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Critiques de E. R. Link (30)
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Un air de liberté

J’ouvre le bal des chroniques comptant pour le Pumpkin Autumn Challenge avec cette bafouille sur Un Air de liberté d’E.R. Link. Ce sera mon « Destin perdu » du menu « Automne des Mystères ». Je pense que le lien avec le steampunk est plus que visible. Le choix de la catégorie ne fera donc pas débat. Ce roman m’a été dédicacé par l’autrice en 2018, à l’occasion d’un salon… et ce n’est qu’aujourd’hui que je le chronique. Eh oui, ma bibliothèque regorge de livres attendant patiemment leur tour, ce qui ne veut absolument pas dire que je ne les lirai jamais, loin de là, mais les circonstances de la rencontre sont aussi importantes que le reste.



Dans ce court roman, j’ai retrouvé des personnages connus : Bryce du Jardin aux Oiseaux, et Ankor des Vents Changeants. Bryce et Carolyn Fabre des Aiglefins se rencontrent pour la première fois lors de leur présentation à la Cour, ils sont loin de se douter que cette cérémonie sonnera le glas de la vie telle qu’ils la connaissent. Le royaume meurtri par Lord Bertram de la Nuée d’Etourneaux offre aux habitants du royaume une vie rude. Reste à savoir si quelqu’un osera se dresser devant lui et tenter de retrouver la princesse légitime, disparue.



Ce roman est un petit bonheur à lire. Dès les premières lignes, nous sommes immergés dans un univers steampunk des plus agréables. Les personnages dépeints sont rebelles à souhait, facétieux et irrésistiblement politiquement incorrects. Bryce et Carolyn rivalisent tous deux d’espièglerie face à un univers régenté par les codes de la haute aristocratie. Le bal de présentation, la recherche d’union entre familles, les codes d’une cérémonie ennuyeuse à mourir au tempo millimétré, ils rejettent tout ça en bloc, font fi des conventions et tentent le diable. Aucun doute, ils s’y brûlent les ailes. Leur liberté de ton donne le ton général du livre : plein d’humour, d’audace, de passion, d’originalité, le récit coule entre nos doigts et déroule le tapis rouge à ces deux là qui se sont décidément bien trouvés !



L’univers steampunk revivifie la société du XIX e siècle mais – en filigrane- peut aussi nous faire réfléchir au monde moderne. Ici, les classes sociales sont assez hermétiques, les pauvres triment dans les bas fonds tandis que les nobles s’enferment dans leur tour d’ivoire. Les industriels polluent, les énergies utilisées sont celles du XIX e siècle : seuls les pirates des airs semblent ouverts à un vent de nouveauté et portent intrinsèquement l’espoir d’un changement. Réflexion sur la société et réflexion sur l’environnement et sa préservation innervent donc le roman. Les pirates ont également un rôle capital dans l’économie d’ensemble du roman. Ils intriguent le lecteur et intriguent aussi contre le pouvoir. Ils ont sur nous une capacité d’attraction terrible, leurs noms sont énigmatiques, leurs capacités et leur ingéniosité sont absolument captivantes. Ces hors-la-loi entrent dans la légende et, même s’ils sont poursuivis par la police des airs, ils arrivent à changer la donne à bien des égards.



Les héros mènent de véritables aventures dans Un air de liberté : quête de justice, quête de vérité, vengeance personnelle et vengeance pour le royaume, quête personnelle et découverte de soi, tout est présent ici, à plus ou moins grande échelle. Le lecteur assiste à de savoureux renversements de situation, à des situations cocasses – que nous voyons parfois arriver à grand pas mais dont nous nous délectons malgré tout. Nos personnages sont à la fois fantasques et entiers, ils nous amusent et nous touchent tout en nous entraînant à leur suite. Petite mention spéciale pour Monsieur Merrington qui m’a arraché quelques sourires et m’a amusée, même si son rôle reste mineur.



Ainsi, ce court roman a de très belles qualités. Il nous emporte l’espace de quelques heures dans un univers différent et jubilatoire, il nous fait passer par toutes les émotions : tension, rire, amusement. Il allie univers steampunk, enquête policière, avancées technologiques et ancrage dans le réel. Il nous offre donc une belle alliance, délicate et délectable. J’ai passé un excellent moment. Si vous ne connaissez pas l’autrice, cela peut constituer une bonne première rencontre.



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Les enfants d'Hyriah

J’ai une tendresse toute particulière pour les romans d’E.R Link pour plusieurs raisons : la première, c’est que les deux ouvrages d’elle que j’ai lus m’ont séduite, chacun par leurs caractéristiques propres, la seconde, c’est que c’est une autrice gentille et adorable que j’ai eu la chance de rencontrer. Cet été, j’ai un peu plus de difficultés à lire que d’habitude, fatigue oblige, j’ai donc profité d’une semaine de vacances hors de chez moi pour entamer son nouveau roman, Les Enfants d’Hyriah qui m’attendait sagement depuis une petite année dans ma liseuse.



La quatrième de couverture est énigmatique, mais je vous avouerai qu’avec cette autrice, je plonge les yeux fermés, sans même avoir besoin d’un synopsis… Voici ce que nous découvrons : « Deux possibilités existent : soit nous sommes seuls dans l’univers, soit nous ne le sommes pas. Les deux hypothèses sont tout aussi effrayantes. » Arthur C. Clarke.



Ce roman donne le ton dès les premières pages. Nous comprenons très vite que nous sommes dans un futur qui est au croisement du récit d’aventures et de la science fiction. Les personnages principaux ont des prénoms bien surprenants : Arkania, Jaïanne, Mizakiel qui nous dépaysent déjà. L’environnement entier nous plonge dans un autre univers : nous comprenons que nous sommes sur une autre planète, la société est régie différemment, les conditions de vie sont toutes autres. Pour autant, il reste des points d’ancrage très forts qui nous permettent, à nous lecteurs, de nous identifier vite aux personnages. Les protagonistes sont des étudiants, qui attendent leurs résultats, ils réagissent comme vous et moi, et nous retrouvons tout ce qu’on peut attendre d’un campus : le tombeur, le bel étudiant brillant, la bavarde invétérée, la pin up superficielle, le rebelle énigmatique. Formulé ainsi, je vois déjà poindre la crainte de certains de se trouver face à un roman frivole et sans profondeur… eh bien, soyez rassurés, il n’en est rien. L’autrice, E.R. Link, se sert de cette apparente légèreté pour mieux nous induire en erreur. Certaines attitudes chez Jaïanne ou chez Eryn correspondent pleinement à l’adolescence ingrate, mais elles gagnent en profondeur touche par touche et à la fin, les carapaces se fissurent pour mieux révéler le vrai visage de chacune. Cela vaut pour tous les personnages. Aucun n’est pleinement ce qu’il semble être au premier abord : la bimbo est peut être plus profonde qu’il n’y paraît, la meilleure amie si aimante et si douce n’est peut être pas toujours tendre, le cancre paresseux a peut être du génie, notre timide Arkania a sans doute plus de ressources qu’il n’y paraît. L’adversité, les découvertes et les aventures sont non seulement le moyen d’approfondir l’univers mais aussi de faire des personnages des êtres complexes, avec leurs failles et leurs fêlures, avec leurs forces insoupçonnées, leurs petites lâchetés aussi. Le roman nous réserve donc bien des surprises, non seulement en terme de rebondissements et de coups de théâtre, mais aussi, de façon intrinsèque aux êtres.



Ce roman, bien que faisant large part à la science fiction, travaille donc aussi et surtout sur un matériau très humain, et vous verrez à la lecture tout l’aspect paradoxal que cette assertion peut revêtir. Vous n’êtes pas au bout de vos découvertes ! Nous trouvons les relations parents – enfants, la question du deuil au sein d’une famille, l’aspect sclérosant d’un deuil sur lequel on se replie, les maladresses des parents – qui nous incitent à sourire tant les moments créés sont gênants, la curiosité des jeunes et la soif d’apprendre. En filigrane, apparaît aussi une réflexion autour de notre société : les réseaux sociaux et la place qu’ils prennent, démesurée et envahissante parfois, salvatrice si on s’en sert bien ; les trafics divers, les mesquineries et les turpitudes des êtres entre incompréhension et jalousies ; les complexes irraisonnés et sans fondements mais dévorants malgré tout. Avec tout cela, l’opposition classique entre l’être et le paraître est revivifiée au sein d’un roman de science fiction et nourrit encore une fois le texte et le cœur du lecteur, en donnant de la matière et de la densité au monde créé.



Ce monde est d’ailleurs une magnifique fantasmagorie : tout est nouveau pour notre œil, tout nous intrigue et nous captive. Les objets, les moyens de locomotion, la faune et la flore. Il y a entre ces pages un monde entier à explorer par la pensée et par l’imagination, un monde à rêver et dans lequel se plonger. J’ai adoré, littéralement, d’autant que cette plongée se fait avec une telle douceur que nous oublions complètement au bout d’une dizaine de pages que nous naviguons en terres inconnues. C’est bien là que l’apparente légèreté de départ joue son rôle en plein : elle nous entoure d’une douceur si moelleuse que tous les aspects techniques et précis des lieux sont adoucis. L’ensemble de l’œuvre présente donc un très bel équilibre entre ancrage dans le réel, réflexion et univers nouveau.



