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Critiques de Eduardo Mendoza (346)
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La ville des prodiges

Onofre Bouvila a 13 ans quand il débarque à Barcelone, fuyant les désillusions de la vie campagnarde. Parti de rien, grâce à la ruse, à son charisme et à son absence totale de scrupules, il va devenir l'homme le plus riche d'Espagne, Il ne recule ni devant les commerces et trafics véreux, ni devant la corruption à grande échelle, l'intimidation ou le crime. Déloyal, gorgé de plaisirs et de vanité il échoue dans son épanouissement sentimental et existentiel.

L'histoire se déroule entre 1888 et 1929, dates des Exposition Universelles de Barcelone, et, en même temps que le parcours d'un homme, c'est l'occasion de découvrir l'émergence d'une cité, son développement économique et politique, à travers ses bas-fonds et ses intrigues, l'essor du banditisme accompagnant celui du capitalisme.



Cela pouvait être assez drôle de lire ce livre dont Barcelone est l'un des deux principaux personnages, à l'heure des événements politiques espagnols actuels. En effet, l'opposition entre la Catalogne et le gouvernement ne semble pas dater d'aujourd"hui…



J'attendais un roman historique, j' ai été servie. Et certes, je ne me suis pas totalement ennuyée, cependant j'ai eu du mal à m'intéresser aux entreprises de cet homme chez qui rien n'est à sauver. Quant à l'épopée barcelonnaise, la recherche du détail n'empêche pas l’éparpillement et une certaine superficialité. J'ai souvent pensé au Parfum de Patrick Süskind, mais avec des regrets : mon attente a été déçue par quelque chose de besogneux, un manque de folie et d'inventivité derrière la profusion.
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La ville des prodiges

J'ai découvert Eduardo Mendoza avec deux polars déjantés La grande embrouille et le Mystère de la crypte ensorcelée. J'avais beaucoup aimé son humour, beaucoup ri et je m'étais promenée avec plaisir dans un Barcelone un peu équivoque de marins prostituées et miséreux, le héros sortant de l'asile....



La ville des prodiges était bien enfoui sous ma pile à lire depuis une éternité. Comment était-il arrivé chez moi? Dans l'opération de faire baisser la PAL, je l'ai ressorti et je m'en félicite! Pas vraiment récent, c'est un grand livre!



Grand et gros livre : 505 pages.



C'est le livre d'une ville :  Barcelone. Géographie et histoire : le roman se déroule entre la première Exposition Universelle de 1888 et la seconde de 1929. Remontant aux origines de la ville, Mendoza raconte l'expansion urbaine des guerres de Succession d'Espagne (1701) jusqu'à la veille de la Guerre d'Espagne. D'une ville close entourée de murailles qui furent détruites au milieu du 19ème siècle, Barcelone est devenue une métropole après des plans d'urbanismes racontés de manière humoristiques. Cette extension de la cité fut, bien entendu accompagnée de spéculation immobilière à l'origine de la richesse du héros du livre. La rivalité de la cité catalane et du gouvernement de Madrid est aussi plaisamment racontée.  Roman presque d'actualité après les événements récents autour de l'indépendance catalane. Ce n'est pas la Barcelone des touristes. Il n'est pas question des anciens quartiers ni de la Cathédrale, on passe à peine sur les Ramblas, la Sagrada Familia  -en construction - n'est évoquée qu'en passant p 446. C'est le Barcelone des dockers, des ouvriers, des miséreux qui affluent de la campagne pour s'entasser dans des baraques. Histoire : on assiste à une réunion secrète à la veille du Pronuciamento de Primo de Rivera le 13 septembre 1923.



C'est l'histoire d'un homme Onofre Bouvila qui débarque de son village de montagne, adolescent pour chercher fortune. Le petit campagnard la trouvera dans le chantier de l'Exposition. Embauché par les anarchistes pour distribuer des brochures, il fait le camelot en vendant de la lotion capillaire. Sa carrière lancée, il s'acoquine avec les voleurs et les enfants pour faucher tout ce qu'il peut dans les objets entreposés pour l'Exposition. Remarqué par des hommes de main, il prend rapidement le contrôle de bandes de véritables bandits. Trafics d'armes et spéculation immobilière l'enrichissent . La haute société ne l'acceptera jamais mais sa fortune considérable et l'amitié d'un marquis lui ouvrent certaines portes. Personnage complexe qui évolue au cours de l'histoire, qui sait aussi se souvenir du passé. 



