Grosse Patate se dit que finalement, ce n'est pas si simple d'être quelqu'un. Parfois, on est là mais c'est comme si on n'était pas là. On essaie de parler mais personne n'écoute. On sourit mais personne ne voit.
Heureusement, Grosse Patate n'est pas transparente. Quand on ne l'écoute pas, hop, une baffe !
Je suis ébahie par les gens qui veulent commander, avoir le dernier mot. Derrière les mots qu'on ne dit pas et qu'on gronde trop fort, il y a souvent des douleurs... est-ce que les douleurs ont des couleurs et si on met une couleur sur une douleur, est-ce qu'elle se transforme ?
"Déjà une semaine d'école et je suis épuisée. Tous ces devoirs, sans arrêt. Et puis tout le monde m'embête et se moque de moi. Heureusement, il y a Rémi. Rémi c'est un drôle. A l'école, les garçons l'appellent Rémilette. C'est le plus petit de la classe. J'adore lui donner des baffes. Ca me détend. Je le coince contre un mur et hop! une claque." (p. 15)
"Rémi m'a confié aujourd'hui qu'il était amoureux de Hubert. Je lui ai rétorqué que ce n'était pas possible, parce que c'était un garçon et que de toute façon, c'était moi qui risquais d'être amoureuse de Hubert." (p. 30)
Ce récit sert à dessiner le portrait de l’enfance éclaté de la jeunesse d’aujourd’hui, de montrer ses facettes multiples et divergentes, ses fragments épars et oubliés que seul l’écriture peut tenter de recomposer.
L homme en noir-tu rêves?
Grosse patate-oui
l homme en noire-A quoi rêves-tu
grosse patate- je rêves que je mange un énorme gâteau au chocolat quel plaisir
Le monde , c est grand. Il n'y a pas beaucoup de panneaux de direction.On s'y perd souvent .
Rosemarie, Rémi et moi on est comme trois moineaux gelés sur une branche à contempler ce crâneur de Hubert.
"je vous ressemble beaucoup, monsieur, vous ne pensez pas ?"