Ceci est mon 3eme ouvrage lu sur les attentats du 7 janvier 2015 à Charlie Hebdo.
Je ne lisais pas Charlie, je ne le lis toujours pas.
Je me souviens de la nouvelle : j'étais au bureau devant mon petit pc et la nouvelle est arrivée sur nos smartphones : les premiers morts étaient annoncés dont Charb (j'avoue je ne connaissais pas son histoire ni la fatwa dont il faisait l'objet) et Cabu puis Wolinski. Les 2 derniers noms je les connaissais plus et mes larmes sont venues car Cabu c'était le dessinateur de recré A 2 avec Dorothée ... il me faisait rire avec ses dessins.
Et là le tilt, on avait assassiné des hommes pour des dessins.
La suite des événements s'est tellement enchaînée qu on n'en pouvait plus : les policiers, les clients de l hyper casher et les autres...
Depuis je connais l'histoire de Charb, des caricatures et du procès de 2007 qui donna raison au journal.
Enfin, je connais, ce qu'on en dit.
ça fait 7 ans maintenant et je ne me remets pas. Tuer pour un coup de crayon !
Ce livre c'est vraiment celui d'une mère qui veut qu'on rende à son fils son humanité et qu'on cesse de l'accuser d'être "responsable" d'avoir mis l'huile sur le feu.
Quel feu ? Le terrorisme vise à faire peur, il n'a pas d'autre fondement ! ceux qui évoquent la religion ou la critique de la religion se trompent. On combat les idées par des idées, des critiques par des débats mais sûrement pas avec des armes en tuant des êtres humains.
Ce livre parle peu de la déchirure Charlie post attentat contrairement aux 2 précédents ; ici, c'est peut être la revanche de n'avoir pas pu au procès mettre en avance la défaillance de l État pour ne pas nuire à la peine encourue.
Je trouve qu'outre l'amour d'une mère à son fils, ce témoignage met en exergue ce qui m a degoutée alors : les récupérations politiques et médiatiques !
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Le besoin d’une mère, d’un hommage à son fil, de le raconter, de l’immortaliser. Denise Charbonnier crie sa colère, la perte immense de son fils, de cette injustice qui lui a retiré son petit bonhomme si brutalement.
Les mots me transpercent, me saignent. Ce cri d’alarme face à tant d’irresponsabilité des dirigeants qui pensent glorieusement avoir fait ce qu’il fallait.
Mourir pour un dessin satirique, pour sa liberté d’expression, pour cette France qui se vante de ce droit inaliénable, que fait-elle pour nous garantir ce droit ?
Ce texte est magnifiquement teinté d’émotions, de souvenirs chérissables, de l’amour d’une mère pour sa famille, ce deuil intarissable car la perte d’un enfant est inimaginable pour un parent.
La maman de CHARB écrit avec bienveillance, je ressens à travers ses mots son immense chagrin, ce besoin de revivre tous les souvenirs heureux, de décrire ce fils passionné par le dessin, par ses combats, par sa joie de vivre, par son petit grain de folie qui le caractérisait. Mais on découvre aussi le côté plus énergivore, le procès, les obstacles incessants, les souvenirs douloureux qui sont encrés à jamais !
C’est une lecture puissante, un cri du cœur, un cri de l’âme !
C’est un coup de foudre.
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#charliehebdo, victime de l'hypocrisie générale
#denisecharbonnier s'exprime a travers un carnet de bord, elle parle à son fils #charb mais elle dénonce également toutes les incohérences, les questions aux réponses aberrantes, sa colère face aux décisions politiques qui ont conduit à une tragédie historique.
Elle raconte les jours qui passent, d'abord le #7janvier2015 et puis le temps qui défile mais qui ne guérit rien. Chaque révélation après la mort de son petit bonhomme comme elle l'appelle est une plaie qui se réouvre.
#jesuischarlie a été relayé a grande échelle lors de l'attentat, oui mais quelques années plus tard qu'en est-il ? Derrière tout ça n'y a t-il pas une grande hypocrisie nationale et une grande mascarade ?
Denise Charbonnier nous apporte des éléments personnels qui font froid dans le dos et qui nous poussent à une réflexion intéressante. Comment ? Pourquoi ? La liberté d'expression est-elle morte? Est-il nécessaire de recevoir une médaille après mort alors que les moyens nécessaires n'ont pas été mis en place faute de budget ?
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Des la première page, je n'ai pas pu retenir la première larmichette. Il faut dire que le thème même, que cette lettre d'une mère a son fils assassine est intenable, Insupportable. Denise charbonnier écrit simplement à son fils mort lots des attentats de Charlie Hebdo, son écriture est simple d'émotion, mais est aussi un cri, un hurlement contre le pouvoir de l'époque. C'est bien rendu car très simple, très humain.
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