Eliane Serre

Un roman choral où, à partir du décès de Gloire, l’autrice consigne tour à tour, les pensées et les réactions de sa mère, de sa grand mère, et de sa sœur. Autant le dire, chaque individu vit son deuil à sa manière et ici, ces femmes sont pour le moins étonnantes.



La mère Aude, est à la morgue, elle attend qu’on lui présente le corps de sa fille pour l’identifier formellement. Et soudain, face à ce corps qu’elle ne veut pas regarder, les seuls mots qu’elle arrive à prononcer sont : « Elle s’est fait refaire le nez !!! ».



La grand-mère quant à elle, a toute sa tête et vit dans une maison de retraite. Elle se souvient du jour où, il y a 4 ans, elle a pris la décision de ne plus parler, ce qui lui a valu d’être la. A l’annonce du décès de sa petite fille, fidèle à sa décision elle est restée muette.



La sœur de Gloire n’a eu à s’occuper de rien sinon de poser un jour de RTT pour les funérailles. Elle se rend compte qu’elle est devenue fille unique.



Au fil des chapitres, chacune se souvient et confie ses secrets et ses états d’âme.

La mère est une femme au foyer par devoir, accomplit son devoir conjugal et se souvient de Gloire, à l’époque où elles se parlaient encore…

La grand mère se souvient des « services » qu’elle rendait aux femmes adultères. Un vrai job !

La sœur a vécu sa vie par procuration. Elle se servait des parties de jambes en l’air que lui racontait Gloire pour écrire des histoires coquines destinées à des mamies résidant en Ehpad.

Toutes 3 vont se souvenir de Gloire, de cette fille, petite fille et sœur extravertie qui n’était pas comme tout le monde.



La succession de chapitres courts et denses ont fait que j’ai tourné les pages sans m’en rendre compte. C’est un premier roman réussi car captivant. Même si parfois j’ai eu le sourire aux lèvres, j’ai trouvé qu’il débordait de sentiments.



Et sI je peux me permettre, « Le genre de la maison » est ici purement féminin..



Je remercie l’autrice pour sa dédicace et la maison d’édition pour ce SP

S'il est question d'une tragédie, puisque Gloire s'est suicidée, ce roman a étonnement un ton léger et décalé, un humour insolent et parfois dérangeant par l'absurdité de la situation. Pourtant j'ai adoré cette lecture !

C'est ce décalage entre les réactions de la sœur, la mère et la grand mère de Gloire face à ce drame qui crée cette ambiance particulière et qui nous amuse.



Le texte est écrit d'une telle façon que nous avons l'impression de naviguer dans les pensées de ces trois femmes, qui vivent bien différemment cette perte.



Nous avons une mère, devant le corps de sa défunte fille, qui est plus attentive au nez refait de celle-ci ou à son maquillage bas de gamme,

Une grand mère qui a décidé de ne plus parler depuis des années et qui a aidé des femmes à tromper tranquillement leur mari,

Une sœur qui s'inspirait des expériences charnelles de Gloire pour écrire des histoires erotiques à des petites mamies dans un Ephad,

Et enfin nous avons Gloire qu'on apprend à mieux connaître à travers les 3 femmes de sa famille, Gloire qui avait une maladie mentale et qui vivait souvent des crises.



Chaque chapitre se lit facilement, plutôt court, on tourne les pages de ce roman sans s'en apercevoir. Le côté incongru des comportements rend tout cela assez drôle. Cependant il est aussi question de maladie mentale ce qui porte un message intéressant.



Ce roman étonnant est une belle découverte avec lequel vous passerez un moment atypique.

Gloire, la sœur, la fille et petite-fille est morte. Gloire pourtant c'était la vie malgré la folie, elle profitait de chaque seconde.

Et paf, elle fait un mauvais coup à sa famille en mourant.



Comment sa sœur Gabrielle va-t-elle trouver l'inspiration pour ses contes érotiques?

Comment sa mère Aude va-t-elle pouvoir présenter ce décès qui fait tâche auprès de ses connaissances?

Comment Jacqueline étiquetées Alzheimer va-t-elle appréhender cette nouvelle?



Un roman choral dans lequel on suit successivement le cheminement des pensées de ces trois femmes face à cette nouvelle. Des choses auxquelles on pense mais que l'on ne peut pas forcément dire bien fort.



La nouvelle, le choc, puis la succession d'idées qui viennent à l'esprit portées par Eliane Serre, un humour décalé, grinçant que j'ai adoré, entre les bons sentiments et les moins bons quant à la défunte, quant à leur passé, quant à leur relation aux autres.



Un vrai moment de détente cette lecture avec des chapitres courts, idéal pour finir une journée avec le sourire &#xNaN!



Livre offert par la ME.

MERCI HARPER COLLINS POUR CETTE LECTURE



Et oui, c’est bien moi qui me suis de nouveau aventurée dans le monde de la littérature classique. Je ne désespère pas de trouver le livre qui va me faire changer d’avis sur ce genre littéraire. Alors pourquoi celui-ci ? Déjà la beauté de cette couverture, avec cette femme qui se cache, elle illustre à merveille la quatrième de couverture où l’on nous présente nos quatre personnages.



Gabrielle, la sœur, qui se cache de tout …tout le temps…télétravaille, commande sur internet pourquoi sortir de chez soi ?



Jacqueline, la grand mère, qui s’est cachée une grand partie de sa vie et depuis quelque temps, elle se cache dans son mutisme.



Aude, la mère, qui se cache derrière les apparences, la bienséance.



Gloire, la morte, celle qui ne s’est finalement jamais cachée.



A travers le portrait des trois premières, on découvre la vie de Gloire et l’on essaye de découvrir ce qui a pu lui arriver. ( un petit coté polar quand même).



On ne peut que être touché par cette galerie de portrait de femmes d’une même famille, ce livre interroge forcément sur la transmission entre les générations, les legs invisibles que l’on reçoit sans le vouloir.



C’est triste sans être glauque, c’est drôle sans être déplacé …c’est incroyablement juste.



BREF…J’AI BEAUCOUP AIMÉ.
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