Dimitri Balzan

Si on lit les livres de Dimitri Balzan par ordre de parution (c’est mon cas), alors Arctophilia est sans conteste l’entrée de l’auteur dans l’univers de la littérature commerciale, ce qui n’est pas forcément un défaut !

Dans ce roman, on suit les trajectoires croisées de quatre femmes liées (par le destin ? eh ben non, mauvaise pioche) par un gros nounours en peluche qui va leur faire vivre de vraies montagnes russes émotionnelles, entre réalisme à la Plus belle la vie et suspense nordique à la Camilla Läckberg (je vous avais dit que c’était commercial hein…)

Ce qui m’a énormément plu dans ce livre, c’est la façon dont l’auteur a su introduire des notions très complexes de psychologie (voire de psychiatrie) alors que le sujet de base (des ours en peluche entassés dans le magasin d’une mamie un peu grippe-sou sur les bords) ne s’y prêtait pas du tout !

Alors bien sûr, on pourrait taxer Dimitri Balzan de facilité, mais je ne crois pas qu’il faille lire ce roman comme un « nouveau départ » car il peut être vraiment noir à certains moments, et on le sait bien, le Balzan c’est dark, ça n’essaie pas d’être autre chose !

Encore une fois, les personnages féminins sont les plus forts et les plus soignés, mais j’ai bien aimé le personnage de Jean qui apporte avec lui des situations assez comiques.

[Critique publiée sur Bookelis]



Dans une écriture fluide, percutante et précise, ce roman psychologique tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page.

Guère plus âgée que ses élèves, mais peinant à trouver sa place dans sa propre génération, guidée par une volonté farouche de sauver le monde de l'indifférence, une jeune enseignante va suivre son intuition, qui la mènera aux limites d'elle-même et la conduira paradoxalement à découvrir son chemin de libération intérieure.

En donnant tour à tour la parole aux principaux personnages, Dimitri Balzan décrit leurs sentiments avec nuance et finesse et construit progressivement les ressorts psychologiques qui conduiront cette jeune femme et deux de ses élèves dans un tourbillon implacable entre noirceur et lumière.

[Critique publiée sur Bookelis]



Dans ce deuxième volume, Dimitri Balzan ligature les extrêmes de la vie, naissance et mort, nous invite à faire le tour de ce que nous pouvons à notre convenance, appeler notre "condition humaine", notre "aliénation", ou, encore, notre bêtise "d'homme moderne".

Cette pièce alterne la furie et l'apaisement, le tout porté par des dialogues qui claquent et qui réveillent !

[Critique publiée sur Bookelis]



J'ai découvert, au fur et à mesure de la lecture de Konets, la profondeur du texte qui se révèle au travers de très nombreux symboles.



Le lecteur est invité à aller au-delà des premières impressions, qui peuvent entraîner un malaise face à une action se déroulant dans un univers carcéral inhospitalier, inhumain, glaçant et froid, marqué par la violence, la solitude et la folie.



Il y a dans Konets plusieurs niveaux de lecture, et une fois les premières impressions dépassées, le lecteur peut s'essayer au décryptage des symboles qui ponctuent l'action de la pièce. Le plus marquant est, selon moi, porté par les yeux : le regard que l'on porte sur soi-même, sur l'autre, sur la différence, le regard que l'autre porte sur soi, le regard que l'autre nous empêche de porter sur le monde, par la violence, jusqu'à la cécité.



Beaucoup de violence, peu de bienveillance, mais malgré les apparences, j'ai trouvé un peu d'humanité dans ce combat que j'ai cru lire entre le mal et le bien, car j'ai vu poindre la révolte des Cléments, peut-être le signe d'une victoire de la petite lumière intérieure dans cet univers de lumière froide.