Les prodiges? La fin du 19ème siècle, le début du 20ème est une période prodigieuse pour la technologie et les inventions. Les Expositions universelles  sont les vitrines de l'industrialisation. Au fil du roman, on voit les automobiles remplacer ânes et chevaux, la ville s'électrifier, les transports aériens prendre leur essor. Le héros devine les possibilités du cinématographe qui vient d'être mis au point. Du film ridicule du chien qui pisse, il invente les films à succès avec une vedette féminine. La fin du livre est un feu d'artifice ou une bombe, le précurseur d'un monde à venir avec le krach de 1929. Mais cela n'est pas dans le livre, c'est une autre histoire. 
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La ville des prodiges

Oeuvre magistrale, un roman d'initiation où l'on suit le parcours de Bouvila, jeune paysan espagnol, qui débarque à Barcelone à la fin du 19ème siècle. L'auteur décrit son montée dans la hiérarchie sociale, son arrivisme, ses nombreuses femmes. Parallèlement à Bouvila, l'auteur fait un autre portrait, celui de Barcelone, véritable personnage du roman.
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La ville des prodiges

Peu familière de la littérature espagnole, je me suis lancée dans ce livre qui traînait dans ma bibliothèque depuis quelques années : j'avoue que la lecture des deux premiers chapitres a été très laborieuse, l'intrigue étant distillée par micro-touches entre des passages denses de l'histoire de Barcelone.

Ma mémoire étant celle d'un poisson rouge, toute cette érudition abondamment détaillée m'est passée au peu au-dessus de la tête et j'attendais avec impatience de retrouver le héros de l'histoire, pourtant peu sympathique, cupide, arriviste, sans morale ni conscience.

Finalement, la description des préparatifs de l'Exposition Universelle de Barcelone en 1888 s'est avérée plus intéressante et accrocheuse que je ne m'y attendais mais l'intrigue restant toujours en retrait derrière toutes les digressions historiques, j'ai fini par jeter l'éponge au bout de la 146ème page... Dommage, j'étais à un tiers du livre, mais ce bouquin n'était décidément pas pour moi.
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La ville des prodiges

Cela se passe a Barcelone et c'est un bien beau livre ,avec une belle épopée qui tient le lecteur en haleine mais qui fait aussi découvrir la ville!
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La ville des prodiges

J'ai lu ce livre il y a quelques années et j'ai toujours gardé une impression de mega-chantiers pendant lesquels Barcelone se trouvera profondément transformée. L'auteur nous fait partager le fracas, la poussière et le labyrinthe des travaux de l'exposition universelle de 1929 dans lesquels le héros se glisse, venant de sa montagne encore vierge et profite de ce chamboulement pour en devenir un des personnages importants.

L'écriture transmet ces sensations et dépeint de manière imagée toute la faune qui peuple cet immense bazar.

On sort un peu sonné de ce livre monumental !

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La ville des prodiges

La saga de Barcelone moderne à travers l'irrésistible ascension d'un petit paysan misérable devenu gangster, spéculateur immobilier, magouilleur en tous genres, magnat de l'industrie, enfin l'une des plus grandes fortunes du monde. On éprouve une perverse délectation à suivre les péripéties crapuleuses de la réussite d'Ornoife qui nous est contée avec un humour flegmatique et sur un rythme de roman picaresque. A la minutieuse précision du récit historique (le début du siècle en Espagne, la dictature de Primo Rivera) se joint une fantaisie goguenanrde ou émerveillée.
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La ville des prodiges

Onofre Bouvila a décidé de dévorer Barcelone et peut-être le monde s'il en a l'occasion. Ce jeune paysan de 13 ans quittant sa campagne sans regrets pour devenir « un autre », n'a déjà aucun doute et peu d'état d'âme. Sa pauvreté, il la crache dans le ruisseau de cette ruelle qui le conduit à son destin. Onofre Bouvila connaît son intelligence, il n'attend que le bon moment pour lui faire déployer ses ailes.

