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Critiques de El Torres (31)
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Le Fantôme de Gaudi

Barcelone,

Une jeune caissière, Antonia, sauve un vieil homme qui se jette sous une voiture. Elle sera percutée à sa place.A l'hôpital sa voisine lui apprend que Gaudi s'était fait renverser au même endroit, quand il était déjà âgé,en 1926.

La Casa Vicens du célèbre architecte Antonio Gaudi...un cadavre éventré vient d'y être trouvé, mais le meurtre n'a pas été commis sur les lieux.L'inspecteur " Le Tondu " s'en occupe...

Un deuxième cadavre balancé d'une camionnette dans le Parc Güell, toujours oeuvre de Gaudi, aux pieds d'Antonia, qui s'y trouve par hasard (?)....

Un troisième, Casa Battlo....toujours chez Gaudi....

Donc, œuvres de Gaudi, meurtres, un fantôme de Gaudi qui se manifeste entre-temps, ça palpite....où est le lien ? S'agit-il d'une vendetta? Le Tondu et Antonia sont à l'œuvre.

A travers ce polar, l'auteur et le dessinateur nous abreuvent de détails, satire sur les médias, les touristes, la corruption infiltrée dans les fondations d'art, et de merveilleux dessins des œuvres de Gaudi, surtout à l'intérieur de La Sagrada Familia.

J'ai beaucoup aimé les dessins très vivants -spécialement les cadavres :)- et les couleurs de Jesus Alonso Iglesias, et trouvé intéressant les esquisses et illustrations à la fin du livre. Mais je suis restée sur ma faim, concernant l'histoire. En faites l'auteur El Torres, dans son explication de la genèse de l'histoire, à la fin du livre, éclaire bien le pourquoi de ma déception, une histoire avec Gaudi n'est pas facile à écrire......
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Le Fantôme de Gaudi

En sauvant la vie d'un grand-père qui manque de se faire renverser par une voiture sur Gran Via, Antonia, une jeune caissière, ne se doute pas que sa vie vient de basculer. Le vieil homme ne serait autre que le fantôme de l'architecte catalan Antonio Gaudí i Cornet, fauché par un tramway au même endroit en 1926.

Dès lors, une vague de mystérieux assassinats s'abat sur la ville de Barcelone, au coeur même des principaux édifices bâtis par le grand maître.

Les oeuvres de Gaudí dissimuleraient-elles une clé pour saisir la violence des crimes? C'est ce que vont tenter de comprendre la jeune caissière désormais obsédée par le visage du vieil homme et le très peu conventionnel inspecteur Calvo.

Le fantôme de Gaudí est un thriller de bonne facture, une histoire macabre servie par un dessin aux couleurs éclatantes et par un cadre enchanteur, celui des créations du magicien catalan.

El Torres et Jesus Alonso Iglesias nous emportent dans un tourbillon organique et nous offrent une visite très privée de la Casa Vicens, du Parque Güell, de la Casa Calvet ou de la Sagrada Familia, comme nous les avons rarement vus. Ils évoquent avec passion et érudition l'oeuvre unique d'un homme marqué par l'architecture, la nature et la foi, toujours soucieux de créer de nouvelles formes avec de nouveaux matériaux, et d'y insérer sa vision du monde et du ciel. Le fantôme de Gaudí égratigne au passage le tourisme de masse et notre civilisation ultra-connectée obsédée par les clichés qui pourtant ne voit pas la beauté et la richesse qui sont là sous ses yeux.

Ce roman graphique de grande qualité séduira sans aucun doute les amoureux de Barcelone et les lecteurs du Bourreau de Gaudí de SÁINZ DE LA MAZA, polar dans lequel une force semblait aussi s'ériger contre ceux qui par cupidité corrompent et dénaturent. Et son fantôme hante aussi les lecteurs qui, à l'instar d'Antonia, n'ont plus qu'une seule idée en tête, partir à sa recherche dans les rues de Barcelone .
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Aokigahara, la forêt des suicidés

Au pied du Mont Fuji, au Japon, s’étend une forêt sombre et maléfique, un enchevêtrement de branches, de racines et de lianes où les rayons du soleil ne pénètrent jamais. La seule évocation de son nom inspire l’effroi et le chagrin.