Ceux qui me suivent depuis un moment savent que j’ai une affection toute particulière pour la plume d’E.R. Link. Elle a encore visé en plein dans mon cœur de lectrice ; la lecture est douce et fluide, émaillée de beaux mots qui brillent au milieu de l’encre des pages et qui donnent un charme supplémentaire au livre. J’aime la magie des bons mots, les mots précis, élégants et aux sonorités chantantes. E.R. Link sait faire chanter la langue dans ses œuvres, mais elle le fait avec une retenue et une élégance qui lui évite l’écueil de l’affectation. La mesure et l’équilibre sont une fois de plus au centre du roman, et, naviguant sur le fil au-dessus de l’abîme, jamais l’autrice ne chute et ne nous agace par excès de savoir. A cela s’ajoute une construction très efficace : le tempo assez lent et doux du début devient trépidant pour mieux nous accrocher et nous laisser, dans les dernières pages, suspendus aux mots, et hors d’haleine, impatients de lire la suite et désolés de ne pas en avoir plus encore sous les yeux.



Les Enfants d’Hyriah sont, vous le devinez sans peine, un vrai bonheur livresque, une petite pépite de science fiction à savourer sans modération. J’ai adoré ma lecture et j’ai d’ores et déjà le tome 2 en attente dans ma liseuse.
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Question de temps

Brède Mafane est un pirate. Il est en mer lorsque la tempête se déchaîne. L’ensemble de ses équipiers lui fait confiance. Le bateau a dû mal à résister lui. De plus, un autre bateau pirate est fortement intéressé par les trésors cachés. Le Capitaine a réussi à mettre la main sur un objet qui implique beaucoup de malheurs pour le possesseur, un ARCODEX. Brède Mafane ordonne à son équipe de se jeter à la mer, le bateau ne tiendra plus très longtemps.

Autour de la mer des Palmariales, l’archipel du Touraco est le nouvel endroit où tous les commerces s’effectuent. Posséder un commerce là-bas signifie assurer ses prochaines années dans l’aisance. Le Marquis Calixte Zygène de la Spirée l’a bien compris ; expatrié Syrrhaptuse avec son titre déchu à cause de ses parents. La jeune vingtaine, le voleur a bien compris qu’il fallait être présent sur l’archipel. Calixte va pouvoir ainsi proposer ces investissements imaginaires aux divers commerciaux et observer les alentours...



E. R. Link n’est pas le vrai nom de l’auteure mais, ce n’est pas grave parce qu’elle accepte tout de même de nous dévoiler son histoire. Tous les univers l’intriguent, ce qui vous permet de mesurer le degré d’implication de l’auteure. Le dessin fait aussi parti de ses talents, pour une œuvre complète : de la couverture à la quatrième. (Vous pouvez trouver la chronique de son premier roman sur le blog.)...
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Le conte d'Arkania, tome 2 : Exil

Cet été, je me suis plongée dans Les Enfants d’Hyriah, qui est le tome 1 des aventures d’Arkania. J’avais adoré ma lecture. Je n’ai donc pas tardé à enchaîner sur le tome 2. Si je n’ai pas eu le temps de le dévorer durant le Pumpkin Autumn Challenge, il a fait partie de mes premières lectures de 2022, d’autant qu’avec mon petit garçon constamment dans les bras, il m’est pour le moment plus facile de lire sur liseuse.



Il est difficile de faire un résumé sans spoiler les futurs lecteurs… Si vous n’avez pas encore lu le tome 1, je vous invite à ne pas lire plus de cette chronique, sinon, le plaisir sera bien moindre. Nous retrouvons Arkania là où nous l’avons laissée : elle a été enlevée, elle quitte les siens de force, trahie, et se trouve propulsée dans un monde terrestre violent, qui la prend pour une bête de foire. Elle est auscultée, analysée, son corps est disséqué – au sens propre comme au figuré- par des scientifiques qui, s’ils sont humains, n’ont pas une once d’humanité !



E.R. Link n’épargne rien à notre pauvre Arkania : plus d’une fois, j’ai tremblé pour elle, plus d’une fois, je me suis dit que notre autrice préférée exagérait ! Et j’ai été incapable d’arrêter ma lecture. Arkania est comme le roseau. Face à l’adversité, face à la barbarie et aux monstres, elle ploie, elle rentre en elle-même, elle fait sienne la douleur, la colère, et puise dans ce réservoir la détermination de se révéler, de renverser les rôles, de se redresser face aux vents, d’avancer pas à pas et de vaincre. Notre héroïne est d’une résilience rare : elle endure, elle fait sienne les expériences que la vie met sur son chemin, elle apprend et grandit. Elle déconstruit de jour en jour son éducation, son passé pour se réinventer, pour pouvoir continuer à vivre, pour réassembler sa vie – alors même qu’elle semble être devenue un champ de ruines. Du haut de son courage, dans sa lutte désespérée et folle, notre héroïne reste d’une humanité sans borne : elle se leurre, elle connaît le déni, son cœur est balayé par l’espoir, elle éprouve des émotions contradictoires et troublantes, refuse de voir la vérité en face. C’est aussi une femme qui a gardé la capacité à s’émerveiller. Les épreuves l’ont façonnée, elle a survécu au pire, mais jamais sa capacité à voir le Beau ne s’est flétrie. Elle sait aimer là où beaucoup d’humains ont désappris, elle sait rire là où la vie lui a tissé une cascade de larmes, elle sait rêver là où le rêve n’est plus, elle regarde au-delà des apparences, et finalement, elle sait voir avec le cœur avant de voir avec les yeux. Arkania, c’est un peu le renard de notre Petit Prince : elle est celle qui peut réapprendre l’humanité aux hommes, elle est celle qui peut réapprendre le bonheur à ceux qui ont oublié ce que c’est, elle est celle qui peut relier le passé des planètes et leur tisser un avenir. Elle est la passerelle entre les mondes.



Le récit est particulièrement entrainant. Cette dystopie nous plonge dans un monde terrifiant et glaçant. Les puissants vivent à l’abri, le petit peuple est assemblé en matriclans : devant la raréfaction des naissances de garçons, les femmes organisent la vie des groupes, les hommes sont nomades, le concept de famille a volé en éclats. L’humanité paye le prix de ses excès. Le roman allie ici la science-fiction à la dystopie avec un zeste de fresque écologique : la terre est dévastée par une exploitation abusive, l’espèce humaine a dévasté son habitat, la technologie s’est effondrée, les gadgets qui amusaient tant ne sont qu’un lointain souvenir – sauf pour ceux qui se leurrent encore la face-, la société est devenue brutale, la situation générale exacerbant les tensions, l’intolérance bat de nouveau son plein, et des pratiques de justice moyenâgeuses réapparaissent, le pal et le pilori notamment. La société toute entière est donc devenue violente et constitue une jungle qu’Arkania doit apprivoiser.



Une fois de plus, nous avons une œuvre hors normes, aux croisées des chemins. Dystopie et science fiction avons-nous dit, mais ici, cela se mâtine aussi de romance. Une romance douce et équilibrée, passionnée et passionnante, bien loin des clichés du genre. Une romance qui n’est d’ailleurs pas forcément faite pour bien se finir, car souvenez-vous que l’autrice réserve de sacrées épreuves à ses héros!



Dans sa quête initiatique, Arkania rencontre des personnages extraordinaires : Sébastien, Tintin, Christian, Valexine et tous ceux que je ne cite pas. Elle se constitue un foyer, une famille de cœur. J’ai adoré le lien qui les unit tous, qui se construit au fil des pages, qui s’étoffe et se nourrit au fil de leurs aventures. J’ai aimé leur amour, j’ai aimé leur humour, j’ai aimé les détours qu’ils prennent pour se le dire et se le montrer. Cette petite brochette brille d’humanité, de discernement, de sens du sacrifice et de sens de l’honneur. Ils savent ce qu’ils doivent faire et pourquoi, et ils nous emportent dans leurs aventures…. et ils s’ancrent dans notre cœur de lecteur un peu plus à chaque page.



Comme toujours chez E.R. Link, vous trouverez un animal insolite. Nous découvrons ici Calamity. Et que dire d’elle ? Calamity, c’est tout un poème ! C’est l’animal aux réactions plus humaines que celles de l’humain, c’est le personnage drôle et attach(i)ant. C’est la source de beaucoup de problèmes et l’origine de beaucoup de solutions, pour paraphraser un des personnages. Ce sont deux yeux noirs et une truffe remplis d’amour et de loyauté. Calamity, c’est aussi une verve et une voix qui font rire. Si elle ne prononce – au sens propre aucun mot-, nous entendons ses pensées grâce à l’autrice : et quel délice ! Notre charmante bête est désarmante d’impétuosité, d’ingénuité et d’humour. Sa pugnacité, son acharnement n’ont d’égal que sa tendresse pour ses humains. Calamity, c’est une fois de plus mon coup de cœur indescriptible pour ce mélange d’humour, de dérision et de beauté des sentiments.



Enfin, et je me répète de chronique en chronique sur les romans d’E.R. Link, j’ai adoré la plume. Le style est efficace, vif et enlevé dans les aventures et les combats ; mais il est aussi beau, doux et poétique lorsqu’il le faut. Avec une précision parfaite, avec la recherche du mot juste, de celui qui éclatera en bouche et apportera sa saveur au texte, l’autrice cisèle les phrases pour créer des mondes physiques et des mondes humains, pour créer des bulles de douceur au milieu de l’horreur absolue et pour faire fleurir la poésie et l’espoir sur les décombres d’un monde à feu et à sang. Une plume qui m’emporte et me transporte à chaque fois, un petit bonheur livresque que je ne boude pas.



Si vous êtes arrivés jusque là, vous aurez compris que j’ai adoré ma lecture. Tout est parfait : l’héroïne, les épreuves, l’univers, les révélations, les personnages et leurs liens, la touche d’originalité, le zeste de connu qui nous fait nous sentir comme à la maison entre ces pages, et la beauté de la langue. La chute de ce deuxième tome laisse entrevoir un tome 3 que j’attends déjà avec une impatience non feinte.
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Les Compagnons de l'Arc-en-Ciel

Nocte est une adolescente, sachant manier l’épée comme personne. Elle déroge aux ordres de son père et de son roi pour affronter son pire ennemi lors du tournoi des quatre saisons.

