"Placez votre argent chez dada ! dada est la seule caisse d'épargne qui paie des intérêts dans l'éternité !"
-- Kurt Schwitters
"Je me force à me contredire pour éviter de suivre mon goût."
Marcel Duchamp
"Notre tête est ronde pour permettre à la pensée de changer de direction."
Francis Picabia
(...) Tous les ready-mades formulent une question fondamentale : quelles sont les qualités et conditions requises pour qu'un objet puisse être défini comme oeuvre d'art ? (...)
Duchamp a reconnu qu'un objet est avant tout défini par son contexte et qu'il est perçu de manière différente lorsque son environnement change. Sa performance décisive pour l'évolution de l'art est d'avoir attiré l'attention sur l'importance de ce contexte pour estimer la valeur de l'art.
(...) tout homme qui mène sa tendance la plus personnelle à la délivrance est dadaïste. Vous reconnaîtrez votre état véritable dans Dada : des constellations merveilleuses dans du matériau réel, fil de fer, verre, carton, tissu, correspondant organiquement à leur propre fragilité, leur meurtrissure presque parfaites. (Raoul Hausman)
Les dadaïstes reconnurent leur concept de l'anti-art dans les ready-mades de M. Duchamp. Mais contrairement au mouvement de Zurich, Duchamp ne se dresse pas contre l'art en soi. Il ne s'agit pas pour lui de détruire l'art ou de la ridiculiser mais de lui poser des questions inédites. (...)
Au moyen d'une communauté de vie simple, propre à la création et seulement dictée par le rythme de la nature, les expressionnistes créèrent un monde utopique s'opposant à la société régie de façon artificielle par le procès de travail industrialisé, et règlémentée par le système wilhelmien. Pour eux, cette confrontation allait en général de pair avec l'émancipation personnelle. La plupart des jeunes expressionniste provenaient de dites bonnes familles bourgeoises, et c'est justement parmi elle que le système wilhelmien avait trouvé ses représentants les plus fidèles.
L'art est mort. Vive dada ! (Walter Serner)
Dada signifie rien. Nous voulons changer le monde avec rien... (Richard Huelsenbeck)