En raison des nombreux morts qui y sont recensés chaque année depuis des siècles, les gens l’ont appelée Aokigahara, la forêt des suicidés. En effet, nombreux sont ceux qui viennent se perdre dans le tumulte de ses branchages pour en finir avec la vie. On dit qu’on peut entendre parfois les fantômes de ces désespérés gémir dans le vent.

Aokigahara, est une forêt maudite, une forêt hantée…



Ryoko le sait, elle qui parcourt chaque jour les sentiers embroussaillés de cette végétation dense et ténébreuse, jalonnée d’ossements et de cadavres en décomposition. La jeune garde-forestière n’ignore pas le pouvoir d’Aokigahara et la troublante fascination que sa beauté spectrale exerce sur les êtres. Son père, lui aussi garde-forestier, s’est à jamais perdu dans ce labyrinthe végétal. Son corps n’a jamais été retrouvé.

Ryoko connait bien ces esprits maléfiques qui rôdent, pleins de haine et de ressentiment. Ce sont les âmes errantes des malheureux suicidés. Incapables de trouver le repos, ils attirent les gens pour qu’ils se tuent à leur tour dans les méandres de la forêt. « La souffrance, la solitude sont immenses en ces lieux, la peur, la douleur, le chagrin ne s’estompent jamais ».

Quand les garde-forestiers découvrent un nouveau cadavre, Ryoko pratique alors les rites de purification des anciens, selon la tradition shintoïste bouddhiste, afin d’apaiser l’âme tourmentée du défunt et faire en sorte qu’il repose en paix. Mais nombreux sont les « Onryo », les esprits animés par le ressentiment, la colère et la soif de vengeance, qui continuent de hanter la vaste forêt, appelant les vivants, les attirant à eux, tentant de les entraîner dans le désespoir pour se repaître de leur souffrance, de leurs remords et de leur chagrin.



Alan est un jeune américain installé au Japon depuis quelques années. Lorsqu’il rencontre Masami, le coup de foudre est immédiat. Mais au bout d’un an, le couple se déchire et Alan, à bout, se décide à quitter définitivement la jeune asiatique, une décision que Masami n’arrive pas à accepter. Le sentiment de vide et d’abandon qu’elle ressent la pousse à diriger ses pas vers Aokigahara où là, désespérée, en proie à la plus grande détresse, la jeune femme se pend.

Cependant, son âme déchue, profondément tourmentée, a soif de vengeance et de représailles. Poussé par « un tsunami de rage que rien ne peut arrêter », le fantôme de Masami réclame la mort, la douleur et la peine comme châtiment.

Masami appelle Alan de toute son âme perdue, elle veut le faire sombrer dans la folie, elle veut qu’il la rejoigne dans la mort. Incapable de résister à la voix qui hante son cerveau, qui heurte son crâne encore et encore comme un tambour de funérailles, Alan, dirige à son tour ses pas vers la mer d’arbres d’Aokigahara…



La culture japonaise est truffée de légendes effrayantes, d’histoires de revenants et d’esprits vengeurs. Ce ne sont que des histoires à faire peur, des contes à dormir debout… Oui, mais avec « Aokigahara, la forêt des suicidés », les deux acolytes Juan El Torres et Gabriel Hernandez ont campé leur histoire dans un endroit qui existe réellement, un lieu dont la réputation inquiétante n’est pas usurpée au vu des nombreux cas de suicides dénombrés chaque année.

Sur Internet, les photos qui ont influencées l’élaboration de l’ouvrage sont bien visibles et alimentent doublement ce fort sentiment de trouble, entre répulsion et fascination, que l’on ressent à la lecture de cet éprouvant mais superbe roman graphique: les panneaux à l’entrée prônant la vie et exhortant à la prudence, les vestiges des corps en décomposition, les cadavres des pendus, les ossements jonchant le sol, les racines noueuses jaillissant de la terre, les arbres torturés…



On se souviendra du « Projet Blair Witch » et de l’effet saisissant que ce film, tourné caméra au poing, avait occasionné à l’époque, générant l’impression menaçante de ne plus savoir différencier le vrai du faux, de naviguer dans un monde où la frontière entre fiction et réalité n’existait plus.

Le ressenti est identique devant « Aokigahara, la forêt des suicidés ». Un sentiment de réalité doublé de gêne, d’inquiétude, de curiosité morbide.

Force est de constater que les deux auteurs ont particulièrement bien rendu l’atmosphère sinistre d’Aokigahara, le climat pesant et perturbant qui y règne, l’impression de « présence » qui se dégage de ses sous-bois.