Des années plus tard, Nocte est devenue la Reine de la Nuit. Elle domine la Terre Noire, avec son époux le Prince du Crépuscule. Elle craint pour la vie de son mari, mais aussi pour sa fille, Stella, seulement âgée de neuf siècles. Son ennemi de toujours, Lucius, le Seigneur du Jour, a envahi ses terres et est sur le point de la défaire. La mort (le meurtre plutôt) de son père est resté dans sa mémoire. Nocte n’a pas besoin de le voir se reproduire avec son mari et son enfant...



E. R. Link remporte son pseudonyme grâce à ses lecteurs, qu’elle chérit. Tous les univers l’intriguent. Elle s’essaye partout ce qui lui permet de s’évader. Le découpage de l’univers, très réfléchi, permet de mesurer l’implication de l’auteur. Le début de l’aventure peut paraître compliqué et rapide, mais il faut s’accrocher. Les explications viennent par la suite avec bien plus de profondeur et de détails. E. R. Link accompagne le lecteur dans chacune des pensées qu’il aura car elle sait exactement ce qu’elle souhaite faire...
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Un air de liberté

Comme vous le savez, Strawberry Fields, un roman du même auteur est devenu mon "roman lumière", celui qui a fait battre mon cœur et qui m'a profondément marquée.

Autant vous dire que plonger de nouveau dans cet univers et accompagnée de surcroît de quelques personnages que j'avais pu croiser dans "Strawberry Fields" était un événement dont j'attendais énormément.

Je nourrissais beaucoup d'attentes envers ce roman et la déception n'était point envisageable.



De désillusion, il n'en fut aucune, je vous rassure, mais tout le contraire...

A savoir, que E.R Link est la première auteure auto-éditée que j'ai pu découvrir grâce à un concours de la talentueuse blogueuse et dévoreuse de livre qu'est Aurélie du blog Des Livres Et Moi, que je vous recommande fortement.



De ce fait, j'ai une affection toute particulière pour l'auteure et je mets un point d'honneur à posséder ses romans en version papier.

Une telle plume! Je ne peux me résoudre à la lire sur liseuse.



La couverture est splendide et j'ai aimé découvrir ce qu'elle représentait au fil du récit.

Il est compliqué de ce replonger dans un univers qu'on a tellement aimé, la peur que les nouveaux protagonistes ne soient pas à la hauteur des précédents n'est jamais loin.

Ainsi, bercée d'espoirs et d'appréhensions, je me suis immergée dans cet univers que j'aimais tant.



Page après page, j'ai appris à connaître ces nouveaux personnages, ce fût plaisant jusqu'à une scène qui, pour moi, eut toute son importance...

La scène qui vous saisit le cœur, manquant quelques battements... Elle vous irradie le sang s'insinuant dans la moindre parcelle de votre être et vous exalte, vous transcende en vous susurrant à l'oreille : "tu as eu un coup de foudre... Maintenant, garde bien ce roman auprès de toi et profite du voyage et de toutes les émotions que tu y verras naître..."



Un air de liberté porte bien son titre : une aventure telle qu'on en voit peu : des navires, des pirates, le vent qui vous fouette le visage... et surtout cet appel à la liberté qui vous étreint...

Une vraie bourrasque de fraîcheur, d'aventure, de romance et tout cela merveilleusement bien maîtrisé.



Une plume sublime, vibrante, un univers extrêmement bien construit jusqu'aux moindres détails qui prouve une fois encore l'implication de l'auteure et la documentation (probablement pharaonique) qui donne toute sa réalité au récit.

Les personnages sont ciselés, parfaitement construits et ils ne souffrent d'aucun cliché. Ce fût un réel plaisir de les découvrir, les révéler un peu plus au fil des pages.

L'auteure manie les descriptions comme personne et vous immerge dans son univers sans aucunes difficultés : vous ne lisez pas, vous vivez cette aventure.

E.R Link montre à nouveau un talent incroyable tel que j'en ai rarement croisé.



Vous l'aurez compris, ce livre fut une excellente surprise, un coup de foudre livresque alors n'hésitez pas et plongez entre ses pages, vous ne serez pas déçus du voyage!



Un énorme coup de cœur!


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Strawberry Fields

Véritable diamant brut que cette petite merveille : "Strawberry Fields" de E.R. Link, disponible sur Amazon.



Le pitch : "Histoire éternelle... Qu'on ne croit jamais... De deux inconnus... Qu'un geste imprévu... Rapproche en secret... Et soudain se pose... Sur leur cœur en fête... Un papillon rose... Un rien, pas grand chose.. Une fleur offerte..." Ou comment, la Talégalle, pays de Terre des Brumes réputé pour ses soieries, voit s'entrelacer le destin chaotique de Quentin et Axelle, deux orphelins échoués au Foyer de Saint-Jéthel...



Mes amis, il n'y bien qu'à vous que je peux le confier : J'ai honte... Oui j'ai honte d'avoir tant tardé à retrouver la fabuleuse plume de cette fée de l'écriture qu'est E.R. Link, alors même qu'elle avait su m'envoûter à la lecture de son roman "Question de Temps"... Car aujourd'hui encore je me rappelle de Calixte et Joséphine, de Sybil, Toussaint et Onésime, mais surtout de l'inimitable Gros-Sac... et ils me manquent, voyez-vous, car cette lecture fut l'un de mes rares coups de foudre littéraires... Et c'est justement pour cette raison que je redoutais finalement de me replonger dans un autre de ses écrits : Parce qu'un coup de foudre, c'est vraiment laborieux à égaler... A moins que la fée ne soit en réalité une vraie sorcière de l'écriture... Et bien...



C'est finalement ma super coupine Chloé du blog "Cocounette croque les livres" qui m'a poussée à faire ce grand saut dans le vide, en me plongeant cette fois-ci dans "Strawberry Fields"... Le pari n'était pas gagné : Non pas que je n'aime pas les pavés, mais la taille du bébé a tout de même de quoi impressionner une lectrice qui a peur de chuter : 560 pages... Pour autant la sublime couverture vous fait l'effet de Kaa sur Mowgli... "Aie confiance... Crois en moi..." OK, j'y crois, j'y vais...

Vous n'imaginerez jamais alors que fut mon plaisir lorsque je me suis apprêtée à franchir le seuil de ces premières pages pour retourner en Terre des Brumes et rejoindre le pays de Talégalle, non pas pour y lire mais bien y vivre de nouvelles aventures... Des aventures d'un tout autre genre ici cependant, puisque j'ai eu le sentiment de retrouver Roméo et Juliette chez Oliver Twist, après une petite visite chez le Petit Prince... Si si, c'est possible...

Réalisant donc qu'E.R. Link n'est donc pas qu'une fée mais bien plutôt une puissante sorcière à la plume redoutable et aux pouvoirs littéraires incommensurables, celle-ci a réussi à m'emporter dès les premières lignes au cœur d'une histoire d'amour plus éblouissante qu'un conte de fée (Bah oui, on a dit sorcière ! Suivez-un peu les amis !) et même bien plus que cela, car "Le couple heureux qui se reconnaît dans l'amour défie l'univers et le temps ; il se suffit, il réalise l'absolu" dixit Simone de Beauvoir dans "Le Deuxième Sexe"... Et c'est bien de cela qu'il s'agit ici. Me laissant dès lors entraîner par la puissance du récit, la magnificence des descriptions, l'impressionnant souci du détail au point d'atteindre la perfection, j'ai bien évidemment mordu à l'hameçon et me suis retrouvée piégée de mon plein gré au cœur même de ce livre pour y vivre une intrigue particulièrement riche en évènements, doublée d'un véritable maelström d'émotions à l'état pur, orchestrée d'une main de maître jusqu'à un dénouement magistral.

Mon seul regret fut dès lors de réaliser que le rêve avait un point final, m'exilant une fois encore de ce pays dont je n'étais pas suffisamment (et ne serai sûrement jamais) rassasiée. "Quand les souvenirs s'en mêlent... Les larmes me viennent... Et le chant des sirènes me replongent en hiver... Oh mélancolie cruelle... Harmonie fluette... Euphorie solitaire..." Curieuse expérience que la magie opérée par la plume d'E.R. Link...

Mais je m'égare et ne vous parle pas encore de l'essentiel... Car si Calixte, Joséphine et Gros-Sac restent à jamais dans mon cœur, force est de constater qu'il va falloir agrandir l'espace pour y accueillir Quentin Lexan, Axel(le) Cantini/Bergamote de Sapindales, tous leurs acolytes bien sûr, mais aussi Paprika... La splendide renarde qui a autant conquis mon cœur qu'elle n'a su le briser (chère auteure d'ailleurs, je tiens à te dire que je t'en veux... Et tes fines pousses de genévrier et de giroflées n'y pourront rien changer !). Je me suis tellement éprise de ces personnages dont j'ai adoré suivre l'évolution, la progression, que j'aurais même voulu claquer la bise au Vicomte Ankor des Vents Changeants pour célébrer nos retrouvailles, établir un arbre généalogique de la famille des Jardins aux Oiseaux et leurs immanquables noms en "yce"... Mais surtout, surtout ! J'aurais souhaité me glisser parmi les fidèles amis de ce magnifique couple que constituent Axelle et Quentin, et ce dès leur plus jeune âge... Assister aux prémices de leur amour naissant, le voir éclore, fleurir et fleurir encore, mais surtout ne jamais faner... Véritable vecteur d'émotions, ils m'ont fait passer par moult sentiments, m'ont soutirée tout un tas de réflexions sur de bien nombreuses notions telles que la liberté, m'ont vu sourire mille fois et larmoyer mille autres, connaître bien des joies et subir autant de tourments tant leur sort m'était précieux. Et Paprika... Ah ma petite Paprika... Après le perroquet qu'on voudrait tous avoir, il y a la renarde qu'on rêverait tous d'adopter... C'est dire si l'auteure a le don d'insuffler une âme à ses héros...