Barcelone s'achemine vers le vingtième siècle, Edouardo Mendoza nous la peint en pleine mutation, à la fois remplie de pourriture et de joyaux. Ce qui entoure Onofre Bouvila à son arrivée ressemble à une ville moyenâgeuse, rongée par la misère, la récession ; le couvercle d'une marmite qui va déborder. A la recherche d'un travail Onofre va atterrir dans une pension de famille misérable, peuplées de personnages fantasques, grotesques et eux aussi misérables. Une patronne obèse qui ne parle jamais, un patron qui – Onofre le découvrira plus tard - se travestit la nuit pour aller faire la fille de joie dans les quartiers malfamés de Barcelone, leur fille, Delfina, une sorte de vierge anarchiste qui est la seule à tenir l'établissement. Un curé qui n'inspire pas la sainteté, une cartomancienne obsessionnelle, un commerçant filou et d'autres sont les clients de cet endroit qui ressemble à un bouge, où la saleté et la malhonnête font loi. Onofre Bouvila s'en fiche, il sait qu'il ne restera pas là ; Mais il doit commencer à travailler. Par l'intermédiaire de Delfina, il se retrouve à distribuer des tracts anarchistes ; Ce travail l'entraîne sur les chantiers de l'Exposition universelle de 1888. L'ère industrielle en plein essor, les conditions de travail d'un prolétariat ouvrier et paysan réveille les consciences politiques de certains. Onofre Bouvila qui se révèle avoir une prodigieuse mémoire, a bien appris sa leçon : son « mentor » et accessoirement son fournisseur de tracts l'a formé, lui a appris l'essence de la cause anarchiste ; Onofre n'y est pas insensible à cette mouvance qui s'agite. D'ailleurs, une fois fortune faite, il aura des velléités de renverser la table, soutenir financièrement les révolutionnaires du monde entier, fomenter un soulèvement international des « masses populaires ».

Onofre Bouvila encore jeune adolescent sur les chantiers de l'Exposition universelle « commet » sa première arnaque auprès de ces travailleurs qu'il harangue à se révolter. le dragon qui est en lui a déployé ses ailes. Il laisse s'épanouir son intelligence vivace, son goût de la manipulation, un sens des affaires inné et une confiance en soi inébranlable. Il s'adjoint les services d'un jeune homme qui sera « peut-être » son seul ami tout au long de sa vie. J'écris peut-être, car Onofre Bouvila peut-il avoir des amis ? En veut-il seulement ?

Onofre Bouvila se retrouve à la tête d'une bande de jeunes voleurs qui pillent allégrement les pavillons de l'Exposition universelle encore à l'état de chantier. Il sait au fond de lui que la fange dans laquelle il met le pied est un tremplin, un onguent de réussite. Il veut devenir le plus riche, le plus grand, il veut être reçu à la table des rois.

Edouardo Mendoza nous présente une Barcelone effervescente, peuplée d'êtres parfois proches de la cour des miracles. C'est un brassage de vies, un embrasement des idées, des sens ; Tout se respire : la crasse, la pluie, l'odeur de la mer, la richesse des palais, la pauvreté des faubourgs, le goût de l'acier, la poussière des murs, la violence du sang. Tout se délite et se ramifie comme un tentacule que l'on coupe et qui repousse sans cesse. Les hommes et le progrès industriel se heurtent, se confondent, s'enlacent ; Toutes les mutations semblent possibles.

L'écriture de Mendoza est brillante, généreuse, drôle, ironique, absurde, fantasque, tragique, poétique. Edouardo Mendoza me fait penser à Mikhaël Boulgakov. Ce n'est pas du tout le même style mais cet humour parfois un peu désespéré qui brise le pathétique de certaines scènes ; Cette ironie grinçante et la peinture un peu burlesque de certaines situations ne peut que me les faire rapprocher.