Les couleurs vous sautent au visage, vous griffent et vous encerclent dans un enchevêtrement de branches, en rouge sombre, en vert foncé, en ombres blafardes et crayeuses. La confrontation avec la mort est souvent présentée en pleine page, brutale, violente, palpable.

D’un esthétisme crépusculaire où l’espoir n’a que peu de place, «Aokigahara » vous happe et vous fait prisonnier, vous affole et vous égare dans sa forêt de traits tourmentés, énergiques et racés.



Entendez-vous vous aussi l’appel d’Aokigahara ? Pour moi, il est trop tard, « la forêt m’a appelée, la forêt m’a réclamée et emprisonnée avec tant d’autres âmes. »…



Merci à Babelio et son opération Masse Critique BD pour cette découverte.
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Aokigahara, la forêt des suicidés

Les images s’entrechoquent dans ma tête, les souvenirs s’estompent. L’expérience est inoubliable mais me parait tellement féérique, presque surnaturelle que j’en arrive à me persuader qu’elle n’a jamais existé dans ma vie. J’ai du prendre un métro, puis un train. Peu importe la ligne, le numéro ou la couleur. Je sais que cela devait être dans l’après-midi. La destination, le sommet du Mont Fuji. Pas de neige, juste des cailloux, quelques morceaux de laves et un cortège de personnes humaines, de toute âge et de toute condition. Tel un pèlerinage, je gravis la pente à une lenteur désespérante. Cette lenteur, je l’apprécie. Elle me permet de méditer, de regarder, de sentir. Plus je grimpe, et plus je regarde le sommet, et plus je regarde en bas. D’ailleurs, je vois sous moi, un peu à l’Ouest, une forêt. Ne serait-ce pas la célèbre forêt d’Aokigahara ? J’aurais tout le loisir d’y penser pendant que je franchirais les derniers échelons de ma montée. En attendant, je poursuis mon chemin rocailleux que des millions de personnes avant moins ont façonné. Je pense à ces êtres, heureux d’être avec moi, d’avoir été avant moi, à ces esprits qui sont restés dans ce lieu que je considère mythique. Une fois au sommet, je vois le soleil poindre enfin à l’horizon. Instant magique que ma rétine tente de saisir et graver à tout jamais dans mon esprit, dans mon cœur.



En bas, j’aperçois un enchevêtrement de cryptomerias feuillus, la forêt d’Aokigahara. Je ne la connaissais pas encore. Je la découvre maintenant avec cette bande dessinée espagnole signée El Torres et Gabriel Hernandez. Célèbre et funèbre. Légende urbaine devenue réalité, cette forêt sert de lieu d’accueil pour les suicidés.



« Regarde autour de toi.

Aokigahara.

Une immense mer d’arbres qui borde le Mont Fuji, grouillante de vie et d’une beauté indescriptible.

Mais qui pue la charogne ironiquement, il y a plus de suicides ici qu’en n’importe quel endroit au monde. »



Le trait est écorché, les couleurs sont sanglantes. Le rouge et le gris prennent le dessus. Vue de l’intérieur, cette forêt n’est pas aussi verte que je l’imaginais. La faute à ces esprits malsains, des femmes surtout. Elles sont venues hanter ce lieu, et m’appelle sauvagement pour venir la rejoindre. J’apprends qu’il s’agit d’un onryo.



Mais quelle est donc cette onryo qui pourchasse mes rêves, qui hantent mes jours ?



J’essaye de me sauver, je trébuche mes pieds enchevêtrés entre les racines, mon visage griffé par les ronces, mon torse cisaillé par les branchages saignants. Elle est là derrière moi, les yeux exorbités, la peau violacée, la langue pendante, le cou lacéré et la rage au cœur. Je ne peux lui échapper. Ou si, je peux, je dois la rejoindre !



[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Whodunnit ? Question de flair !

Avec la dernière masse critique graphique de décembre, je découvre ce qu’est un Whodunnit … une contraction de « Who has done it ? », « qui l’a fait » dans notre belle langue française. C’est un genre littéraire qui est devenu synonyme du roman à énigme classique du début du Xxème siècle et que l’on appelle aussi roman jeu ou roman à énigmes. De nombreux auteurs britanniques et américains l’ont utilisé : Agatha Christie parmi les plus célèbres.