Toujours aussi belle et soignée, la plume de l'auteure ne manque pas d'élégance, de finesse, mais surtout de poésie pour un récit tout simplement magnifique. Mais l'auteure ne s'est pas arrêté en si bon chemin, poussant son souci du détail jusqu'à inclure à son récit d'admirables illustrations, pour faire de son roman un chef d'œuvre.



En bref... J'aurais encore tant de choses à vous dire sur ce bijou... Mais je n'ai déjà que trop parlé, et regrette de n'avoir su vous restituer le bonheur qu'a représenté pour moi cette lecture... Aussi vous inciterai-je à la découvrir par vous-même... Quant à moi, mon prochain voyage en Terre des Brumes est déjà programmé...
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Strawberry Fields

J'avais adoré son conte Les Compagnons de l'Arc-en-ciel, si bien que j'ai été plus que ravie quand l'auteure m'a proposé de lire ce nouveau roman, qui, cette fois, penche vers un univers plus steampunk que fantasy, faisant penser à la période de la Belle Époque.



L'histoire se décompose en 3 parties et suit la destinée de trois orphelins, Axelle Cantini, Quentin Loxan et Kimberley de Saint-Jethel, de leurs 9 ans à l'âge adulte. On partage avec eux leurs joies, leurs peines, les épreuves qu'ils traversent, puis la douloureuse expérience de la séparation et de la guerre.



D'ordinaire, je n'aime pas vraiment les histoires mettant en scène l'enfance des héros, mais aussi bizarrement que miraculeusement, cette partie-là a été ma préférée. Il faut dire que les enfants de l'orphelinat sont touchants dans leurs élans d'amour et d'amitié aussi bien que dans leurs maladresses ou chamailleries. Mais ils sont plus que de simples enfants, loin des clichés habituels, si bien que l'on est parfois surpris par certaines de leurs réactions imprévisibles...



J'ai eu un énorme coup de cœur pour Quentin dont j'ai beaucoup aimé le côté décalé, provoqué par sa précoce maturité, et les passages de son journal intime si imagés et évocateurs. J'ai été touchée également par Axelle et son refus d'être une fille, soulignant les épreuves traumatisantes qu'elle a subies durant son enfance (du moins, c'est que nous croyons deviner car nous n'apprendrons l'horrible réalité que plus loin dans l'histoire)...

Par contre, Kimberley, m'a plusieurs fois mise mal à l'aise avec ses actes ou paroles frisant parfois la folie, et cette impression ne fait que se renforcer avec la période de son adolescence.



Nous assistons à l'orphelinat à la naissance d'un amour aussi pur que profond, à la rencontre de deux âmes-sœurs que la vie va cruellement séparer, à leur volonté commune de se retrouver, un jour, sans rien savoir pendant des années sur la destinée de l'autre.



La deuxième époque a été également fascinante, même si elle est beaucoup plus sombre. Nous changeons totalement de décor, et passons de la campagne à la ville, de l'orphelinat à l'enfer des gangs (ou des familles bourgeoises où seul le devoir compte au détriment des sentiments...). Charlaine, la chef de gang, est particulièrement glaçante dans son comportement où plus rien d'humain ne subsiste. Elle contribue à cette ambiance mystérieuse et malsaine, qui plane déjà à l'orphelinat, mais ne fait que s'exacerber au contact de ces âmes perdues.



On sent que l'univers a été travaillé et réfléchi, tant on se sent immergé dans le récit, que ce soit au niveau du langage argotique comme des décors ou costumes. De plus l'histoire est servie par une écriture très poétique et des illustrations qui nous font entrer directement dans l'intimité des personnages. Je suis fan de ces lettres, coupures de journaux, ou mots d'enfants, présents en fin de scènes ou de chapitres.



Si j'ai littéralement dévoré les deux premières parties, j'ai été moins charmée par la troisième qui perd la magie des deux tiers du livre où tout était si merveilleusement imbriqué. Alors, bien sûr, j'ai été ravie de retrouver certains personnages d'Un Air de liberté (ah, Ankor, mon cœur bat toujours pour toi !!^^), mais j'ai trouvé que tout était un peu précipité, et que les effets étaient un peu trop appuyés. En effet, j'ai eu l'impression qu'il y avait comme une cassure entre les deux premières parties et la dernière au niveau de l'écriture et du style.



Pour conclure, une histoire d'amour poignante entre deux personnages terriblement attachants dans un univers steampunk maîtrisé et évocateur, même si la dernière partie m'a moins convaincue et perd en intensité


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Les Compagnons de l'Arc-en-Ciel

L'histoire se déroule sur la Terre des Dieux où le peuple de la Lumière et le peuple de la Nuit s'affrontent en des combats millénaires. Le conflit tournant à l'avantage de Lucius, le seigneur du Jour, la reine Nocte est obligée de demander la paix. Son ennemi accepte à condition qu'elle bâtisse en cinq jours un pont reliant leurs deux royaumes. Déjouant les pièges de Lucius, Nocte réussit cette épreuve à l'aide des huit elfes de l'Arc-en-Ciel. Mais Lucius finit par rompre la paix et Nocte détruit le pont de l'arc-en-ciel.

Dix siècles plus tard, leurs enfants respectifs, parvenus à l'âge adulte, s'allient pour rebâtir le pont. Pour ce faire, ils doivent retrouver dans l'ordre des couleurs de l'arc-en-ciel ces huit fameuses elfes. Or, celles-ci se trouvent exilées sur la terre des hommes pour laquelle Stella et Horizon n'éprouvent que mépris et désenchantement !



Cette histoire est une quête initiatique. Et comme l'écrit l'auteure , "l'important dans cette histoire, n'est pas véritablement la fin, mais le chemin qui y mène."



Et ce chemin passe par la recherche de ces huit elfes qui ont oublié leur nom et leur condition magique pour vivre leur part d'humanité avec ce que cela comporte de rêves et de misère.



Pour chaque chapitre, un elfe, une couleur, un sentiment humain.

Cette association ne révèle véritablement son secret qu'à la fin...

Quoique l'auteure ait pris la peine d'égrener dans chaque conte quelques indices utiles pour la suite, parfois trop subtiles pour être remarquées au premier abord... et c'est ce qui fait tout le plaisir de la lecture !



Personnellement, j'ai adoré cette mise en abîmes, ces contes qui s'enchâssent dans un conte pour former toutes ces histoires mélangées dont les personnages s'entrecroisent parfois au détour d'un chapitre. J'ai adoré la manière dont LindsayDole revisite les contes de notre enfance en les dépoussiérant...



Et cerise sur le gateau, des illustrations magnifiques, somptueuses, comme des enluminures précieusement enchâssées, accompagnent cette histoire, accentuant l'impression d'ouvrir un beau livre de contes !



J'ai adoré toute l'histoire mais les passages qui m'ont le plus touchée sont le prologue, le premier face à face entre Clark et Vendredi, les retrouvailles entre Jeudi et Mathieu, les différents discours de Horizon vers la fin de l'histoire où il fait part de ses états d'âme et de la véritable leçon qu'il a tirée de cette longue aventure...



Et vous, quelle histoire et quelle elfe vous touchent le plus ?
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Question de temps

Que c'est sur de rédiger une chronique sur Question de temps! Je voudrais tout dire... et en même temps, il ne faut pas spoiler, garder le plaisir de comprendre, comprendre le titre, comprendre la couverture...



Alors voici mon avis:

Le Pumpkin Autumn Challenge a été pour moi l’occasion rêvée de sortir Question de temps de ma Pile à Lire. Des pirates, des aventures… il entre parfaitement dans la catégorie Les Os / Eaux de Davy Jones!



Question de temps se déroule dans l’archipel du Touraco, un petit paradis dans lequel Calixte Zygène de la Spirée évolue, entre larcins sur terre et aventures en mer. De découvertes en rencontres inattendues, tout un périple s’ouvre devant lui : vaisseau fantôme, sorcière des marais, il réveille des mythes séculaires et met en branle une mécanique implacable dont il ne soupçonne pas les retombées.



Tout d’abord, j’ai adoré retrouver la plume d’E.R. Link et son univers. Ce qu’il y a d’époustouflant dans ces romans, c’est le travail de précision, le travail d’orfèvre autour du langage. Chaque mot est pesé, mûri, réfléchi pour prendre sa pleine mesure dans la phrase. Ainsi, nous ne parlerons pas de manteau ample, sans manche, mais de « macfarlane », au lieu de la lueur ou de l’éclat d’un objet, nous découvrons le mot « nitescence » qui vient auréoler la phrase de sa saveur et de son éclat. J’aime cette langue précieuse, savoureuse, piquée de beaux mots. C’est une plume qui parle à mon cœur et à ma tête, qui m’enrichit et m’intrigue. Pour autant, il n’y a pas de prétention ou d’intention hautaine, juste l’art du beau mot, l’art du bon mot aussi! En effet, l’humour n’est jamais loin derrière le mot rare. Les noms des personnages sonnent à notre oreille et donnent lieu à de magnifiques jeux de mots, des déformations qui nous font rire et nous amusent. Les personnages eux-mêmes ne reculent pas devant un langage fleuri, auréolé de plaisanteries et de sous-entendus. L’alliance de tout cela chatouille notre oreille, éclate en bouche, se prolonge dans notre cœur et notre esprit et s’évanouit doucement en nous laissant le goût d’une sucrerie rare et raffinée. A cette beauté de la langue s’ajoute la culture de l’autrice qui affleure et parle à notre propre culture : Cyrano n’est pas loin derrière une pique envoyée par Calixte à une vieille marquise excessive, Baudelaire et son Albatros affleurent derrière le vol du pélican et sa grâce – très relative- sur terre…



L’univers – en général- d’E.R. Link est un pur plaisir : la Terre des Brumes, ses mystères, ses îles, le monde de la piraterie revivifié par les ajouts steampunk permettant au passé et au présent de cohabiter, de s’enrichir l’un l’autre et d’enrichir le texte. De plus, les romans se répondent, des noms connus surgissent, nous rappellent des souvenirs et concourent à la solidité de l’univers créé. Mademoiselle des Jardins aux oiseaux par exemple a suscité mon attention et depuis, j’essaie désespérément de la relier aux personnages de sa lignée qui apparaissent dans Strawberry Fields! Je m’interroge sur Ankor également et brûle de faire le lien entre lui et la famille des Jardins aux oiseaux. Bref, nous avons une cohérence d’ensemble parfaite qui capte notre attention.



