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Critiques de David Lopez (II) (174)
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Fief

Dès les premières lignes, j'ai eu du mal à digérer le style de l'auteur. Mais vu les critiques, l'obtention du prix du Livre Inter, je me suis dit qu'il fallait que je sorte de ma zone de confort et que je devais continuer. J'ai donc fait l'effort mais j'ai tourné les pages à reculons et ce, jusqu'à la fin. L'ennui des personnages m'a envahi, seuls quelques passages plutôt poétiques ont retenu mon attention. Bref une grande déception !
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Fief

J'ai beaucoup aimé. De nombreux passages m'ont fait beaucoup rire, notamment celui de la dictée et de Candide ! Ces moments de vie entre potes déjantés sont tout à la fois touchants, ridicules, hilarants, sérieux, triste, etc.

Le style est parfait, le verbe maitrisé, du grand art pour un premier roman. Vite vite un 2ème !
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Fief

Radical ce premier roman de David Lopez, publié aux Editions du Seuil. Très remarqué lors de la rentrée littéraire 2017, " Fief " aura au moins eu le mérite de faire parler de lui.

Le jeune romancier, formé au rap, y fait le récit de la vie de Jonas et de ses copains, dont le fief est planté en zone périurbaine.

Entre parties de cartes, de spliff et d'alcool et  de séances d'entraînement à la boxe, Jonas et ses copains tuent le temps...et le lecteur !

p. 46 : " Ça ne fait pas une heure que je suis là que déjà je me sens dans mon élément. L'ennui, c'est de la gestion. Ça se construit. Ça se stimule. Il faut un certain sens de la mesure. On a trouvé la parade, on s'amuse à se faire chier. On désamorce. Ça nous arrive d'être frustrés, mais l'essentiel pour nous c'est de rester à notre place. Parce que de là où on est on ne risque pas de tomber. "

Effectivement, on sent que ça n'est pas l'ambition qui va les étouffer...

Jonas vit seul avec son père, chômeur, et fumeur de shit lui aussi. Au moins le cadre est posé !

p. 221 : " Mon père, je fais tout pour lui être agréable, pas encombrant. J'y arrive plutôt bien, même si la plupart du temps ça implique de ne tout simplement rien se dire. "

Et donc l'ensemble du roman (?) est basé sur ces journées où le temps ne passe pas, et où il ne se passe... rien !

Après un démarrage extrêmement difficile dans lequel ma ténacité a été mise à rude épreuve, un passage sur Barjavel attire mon attention...

p. 121 : " Chez Barjavel ce sont souvent des récits post-apocalyptiques, où le monde est à réinventer. Il a cette façon de toujours mettre l'amour au centre, comme principe de réactivation du monde, comme si son absence avait précipité la fin des temps. Comme s'il fallait mourir pour revenir à l'essentiel. "

Voilà, je me suis dit, le meilleur reste à venir, tout simplement ! Et là, au milieu de cette langue à laquelle je n'accroche ABSOLUMENT pas, je vois écrit "Candide" de Voltaire. Une lueur d'espoir surgit en moi ! Je me concentre donc. Je parcours les mots, les lignes et... je me défais petit à petit. Quel massacre !

Et pourtant, on sent dans certains passages qu'il y aurait matière à développement.

p. 236 : "Ils cherchent à me transmettre cette rage, cette envie de violence, ce désir de détruire, et moi je lève les yeux vers eux, sourire en coin, parce qu'ils me font plus rire qu'autre chose. Je pourrais faire ça pour eux. Ça aurait du sens. Leur montrer qu'on peut se battre. Lutter pour devenir meilleur. Qu'on n'est pas prédestinés. Que le travail peut mener à la récompense. "

L'auteur aborde des thèmes essentiels dans notre société actuelle, tels que la différence des classes sociales, et par conséquence l'inégalité des chances. Mais pourquoi utiliser un langage qui dénote autant, qui creuse encore plus le fossé ? Pour créer une prise de conscience réelle sur cet état de faits, n'aurait-il pas été plus judicieux que l'écriture soit accessible à tout un chacun....?

Mais, au profit de l'auteur, je dois avouer que la publication de ce roman était un sacré pari. Concrètement, on adhère ou on n'adhère pas. Il n'y a pas de juste milieu. Je ne pense pas avoir besoin de préciser de quel côté je me situe.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Fief

Je n'ai pas réussi à m'accrocher et l'ai abandonné aux alentours de la page 150.

Ce n'est pas tant le style, bien qu'original, qui m'a gêné ; au contraire, j'aimais bien.

Mais je m'ennuyais à la lecture de ce livre, je n'y venais pas avec plaisir...
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Fief

Lu sans grand intérêt pour cette histoire d'individus de la zone, leurs drogues, leurs soirées et un parti pris de "branchitude" dans le langage.Une intrigue inexistante et une désespérance certaine qui ne nous apprend rien .Par contre, les chapitres où l'auteur manie la langue française pour décrire en particulier les entraînements de boxe sont particulièrement réussis. Un écrivain à suivre de près. d'où une étoile.
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Fief

On est plongés dans la vie des jeunes de banlieues, style d'écriture déroutant, passages poétiques
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Fief

[...] Entrer dans le ring. Penser stratégie. Action et réaction. La création de Fief est une réflexion. La tête est sollicitée en premier. Une prouesse littéraire avant tout. Du rythme et des poings, à l’anglaise. La boxe de Jonas est danse et ses mots poésie.



