Deborah Chiel

Très beau et très court roman (160 pages lues lors d'un après-midi grincheux) qui nous fait côtoyer les complexités de la justice américaine.



Un soir, Sarah, jeune serveuse, est violée par trois hommes dans l'arrière-salle d'un bar des quartiers populaires de Portland, devant plusieurs témoins. Son sort est confié à Katheryn Murphy, l'assistante du District Attorney, chargée de sa défense. Mais la réputation de Sarah, à l'allure libre parfois provocante, sous l'emprise d'alcool et de drogue au moment des faits, ne plaide pas en faveur de son innocence. Influencée par l'opinion publique et préoccupée par sa future carrière, l'avocate choisit d'éviter le procès et comme il est de coutume aux États-Unis, conclut un marché avec la défense des accusés. Les criminels seront ainsi ménagés et condamnés à une moindre peine pour coups et blessures volontaires. L'affaire est close et l'histoire pourrait s'arrêter là.

Mais, contre toute attente, touchée par la détresse et la colère de la jeune fille, agressée dans la rue par un client du bar qui avait assisté à la scène, Katheryn change d'avis. Seule contre tous, au péril de sa carrière, elle décide d'intenter un procès contre ceux qui ont encouragé les violeurs allant jusqu'à applaudir comme à un vulgaire spectacle pornographique, pour incitation à un acte criminel. Pour y parvenir, il suffit de retrouver et d' amener à parler un témoin essentiel de l'affaire. De ce fait, les véritables coupables déjà en prison verraient leur possible remise de peine annulée et le délit de viol porté enfin à leur casier.



Même si les méandres de la justice américaine sont un peu obscurs pour nous français, j'ai beaucoup aimé ces deux portraits de femmes si dissemblables au début et que les aléas de la vie vont mettre en relation. Leur union dans leur lutte pour la dignité de la femme est aussi formidablement mise en valeur dans le film "Les accusés" avec les talentueuses Jodie Foster et Kelly Mc Gillis.

Récit du jugement des complices d'un viol collectif, ou la victime et son avocate doivent lutter contre les prejugés et le cynisme du genre masculin.

Intéressant pour comprendre la machinerie judiciaire et le travail argumentaire des avocats.

Un bon roman qui se lit d'une traite et qui fit le scénario d'un film à succès.

Écrit il y a une vingtaine d'année, ce livre commençait bien. par son histoire et son écriture.

Sabrine, éperdument amoureuse d'un jeune homme qui lui ne l'a remarque même pas, part vivre une année a Paris.

A son retour, beaucoup de choses ont changé ! Il ne la voit plus de la même façon malgré ses fiançailles récentes mais c'est sans compter l'intervention de son frère...

Ensuite cela devient moins agréable à lire, moins réaliste, moins accrochant...

Une jeune femme, un bar, des jeunes et des moins jeunes et au final un viol...

Un viol ou du moins une tournante, sous les yeux et les encouragements de certains clients, mais lorsque Sarah révèle ce qui s'est passé, peu de monde la croit à cause de ce qu'elle est.

Tous sauf son avocate, qui va déployer tous les moyens pour que cet acte soit reconnu, et jugé !



Petit roman qui se lit facilement tant l'histoire nous tient en haleine

Une plongée de temps à autre dans la littérature jeunesse parue il y a une vingtaine d'années.



J'avoue avoir été désarçonnée par ce récit : cela commence comme une histoire d'enfants, genre "Guerre des boutons" puis cela continue comme une histoire de "retour du père traumatisé par la guerre" et cela finit par ...je ne sais quoi!



Moi qui lis toujours avec en tête le public auquel je vais conseiller le livre, j"ai eu du mal : les personnages, la façon de raconter, la "morale", ces éléments destinaient le récit aux plus jeunes mais vu comment cela finit, je ne sais pas...

On y aborde le thème de l'escalade de la violence, du racisme, de la réintégration des vétérans du Vietnam, de la maltraitance, la perte d'un proche mais sans profondeur, ni finesse car une guéguerre enfantine occupe tout le devant de la scène.

En outre, j'ai aussi eu du mal avec ces enfants qui se battent comme des chiffonniers mais fument à 12 ans et conduisent, avec en plus des références continuelles à Dieu et à l'Amérique.



Je me dis finalement que c'est un livre qui a mal vieilli et que je n'aurai pas dû exhumer de mes étagères.





A partir de 13-14 ans