Les personnages ne sont pas en reste pour nous séduire! Calixte m’a tout bonnement conquise. Il est drôle, taquin, espiègle mais il est surtout rusé et déterminé. Il se tire de toutes les situations, à grand renfort d’humour, et en usant de son charme… mais il s’attire aussi beaucoup d’ennuis à cause de ce charme et de cet humour! Figure de pirate hors norme, fantasque, il nous amuse tandis qu’Onésime Cortinaire nous intrigue tant il reste mystérieux. Sybil enfin est résolument touchante : à la fois forte et sensible, déterminée, elle reste femme dans un univers d’hommes. Et c’est là une des beautés de ce roman aussi : nous avons des femmes là où nous attendrions plutôt des équipages masculins et ces femmes sont aussi précises et efficaces que les hommes, si ce n’est plus! Sous les dehors d’un roman de piraterie, nous avons aussi un roman résolument féminin car, arrivé au terme de l’oeuvre, Calixte et Sybil se disputent le titre du premier rôle et tous deux sont en bonne lice pour le remporter!



A cela s’ajoute un réel travail de fond sur la structure du roman. Nous trouvons des jeux de répétition- variation grâce à Joséphine, qui nous exaspère au début, puis nous fait sourire avant de nous séduire ; nous avons des effets de boucle qui ne se dévoilent que petit à petit ; et implacablement, comme dans une tragédie antique, le jeu du Destin se met en marche si bien que chacun des protagonistes court à sa fin plus qu’il n’y va. J’ai adoré la finesse avec laquelle chaque infime détail prépare la chute du roman. En ce sens, la structure de l’oeuvre est d’une grande complexité mais aussi d’une grande finesse : rien n’est laissé au hasard, on ne pourrait changer une ligne sans faire s’écrouler l’édifice. Chaque mésaventure de Sybil, d’Onésime, de Calixte (ou même de Gros-Sac!) est importante et… il y en a beaucoup, c’est le moins que l’on puisse dire! Rebondissements, aventures, révélations, trésors, magie, technologie… : tout est là.



Enfin, je ne peux pas ne pas mentionner Gros-Sac dans cette chronique. Nous avons là un personnage d’une efficacité redoutable : exaspérant, drôle, balourd, attachant et pénible. Il a toutes les qualités, ponctuées d’autant de défauts, bien évidemment. Sous ses airs patauds, Gros Sac est un personnage essentiel du roman et il apporte un je-ne-sais-quoi d’indéfinissable et de savoureux.



Ainsi, Question de temps est un vrai petit bijou aux mille facettes ! L’univers déployé est absolument fabuleux, d’une richesse et d’une densité peu communes. Les personnages sont jouissifs par leur audace, leur gouaille, leur (més)aventures. Une fois le roman entamé, le rythme enlevé nous entraîne toujours plus avant à travers le voile du temps, par-delà les époques, pour vivre une aventure hors normes. Ce n’est donc qu’une question de temps avant que je ne me jette sur les autres livres d’E.R. Link…
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Question de temps

Quel plaisir pour moi de retrouver la plume de cette auteure que j'ai eu la chance de découvrir dans Les Compagnons de l'Arc en ciel et Un air de liberté. Ma réaction à chaud après avoir fini ce roman ci, est juste « Wahou !! » tellement la lecture est dense, riche et addictive. J'ai retrouvé une nouvelle fois le très bon style d'écriture, un vocabulaire infini et très pointu, j'ai appris plein de mots concernant les bateaux et la navigation ! Justement en employant tout ces mots bien concrets, l'auteur rend une histoire fantaisie bien réelle, pour moi je suis convaincue que tous ces personnages ont bien existé et que la Terre des Brumes nous attend quelque part ! Ok, je redescends de mon nuage et vous parle un peu plus de ce livre...

Tout commence avec Calixte Zygène de la Spirée, un jeune homme vivant de larcins et se faisant souvent oublier en embarquant sur des bateaux. Il vole effrontément au gouverneur un objet, qui aura son importance bien plus tard dans le roman (je l'avais d'ailleurs oublié!!). Effrontément, car il le fait alors qu'il se trouve en la présence de la fille de ce gouverneur, Joséphine...Ce cher Calixte a une cachette bien spéciale pour ses vols, mais cette fois ci en voulant faire de même avec son dernier objet dérobé, il tombe sur une bien étrange personne...sur laquelle il trouve un cylindre rond, finement sculpté, où des chiffres sont gravés. Calixte, intrigué, s'en empare, et là, c'est parti pour une folle aventure !!! Joséphine va le poursuivre pour essayer de récupérer l'objet volé à son père, mais ceci n'est qu'un prétexte, elle rêve de liberté, d'indépendance, d'aimer qui elle veut... Calixte va se rendre compte qu'il existe d'autres cylindres, et qu'ils sont surement complémentaires. La quête de ces objets va l'emmener sur différents bateaux, dans d'autres temps, vers d'autres lieux, va lui permettre de rencontrer des personnes très différentes de caractère...

Je vais encore avoir bien du mal à faire une chronique courte tellement il y a à dire sur ce roman.. Il est divisé en trois parties. Dans la première, nous sommes plus dans la fuite et la quête de Calixte, la seconde est surprenante et déconcertante, certaines réponses sont données au jeune homme, et à nous aussi lecteurs par la même occasion, et enfin la troisième partie est le dénouement où tous les personnage des parties précédentes se retrouvent et essaient de se sortir de situations bien complexes ! À partir de la seconde partie, on baigne dans un univers steampunk fort détaillé et vraiment génial ! L'appareil dans lequel va évoluer Calixte est d'une avancée technologique incroyable pour l'époque, les robes sont corsetées avec des systèmes d'attache originaux, la technique a rejoint les modes de vie, et Calixte doit apprendre à vivre justement dans ce nouvel univers.

Comme dans les précédents romans de E.R. Link, j'ai particulièrement apprécié toutes les descriptions du paysage, des îles (des cartes figurent d'ailleurs en chaque début de partie), des bâteaux, des villes, des personnes. L'auteur a vraiment une imagination débordante et je suis vraiment épatée à chaque fois devant cela ! Une autre preuve est le nom qu'elle donne à ces différents personnages, Calixte tout d'abord, mais nous avons aussi Joséphine Du Clos des Anacardiers, le Capitaine Toussaint Makaire, le Capitaine Onésime de Berkeley et la très jolie Capitaine Sybil Vivanneau de Timor. Ils ont tous des personnalités très différentes, mais sont tous très attachants et sont tous plus ou moins liés dans l'histoire. Le Capitaine Toussaint m'a fait rire, Onésime est plus sombre, et il y a un personnage qu'il ne faut surtout pas oublié de citer, il a un rôle primordial, après Calixte, c'est Gros Sac...Ahh et qui est Gros Sac ? Un perroquet ? Un singe ? Comme on peut voir dans d'autres romans de piraterie ? Non, non...c'est un pélican !! oui ! Un pélican ! Encore une idée de génie de l'auteur ! Ce pélican trop gros va amener plus d'une touche d'humour dans l'histoire et va avoir un rôle capital..mais chut, je ne dis rien..

Je pourrais encore vous parler longtemps de Question de temps, il y en a tant à dire ! Le suspense est haletant, à vingt pages de la fin, je me demandais encore comment ils allaient tous pouvoir s'en sortir tellement les événements s'enchainent très vite. Le final est juste extra, sauf que l'épilogue nous laisse entrevoir une fenêtre qui pourrait être bien exploitée !!

Je vous recommande vivement sa lecture, vous verrez combien le temps, dans tous les sens du terme, peut être important ! Une nouvelle fois, E.R. Link m'a littéralement conquise, je n'ai pas vu le temps passer en compagnie de tout ce petit monde et pourtant il y a plus de 500 pages ! L'auteure a vraiment su me subjuguer dès le début et m'emmener dans cette aventure jusqu'à la dernière ligne !! C'est vraiment une auteure à lire, en tout cas moi, je continue de la suivre !!

Un grand merci pour ce très bon moment de lecture !!
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Strawberry Fields

Ce livre ne raconte pas seulement une romance entre deux êtres. Il conte aussi leur existence ainsi que celle de leur entourage. J’aurais donc tendance à le classer dans la catégorie « chroniques d’une vie », que j’affectionne particulièrement. Oui, j’aime les histoires où les enjeux ne sont pas la survie d’un univers ou un complot visant à renverser le prince. J’apprécie de suivre des héros ordinaires au travers de leur simple destin. J’adore l’idée aussi que l’amour puisse unir deux êtres malgré les épreuves.



