Un beau matin, un ours découvre un piano au cœur de la forêt, pose ses grosses pattes sur cette "chose" étrange... et s'enfuit, terrifié par le bruit, avant d'y revenir, encore et encore, chaque jour, pendant des années... Devenu, presque malgré lui, un pianiste d'exception, il s'envole loin de sa forêt, loin de ses amis, vers les villes des hommes, les concerts, les prix, la célébrité... et la solitude.
Un joli conte, plein de poésie et de finesse, une réflexion sensible sur l'importance de l'amitié et les paradoxes de la célébrité, et une initiation toute en douceur à l'univers de la musique. Mais... un petit bémol, cependant, pour cet album par ailleurs charmant : s'il valorise, à juste titre, les "vraies" valeurs de l'amitié par rapport aux satisfactions factices de la célébrité et du succès, il privilégie également, de manière implicite, le repli sur le connu, l'entre-soi et les zones de confort, au détriment de la découverte, de l'aventure, de l'épanouissement de ses talents et de l'accomplissement de soi... Et c'est un peu dommage pour un album s'adressant à des enfants en pleine phase d'apprentissage et d'ouverture au monde et à autrui.
Une suite (à paraître ce mois-ci) est cependant prévue à cette histoire : "L'Ours et son orchestre". Il n'est donc pas impossible que notre ours musicien, réconforté par la tendresse et le soutien de ses amis, reparte d'un cœur vaillant affronter le monde et sa destinée de virtuose... ce qui modifierait totalement le message, qui m'a un peu dérangée, de ce premier album plein de charme. A suivre, donc...
[Pour enfants à partir de 5 ans.]
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Hector est un vieux monsieur, et ce vieux monsieur est tout triste. Parce qu’il était un violoniste célèbre, parce qu’avec Hugo, son chien, il a parcouru le monde au gré de ses concerts, parce qu’il a connu le succès et la gloire… mais que depuis que l’Ours est devenu pianiste et à son tour célèbre, il n’y a plus de place pour Hector dans le cœur du public. Alors… il range son violon, reste chez lui, et dort. Tout triste.
Mais voilà que son chien Hugo prend la relève, devient lui aussi un violoniste célèbre et applaudi, rentre dans l’orchestre de l’Ours, part en tournée avec lui… et, à son tour, abandonne Hector ! Y a-t-il encore un avenir pour ce vieux monsieur tout triste ? L’amitié qui l’unit à Hugo résistera-t-elle à cette épreuve ? Et l’Ours, lui qui a connu la solitude et sait l’importance des amis et la valeur de la fidélité, va-t-il laisser Hector à sa solitude et sa tristesse… ou, au contraire, lui offrir le plus beau des cadeaux ?
Avec « L’Ours et son orchestre », David Litchfield donne une suite à son précédent album « L’Ours qui jouait du piano », et met à nouveau à l’honneur « l’amitié véritable (qui), comme la musique, dure toujours », la sincérité des sentiments et l’importance de la joie partagée qui seule donne de la valeur au succès.
Le graphisme est expressif, les dessins lumineux et colorés, l’histoire touchante et les personnages (animaux et humains) fort attachants. Au final, un très bel album que j’ai beaucoup aimé. Pour enfants à partir de 5 ans.
[Challenge MULTI-DEFIS 2019]
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Léo est un petit garçon vivant avec sa Grandma. Tous les soirs, ils regardent l'album de photos souvenirs de celle-ci. C'était une très grande architecte. Grandma promet à Léo de lui construire une grande maison rien que pour lui. Mais malheureusement la grand-mère disparaît avant d'avoir pu concrétiser le rêve de son petit-fils.
Au lieu de céder à l'abattement et à la tristesse, Léo se lance dans un projet en forme d'hommage qui lui réservera bien des surprises.
Mêlant récit et dessins, cet album est une émouvante histoire, tout en suggestion. Ross Montgomery et David Litchfield ont traités la "disparition" de la grand-mère avec finesse, permettant au jeune lecteur de s'interroger sans trop de douleur, jusqu'à la scène finale pleine d'espoir.
Récit bouleversant par sa justesse de ton, Le Voyage de Léo est également un magnifique album dessiné : les planches sont belles, les dessins maîtrisés. Les couleurs sont vives mais douces, ajoutant un aspect feutré à ce délicat récit.