La construction de l'Exposition universelle ressemble à un grand chantier de legos on s'agite des enfants turbulents essayant de construire des bâtiments. Corruption à tous les étages ! Les hommes de pouvoirs de Barcelone que ce soit le maire, les conseillers, les notables, l'armée, la noblesse, etc. sont au choix : idiots, corrompus, affairistes, assassins, alcooliques, sordides, ou tout cela à la fois. Onofre Bouvila devient l'homme le plus riche de Barcelone, de l'Espagne et pourquoi pas de l‘Europe. Il est devenu un industriel innovant, après avoir été bonimenteur, homme de main, chef de gang. Il s'est éloigné des brigands, des maquereaux, des quartiers malfamés de Barcelone pour devenir respectable ; Mais il n'est toujours pas l'égal de cette aristocratie confite, complotiste, peureuse qui freine des deux pieds devant l'émergence de tout un monde nouveau. Ils craignent tous Onofre Bouvila. Ils savent qu'il est sans pitié. Il a l'habitude de faire table de rase de ses ennemis, de ses concurrents. Ils ont tous besoin de son argent mais aimeraient bien le voir disparaître… Est-ce qu'une petite dictature pourrait faire l'affaire ?

Edouardo Mendoza nous parle d'histoire, de politique, de sociologie, de sciences à travers le destin d'un homme - personnage peu aimable, avec sa part de noirceur – incroyablement obstiné et résistant. Son aventure individuelle est traversée par l'humanité de toute une ville effervescente. le livre se referme sur l'Exposition universelle de 1929. Une apothéose barcelonaise vertigineuse faite d'amour, de lucidité et de poésie.



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La ville des prodiges

"La ville des prodiges" est un roman qui porte sur les prodiges de la ville de Barcelone sur la période de 1888 année de la première exposition universelle, à 1929 année de la seconde exposition universelle soit donc 41 ans mais aussi sur les prodiges du personnage central du roman, un jeune homme qui quitte la misère de sa vallée pour tenter sa chance à Barcelone, le nommé Onofre Bouvila. On découvre l'ascension de cette ville en même temps que l'ascension de ce personnage, dont le succès repose sur des méfaits et des malversations jusqu'aux crimes. L'auteur nous laisse à penser qu'il n'est pas le seul et que la seule loi qui règne à Barcelone est la loi de la débrouille soit donc le hors loi. On ne peut s'empêcher de comparer ces histoires et pratiques à celles d'un autre genre, le western, la loi étant celle du meilleur tireur. Ici la loi semble être la loi du plus malin et du plus audacieux. Ce roman est tantôt un roman historique de la ville de style narratif, tantôt un roman de fiction nous révélant les aventures du personnage. L'auteur marie avec art les styles au point de faire de Barcelone un véritable personnage qui est acteur de son destin et parfois victime d'événements. On ne peut pas apprécier la beauté du style de l'auteur puisque c'est une traduction. On peut en revanche apprécier la qualité de la traduction d'Olivier ROLIN, style riche et fluide à lire qui pour le moins de dégrade pas le style de l'auteur. Il est difficile de savoir si Eduardo MENDOZA, l'auteur, natif de Barcelone en est fier ou le contraire, cette ville étant non dirigeable selon lui, mais aussi tellement il se comporte avec distance tel un historien se gardant de tout sentiment. Publié au Seuil dans la traduction française en 1988, il a été élu meilleur livre de l'année par le magazine lire et selon le lien Wikipedia ci-dessous ce roman fait partie des 100 meilleurs romans espagnols du XXème siècle . Voila de quoi susciter des envies à ceux qui ne l'on pas encore lu...
Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki..
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La ville des prodiges

Lu cet été. L'histoire de Barcelone racontée à travers l'ascension d'un moins que rien qui veut réussir. Picaresque et très documenté. Un très bon moment de lecture pour un auteur que je découvrais à cette occasion. Le livre donne l'envie de retourner visiter la ville et de refaire le tour des endroits cités
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La ville des prodiges

Un jeune paysan, naïf et sans le sou, débarque à Barcelone à la veille de l'exposition universelle de 1887. Après des débuts difficiles, Onofre Bouvilla gravit peu à peu les échelons de la réussite sociale, faisant fi de toute moralité jusqu'à devenir un homme puissant.

Roman historique rempli d'humour et d'une imagination débridée.