Car oui, les personnages vont en vivre des épreuves. Axelle et Quentin vont se perdre à plusieurs reprises pour mieux se retrouver. Ils ne vont jamais cesser de s’aimer et de se battre pour rester ensemble. Des leçons seront retenues comme celle de réfléchir à deux fois avant de jouer avec certaines forces. S’ils sont les héros du roman, ils ne sont pas seuls pour l’animer. Il y a Charlaine dont le charisme est aussi terrifiant que son caractère. Je le reconnais s’il était possible de découvrir comment elle a fini ainsi, je ne dirais pas non. Après ce ne serait sans doute pas sans risque pour l’autrice, car il faudrait être à la hauteur de l’aura du personnage… Et parfois, certaines choses doivent rester dans l’ombre pour laisser placer à l’imagination des lecteurs.



Je ne pourrais pas parler de cet ouvrage sans évoquer le cas d’Ophélie. Euh non, je devrais dire Kimberley… Ophélie ou Kimberley, telle est la question ? Ce personnage est aussi attachant qu’effrayant. Sa folie est palpable, visible et déchire le cœur à plusieurs reprises, car l’envie de la voir s’en sortir est là. L’espoir surgit à chaque période d’accalmie pour mieux disparaître quand la maladie réapparaît pour l’entraîner vers le fond… elle et ses proches.



Et évoquer Kimberley permet de rebondir sur un point fort du livre : sa richesse. Ce n’est pas un premier jet comme j’en ai trop lu en auto-édition. Strawberry Fields est un roman abouti où l’on sent que l’autrice a pris le temps de se documenter sur plusieurs sujets comme l’argot ou encore la signification des fleurs. Elle ne s’est pas contentée de la surface, elle est allée en profondeur pour offrir un univers solide servi par sa plume maîtrisée. Je n’ai croisé aucune coquille lors de ma lecture. Je n’ai pas vu de fausse note dans l’usage de son français. J’ai relevé de nombreuses références. J’ai apprécié les illustrations et les lettres. Et puis il faut parler des énigmes qu’il est possible de résoudre. L’autrice a abattu un sacré travail, elle s’est donné du mal pour écrire un ouvrage aussi riche que complet. Qui a dit que l’auto-édition n’offrait que du bâclé ? Pas moi. Et je suis ravie d’avoir ce très bel exemple pour le démontrer.



Alors bien sûr tout n’est pas parfait. En même temps quelle œuvre l’est ? Aucune. Donc Strawberry Fields a bien un bémol, celui de sa fin où le rythme se brise brutalement dans la dernière partie. J’aurais tendance à penser que l’autrice a expédié un peu trop vite son épilogue. Pourquoi ? Parce que durant tout l’ouvrage, elle a pris le temps nécessaire pour dénouer les fils de l’existence de ces héros. Il n’aurait pas été incohérent qu’elle s’offre quelques pages supplémentaires pour régler convenablement l’ultime rebondissement dans la vie de Quentin et Axelle.



Un autre souci vient troubler un peu la lecture sur la liseuse. Le livre est enrichi d’illustrations, de lettres écrites à la main et malheureusement sur la fin les derniers sont moins lisibles. Du coup, j’aurais tendance à conseiller la version papier, ce qui ne serait pas du gâchis vu la qualité de l’ouvrage.



Pour résumer, je dirais que Strawberry Fields est à classer dans le panier haut de l’auto-édition grâce à la plume maîtrisée de son autrice, la solidité de l’univers qu’elle y décrit et des personnages plus vrais que nature. À découvrir donc si vous aimez suivre des héros ordinaires dans l’accomplissement de leur existence.
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Question de temps

Bienvenue, dans l'archipel du Touraco pour une aventure en Terre des Brumes.



Calixte vient de commettre un nouveau vol puis il découvre un objet qui va le conduire à l'aventure qu'il cherche depuis longtemps. C'est un charmeur au sourire insolant qui fait tourner la tête des femmes. Ce qui est un avantage quand on est un voleur.



Joséphine fille de gouverneur doit retrouver l'objet que lui a dérober Calixte. Et à partir de ce moment l'aventure de sa vie commence.



J'ai adoré ce livre. Encore une fois l'auteure m'a fait partir a l'aventure. Son univers est juste magique et d'une telle justesse qu'on s'y croirait. Et la, je suis partie a l'aventure avec des pirates pour une chasse au trésor.



Et qui dit pirates, dit perroquet sur l'épaule et ben la non. Il s'agit d'un pélican et oui j'ai bien écrit pélican qui se nomme gros sac et je l'adore. ( Promis je n'ai pas forcée sur le rhum pendant ma lecture😉)



On retrouve un personnage de "Un air de liberté" que j'ai été trés heureuse de retrouver.



Sa plume est juste, fluide sans oublier les rebondissements, recherche, des personnages captivants et sans oublier les termes nautiques et de pirateries qui n'ont aucun secret pour elle.



Vous avez besoin d'évasion, de découvrir un univers fantastique absolument génial, de partir à la recherche d'un trésor? Alors ce livre et fait pour vous.
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Un air de liberté

Encore un roman dans lequel on retrouve la patte de E.R Link dès les premières pages. C'est le seul de ses ouvrages que l'auteure défend comme "un livre de bord de piscine"; comprenons par là que "Un Air de Liberté" est plus léger et sort peut-être moins des sentiers battus que ses autres livres.



La rencontre de Carolyn et Bryce, ces deux jeunes gens trop épris de liberté pour se conformer à la vie en haute société, est tout simplement magique. C'est un "simple" coup de foudre, mais je défie n'importe quelle lectrice (voire lecteur) de dire que cet amour naissant l'a laissé de marbre! Ils sont beaux, ils sont rebelles, ils entretiennent un certain mystère... Les personnages parfaits, en somme. Leur séparation brutale et le drame qui s'en suit finit de sceller l'intensité de ces premiers chapitres. Je tenais à m'arrêter sur ce début d'histoire car il m'a captivée.

S'en suit après le récit d'un royaume plongé dans le chaos, la quête d'une princesses disparue, des complots et supercheries pour arriver à ses fins, etc. Rien n'est novateur mais cela fonctionne quand même très bien. J'émets une toute petite réserve quant à l’affrontement final qui manque pour moi d'action et de duels. J'aurais aimé que les personnages soient plus en danger.

Puisqu'on parle des personnages, on n'échappe pas non plus à quelques profils-types (mais des valeurs sûres) tel Bryce et Ankor, les deux amis-ennemis, dont chaque lectrice se sent obliger de prendre le parti (Ankor power!) ou Winona, la jeune voleuse ignorant tout de ses origines princières. Si cette dernière avait été moins passive dans le plan pour la restitution de son trône, cela aurait top mais ce n'est qu'un détail.

Les adeptes de mécanique et bricolages en tout genre sont servis en terme de jargon et de descriptions d'inventions propres à l'univers steampunk. Mon cerveau imperméable à toute notion mécanique et scientifique n'y a pas compris grand chose mais je dois bien admettre "qu'on s'y croirait". Même chose concernant les différents dirigeables sophistiqués dont on a parfois l'impression qu'ils ont autant de présence et d'importance que les personnages. Si je devais soulever un point négatif, ce serait la trop grande profusion de descriptions vestimentaires. Parfois jusqu'à quatre par chapitre, c'est un peu trop pour moi. C'est vraiment la seule chose qui m'a déplu.

Pour le reste, je confirme que c'est une aventure steampunk classique, simple et efficace. Les lecteurs romantiques y trouveront également leur compte. E.R Link continue de construire son univers et de nous en éblouir.
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Les Compagnons de l'Arc-en-Ciel

Le magnifique conte résolument moderne d'une véritable fée des mots : "Les Compagnons de l'Arc en Ciel" de E.R. Link, disponible sur Amazon.







Le pitch : Nocte et Lucius. Depuis ce Tournoi des Quatre Saisons qui leur ravit le coeur et leurs prétentions au bonheur, la Reine de la Nuit et le Seigneur du Jour se vouent une haine cordiale en se faisant la guerre. Mais la Reine est lasse, aussi met-elle sa fierté et sa rancœur de côté pour solliciter la paix auprès de son homologue Diurne... Lequel accepte à la condition qu'elle construise un pont entre leurs deux Royaumes en un délai de cinq jours... Mais si la Reine de la Nuit réalise ce fou projet grâce à l'aide inespérée des huit petites elfes Arc-en-Ciel, cela ne parvient pas à mettre fin à tant de siècles de conflits... La mort frappe à nouveau, le pont est détruit... Dix siècles plus tard, ce sont leurs enfants, Stella et Horizon qui, animés par l'ardent désir de rétablir cette paix, décident de se rendre sur Terre pour retrouver les elfes de l'Arc en Ciel...







La vie de blogueuse s'avère parfois bien difficile... Car il est des romans si beaux que la chronique n'en peut être qu'insipide et fade en comparaison... Et c'est bien ce qui me contrarie chez Madame Link, coutumière du fait et qui s'est mis en tête de me donner du fil à retordre à chacune de mes lectures... Dépitée de me voir exilée de cette Terre des Brumes que j'affectionne tant faute de nouveau roman dans lequel me plonger, j'ai finalement pris le parti de me tourner vers le seul roman que je n'avais pas encore dévoré... Pour la simple et unique raison que la couverture ne me faisait pas rêver... Mais c'était mal connaître E.R. Link qui, non contente d'avoir su me ravir le cœur tel un Davy Jones littéraire, s'est mise en tête de me voler mon âme en m'enivrant de ce conte de contes de fées...