Une magnifique découverte à conseiller aux petits comme aux grands.
Un très grand merci aux Editions Belin jeunesse et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce superbe album.
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Un beau matin, l'Ours découvre un piano dans sa forêt. Il n'en a jamais vu et ignore de quoi il s'agit. Il pose sa grosse patte sur l'instrument. VlOOOONK ! Effrayé, il prend la fuite. Mais le lendemain, il revient. Les jours suivants, aussi. Peu à peu, il apprivoise cet étrange objet et finit par jouer une merveilleuse musique. Chaque soir, ses amis viennent l'écouter, admiratifs ...
Charmante histoire sur l'amour de la musique, la persévérance et l'amitié. De belles illustrations accompagnent le texte. Simple et poétique. A découvrir.
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Repéré pendant une Masse Critique, c'est tout naturellement que je me suis dirigé vers cet album à la librairie. Et quelle bonne idée !
C'est un très bel album qui parle d'amour de la musique, d'émotions, d'amitié et du fait que quoi que l'on fasse on n'échappe à pas à ce que l'on est et à ceux qui nous ressemblent.
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Nous avions laissé l'Ours et son orchestre au plus fort de leur succès. Seulement voilà, pour les ours musiciens aussi la célébrité est inconstante et capricieuse. Déçu et triste, l'Ours décide de retourner dans sa forêt et relègue son piano dans un coin d'une clairière où il est destiné à être oublié.
Mais lorsque sa fille Petite Ours grandit, et comprend l'histoire de son père, elle ne l'entend pas de cette oreille.
J'ai préféré le tome précédent car celui-ci était plus prévisible. Cela n'en reste pas moins une jolie histoire sur la famille, les passions, l'amitié et la résilience. Et surtout, le travail graphique lumineux et enchanteur qui émerveille petits et grands lecteurs vaut toujours autant le détour.
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Les habitants de Gableview ont peint une fresque sur le mur qui entoure leur sereine banlieue. Mais le mur est trop haut : impossible de terminer la fresque ! GrandPa connaît quelqu’un qui pourrait y arriver : le Géant dont il a souvent parlé à Billy, celui qui les a déjà aidés si souvent, celui qui est toujours là pour les protéger et les sortir de situations délicates. Seulement… Billy ne l’a jamais vu et il commence à douter de ce que dit GrandPa. Parce qu’enfin, s’il existe, ce géant, pourquoi ne se montre-t-il pas ?
Voilà une magnifique histoire qui parle de différence, de tolérance et d’amitié. La relation du grand-père et du petit garçon est empreinte d’affection et de respect. Le vieil homme joue les mentors tout en piquant la curiosité de Billy pour le pousser à accepter la différence. Le grand-père amène l’enfant à réfléchir afin qu’il trouve lui-même une solution satisfaisante pour sortir de la situation embarrassante dans laquelle il est plongé. La placidité du chien m’a fait sourire…
Les illustrations de ce bel album m’ont rappelé celles d’un recueil de contes russes de mon enfance, je ne sais trop pourquoi, la qualité de la lumière peut-être… Elles sont d’une grande beauté et d’une belle originalité. Les couleurs chaudes explosent sur certaines pages alors que la nuit et en mer, quand le danger survient, elles utilisent un camaïeu de gris. Elles se présentent en double-page, en pleine page, parfois même en vignettes, magnifiquement mises en couleur : sur certaines, la joie de vivre semble palpable ! Un vrai coup de cœur pour cet album superbe !
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Je remercie les Editions Belin et l'opération Masse critique de Babelio. C'est toujours un plaisir de découvrir un titre presque au hasard ! En tous cas, je l'ai choisi à l'illustration de couverture : j'ai craqué sur le dessin, le trait, le choix des couleurs. Cela m'a d'ailleurs induit en erreur car je pensais que les "brillants" nous emmèneraient vers un conte de noël. Et bien pas du tout, c'est un livre qui parle de transmission entre un petit-fils et son grand-père, un livre qui parle d'amitié et de la nécessité de passer au-delà des préjugés et de l'apparence physique pour se faire de nouveaux amis. Il faut apprendre à se mettre "en danger", c'est à dire sortir de sa zone de confort (la présence rassurante de son grand-père) et bousculer ses à-priori afin découvrir l'autre quel qu'il soit. Un bel album sur l'amitié et le courage de se faire de nouveaux amis pour les plus jeunes. Dans la veine de l'ours qui jouait du piano. Merci
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L’Ours découvre une chose étrange dans la forêt. Étonné et effrayé par le bruit produit quand il pose une patte dessus
« VLOOOONK ! »
il va mettre 4 saisons à l’apprivoiser cet objet. Ensuite ce sera la gloire pour notre animal qui donnera des concerts dans le monde entier.