Livre puissant, passionnant. Son charme réside dans son excès, son foisonnement d'histoires, de personnages, de références historiques mais c'est aussi cet aspect que j'ai perçu à la longue comme une surabondance inutile.
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La ville des prodiges

Prenant pour jalons les deux expositions universelles que la ville a accueillies (1888 et 1929), ce roman est une belle fresque de Barcelone, au tournant des XIXe et XXe siècles. On y suit à la fois l'ascension d'un jeune homme sans le sous jusqu'à l'accession au pouvoir et à la richesse et le développement de la ville, du statut de quasi village à véritable cité moderne. Très bien écrit, l'intrigue nous porte jusqu'à la fin.
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La ville des prodiges

Dans la plus pure tradition des romans picaresques, au temps des expositions universelles de 1888 et de 1929 à Barcelone, les pérégrinations d'un campagnard voyou et roublard......
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La ville des prodiges

Barcelone ! Ville de tous les prodiges, de tous les émerveillements, mais de toutes les déchéances, de tous les avilissements.





Barcelone ! Ville racontée par Eduardo Mendoza, à travers l’histoire d’Onofre Bouvila, obscur petit adolescent né d’un aventurier malchanceux et d’une pauvre femme.

A 13 ans, il fuit la maison paternelle pour arriver dans une ville fiévreuse à cause de la préparation de l’Exposition Universelle, la 1ère, celle de 1888. Parti de rien, il connaitra la montée graduelle vers la richesse et le pouvoir. Pas le pouvoir politique, non, mais le pouvoir dû au cynisme et à un sens aigu de l’observation. De petit voyou à riche potentat, sa destinée sera exceptionnelle.

Des basses classes aux plus hautes sphères, Onofre Bouvila laissera partout des traces, et quelles traces ! Je cite, sans exhaustivité, les balbutiements du cinéma, le trafic d’armes pendant la Première Guerre Mondiale, l’aventure aéronautique...





Mendoza mêle la vie de cet homme à la vie multiple de Barcelone. Les petits et les grands, les anciens et les plus jeunes sont exposés à la lumière de notre monde contemporain.

Le narrateur fait des anticipations, des retours en arrière, se permet de donner son avis sur ce qu’il conte et adopte en toute logique un point de vue omniscient.

A travers un flot de paroles qui passent très souvent du coq à l’âne, mais toujours compréhensibles, dans une trame dense, quasi sans dialogues et aux paragraphes rares, je me suis sentie couler à certains moments, et je me disais : « Mais quand vais-je pouvoir sortir de cette ville ? »





Une ville époustouflante, un roman foisonnant...Barcelone est bien « La ville des prodiges ».

J’avais entamé ce roman à l’occasion d’un city-trip de 3 jours, je viens seulement de le terminer, alors que je suis rentrée depuis une semaine.

Impatiente de me libérer de ses rets tentaculaires, j’ai apprécié malgré tout y retrouver le parc de la Citadelle, la colline de Montjuich, le port, et même Gaudi dans sa Sagrada Familia.

Et puis, comme je comprends Mendoza ! On n’arrive pas à arrêter de parler de Barcelone...Moi-même, je ne parviens pas à mettre un terme à la préparation de mon album-photo, n’en finissant pas de choisir telle et telle témoignant de l’extraordinaire diversité de cette ville !





Barcelone, ville des prodiges ? Sans nul doute !

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La ville des prodiges

Reprise de ce livre pour la troisième fois et c'est la bonne; c 'est jubilatoire, un plaisir de lecture, un roman démesuré, grandiose qui se construit en même temps que la ville même de Barcelone

Onofre Bouvila qui traverse ce livre restera un grand personnage de la littérature et les ballades dans Barcelone ne seront plus jamais les mêmes
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La ville des prodiges

Livre dévoré
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La ville des prodiges

Le jeune Onofre Bouvila s'installe à Barcelone tandis que la ville prépare dans l'effervescence ce qui sera l'Exposition universelle de 1888. Il n'a pas trois sous en poche mais plein d'ambitions, et le moins qu'on puisse dire est que la morale ne l'étouffe pas. Dans le sang, il gravira les échelons, sans cependant réussir à pénétrer la bonne société qui le voit comme un parvenu.