Il était une fois une auteure qui, décidément bien inspirée, s'est lancée le pari fou d'entremêler mondes réel et fantastique avec subtilité pour livrer à son lecteur une intrigue des plus fabuleuse et exaltée. Forte de sa plume magique, celle-ci s'est emparée de l'idée merveilleuse d'un Seigneur du Jour et d'une Reine de la nuit pour en faire les bases solides d'un récit fichtrement bien pensé, rondement mené et parfaitement maîtrisé. En digne fée des mots qu'elle est, notre auteure s'est ensuite échinée à dévoiler toute l'étendue de son talent mis au service d'une imagination particulièrement débordante sous les yeux d'un lecteur à jamais conquis. Dès lors la magie opère, les éléments se mettent en place, les petites Elfes entrent en scène avec chacune leur conte à entremêler, leur couleur à associer et leur sentiment à transcender pour un récit de toute beauté, de l'amour teinté d'humour, du suspense coloré de poésie, de l'action parée d'émotion, des rebondissements empreints de ravissements... La magie opère tant et si bien que le lecteur se laisse volontiers glisser dans cette douce rêverie pour en faire une réalité... Sa réalité... Vivant pleinement l'instant présent qui défile à chaque ligne jusqu'à un dénouement tout simplement magnifique...

Mais parce qu'une histoire sans protagonistes est comme un dessert sans saveur, notre Marraine la bonne fée Link a bien sûr pris soin de nous en offrir un bien jolie galerie... Si nos héros Stella et Horizon en sont à la tête et se révèlent par là même aussi marquants qu'attachants, aussi fascinants qu'émouvants, il n'en demeure pas moins que les nombreux autres qui gravitent autour sont tout aussi intéressants et apportent juste ce qu'il faut d'épices à ce ravissant voyage... Mention spéciale pour Alezan dont je vous laisse découvrir tout l'attrait... [Et puis Lord Harrison ? Mais oui Lord Harrison... Parce que Link a définitivement des idées aussi lumineuses que déjantées... Allez, je vous dis... Ou je ne vous dis pas ? Ah j'ai envie de vous dire... Mais... Non, je ne vous dis pas : A vous de le rencontrer !]

Enfin, parce que notre fée a sincèrement un talent fou, elle a su nous livrer cette prouesse de sa magnifique plume dont la sincérité n'a d'égale que la beauté... C'est fluide, élégant, raffiné... Et comme si ce n'était pas suffisant, notre fée des mots a poussé le vice jusqu'à doter son récit de magnifiques illustrations... Pour un conte complet... Parfait...







En bref... Je n'ai sûrement pas encore trouvé les mots adéquats pour vous faire part de mon ravissement... Mais indéniablement Link a su conquérir mon cœur et mon âme de lectrice passionnée... Non seulement en Terre des Brumes mais aussi au travers de ce conte 2.0 revisitant les contes de manière moderne et magnifié... Que voulez-vous : E.R. Link, c'est MA Marraine la Bonne Fée !
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Un air de liberté

Encore un trésor d'une auteure coutumière du fait : "Un air de liberté", de E.R. Link, disponible sur Amazon.



Le pitch : Faisons fi des titres et des convenances, voulez-vous ? Car à l'heure où le Royaume de Phasianelle, pays de Terre des Brumes, célèbre le passage à l'âge à adulte de ses jeunes nobles âgés de 20 ans, les yeux aux couleurs changeantes de la jolie Carolyn croisent le regard vert pâle du beau Bryce... Il y a de l'amour dans l'air et la foudre frappe à cœur ouvert... Mais les deux impertinents sont réfrénés dans leur élan par leurs parents non satisfaits de leur comportement... Et comme si cela n'était pas suffisant, c'est à présent l'infâme Duc Bertram de la Nuée d'Etourneaux qui vient renverser la souveraine en place en pleine cérémonie, pour ensuite s'en prendre à la jeune Princesse Zylphia, héritière du trône... Après un tel début, cette histoire d'amour s'annonce mouvementée...



C'est bien la peau frissonnant de joie, le cœur palpitant de bonheur et les yeux papillonnant de plaisir que je m'apprête à retourner en Terre des Brumes... Un pays d'adoption, comme un chez moi littéraire tant il me plaît d'arpenter ces terres... Et parce qu'il m'en faut explorer toutes les régions, après le Touraco et la Talégalle... Direction la Phasianelle !

Voyant que ma magicienne des mots se met à l'œuvre dès les premiers instants, je laisse le charme opérer, la magie m'envelopper, l'intrigue m'emporter... Et je fais alors connaissance avec la charmante Carolyn... Il suffit d'un chapitre pour qu'on l'aime et qu'on l'admire... C'est donc en compagnie de celle-ci qu'on découvre bien vite les us et coutumes de ce pays que l'auteure a si bien décrit, permettant à son lecteur une totale immersion en terre inconnue... Dès lors ce dernier se laisse volontiers transporter au gré du vent et des chapitres qui défilent à un rythme effréné, s'émerveille à la vue d'éblouissantes descriptions et incroyables précisions, s'épate de la richesse des thèmes abordés mêlés avec subtilité, enchaîne les découvertes et autres péripéties, ressent bien des émotions... Car il suffit d'un coup de plumette magique à l'auteure pour plonger véritablement son lecteur au cœur même de son intrigue pour lui faire vivre ce fabuleux voyage... Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin... "Rentrons chez nous"... Oui... Sauf que moi je n'en avais ni l'envie... Ni l'intention...

Pourquoi ? Mais parce que j'étais en si bonne compagnie ! Car si les personnages sont construits avec une redoutable minutie, dépeints avec force détails et dotés d'une âme véritable pour leur apporter toute la crédibilité nécessaire à un feeling imparable avec le lecteur, ce dernier a surtout l'impression de retrouver une bande de vieux copains rencontrée au cours d'un été (l'été dernier pour ma part... Si, si... Face à la mer, sous le soleil de Soulac Beach et le regard impétueux de mon immanquable Gros-Sac, si, si !)... Parce que nous sommes devenus de bons amis, j'ai assisté (parce que bien sûr, j'y étais ! C'est tellement plus beau une histoire d'amour qui se vit !) à la rencontre de Bryce et Carolyn, au coup de foudre qui les a frappés, au drame qui les a séparés, au hasard qui les a réunis, aux coups du sort qui les ont renforcés, aux évènements qui les ont unis... Et parce que plus on est de fous, plus on rit, j'ai également pu rencontrer les truculents Elros et Winona, sans oublier Mr Merrington... Ah Mr. Merrington... A chaque roman son animal de compagnie... Mais je vous laisse le rencontrer ! Au point où on en est, je me suis tellement attachée à tous ces personnages, et on a tellement papoté que j'ai déjà prévu de les retrouver pour mes prochains congés... Le temps de prendre un verre avec le délicieux Vicomte Ankor des Vents Changeants.. Et si l'auteure se décidait finalement à lui consacrer un roman... Laissez-moi rêver, s'il vous plaît !

C'est finalement avec un immense plaisir que j'ai retrouvé la magnifique plume de l'auteure, sa finesse, son élégance, sa prestance même... Et ce style... Toujours aussi fluide, toujours aussi soigné, toujours aussi raffiné... Histoire de parachever ce tableau tout simplement parfait...



En bref... Je regrette d'avoir lu ce petit bijou... Oui mes amis, je le regrette amèrement... Car non seulement ma chronique est d'une nullité absolue comparée au bonheur que m'a procuré ce roman, mais aussi parce qu'il s'agissait là de mon ultime voyage en Terre des Brumes... Un voyage qui est déjà fini... Un voyage dont je ne reviens pas rassasiée... La Terre des Brumes me manque... Mes amis aussi... Je planche déjà sur la solution... Et sinon... Ma chère E.R.Link... Tu as déjà lu Misery...?
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Question de temps

Je suis tombée sur un petit message de l’auteur qui désirait faire connaître son dernier roman en échange d’une critique. Vu que j’adore découvrir de nouvelles plumes, que le monde de la piraterie en littérature se limitait pour moi à "L’île au trésor", et que je cherchai quelque chose de différent à lire (différent des « livres-que-tout-le-monde-lit-donc-il-faut-que-je-les-lise-ça-doit-être-trooooop-bien ») cet ebook tombait à pic !



Je me suis tout de suite sentie plongée dans l’univers de La Terre des Brumes et son archipel du Touraco, les cartes qui en détaillent la cartographie sont juste magnifiques et très bien réalisées.



Quant aux personnages je ne saurai vraiment pas en choisir un plutôt qu’un autre. J’ai adoré leurs prénoms si alambiqués (Calixte Zigène de la Spirée, Onésime Cortinaire de Berkeley, Sybil Vivaneau de Timor, Joséphine Duclos des Anacardiens…), ils ont tous un caractère et un passé bien défini ce qui m’a beaucoup plu. Et coup de cœur pour toutes ces femmes qui ne sont pas là juste pour faire de la figuration sur les bateaux pirates 🙂 Gros-sac, le pélican m’a bien faire rire, il change du classique perroquet perché sur l’épaule du capitaine.



Sur le style, le roman se décompose en trois livres, qui marquent les grandes étapes de l’histoire. J’ai appris énormément de termes de navigation/piraterie*, on sent qu’il y a un important travail de documentation derrière, pareil pour les descriptions des vêtements des personnages qui m’ont fait un petit peu pensé à l’univers Steampunk mais qui colle parfaitement au style pirate.



*en voici un aperçu : gabier, hune, vergue, trou du chat, chouquet, carguer, poulaine, drisse, hauban, espar, gréement, enfléchures de corde, bastingage…



L’histoire est juste parfaite selon moi : c’est un habile mélange de chasse au trésor, d’amour(s)^^, d’amitié et de temps (mais je ne voudrais pas en dire trop sur ce dernier point..) avec plein de rebondissements, de voyages en bateau..et bien entendu tout ceci est lié au temps..



Vous l’aurez compris j’étais un petit peu triste de quitter cette joyeuse troupe mais complètement conquise par ce roman, je vous le recommande !
Lien : http://bookowlic.fr/avis-que..
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Question de temps

Tonnerre de Brest ! Voilà une pépite qu’il me faut partager avec vous : Question de temps, de E.R. Link, disponible sur Amazon.