Un jour son ancienne vie, et ses amis lui manquent. C'est bien beau le succès mais cela ne suffit pas à le rendre heureux
Saura-t-il les retrouver ? Seront-ils encore là pour lui?
Voici un très bel album, qui raconte l’amitié, la musique, la nature… L’histoire est simple mais joliment racontée et avec beaucoup de justesse. Le dessin est superbe, émouvant et conforte la beauté du texte.
Mon coup de cœur pour cette sélection.
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Les petits lecteurs passionnés d'aventures de vaisseaux et d'Aliens, de lasers et de robots, se retrouveront peut-être dans cette petite fille qui rêve d'ailleurs mais haut, très haut.
Les grands lecteurs, eux, auront envie de sourire, le personnage s'apparentant à d'autres connaissances plus adultes, les fans de Comics, de films et romans de SF, adhérents de clubs de la Rencontre du 3ème type.
Nous les voyons d'ici, avec ceci noté sur des banderoles à la première anomalie signalée dans le ciel "Venez, venez, nous vous attendons! Vous serez les bienvenus!".
Pas sûr que cela se passe ainsi.
Ne faudrait-il pas montrer patte blanche à la douane terrienne?
"Pourquoi êtes-vous ici? Combien de temps resterez-vous? Mangez vous des humains? Transportez-vous sur vous des objets dangereux?"
Bref, l'accueil sans réserve appartient aux rêveurs.
Et comme notre héroïne, ceux-là soupireront très fort "Un jour, j'irais dans l'espace...".
La petite Lucie de l'histoire nous amuse, même si le background de l'histoire ne semble pas si réjouissant car si Lucie prie pour que les Aliens l'emmène c'est aussi qu'elle a le sentiment qu'elle ne manquera à personne à la maison.
Une sensible.
Et puis, un jour, le miracle se produit.
Le premier contact est magique, les illustrations pleines de couleur de David Litchfield nous transportent dans une parenthèse d'enfance, l'alien, avec sa tête de "patate" sur un "cou de girafe", s'apparentant à un ami tendre et imaginaire.
Adulte, Lucie restera une grande rêveuse et retournera à l'endroit même où elle avait échanger avec l'extraterrestre très amical (quelqu'un a t-il noté la race, cela peur servir?).
La fin est touchante.
La lubie de Lucie, est presque une obsession, un fantasme qu'il ne faudra pas forcément réaliser, pour une raison simple qui lui apparaîtra seulement à la fin.
Cet album, qui nous place la tête dans les étoiles, est idéal pour les petits lecteurs un peu solitaires, les rêveurs un peu ronchons, un peu boudeurs, qui pensent ne manquer à personne quand ils s'isolent dans leur espace.
Certaines parties de l'album conte l'aventure comme une BD sans texte, c'est d'une richesse narrative et graphique intéressante pour donner envie aux jeunes lecteurs l'envie de s'initier aussi à la bande dessinée, en parallèle des albums.
On aime.
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Un bel album où il est question d'un ours musicien, d'amitié, de gloire et à nouveau d'amitié car n'est-ce pas là qu'est l'essentiel? C'est la question que pose cette histoire aux illustrations magnifiques. A partir de 5-6 ans.
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Superbe album qui réinvente l'origine du Père Noël de manière très subtile et pleine de magie ! Les graphismes sont très doux, pleins de couleurs et de féérie. Il y a de jolis clins d'oeil à de célèbres histoires pour enfant (ramoneur, orphelins, créatures fantastiques telles que le Krampus...) voire à Harry Potter. Et l'histoire en elle-même est tout simplement magnifique. A lire dès 4-5 ans et sans limite d'âge supérieur !
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Une origine revisitée en anecdocte d'enfance du Père Noël, au travers de l'aventure aussi généreuse que frigorifiée du jeune Nicky.