Dans cette bande-dessinée nous partons à la rencontre des aventures de Dorry Quirrel qui à la suite de déboires veut changer de vie et recommencer à zéro. Avec la recommandation de sa tante elle trouve un emploi de servante dans la demeure de la très riche famille Strutter. Le ton est donné du début, Lord Strutter est mystérieusement assassiné, ses proches se trouvent dans la maison au moment de la mort. Qui est le coupable ?

Dorry avec l’aide de l’inspecteur Wallcroft, un ancien ami va se lancer à la recherche du coupable.

De découvertes en découvertes, les indices se succédant, ainsi que les coupables, nos héros auront de grandes surprises.

Intéressante bande-dessinée, les héros sont des personnages animaliers. L’atmosphère est lourde, sombre, cynique. On se demande ce que chacun cache. Le petit côté fantastique ne gâche rien.

L’attitude de chacun reflète à travers le dessin de l’animal, son caractère : Douceur, fourberie, courage, pédanterie.

En ce début d’année, j’ai donc découvert un nouveau genre de littérature qui me plaît bien.

Merci à Babelio et aux éditions Graph Zepelin.



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Le voile des ténèbres

Une jeune femme ayant le pouvoir de voir les morts retourne dans sa ville natale après une absence de plusieurs années et est confrontée à un véritable cauchemar.

L'histoire en elle-même est relativement simple, le charme de cette bande dessinée vient des dessins qui sont très particuliers mais tout à fait en adéquation avec l'intrigue, et de l'explication des phénomènes étranges qui se produisent dans cette petite ville.

J'ai eu plaisir à lire cette bande dessinée, j'ai trouvé que le style des auteurs et illustrateurs était vraiment original mais je ne suis pas réellement conquise, ayant peut-être lu beaucoup d'autres ouvrages qui s'aventurent vers le genre gothique, et celui-ci n'étant pas le meilleur à mon avis.
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Aokigahara, la forêt des suicidés

Voici une histoire de fantômes particulièrement glaçante puisqu'elle se passe dans la forêt d'Aokigahara, située au pied du mont Fuji, réputée pour ses nombreux suicides (et considérée comme le lieu le plus hanté du Japon). Ici, c'est Masami qui met fin à ses jours après avoir été plaquée par son petit ami, Alan. Elle va revenir sous la forme d'une yurei, un esprit très en colère, que les amateurs de "RING" et autres histoires de fantômes japonais apprécieront ! Elle se venge tout d'abord sur deux collègues d'Alan, qu'elle massacre littéralement, puis commence à hanter son ex-copain qui va devoir résister à son appel, qui l'attire dans la forêt des suicides...



Heureusement, son chemin va croiser celui de Ryoko, une jeune garde forestière, initiée aux rituels de protection bouddhistes. Ce personnage est une des forces du comics. Ses croyances et ses mantras donnent une touche de mystère et de véracité au déroulement du récit, assez classique. Surtout qu'elle est, elle aussi, hantée par un esprit qui n'a pas trouvé la paix...



Le duo El Torres-Gabriel Hernandez invoque ainsi dans "Aokigahara" des esprits torturés qui se vengent non seulement sur leurs proches, mais aussi sur les humains qui osent s'aventurer dans "leur" forêt... L'horreur est bien présente mais petit bémol pour le dessin, un peu figé et pas très naturel pour certaines cases... Le récit, assez court, est étoffé d'un mini-dossier très intéressant à la toute fin, avec des commentaires d'El Torres et des croquis inédits. On nous offre également les premières pages du "Voile des Ténèbres", des mêmes auteurs, qui paraîtra également chez Atlantic BD.



Enfin, une nouvelle très alléchante : les droits de "Aokigahara, La Forêt des Suicidés", ont été achetés par les producteurs Roy Lee et Taka Ichise... et ce serait Hideo Nakata, à qui on doit notamment "THE RING" et "DARK WATER", qui l'adapterait ! Vivement 2014...
Lien : http://www.ohmygore.com/crit..
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Le voile des ténèbres

Chris Luna a eu un accident dans sa jeunesse à la suite duquel elle a reçu un don particulier, celui de voir les morts. Grâce à cette capacité hors du commun, elle exerce le métier de détective privé, résolvant des enquêtes parfois mal dirigées en révélant ce que les morts lui apprennent. Curieux métier qui ne paie pas - les morts n'ont pas vraiment de compte en banque. À la suite de l'héritage d'une vieille tante, et dans l'espoir de gagner un peu d'argent par la vente de sa maison, elle va retourner dans sa ville natale d'où a eu lieu cet accident, et avec lui, le chamboulement de sa vie. Oui mais voilà, on y retournant, elle ne va pas seulement retrouver de vieilles connaissances du côté des vivants, elle va également retrouver le Chthonien, ce monstre qui cherche à déchirer le voile et passer de l'autre côté…