C'est très foisonnant, aussi bien dans le style que dans l'intrigue, Onofre touche à tout, se mêle de beaucoup des bouleversements du siècle, et c'est à une promenade dans plusieurs décennies de Barcelone que nous sommes finalement conviés. J'avoue que le rapport d'Onofre aux femmes m'a un peu gâché la lecture, mais c'est un peu le problème quand le féminisme vous ouvre les yeux, impossible de les refermer! Il y en a épais, et il a beaucoup de digressions, mais et c'est là la marque d'un grand auteur, celles-ci se dévorent autant que l'intrigue en elle-même.

Une très belle plume pour une très belle ville
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La ville des prodiges

Avec La ville des prodiges, Eduardo Mendoza nous entraîne avec humour, sarcasme et ironie dans une Barcelone en pleine évolution, entre les deux expositions universelles de 1888 et 1929. Pour suivre cette épopée, il imagine un personnage haut en couleurs : Onofre Bouvila, (anti) héros sans scrupule, arrivant en ville sans un sou en poche avec la ferme intention de s'y faire une place. Mais, malgré le nouvel essor industriel, Barcelone traverse à nouveau une phase de récession. Aussi, pour payer la pension minable où il s'est installé, il devient distributeur de tracts pour le mouvement anarchiste, et va, avec cette activité, découvrir la face cachée de la grande cité et y perdre son innocence. Faire la révolution ne rentrant pas dans ses projets, grâce à la vivacité de son intelligence et à son sens prodigieux des affaires, mais surtout à des méthodes peu recommandables, il parviendra à se hisser au sommet de l'échelle sociale. Ce roman picaresque des temps modernes est un livre à tiroirs: à la fois comédie de mœurs, fable politique et chronique historique. Comédie de mœurs parce qu'à travers l'ascension sociale d'Onofre Bouvila, Eduardo Mendoza nous brosse le portrait de la société catalane au tournant du vingtième siècle. Fable politique parce que l'auteur, en s'appuyant sur des documents d'archive, brocarde les luttes de pouvoirs, la dictature, les mouvements extrémistes, les sphères du pouvoir catalan et castillan que tout oppose, dénonce les méthodes des puissants pour arriver à leurs fins. Enfin chronique historique, parce que La ville des prodiges nous brosse le portrait d'une époque, celle de la seconde révolution industrielle, de l'évolution technologique qui donnera naissance à l'automobile, au cinéma et à l'aéroplane. Mais surtout chronique historique parce que c'est l'histoire de Barcelone qui nous est conté. Car c'est Barcelone qui tient le premier rôle dans ce roman.
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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La ville des prodiges

Eduardo Mendoza aime la capitale catalane, personnage à part entière de ses romans. Dans La Ville des Prodiges, il évoque l'histoire de la cité, de son développement entre la fin du XIXe siècle et les années trente. A travers l'histoire d'Onofre Bouvila, génial combineur qui commença sa carrière en distribuant des brochures anarchistes avant de devenir l'homme le plus riche d'Espagne à force de tromperies, de trafics et de commerces immoraux, Mendoza décrit la montée en puissance d'une ville de province qui, forte de son identité distincte, rêve de dammer le pion aux Grands d'Espagne. Ses personnages sont souvent pathétiques, courant sans succès après le bonheur, la renommée, la reconnaissance. Onofre lui-même s'essayera à toutes les affaires lucratives du temps sans atteindre la sérénité.

Cette fresque historique est bien menée, les rebondissement sont nombreux et tiennent le lecteur en haleine. Il y a un petit côté feuilleton dans cette narration qui passe souvent du coq à l'âne mais c'est plaisant. J'ai juste regretté qu'à partir d'un moment, on ait le sentiment d'avoir fait le tour de l'intrigue et du personnage, que les évènement ne s'enchaînent plus que machinalement et finalement, je suis resté avec une impression de tiré-à-la-ligne durant les 150 dernières pages. Une chouette lecture de vacances!

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La ville des prodiges

Entre Amin Maalouf pour le coté épopée et Carlos Luis Zafon pour la description de ce Barcelone magique et enchanteur. Le parcours d'Onofre Bouvila, de la campagne Catalane aux sommets du pouvoir, dans ce Barcelone qui passe d'une petite ville provinciale à une mégalopole (de l'exposition universelle à la guerre civile) est insensé et terriblement vraisemblable. Ce caïd embourgeoisé est insolite et attachant.
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