Earl Derr Biggers

C’est toujours le plus bel oiseau qu’on met en cage.

Les femmes n’ont pas été créées pour penser à des choses trop sérieuses, mais pour embellir le paysage comme les fleurs du prunier

Ne jugez pas votre prochain, de crainte que vous ne soyez jugé  ? Restons-en là, si vous voulez bien. Ne moralisons pas plus avant.

Vous pénétrez dans un monde où ce n’est pas l’intelligence qui gouverne et où l’entraînement du cœur est la boussole des actes de chacun. On y voit des gens que l’on aime faire les choses les plus insensées, les plus déraisonnables, pour la seule raison que leur intelligence sommeille et que leur cœur bat trop vite.

La Courtoisie est l’antidote de la colère qui accélère la circulation sanguine, fatigue les organes et abrège la vie. L’Humour, en corrigeant la vivacité du jugement critique, étale et dilue ses effets. La Patience dissout la notion de délai. La Résignation éloigne les événements. L’Humilité, supprimant la compétition, efface les points de tension qui rythment la durée, et remplace celle-ci par un temps linéaire. La Prudence ajourne ou écarte la décision inconsidérée. La Lenteur, septième vertu, étant bien entendu, le dénominateur commun.

Quand l’arbre tombe il ne donne plus d’ombre. Peut-être regretterez-vous de l’avoir abattu.

L’Américain veut toujours agir plus vite. Le sage recule d’un pas pour mieux sauter.

Les douceurs de la courtoisie ne sont pas à l’usage exclusif des hommes, les êtres inanimés en bénéficient, subissant à leur tour l’éloge ou le dédain. Dans un bar, le policier chinois reprend volontiers une tasse de « l’inestimable café », mais au restaurant, il offre à ses hôtes un « indigne potage » et les reçoit parfois dans sa « méprisable petite maison ».

Une femme seule n’a jamais beaucoup de chances de s’en tirer, nulle part, mais ici, sur cette plage où les hommes atterrissent de tous les coins du monde !… Je suis trop gentille, c’est mon défaut, et j’avais le mal du pays.

La patience engendre et exige la lenteur. Le sage doit prendre le temps de la réflexion.

L’expérience m’a donné une grande leçon : « Etudie l’homme et ses passions. » Car qui sont toujours cachés derrière le crime ? Haine, vengeance, nécessité d’imposer le silence, désir des richesses ! Donc, il faut étudier l’homme.