Curieuse BD. Le dessin est assez sympathique, et détone sur ce format comics habitué aux couleurs criardes et aux traits précis et fouillés. Ici, on fait face à un trait volontairement "tremblant", à un dessin taché, flou peut-être, et qui rend pourtant parfaitement compte de l'ambiance macabre de l'histoire. L'ambiance passe indéniablement par ce dessin et grâce à ce dessin. C'est aussi grâce à lui que l'on reste captivé, à mon sens. Car l'histoire, qui paraît assez simple au début, presque clichée, devient au fil des pages confuse. On ne sait plus bien ce qui arrive à cette pauvre Chris, prise dans la tourmente d'un être bizarre et mal défini, le Chthonien. Ce dernier se nourrit des peurs, des faiblesses, des vices et des mauvais côtés de chacun des habitants de cette ville, et cela pour atteindre son but, passer du côté des vivants et répandre son mal. La fin est un peu abrupte et pas très claire.

J'ai été un peu déçue par cette histoire, que je m'attendais peut-être plus simple et moins originale, mais plus facile à appréhender. Seuls le dessin sauve pour moi ce comics et le rend atypique, me conduisant finalement à conseiller cette BD rien que pour se confronter à l'ambiance.
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Aokigahara, la forêt des suicidés

Au Japon, au pied du Mont Fuji se situe la forêt Aokigahara, autrement appelée la forêt des suicides. Les Onryos, des fantômes en quête de vengeance, hantent Aokigahara. Le jour où Masami, l'ancienne petite amie d'Alan se suicide, il est hanté par son fantôme...



C'est une histoire qui me tentait terriblement, avec cette couverture extrêmement glauque et un synopsis alléchant. Je ne regrette pas d'avoir découvert ce comics, choisi un peu au hasard dans une librairie. J'ai aimé découvrir l'histoire des Onryos, les croyances qui peuvent encore exister au Japon, et la forêt des suicidés. À la fin du livre, El Torres et Gabriel Hernandez nous expliquent leur choix, et les difficultés qu'ils ont pu rencontrer en voulant écrire sur ce thème-là.



Les dessins sont très bien réalisés, suffisamment pour que je les trouve immondes (pas dans le sens "laids", bien entendu) et l'intrigue est intéressante. Mais malheureusement, les pages défilent trop vite. Le comics est un peu court, et j'avais pourtant envie d'en savoir plus, d'en apprendre plus... C'est vraiment le point négatif que je trouve à cette bande-dessinée.



Je n'ai pas spécialement aimé la fin, mais ça reste une bonne lecture, globalement.
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Le Fantôme de Gaudi

Bien qu'ayant déjà visité la belle ville de Barcelone, je ne connaissais absolument pas l'artiste et architecte Gaudi. Cette bd m'a alors permis de mieux connaitre son oeuvre au travers des différents lieux touristiques de la capitale de la Catalogne. Il y a une affaire assez sordide de fou furieux voulant comprendre l'oeuvre de l'artiste en commettant d'horribles crimes.



J'ai bien aimé le dessin ainsi que le déroulement de cette histoire bien qu'il y ait des passages un peu inutiles et parfois trop bavards. Finalement, je me dis qu'après l'excellente série La Casa del Papel, les espagnols peuvent produire d'assez bons polars. On ne verra plus Barcelone du même oeil. Bref, un vrai thriller touristique !
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Whodunnit ? Question de flair !

À peine arrivée dans la demeure de Lord Stutter où Dorry doit commencer un emploi de domestique, celui-ci est assassiné.

Scotland Yard est chargée de l'affaire et Dorry collabore avec l'inspecteur Wallcroft qu'elle connaissait de son passé d'aventurière et qui est au courant de ses pouvoirs.

