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Citations de Diana Wynne Jones (61)


« Attrape une étoile filante,

Fais qu’une mandragore enfante,

Dis-moi où sont les ans passés,

Qui du diable a fendu le pied,

M’enseigne à ouïr les sirènes,

Parer les brûlures de la haine,

M’apprend

Quel vent

Pousse un cœur honnête en avant. »
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Il gambadait gaiement autour d’eux. Il pensait que c’en était fini de Hurle, Sophie en était sûre. Et cette idée le ravissait tellement qu’en arrivant dans la rue du magicien, il aboya joyeusement à la vue d’un chat errant et se mit à galoper derrière lui, par pur plaisir. Il poursuivit l’animal qui vola littéralement jusqu’à l’entrée du château, où il se retourna en lançant des regards furibonds.
– Ouste ! cracha le chat. Non, mais sans blague !
Le chien recula, la mine déconfite.
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Michael et Sophie se penchèrent nerveusement sur la crinière de Hurle. Elle semblait aussi blonde que d'habitude, de la pointe aux racines. La seule différence, peut-être, était un très léger reflet roux. Sophie le trouva tout à fait plaisant. Il lui rappelait un peu la teinte naturelle de sa propre chevelure, en temps normal.
- Je trouve que c'est très joli, dit-elle.
- Joli ! rugit Hurle. C'est votre faute, vous l'avez fait exprès ! Vous ne pouviez pas rester tranquille, il fallait que vous me gâchiez la vie, à moi aussi ! Regardez mes cheveux, ils sont poil de carotte ! Je vais devoir me cacher jusqu'à ce qu'ils aient entièrement repoussé !
Il ouvrit les bras d'un geste théâtral.
- Désespoir ! hurla-t-il. Horreur ! Agonie !
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- Vraiment ! s’indigna-t-elle, ulcérée. Comment pouvez-vous parler ainsi tous les deux d’une chose aussi cruelle ! Calcifer, encore, je suppose qu’on ne peut pas le lui reprocher, puisqu’il est un démon maléfique. Mais toi, Michael… !
- Je ne pense pas être maléfique, se récria Calcifer.
- Et moi, ça ne me laisse pas indifférent, si c’est ce que vous croyez ! s’émut Michael. Vous n’imaginez pas les ennuis qu’on a chaque fois que Hurle tombe amoureux ! On a eu des procès, des soupirants évincés hérissés d’épées, des mères avec leurs rouleaux à pâtisserie, des pères et des oncles armés de gourdins. Et des tantes. Les tantes, c’est effroyable. Elles attaquent à coups d’épingles à chapeaux. Mais le pire, c’est quand la jeune fille en question découvre l’endroit où vit Hurle et se présente à la porte en pleurant comme une fontaine. Hurle s’enfuit par la porte de derrière et il ne nous reste plus qu’à nous arranger avec la malheureuse, Calcifer et moi.
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Diana Wynne Jones
Je ne considère pas la magie comme une entité indépendante de l'être humain, pour moi, la magie se retrouve dans la vie de tous les jours, et ce qu'on considère comme des mythes ou des contes de fée se retrouve dans l'existence de chacun.
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- (...) Michael, je ne t’ai pas entendu dire que vous avez tenté d’attraper une étoile filante ?
– Si, mais elle était complètement affolée, elle est tombée dans une flaque et s’est noyée.
– Heureusement, Dieu merci ! se réjouit Hurle.
– C’était très triste, dit Sophie.
– Triste ? s’écria Hurle, plus contrarié que jamais. L’idée était de vous, pas vrai, Sophie ? Je vous vois très bien sauter de flaque en flaque en encourageant Michael ! Laissez-moi vous le dire, c’est la plus belle sottise de sa vie. Ç’aurait été une catastrophe si par hasard il avait réussi à attraper cette étoile ! Et vous…
Calcifer remua faiblement dans la cheminée.
– Qu’est-ce que c’est que ce tapage ? s’émut-il. Tu en as bien attrapé une, toi, non ?
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Je n'ai jamais compris pourquoi les gens accordent tant d'importance au naturel.
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- Je vais te montrer. Et arrête de te cacher derrière ton ignorance.
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Hurle se trouvait sur le bateau malmené par les flots et sur le point de couler, minuscule silhouette noire accrochée au grand mât qui tanguait. D’un geste insolent de la main, il fit savoir à la sorcière qu’elle l’avait manqué. Aussitôt, la sorcière, ulcérée, se transforma en oiseau rouge et plongea sauvagement en piqué sur le navire.
Le bateau disparut dans le hurlement plaintif des sirènes.
On ne vit plus que les flots agités.
Mais l’oiseau allait trop vite pour pouvoir s’arrêter. Il s’abîma dans la mer en soulevant une immense gerbe d’eau.
Sur le quai, tout le monde applaudit.
– Je savais que ce n’était pas un vrai bateau ! dit quelqu’un derrière Sophie.
– Oui, c’était sans doute une illusion, commenta prudemment le cheval. Il était trop petit, ce bateau.
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« Attrape une étoile filante,
Fais qu’une mandragore enfante,
Dis-moi où sont les ans passés,
Qui du diable a fendu le pied,
M’enseigne à ouïr les sirènes,
Parer les brûlures de la haine,
M’apprends
Quel vent
Pousse un cœur honnête en avant.
(...)
Si tu es né pour l’impossible,
Pour voir des choses invisibles,
En dix mille journées le Temps
Fera neiger tes cheveux blancs.
Tu me diras à la rentrée,
Les merveilles qu’as rencontrées
Et puis
Qu’ici
Il n’est belle fidèle aussi.
Si tu… »