Le pitch : Sur l’île de Barbican, archipel du Touraco en pleine Mer des Palmariales, Calixte Zygène de la Spirée est un jeune homme aux ressources aussi surprenantes qu’inépuisables. Vivant de larcins depuis la déchéance de sa famille et de son nom, celui-ci n’hésite pas de temps à autre à prendre la mer pour se faire oublier sur terre et vice-versa.

Alors qu’il vient dissimuler son dernier larcin, dérobé au nez et à la barbe de l’infâme Gouverneur Eugène Duclos des Anacardiers et de sa fille Joséphine, Calixte découvre un étrange cylindre de bois et de bronze finement ouvragé. Mais, cerné de toutes parts, il n’hésite pas une nouvelle fois à rejoindre la flibuste avec sa dernière trouvaille, sans deviner que ce voyage va l’emmener bien plus loin qu’il n’aurait pu l’imaginer…



Le hasard fait décidément bien les choses. C’est à la suite d’un message de l’auteure sur Twitter, dans lequel elle proposait son roman en échange d’une chronique, que je me suis lancée dans cette folle aventure, sans vraiment savoir de quoi il était justement question, vous commencez à me connaître. Quand j’ai compris qu’il s’agissait d’une histoire de pirates, j’ai tout d’abord pensé : « Mais ma pauvre fille, dans quoi t’es-tu encore embarquée ?! », le seul pirate trouvant grâce à mes yeux étant le Capitaine Jack Sparrow… Il faut dire qu’il est plutôt charmant… Non, allez, je peux le dire, il est franchement charmant… Et puis il est relativement élégant… Bon d’accord, je peux l’avouer, il est follement élégant… Quoi ? Ah mais je sais qu’en réalité il s’agit de Johnny Depp, mais justement ! Enfin non… Enfin si… Enfin laissez tomber, je me comprends… Bref, je n’étais pas encore acquise à la cause pour tout vous dire… Puis j’ai vu cette superbe couverture, je me suis volontiers laissée charmée… J’ai ensuite découvert de magnifiques cartes d’un réalisme à couper le souffle, je me suis volontiers laissée emporter… Et finalement j’ai lu ce livre… Mille milliards de mille sabords, employons le terme adéquat : cette merveille !



Dès les premières pages, le lecteur se voit embarqué pour son plus grand plaisir au cœur d’une aventure aussi passionnante qu’époustouflante. Travaillant avec une incroyable minutie son souci du détail pour un rendu d’un réalisme stupéfiant tant les descriptions sont magnifiques, l’auteure nous livre ici une intrigue d’une incroyable précision et d’une crédibilité à toute épreuve, solidement posée, et formidablement maîtrisée. Les péripéties s’enchaînent à une vitesse folle, ne laissant aucun répit à un lecteur déjà conquis depuis longtemps. Alors qui dit « histoire de pirates » dit « pirates » (mais pas que…), dit « trésor » (mais pas que … !), dit « bateau » (mais pas que !!!) et on retrouve évidemment ces sujets, mais traités avec une telle originalité, et si brillamment combinés avec d’autres thèmes plus insolites ici, tels que l’amour ou le temps, que le lecteur se laisse volontiers porter et transporter au gré du vent de ce captivant récit dont il dévore les 500 pages sans s’en rendre compte avant d’aboutir à un fabuleux dénouement… Qui lui laisse cependant un goût amer… Pourquoi ? Parce que le voyage est DEJA fini…

Vraie force du roman, les personnages sont tous remarquablement bien construits et richement étoffés, les rendant aussi attachants qu’ils sont truculents dès la première rencontre. J’ai adoré le charme et le sourire insolent de Calixte Zygène de la Spirée, j’ai raffolé de l’inconstance et les étourderies de Joséphine Duclos des Anacardiers, j’ai aimé la puissance et le sourire jaune citron du Capitaine Toussaint Makaire, j’ai admiré la noirceur et l’inoubliable mèche du Capitaine Onésime de Berkeley, j’ai adulé la force de caractère et les magnifiques tenues de la Capitaine Sybil Vivaneau de Timor… Mais surtout… Surtout… Je suis désormais une fan inconditionnelle de Gros-Sac ! En effet, après l’habituel mais désuet perroquet, après Jack, le formidable singe du Capitaine Barbosa… Et bien maintenant je vous présente Gros-Sac : Un pélican tricorné comme un empereur, légèrement enrobé… Bon… Relativement gras, il faut l’avouer… Ok, carrément obèse, ne nous voilons pas la face, aussi arrogant qu’insolent, au regard inquisiteur et méprisant, à l’attitude hautaine et présomptueuse, juste persuadé d’être le pirate le plus féroce de toute la baie… Personnage à part entière dans ce roman dans lequel il joue un rôle qui a toute son importance, ce n’est pas seulement un animal, ce n’est pas juste un oiseau non : C’est LE pélican que tout le monde rêverait d’avoir !

Particulièrement admirable, le style de l’auteure est remarquable tant il est soigné et raffiné. N’hésitant pas à user et abuser pour notre plus grand bonheur des comiques de situation, de gestes, de mots et de caractère, la plume de l’auteure est tout simplement brillante et délectable, contribuant là encore à la qualité du récit et au plaisir qu’on prend à le lire.



En bref… « Nombreux sont les trésors que tu seras amené à chercher. Un seul mérite d’être trouvé ». En voilà un de trésor littéraire, qu’il ne tient qu’à vous de découvrir !
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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Question de temps

Il y avait longtemps que je n’avais pas lu d’histoire de pirates. En fait, la seule vraie histoire de pirates que j’ai lue, date de mon année de 5e et j’ai oublié le titre vu que ça commence à dater (15 ans quand même…).



Quand j’ai vu sur Twitter que l’auteure souhaitait faire connaître son roman en échange d’une chronique, je me suis lancée. Ces derniers temps, je découvre d’autres genres littéraires et souvent, c’est une bonne surprise. Question de temps fait parti de ces bonnes surprises.



Le roman est découpé en trois parties. A chaque début de partie on trouve une carte très bien réalisée, on croirait des vraies ! L’auteure a sûrement du réaliser un travail documentaire monstrueux pour pouvoir utiliser tous ces termes de la navigation et de la piraterie. Ou alors elle est passionnée par cet univers. Dans tous les cas, le rendu est très convainquant et j’ai pu ajouter bon nombre de terme de ce champ lexical à mon compte.



Dès le début nous sommes plongés dans l’univers de la Terre des Brumes. Les personnages sont tous attachants à leur manière, avec leurs noms à rallonge et les déformations plus ou moins phonétiquement approximatives qui en découlent. Chaque personnage a finalement son importance, même les personnages secondaires. Et même Gros-Sac. J’ai trouvé l’idée absurde de mettre un pélican à la place du sacro-saint perroquet. Mais il a pris toute son importance dans ce roman, il n’est pas qu’un élément du décor de la piraterie, il est un personnage à part entière et à un rôle non négligeable dans ce roman.



En entendant parler d’histoire de pirates, on s’imagine tout de suite : chasse aux trésors (des pirates sans chasse aux trésors, ne sont pas de vrais pirates !). C’est une des composantes de Question de temps. Mais c’est également un mélange entre la chasse au trésor, l’amour, l’amitié et évidemment… le temps. Tout ce mélange est habilement relaté avec plein de voyages en bateau (mais pas que…), des rebondissements en tout genre… Et évidemment tout est une Question de temps mais je n’en dirai pas plus. Prenez le temps de le lire, ce roman vaut le détour.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Question de temps

E.R Link m’a encore une fois fasciné avec cette couverture au style Steampunk marqué et mystérieuse. Elle est à la fois simple et attirante. Le résumé, quand à lui, est court mais rempli d’assez d’informations pour vous lancez dans ce roman avec l’envie de vivre une sacré aventure ». Comme je vous l’avais précisé dans ma dernière chronique (« Désert rouge » de J.E Briffa), l’évocation de pirates n’est pas étrangère à ma joie de commencer ce roman.



Nous nous lançons donc l’aventure en rejoignant Calixte Zygène de la Spirée, un jeune homme qui vit sa vie comme il l’entend même si cela implique de jouer les voleurs ou les pirates. Calixte est intelligent, charmeur et arriverai à se sortir de toutes les situations… Enfin presque. Lorsque nous faisons connaissance avec Calixte, le marquis (comme il aime se faire appeler bien que les événements font qu’il ne possède plus ce titre), s’apprête à voler le gouverneur. Tout découlera de cet événement, de ce jour, ce vol et de ce qu’il découvrira sur le Codex, cette boite mystérieuse.



C’est à ce moment là que nous faisons aussi connaissance de Joséphine, bourgeoise entêtée, au caractère bien trempé, fille du gouverneur, cherchant à se rapprocher de Calixte et cet entêtement ne lui rendra pas forcément service.



L’auteur a fait le choix de diviser son roman en 3 parties. La première partie nous parle de Calixte, de son vol ainsi que de sa fuite. La deuxième partie est fabuleuse puisque nous entrons en plein dans l’univers Steampunk proprement dit et je peux vous dire que les descriptions, le vocabulaire et la plûme de E.R Link en font un univers INCROYABLE. La troisième partie quand à elle, nous emmène vers le dénouement final, le moment que nous attendons tous lorsque nous commençons ce roman et vous ne serez pas au bout de vos surprises.



C’est le deuxième roman de E.R Link que je lis et ce fût une superbe aventure que l’auteur nous offre encore ici. E.R Link n’a pas son pareil lorsqu’il s’agit de Steampunk et son univers de pirates m’a captivé.



Pour tous les fans de Steampunk et d’aventures, je vous recommande non seulement « Question de temps » mais aussi E.R Link qui est une auteure fabuleuse qui sait à chaque fois me transporter dans des univers incroyables.
Lien : https://ellsylouchronique.wo..
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