Oui, Dorry est une jeune femme pleine de surprises.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance sombre et mystérieuse des graphismes, l'enquête est sympathique et intéressante et l'intrigue reprend la trame des romans policiers classiques.
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Le voile des ténèbres

En revenant dans la ville de son enfance, une détective privée, dotée de la capacité de voir les morts, se retrouve piégée au milieu de ténèbres envahissantes. Un thriller fantastique angoissant, sombre à souhait. Graphiquement efficace et malgré un scénario parfois un brin obscur, on se délecte de cet univers macabre et aux personnages glaçants.
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Le voile des ténèbres

Ce roman graphique ou cette BD est très très sympa. Les dessins sont vraiment particuliers, mais ils collent parfaitement avec l'ambiance et l'atmosphère du livre. D’ailleurs, au fil de la lecture on les apprécies de plus en plus.

Le scénario est typiquement le genre qui m’intéresse : fantastique, un peu glauque, un peu gothique.

Je lui accorde la note de 4/5.

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Le voile des ténèbres

Côté scénario, le Voile des Ténèbres commence comme une histoire assez classique, jouant des références du genre fantastique, avant de s'aventurer vers une horreur plus trouble, nourrie d'éléments psychologiques et mystiques assez fascinants, même si j'aurais aimé les voir développés de manière un peu plus complexe et aboutie.

L'ensemble, qui entremêle au présent quelques éléments du passé de son héroïne, reste bien mené, bien rythmé, et entraîne le lecteur vers une fin en demi-teinte que j'ai beaucoup aimée. Très sombre, pétrie de terreurs et de cauchemars, plus fragile qu'elle n'y paraît, mais avec juste ce qu'il faut d'humour noir et de vaillance, Chris Luna est un personnage attachant, qui donne une belle humanité à toute l'histoire.



Toutefois, ce qui rend l'ensemble particulièrement accrocheur, le mystère puis l'horreur particulièrement troublants, est surtout le dessin. Un trait expressif et stylé, et une colorisation très réussie, qui crée de beaux effets d'ambiance : de ce côté, la réussite est totale et confère un poids particulier, ainsi qu'une vraie originalité, à cette BD.



Une jolie découverte pour laquelle je remercie Masse Critique !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Whodunnit ? Question de flair !

Ouvrage découvert grâce à l’opération Masse critique de Babelio.

Dorry Quirrel, une jeune aventurière qui peut voir les fantômes, a quitté Londres, sur les conseils de sa tante, pour être engagée comme domestique au manoir Strutter. La première tâche de la jeune servante est de porter le repas au maître des lieux Harold Strutter. Mais elle découvre celui-ci violemment assassiné au pied de son lit. Deux détectives de Londres se transportent jusqu’au manoir pour rencontrer les membres de la famille justement réunis par Harold qui comptait leur faire une annonce importante. La sœur du défunt, Cynthia, qui devrait donc hériter du titre de Lady, et les deux neveux d’Harold, Félicia et Valance, secrètement amoureux l’un de l’autre, ainsi que l’ami de la famille le Docteur Hopkins sont réunis par l’un des deux inspecteurs, l’inspecteur Forrester, alors que l’inspecteur Wallcroft se rend dans la chambre du défunt pour interroger la domestique. Or, Wallcroft connaît très bien Dorry, rencontrée quelques années auparavant en Afrique où elle était exploratrice. Dorry va utiliser ses dons qui permettent de voir les morts pour enquêter auprès de Wallcroft et cette enquête commence dans les sous-sols du manoir, où ils rencontrent des êtres qui y vivent depuis fort longtemps…

Un chandelier, une arme blanche, une porte cachée, un escalier dérobé, des détectives qui boivent le thé…mais les personnages sont des écureuils ou des souris. Entre l’énigme qui rappelle le célèbre jeu de société du Colonel Moutarde et l’atmosphère des romans d’Agatha Christie, les amateurs des « whodunnit »(policier à énigmes) devraient apprécier cette bande dessinée, bien que la fin soit un peu trop spectaculaire, et qu’il y ait un pas de côté vers l’horrifique.
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Goya, le terrible sublime

Mais alors, de quoi on parle dans celle BD ? De Goya ; enfin de Francisco José de Goya y Lucientes dit, Francisco de Goya.

Ce monsieur est né en Espace en 1746 et meurt en France, à Bordeaux en 1828 à l'âge de 82 ans.



Grand peintre de son époque, il a été dessinateur/peintre pour la manufacture Royale. Néo-classicisme, rococo, romantisme, il adopte plusieurs styles dans ses œuvres.



Et cette BD nous fait plonger à pieds joints dans le monde de Goya.

