AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Dominique Maurizi (34)


Quand je la vois, je la regarde encore. Encore plus près. Sa nuque et son profil poussent une plainte avec sa bouche, ils bouleversent. Partout je vois les mouvements de son visage et sa beauté - le grand sourcil et la narine, la lèvre, et même le lourd bijou qui pend à son oreille. Quand je l'écoute, je ferme les yeux.
Commenter  J’apprécie          330
 
 
JE le vois mal
je dois tout à ce qu’il m’enlève aujourd’hui,
quoi qu’il arrive.
Je le vois mal
je lui dois tout
tout cela est très clair et
je le crois plus vieux que moi,
il n’a pas de bâton, pas de bonté
il s’amoncelle dans le noir, inapte,
salive et fleur tout à fois.
Mais ce n’est rien, il n’est personne,
il éclate et noie tout
c’est ça, gémit, seul et caché.
Je dois tout à ce qu’il me donne aujourd’hui.
Commenter  J’apprécie          60
" Il n'y a pas deux personnes semblables sur terre, et en musique il doit en aller ainsi ou ce n'est pas de la musique… Chacun doit avoir son propre style. Vous ne pouvez pas copier quelqu'un et arriver à quelque chose", dit Billie.
Commenter  J’apprécie          50
"Il y a maintenant des jeunes qui veulent savoir d'où vent mon style, comment il a évolué : si un air vous émeut, il n'y a pas à faire évoluer quoi que ce soit. Il suffit que quand vous le chantez les gens ressentent la même chose que vous."
Commenter  J’apprécie          40
Sa voix est chaude, un peu rayée, et fait chavirer mon coeur. Jazz, ragtime, big-band, swing… All that jazz ! Elle chante tout ça. Slow, vraiment slow. Il y a du miel, des bouts de verre cassé dans sa voix. Billie est la seule à pouvoir chanter comme ça.
Commenter  J’apprécie          40
De l’enfance…
  
  
  
  
De l’enfance, dévalant en cascades les heures, une,
unique lumière, je n’ai rien oublié. Créatures dans la
brume pour moi dévalant en cascades les collines et
les feux. En cascades les jours, une, unique lumière.
Rien ne t’arrête, disait maman. Faut-il l’écrire ?
dessus il fait très sombre, dedans c’est la lumière qui
surprend. Ivresse et enchantement. Tu grimpes dans
le champ, en silence tu te dis Dedans c’est la lumière
qui surprend.
Commenter  J’apprécie          30
Strange Fruit remporte un immense succès tout en déchaînant la controverse car elle devient très vite la chanson phare du combat contre le racisme. Pour certains le premier protest song américain. Enfin quelqu'un transmet d'une façon magnifique la douleur et le message des noirs.
Commenter  J’apprécie          30
INTÉRIEUR…


Intérieur. On ne voit pas tout de suite la lumière au commencement. Le vent souffle à contretemps.
Tais-toi mon cœur, tais-toi ! Tu comprends ? Le bruit
des hommes, de la nature, les miens. Je sens,
j’entends et j’écris ensemble. Je suis pressée, pressée.
Et là loin devant moi, en moi, le sourire, le front et
les cheveux de mon amour sous mes doigts.
Doucement !, vas-y doucement. Je vois, j’entends, je
sens et je touche ensemble. Seules la fièvre et la
poésie provoquent des visions. Seuls l’amour et la
mémoire.
Doucement, vas-y doucement !
Oui, il faut que je te dise, je ne suis pas seule à ma
table, pas du tout, et pour moi tout arrive avec le
vent, les arbres, avec l’été. Il y a beaucoup, beaucoup
de bleu dans mes filets de lumière.
Commenter  J’apprécie          30
Tout est possible pour inventer le monde. Sandy joue, Sandy anime. Il n’a qu’une idée en tête : le mouvement, la couleur. Quels que soient la ville, le continent où il se trouve, c’est ce qu’il cherche depuis l’atelier de l’enfance.
Commenter  J’apprécie          30
À TATONS, JE RECOMMENCE
  
  
  
  
À tâtons, je recommence
Psalmodiant.
Il y a quelqu’un ou quelque chose
imprévu de moi
Qui
Où es-tu ?
sera
ou ― pas encore.
Sous la nuit, la trame étoilée.
Où donc es-tu ?
Commenter  J’apprécie          20
Le poème que je ne dis pas …
  
  
  
  
C’est une autre, sans doute une autre, extasiée sur
la route, c’est ce que je me dis, je vois des bobines
d’images pour écrire demain. Plutôt être ensemble
sur la route, non ? Et je te le demande et tu me le
demandes. Clé d’une naissance dans la doublure. Le
poème que je ne dis pas. Extasiée dans ma doublure,
sur la route, c’est ce qu’elle me dit.
Commenter  J’apprécie          20
Cendres d’or


