteinte dans son coeur. Ne estaient plus que la nostallgie de son vieux compagnon et le reegret des temps passés;
Il pensa quelques instants aux habitants d'Asgard et à l'inquiétude que susitait sa longue absence. Celle-ci était nécessaire. L'objectif qu'il s'était fixé ne pouvait souffri aucun retard. S'il ne trouvait pas un moyen de l'empêcher, la pophétie du Ragnaök se réaliserait. Il devait en apprendre davantage. C'était à ses yeux la seule manière de découvrir comment éviter ce désastre qui mettrait fin à toute forme de vie.
Dès l'instant où Gudrun se trouva en présence d'Attila, elle éprouva une sensation doublement déplaisante : cet homme l'intimidait autant qu'il la répugnait.[...]
Attila était à l'image de ces sommets et de leurs pentes rocheuses : grand et très massif, il marchait d'un pas lourd, comme s'il voulait que la terre retentisse sous ses pieds aux quatre coins du monde pour célébrer sa gloire.
De la pointe de la flèche émanait une odeur de racines et de minéraux qui la replongea dans son enfance, lorsque sa mère tentait, en vain, de lui enseigner les arcanes de ces arts magiques dont Gudrun ne voulait rien savoir. La flèche avait été badigeonnée d'une préparation, sans doute un poison aux effets délétères.