Un Goya dans le tourment, malade, le faisant semble t'il voir des choses horribles voir démoniaques.

Ses torpeurs vont lui inspirer de nombreuses toiles.



Le design des planches est sublime et on se retrouve face à des visuels qui semblent parfois venir des Enfers !

Des visages parfois cadavériques, des personnages semblant d'outre-tombe.



Les 112 pages de cet album nous font découvrir Goya, ses œuvres et ses visions.
Lien : https://www.labulle-lunelopo..
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Le Fantôme de Gaudi

Antonia alias Toni, caissière de supermarché sauve la vie d’un vieux Monsieur Barbu. Elle ne se doute pas qu’elle va mettre en route une série d’événements qui vont mener à un enchainement de meurtres liés de près ou de loin avec le célèbre architecte Antoni Gaudi. C’est à l’inspecteur tondu, surnommé « le chauve », qu’incombe la résolution de cette enquête qui débutera par une éviscération à la casa Vicens pour se terminer à la Sagrada familia. L’ombre du fantôme de Gaudi plane sur Barcelone et marque les esprits.



Lorsque l’éditeur Ricardo Estéban contacte le scénariste Juan Antonio Torres a.k.a El Torres, pour lui proposer de réaliser une histoire avec en trame de fond Gaudi, celui-ci était loin de penser qu’il passerait 2 ans pour écrire cette œuvre. S’il a mis du temps à concevoir son intrigue, c’est parce qu’il a réfléchi pour trouver un angle original à exploiter car Gaudi et son œuvre ont donné lieu à de nombreuses adaptations sur différents médias. C’est pourquoi, il a essayé de trouver une intrigue intéressante. Il nous plonge dans une visite guidée et sanglante de différentes œuvres architecturales du maître, à travers la capitale Catalane.



L’histoire, bien que parfois un peu alambiqué, permet d’apporter des explications sur les techniques utilisées et les intentions symboliques de Gaudi lors de la création de ses chefs d’œuvre. Elle arrive aussi à nous surprendre par son intrigue et son dénouement. Ce polar nous donne également des clefs pour visiter la ville. Bien que n’étant pas un guide touristique, l’album donne envie de flâner dans Barcelone et de découvrir les lieux présentés dans la BD.



Le dessinateur Jesus Alonso Iglesias a un coup de crayon agréable et dynamique. Cet auteur, qui a un passé de « character designer » pour la télévision, utilise des cadrages et un découpage des cases qui s’inspirent des séries d’animation. Son style semi réaliste n’empêche pas de dessiner des caractères hauts en couleur avec des visages typiques voire caricaturaux. Les couleurs sont belles et mettent en valeur les personnages et les décors. Nous reparlerons peut-être de cet artiste pour son travail sur l’œuvre PDM, une autobiographie de Pierre Paquet, créateur des éditions éponymes.
Lien : http://www.artefact-blog-bd...
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Le voile des ténèbres

Une histoire de morts à l'atmosphère sombre et oppressante.

Comme l’héroïne, on ne sait pas toujours si la personne en face est vivante ou morte. On essaye de comprendre avec elle ce qu'il se passe dans cette ville et surtout comment arrêter le massacre. Et puis on espère avec elle, parce qu'on finit par s'attacher à Chris et on espère alors que les choses s'arrangeront, qu'elle arrivera à "vivre" malgré la tragédie qui l'entoure.



Un roman graphique qui ne laisse pas indifférent !

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Aokigahara, la forêt des suicidés

« Aokigahara, la forêt des suicidés » est un récit d'épouvante, efficace et palpitant avant tout, mais il soulève tout de même au passage des problématiques intéressantes. L'album est ainsi traversé, hanté presque, par l'humidité de la forêt ...
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
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Nancy in Hell : L'enfer sur terre

Tout d'abord, merci aux éditions Graph Zeppelin et à Babelio pour l'envoi de ce livre. Et, sans surprises, après ma lecture du tome 1, je n'ai pas du tout accroché.

Après s'être enfui de l'Enfer, Nancy et Lucifer se rendent compte que les portes par lesquelles ils sont passés sont restées ouvertes laissant la voie libre aux démons et autres monstres infernaux, semant chaos et destruction sur Terre.

Encore une fois, malgré la "beauté" horrifique des planches, j'ai été assez vite larguée par cette avalanche de massacre à la tronçonneuse, de têtes décapitées et d'intestins répandus par terre.

Essai manqué pour ma part.
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