Lire Fief, c’est penser aux mots. Admirer l’enchaînement et les chutes, rire des punchlines et découvrir ce style neuf, peut-être, en tout cas assez magique, où le cru n’existe que pour revendiquer la simplicité d’une vie, poser la pureté d’un esprit cassé.



David Lopez aborde l’histoire des territoires et de la langue. Tout fait sens et se mélange, le verlan et Candide, à l’image du « fondu prose / dialogue »* de l’auteur où la virgule est reine et maitresse des échanges. [...]
Lien : https://www.startingbooks.com
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Fief

Le nouveau bouquin qui a reçu le prix France Inter 2018 et dont je n'aurais jamais entendu parlé sinon... les premières pages sont assez déroutantes tant l'emploi de l'argo est présent mais on finit pas s'y habituer. L'histoire n'est pas tout à fait classique non plus, David Lopez nous raconte celle d'une bande de jeune de banlieue, on ne se mélange pas, on reste dans notre quartier avec nos petites histoires, nos petits trafics, nos petites occupations. Les combats/entrainement de box sont très bien relatés et un peu à l'image de cette vie; sans trop de but et répétitif autour du shit et des défouloirs. Bref ça se laisse lire et ça se termine un peu vite pour moi sans qu'on puisse suivre ces jeunes très longtemps. Peut-être voulu pour une suite mais m'a laissé sur ma faim. Le parcours un peu meilleur de Lahuiss par exemple est à peine évoqué car il sort de ce milieu et n'y revient pas. Le rapport avec les filles est aussi très caricatural pas véritablement de sentiments mais des plans un peu étrange qui ne dure que le strict nécessaire. Heureusement tout cela est décrit sans jugement moral.
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Fief

Jonas vit dans une petite ville, ni la banlieue ni la campagne. Il ne travaille pas, il boxe en amateur, il passe ses journées à fumer des joints avec ses copains désœuvrés comme lui, ils jouent aux cartes, parfois ils jardinent chez celui qui vit dans une maison. Ce ne sont pas des mauvais gars, pas vraiment de la racaille même si certains fréquentent des gars pas très nets, mais ils sentent bien qu’ils ne sont pas les bienvenus lorsqu’ils décident de sortir en ville, dans les bars du centre ou dans la boîte du coin. Et puis, avec les filles, c’est pas ça non plus, ils parlent trop fort, ils n’ont pas de projets, pas de conversation, on pourrait dire qu’ils ne sont pas sortables.



J’étais passée complètement à côté de ce livre lors de la rentrée littéraire de septembre et je l’ai découvert il y a quelques semaines lorsqu’il a obtenu le prix Livre Inter 2018. Coup de chance, le jour suivant, il était en tête de gondole à la médiathèque, je n’ai pas hésité, même si ça se bousculait déjà sur ma table de nuit !



À la lecture des premières pages, je me suis demandé si j’allais continuer, ce style oral un peu déconcertant, et surtout cet univers de jeunes gars qui passent leurs journées à taper le carton, le joint au bec. J’ai l’impression de lire du rap ! Et puis dans le deuxième chapitre, le décor change, on est dans une salle de boxe, on retrouve certains copains comme Sucré, on découvre d’autres personnages comme monsieur Pierrot, le coach vieillissant et on accompagne Jonas dans ses préparatifs avant l’entrainement.



Je ne suis pas fan de boxe mais j’ai été assez vite captivée par le style, plus descriptif mais toujours très oral, peu respectueux de la ponctuation mais qu’importe. Assez vite, on se laisse emporter par le ballet des boxeurs, par les mouvements qui s’enchainent et le style qui se fluidifie, devient plus littéraire.



Constitué d’une succession de chapitres qui installent l’univers de Jonas, le narrateur, c’est un roman coup de poing, où on est parfois sonné comme un boxeur défait, d’autres fois on s’ennuie aux côtés des fumeurs ou alors on rigole avec eux, tant leurs joutes orales sont retranscrites avec naturel. On s’interroge aussi sur le rôle de Jonas dans sa relation avec Wanda, le seul personnage féminin de ce livre. Comme dans tous les évènements de sa vie, il est passif dans leurs échanges, se comportant comme une sorte d’objet sexuel sans désir, se contemplant de l’extérieur plutôt que s’impliquant réellement dans ce qui lui arrive.