J’ai dans ma tête la caravane et
les pièces d’argent,
j’ai sur mon front le coquelicot et
l’or du sable.
Mais ma peine si rude m’a fait perdre l’esprit.
Comment donc avancer, comment donc tout descendre ?
Rachète, écris !, murmure la voix. Il faut, il faut
que je m’y attelle. Avec la table, le lit. La nuit.
C’est être libre, me dit-elle, que d’être là avec ardeur. Avec ardeur et — abandon de soi. Rappelle-le moi !
Serre,
serre tes feuilles près de
toi, serre tes fleurs, cours dans
la lumière, et
prie afin de vivre, d’aimer.
Commenter  J’apprécie          20
   III
extrait 3
  
  
  
  
La lampe électrique allumée, la chambre calme, les
nuits de veille : cela me donne – lame dressée dans
l’obscurité – le droit d’écrire, la promesse d’un chien,
la lumière dans l’obscurité, le clair et lumineux blanc
de la nuit. Je n’aime rien de ce qui n’est pas poésie.
les visites, les conversations, les joies et les peines de
ma famille. Les liens du sang ne parlent pas. Rester
seule. En ce dimanche calme et pluvieux assise dans
ma chambre, découvrant, tremblante, le détail divin,
la beauté d’un poème de Borges. Midi est entré avec le
poème, après toute la matinée gâchée à dormir. Si on
me demande, je réponds Les perles rouges, le poème.
Commenter  J’apprécie          10
Le jour n’a plus sa tête dans mon voyage …
  
  
  
  
Le jour n’a plus sa tête dans mon voyage, des langues
affolées mâchent du papier. En moi errent les morts
et leurs doigts roulent dans mes cheveux, des dents
noires comme la nuit.
Commenter  J’apprécie          10
Elle aime ça, Billie, la voix puissante de Bessie Smith et le style très, très nouveau d'Armstrong le pionnier, elle aime ça, elle aime vraiment chanter.
Commenter  J’apprécie          10
Je pense que je ne suis pas la seule à avoir entendu du bon jazz pour la première fois de ma vie, dans une maison de prostitution. Mais je n'ai jamais essayé d'en tirer des conclusions.
Commenter  J’apprécie          10
DANS L’ODEUR DES ALGUES…


DANS l’odeur des algues, de la
roche humide je me suis glissée,
rampante, moi-même fouettée
par le vent. Dans l’odeur des algues,
et le vent des vagues, je me suis
griffée, créature de caverne,
à peine galet, à peine pierre, roulant,
roulant, moi-même suivant le sable.

Dans l’odeur des algues
j’entends soupirer,
moi-même tapie dans le sable, une ―.

À peine galet, à peine pierre ―
tu me vois ?
Commenter  J’apprécie          10
 
 
ICI on va plus loin
c’est Elle qui mène
Ici tu vas plus loin
je la suis en courant
Ici ça va plus loin
tout le temps tu te perds mais –
Ici t’entraîne, aussitôt tu cours,
plus loin te perd, c’est Elle qui mène,
t’entraîne, t’enchaîne en courant,
ici où toutes mes nuits passées, mes vies
la nuit s’étendent, s’entraînent plus vite,
plus loin
où tout va
s’écrire, se vivre, se suivre –
en courant.
Commenter  J’apprécie          10
 
 
MES pattes sont de boue
ma bouche et mon larynx d’or
je suis Lui, je suis dedans.
Je force son gosier
la cage n’est pas noire
je suis trou, suis la dernière,
je suis Lui, je suis dedans.
Mes pattes sont de boue
gosier d’or à tout rompre
car dehors je suis Lui –
suis dedans.
Vite que je te dise, m’y perdrais
vais m’y perdre, vite, je suis Lui
toute en mots, toute en boue,
poils pourpre et or, écoute donc –
il chante.
Commenter  J’apprécie          10
 
 
DIS, c’est moi
Écoute – d’où je suis,
Si je suis, tu me vois ?
Créature dansant sur la page,
Qui roule et glisse
Dis, imagine –
D’un tout autre côté,
Gauche et tendre celui-là
Écoute, sur la poupe c’est moi,
Sur les flots,
Et deux fois de suite la même
Si tu m’entends,
Trois fois changée en air, en eau
Et qui déferle –
Quand tout est si court
Dis, c’est moi
Écoute ça – je suis l’œil en amande
Sauvage,
Trois fois changée en fleurs,
Oui c’est moi – gauche et droite,
Dans ta main
Écoute – bleue sans doute,
Et parfois blanche, je suis encre
Qui galope et qui dévale
Feu étrange,
Deux fois plus dense si
Tu m’entends, là,
Dans ta nuit.
Écoute,
Regarde !, ce n’est pas vague
La vie, pas vague la mort –
C’est moi, c’est moi, écoute,
Dit la phrase, voilà l’autre –
Un trait d’or.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur

Lady Day

Acoun
13 livres

Lecteurs de Dominique Maurizi (19)Voir plus

Quiz Voir plus

Naruto : Tome 1 à 27

Quel est le nom de famille de Sakura ?

Uchiwa
Uzumaki
Haruno
Sarutobi

15 questions
382 lecteurs ont répondu
Thème : Naruto, tome 1 : Naruto Uzumaki de Masashi KishimotoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}