[John Donne] - D’après la traduction de Jean Fuzier et Yves Denis, éd. Gallimard 1962 -
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Sophie s'attarda un moment à contempler le paysage des collines qui défilait lentement, la bruyère qui glissait sous le seuil. Le vent soufflait dans ses fines mèches de cheveux blancs. Elle écouta grincer et gronder les énormes moellons noirs du château en mouvement. Puis, elle referma la porte et se posta à la fenêtre. Et elle revit l'image du port de mer. Ce n'était pas une image de papier. Juste en face, une femme avait ouvert sa porte et balayait la poussière dans la rue.
(P62)
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Personne ne pouvait acheter un chapeau sans échanger des ragots. Sophie s'asseyait pour coudre dans son alcôve, et apprenait que le maire ne voulait jamais manger de légumes verts, ou encore que le château du mage Hurle s'était à nouveau déplacé vers les falaises, et cet homme, très franchement, murmures, murmures, murmures... Les voix baissait toujours dès qu'il s'agissait de parler de lui, mais Sophie apprit que le mois précédent, il avait capturé une jeune fille dans la vallée. "Barbe bleue !" s'exclamaient les murmures, avant de redevenir voix pour dire à quel point Jeanne Farrier devrait avoir honte d'avoir fait ça de ses cheveux.
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Une fois le feu bien dégagé, le doyen des sorciers s'est avancé pour présenter le nouveau Merlin à la Cour et au pays tout entier. Tout le monde l'a acclamé, et le jeune Merlin a eu l'air plus ahuri que jamais. Puis un des juges a déclaré qu'il fallait maintenant régler le problème de la mort du vieux Merlin.
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- Elle n'a pas l'air aussi intelligente que toi, dit-il.
C'était la seule chose qu'il ait trouvé à dire qui ne soit pas désagréable.
- C'est parce qu'elle a prit son air idiot, dit la Déesse. Ne t'y laisse pas prendre. Elle ne veut pas que les gens puissent savoir à quel point elle est intelligente. C'est une expression très commode. Je m'en sers pendant les leçons quand Mère Proudfoot ou Mère Dowson deviennent trop ennuyeuses.
C'était vraiment une expression très commode, pensa Christopher, bien meilleure que l'air absent qu'il prenait pendant les leçons de magie.
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– Contrariée ? dit Sophie. Pourquoi serais-je contrariée ? Parce que quelqu’un a noyé le château de vase pourrie, rendu tout le monde sourd aux Havres, réduit Calcifer à un tas de cendres et brisé quelques centaines de cœurs ? Pourquoi tout ça devrait-il me contrarier, je vous le demande ?
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La critique en quatrième de couverture que j'ai est légèrement différente de celle écrite sous la rubrique "Résumé Editeur", donc je l'écris ici, telle que je la lis sous mes yeux :

On raconte que le magicien Hurle vole les âmes des jeunes filles et qu'il dévore leur coeur. Alors, quand apparaît, dans les nuages, son immense château noir, la panique s'empare des habitants de la vallée. Seule Sophie, transformée en vieille femme par une sorcière, décide de surmonter sa peur. Son espoir : rencontrer le magicien pour être libérée de cette malédiction.

Ce roman a été adapté au cinéma par Hayao Miyazaki sous le titre "Le Château ambulant".
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Je suis peut-être maligne, mais tout sauf sympathique. J'ai peut-être même un coeur de pierre: regardez la façon dont j'ai traité Pierre, justement.
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Au pays d'Ingarie, où il existaient réellement des choses telles que les bottes de sept lieues et les capes d'invisibilité, il était malvenu d'être l'aîné d'une famille de trois. Chacun savait qu'il serait le premier à échouer- voire pire-
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— Hé, vous! Venez ici tout de suite!

Chrestomanci leva vers elle un visage étonné.

— Quelqu’un se permet d’ouvrir mon courrier, cria Gwendoline. Je me moque de savoir qui, mais s’il croit que ça va se passer comme ça, il se met le doigt dans l’oeil!

— Dans l’œil, ou dans ton courrier, il faudrait savoir…

— Il se fait des illusions! s’impatienta Gwendoline. À l’avenir j’exige que mes lettres m’arrivent fermées!

— Tu veux dire qu’il faudra les ouvrir à la vapeur et les recoller ensuite? dit Chrestomanci avec hésitation. Ce n’est pas très pratique, mais enfin, si ça peut te faire plaisir…
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-Pourriez-vous me dire maintenant où nous sommes?
-Tout près de la forêt de larwood, expliqua Nan. dans le Hertfordshire.
-Angleterre, îles britanniques, monde, système solaire, voie Lactée, univers, récita Brian d'un ton dédaigneux.
-Ah, je vois, dit l'inconnu, mais lequel?
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