Il s’agit d’un premier roman, très prometteur et qui vaut le détour, passé les premiers doutes. En ce qui me concerne, j’ai beaucoup aimé le chapitre intitulé Tipi, qui voit le narrateur et son pote Sucré se promener en pleine forêt et y faire un feu. La minutie de la description m’a enchantée. À lire sans hésitation.
Lien : https://ruedesiam.blogspot.c..
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Fief

Sympathique roman qui nous fait partager le quotidien désœuvré de Jonas, un jeune chômeur qui habite une banlieue éloignée. Ses journées, il les passe à fumer des joints seul, avec son père, inactif aussi, ou ses copains. Parfois il rejoint la salle de boxe pour préparer un lointain combat perdu d’avance.

Le charme de ce petit roman est le passage au discours indirect du langage des cités. C’est aussi ce sentiment d’irréalité procuré non seulement par la monotonie des jours mais aussi par l’importance étonnante de la nature.

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Fief

Si on m’avait conseillé de lire un livre qui parle d’un jeune boxeur de la «France périphérique» ponctuant d’un wesh chacune de ses phrases et appelant ses copains «gros», pas sûre que je m’y sois plongée immédiatement. J’aurais eu tort. J’ai kiffé, mais grave, le premier roman de David Lopez, «Fief», prix du livre Inter à l’incroyable écriture précise, imagée et tonique. Deux chapitres fascinants: le résumé du «Candide» de Voltaire et la soirée «Dictée» pour vérifier celui qui, dans la petite bande de copains désoeuvrés, fait le plus de fautes… Bien ou quoi ?
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Fief

Un chef d'oeuvre.
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Fief

J'ai pris Fief par hasard à la bibliothèque, sans savoir que ce premier roman avait déjà eu des espoirs de prix; je le lisais quand il a obtenu le prix du livre inter. J'ai interrompu ma lecture pour me pencher sur toutes les critiques : un premier roman d'un garçon plus que sympathique, intelligent et plein de volonté d'apprendre, qui a en plus suivi un master II de création littéraire.

Je connais des gens comme les personnages de David Lopez, qui parlent comme eux, qui fument beaucoup,qui luttent pour ne pas dépasser du lot, rester entre les bourges et les caillera.

J'ai aimé la forme, la langue réaliste, les phrases superbes.

Mais je restais quelque part sur ma faim et c'est Christine Angot dans ONPC (merci bibliosurf et sa parfaite revue des apparitions web des critiques littéraires) qui a pointé le souci : un fétichisme de la forme qui empêche l'émotion. On ne voit pas les personnages de David Lopez,on ne voit pas leurs relations, on les entend mais on ne les voit pas, sauf quand Jonas est avec Wanda. Preuve sans doute que la critique était juste , David Lopez l'a comprise et sans aucun doute il s'en servira.

Cette lecture m'a fait repenser à un autre livre (que je n'ai pas lu) : l'été des charognes de Simon Johannin, premier roman aussi d'un jeune auteur qui a déchaîné l'admiration des critiques avant de retomber dans l'oubli. Une maison d'édition moins prestigieuse que le Seuil (Allia) ? pas de master II de création littéraire ? un cadre trop campagnard, des occupations trop crues ?

Je vais lire l'été des charognes.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Fief

Globalement, j'ai apprécié ce livre et ses multiples clins d'oeil tant aux situations qu'aux humains, qu'il s'agisse du jardinage avec la préoccupation de l'auteur quant à la destinée des ronces, de la boxe dont je ne connais pas du tout l'univers pourtant, du sexe à sens unique, des jeux de cartes inventés, des riches, des pauvres, des grenouilles. Le héros n'en fait jamais trop et c'est ce qui sauve ce roman sans histoire et sans fin. Les jeunes protagonistes ne sont pas décadents, ni marginaux, ni voyous, il vivent et c'est tout. Ils sont bien là où ils sont et ne cherchent pas à être ailleurs.
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Fief

Roman qui sort de l'ordinaire par son rythme et son style percutant. Les personnages sont complexes, les dialogues sont bons et bien amenés dans le texte. On rit parfois des réparties des personnages, le passage de la dictée est génial. Cependant, le thème est tragique : c'est celui de l'auto-enfermement d'une jeunesse dans son milieu, ses codes, son inaction et ses addictions. Ce roman est brillant car il parvient à faire ressentir des sentiments contradictoires au lecteur. Au programme : de la tendresse, de l'ennui, de l'humour, de la violence, de la pitié, etc.
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Fief

Tout a déjà été dit, en bien comme en mal.

Pour moi, une surprise, une audace, un vrai travail. Merci David Lopez. J'ai adoré.
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Fief

Leur "fief" c'est là où ils ont grandi, côté pavillons entre les tours et les quartiers. Jonas et ses copains fument, boivent, jouent aux cartes, essaient de trouver des filles, usent le temps. Sans avenir. Sans porte de sortie, même par le sport.

L'auteur reconstitue la vie de ces gosses, leur langue, leurs rites, leur candeur parfois et leur résignation de manière admirable. Poignant.
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Fief

C'est humble, sans pose, ça respire l'empathie. De très belles lignes sur le noble art. Et puis ce chapitre sur la dictée...rien que pour ça ce roman mériterait d'être lu.
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Fief

Bien écrit
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Fief

Une bande de garçons se retrouve dans "leur" endroit; ils palabrent et rêvent d'une vie meilleure.
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