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EAN : 9782916451091
104 pages
Editions Albertine (28/02/2011)
3.5/5   1 notes
Résumé :
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IL reste encore trois pas.
Ombre d’ombre, c’est ce
Qu’on croit, car devant
La distance à parcourir
Nul ne peut plus enlacer
Autour de son cou les
Bras qui –.
Moi, exactement en rêve,
J’ai vu ombre d’ombre et
Puis l’éclipse, et puis des
Bras autour de mon cou,
Un arbre, un arbre je crois,
Ses bras et son ombre avant
Midi autour de mes pas, et
Pas seulement trois mais
Beaucoup d’autres.
Il reste encore quatre pas.
Grande, la tête lourdement
Coiffée de mon arbre adoré,
Folle, la joie qui vibre et cille
Dans les paumes de mes mains,
Et ce n’est pas ce qu’on croit,
Car devant la distance à
Parcourir on peut ne plus
Saisir le vrai ou –.
Moi, exactement en rêve,
J’ai vu le loup dans l’arbre,
Sublime, torse bombé.
Il reste encore cinq pas dans
Mon cahier, et je cours vers le
Loup au corps qui brille, je cours
Sous l’ombre d’une main à la
Fourrure d’or, et je le lèche dans
Sa langue, feu étrange, et blanc
Et or, car devant la distance à
Parcourir mon rêve me ravit.
Il reste encore dix pas. Dix.
Et si j’ouvrais la tête
De l’arbre et celle du loup ?,
Dis-je, exactement en rêve.
Dans mon cahier je cours,
Je cours en nage, sans âge avant
Midi, je ferme et j’ouvre les yeux,
Rampant, léchant la langue de
L’arbre et du loup.
Il reste encore vingt pas. Et beaucoup
D’autres. Et pas de ceux qui brillent en
Pleine lumière, non, la mort peut surgir
Adorable et renversante, c’est ce qu’on
Croit, car devant la
Distance à parcourir on peut ne
Pas –. La mort ?
Qu’elle parte ! dis-je.
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JE le vois mal
je dois tout à ce qu’il m’enlève aujourd’hui,
quoi qu’il arrive.
Je le vois mal
je lui dois tout
tout cela est très clair et
je le crois plus vieux que moi,
il n’a pas de bâton, pas de bonté
il s’amoncelle dans le noir, inapte,
salive et fleur tout à fois.
Mais ce n’est rien, il n’est personne,
il éclate et noie tout
c’est ça, gémit, seul et caché.
Je dois tout à ce qu’il me donne aujourd’hui.
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DE sorte que parmi tous il n’y ait
qu’un seul souffle
Place ta mesure dans l’espace
et ce sera ta première phrase.
Pas longue celle-là, pas du tout,
mais de sorte que, parmi d’autres
il n’y ait qu’une mesure,
qu’un souffle, un seul organisme.
Place ton désespoir dans le temps
et ce sera ta première force.
Pas folle celle-là, pas du tout,
mais de sorte que parmi d’autres
ta mesure soit Une.
Le temps venu, tu n’expliques
rien, rien du tout, tu démontres –
la vision est le souffle,
la technique l’outil.
De sorte que parmi les nuits, les heures,
tu ne connaisses pas celles choisies.
Il n’y aura qu’un souffle, une mesure,
un seul organisme
Et de sorte que, de sorte que parmi toutes il n’y ait
qu’un seul Vent
inopiné, frêle et filant, jamais facile,
jamais fini celui-là.
De sorte que ton désespoir
dans le temps et ta phrase dans l’espace –
ta première chance.
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DIS, c’est moi
Écoute – d’où je suis,
Si je suis, tu me vois ?
Créature dansant sur la page,
Qui roule et glisse
Dis, imagine –
D’un tout autre côté,
Gauche et tendre celui-là
Écoute, sur la poupe c’est moi,
Sur les flots,
Et deux fois de suite la même
Si tu m’entends,
Trois fois changée en air, en eau
Et qui déferle –
Quand tout est si court
Dis, c’est moi
Écoute ça – je suis l’œil en amande
Sauvage,
Trois fois changée en fleurs,
Oui c’est moi – gauche et droite,
Dans ta main
Écoute – bleue sans doute,
Et parfois blanche, je suis encre
Qui galope et qui dévale
Feu étrange,
Deux fois plus dense si
Tu m’entends, là,
Dans ta nuit.
Écoute,
Regarde !, ce n’est pas vague
La vie, pas vague la mort –
C’est moi, c’est moi, écoute,
Dit la phrase, voilà l’autre –
Un trait d’or.
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UN jour il y aura
deux forêts, deux rochers,
deux récifs.
De l’un – l’autre
tendra ses bras. Il y aura alors
deux forêts, deux
rochers, trois récifs.
Du dernier – tout recommencera.
Il y aura donc trois forêts, trois
rochers, quatre récifs.
Un jour ?
Aux rumeurs de la nature j’ai
l’oreille fine, et tous les mots
comme autant d’animaux pour
mes nuits.
De la forêt, des rochers, des récifs
je sais presque tout ce qu’araignées,
rosées, coquillages pourraient dire.
Quand il y en aura cent, je serai oubliée.
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