Et si la nuit de Noël n'aurait jamais pu avoir lieu sans l'aide des enfants eux-mêmes?
Jeune employé de boutique, Nicky avait bon coeur et pouvait le cultiver en travaillant pour ses oncles, les Frères Noël, à la boutique de jouets Noël.
Tandis que les familles de ceux qui pouvaient se le permettre en achetaient plusieurs fois dans l'année, faisant ainsi le succès du magasin, Nicky se trouvera soucieux d'une catégorie d'enfants pauvres et sans toits souvent collés à la vitrine le soir, sortant la nuit pour faire du lèche-vitrine, seule cadeau permis.
On aurait dit que le jeune Nicky pensait que la raison du jouet avait un sens politique, que cela devait être " Le jouet pour tous" pour que la raison du jouet soit sincère et vraie.
Le propos est fort et devrait résonner après coup dans l'esprit des jeunes lecteurs: le 25 décembre, quels enfants n'ont pas de jouets?
Nous raffolerons de l'idée du jeune Nicky, tout prèt à apporter un peu de légereté et de rêve aux enfants crasseux de sa ville (oui, ils travaillent et ne vont probablement pas à l'école à ramoner les cheminées), pour démocratiser alors le droit de s'amuser et d'être un enfant: inventer un jour où tous les enfants sans distinctions auront un jouet.
Vous saisissez?
L'idée de cette nouvelle origine de la fête de Noël est vraiment sympa, prenant racine dans une histoire plus humaine que légendaire.
Nicky est-il le futur Père Noël?
Cela y ressemble ici et les mythes déja dans la vraie vie se confondaient.
Nicky, Nicklaus, Santa Claus, Saint Nicolas, comment une figure de Saint religieux a bien pu tomber dans le registre païen mais légendaire à distribuer des cadeaux?
La légende de Saint Nicolas, fêté le 6 décembre, a inspiré celle du Père Noël diront certaines sources, il récompensait les enfants sages vêtu de vert et Nicolas travaillait en équipe pour se montrer efficace sur la morale de l'histoire de chaque enfant.
Nous avons intérroger rapidement wiki.
Allo, allo, Wiki?
"À la Saint-Nicolas, la tradition veut que les enfants sages durant l'année reçoivent des friandises, de nature variable selon les régions, et des cadeaux. Ceux qui n'ont pas été sages se voient offrir un martinet par le père Fouettard, ce qui est rare, car il est possible de leur pardonner s'ils se repentent...".
Dans certaines régions, les enfants recevaient à cette date une orange en récompense ou un coup de martinet.
Avez-vous été bien sage, jeunes lecteurs?
Tout est chouette dans cet album, propos comme illustration. Revisiter l'histoire du Père Noël offrira encore une multitude de légendes possibles pour faire rêver. Nous pourrions nous contenter des albums qui parlent du gros bonhomme en rouge le temps de le voir venir le matin du 25, surtout pour les plus petits.
Un album comme " Les enfants de Noël" permettra d'aborder un sens plus complet de la célébration de Noël avec des enfants qui comprendront que Noël finalement n'est pas un dû sur les cadeaux mais un dû sur le bonheur et que chacun peut y contribuer à sa hauteur pour que cette journée soit exceptionnelle.
On aimera les références.
L'époque, l'environnement culturel, qui pourront rappeler aux lecteurs le 19ème siècle des aventures de Charles Dickens ou celui plus communautaire de l'animé de Don Bluth, " Fievel et le Nouveau monde".
Avec des oncles s'appelant Louis, Hanz et Levi, on surfera sciemment sur l'idée d'immigrés russes et juifs qui auront faient fortune.
La narration est agréable, dynamique en alternant, créant une passerelle entre le récit externe avec texte-illustrations d'albums pour enfants et le mode en bande-dessinées, sur la part des dialogues.
C'est vraiment un album d'aventure à retenir, pour les prochaines fêtes comme pour le reste de l'année, mettant en avant le courage des enfants.
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Un album avec des animaux et de la musique. C'était obligé qu'on se rencontre. Les illustrations sont jolies et le message de passion et d'amitié leur va si bien. Un album emouvant sur la découverte, l'ouverture sur le monde et les origines de son bonheur. Superbe !
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