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Citations de Elisabeth Laville (221)


La consommation consiste pour les individus à dépenser de l'argent qu'ils n'ont pas, pour acheter des choses dont ils n'ont pas besoin, afin d'impressionner des gens qu'ils n'aiment pas.
Clive Hamilton
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Les gens n'ont pas besoin de grosses voitures; ils ont besoin d'admiration et de respect. Ils n'ont pas besoin de renouveler en permanence leurs vêtements; ils ont besoin de sentir que les autres les trouvent séduisants, ils ont besoin de variété, de beauté et d'excitation. Ils n'ont pas besoin de gadgets électroniques; ils ont besoin d'activités intéressantes pour occuper leur esprit et leurs émotions. Et ainsi de suite. Si l'on essaie de répondre à ces besoins, bien réels mais non matériels, d'identité, de communauté, d'estime de soi, de défi, d'amour ou de joie, par des objets matériels -alors on nourrit une soif infinie par des fausses solutions à des envies qui ne seront jamais satisfaites. Une société qui s'autoriserait à reconnaître ces besoins non matériels et à trouver des moyens pas plus matériels à les satisfaire consommerait bien moins de ressources et d'énergie, tout en atteignant des niveaux bien plus élevés d'épanouissement et de bonheur humains.
Donella Meadows
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Désormais, c'est au cœur de l'été que le phénomène survient, en pleines vacances, au risque de passer totalement inaperçu. Et pourtant, le "Jour du dépassement planétaire" est révélateur de l'accélération de notre consommation et de ses impacts.
En 2014, il tombe (...) ce mardi 19 août (...) : en huit mois seulement, l'humanité a cette année encore consommé la totalité de son "budget écologique" annuel, et dépassé la capacité de la planète à renouveler les ressources consommées en un an.
(...) l'épuisement des ressources naturelles s'accélère :
en 2005, le jour du dépassement global tombait le 20 octobre et, en 2000, le 1er novembre.
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Un exemple de ce décalage : les fabricants affichent un prix de vente alors que, pour le consommateur, ce qui compte est le coût complet d'usage dont, hélas, personne ne lui parle.
La consommation est ainsi réduite à l'achat, alors que le client, en réalité, s'intéresse avant tout à la valeur d'usage, à ce qui se passe quand il utilise le produit, après l'achat.
Mais, bercé par les sirènes de l'offre, il achète aujourd'hui sans égard pour l'ensemble des coûts liés à l'usage de ce bien : coûts directs qu'il devra supporter en tant que consommateur (énergie, consommables, produits complémentaires), coûts indirects qu'il supportera en tant que citoyen (coûts d'élimination des déchets, coûts sociaux ou environnementaux de la production et de la consommation, etc.)
Logiquement, sa satisfaction d'acheter se transforme souvent en déception d'usage.
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L'une des principales causes du gaspillage [alimentaire] est l'obsession irrationnelle que provoque chez certains la date de péremption des produits. (...) Pour être sûr de ne prendre aucun risque, le consommateur jette.
En Suisse, royaume du risque zéro, où les durées de conservation sur les emballages sont plus courtes de près d'un tiers qu'en France ou en Allemagne, environ 45 % des produits achetés en magasin finissent dans la poubelle.

Au cœur du problème : la confusion qui règne autour des DLC (dates limite de consommation) et des DLUO (dates limite d'utilisation optimale).

(...) Or, "il y a clairement des abus dans la fixation de ces fameuses DLC. Elles sont souvent trop courtes".
La preuve : les DLC concernant certains produits frais (fromage, charcuterie, jambon, lardons, etc.) varient selon qu'ils sont vendus en métropole ou dans les DOM, avec des écarts surprenants pouvant aller d'une vingtaine de jours (pour les petits suisses ou la mozzarella) à quatre-vingt-huit jours (pour le beurre) et même cent quarante jours (pour l'emmental râpé).
Ces écarts multiplient par deux, trois ou même quatre le délai recommandé. Or aucun problème sanitaire n'a jamais été détecté outre-mer. Une loi sur l'uniformisation des dates limite de consommation pour un même produit sur tout le territoire a d'ailleurs été votée en mai 2013, mais son application tarde ...

Les DLUO sont, elles, apposées sur les produits secs, pâtes, riz, gâteaux secs, etc. Les études montrent que ces produits peuvent être consommés après cette date, sans aucun danger pour la santé. Seuls leur goût et leur texture peuvent s'altérer avec le temps. (...) Rien d'étonnant à ce que la France comme l'Angleterre envisagent purement et simplement la suppression des DLUO.
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Chaque semaine, un Français a ainsi le choix entre 1250 nouveaux livres, 10 nouveaux parfums et 13 nouveaux films, pendant qu'il consomme en moyenne une boîte de médicaments, 1,5 kilo de viande et 38 feuilles de papier A4 !

Globalement, le volume annuel de notre consommation
est trois fois plus élevé qu'il ne l'était en 1960, et dans le même temps,
notre addiction à la consommation est devenue l'un des plus grands tabous de notre société.

Pourtant, les sujets difficiles sont précisément ceux dont nous avons le plus à apprendre, et le déni n'est jamais la voie du progrès, individuellement ou collectivement.
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Les mentalités évoluent, entraînant doucement les pratiques. Dorénavant, pour 54 % des Français, réduire le gaspillage alimentaire est une action très importante à faire quotidiennement.

Un grand nombre d'entre eux estime d'ailleurs avoir déjà un comportement adéquat vis-à-vis du gaspillage alimentaire :
94 % disent vérifier à l'achat les dates limites de consommation et veiller à respecter la chaîne du froid, 89 % congèlent les restes, 87 % les cuisinent, 86 % utilisent des boîtes hermétiques, 75 % sensibilisent leur famille au phénomène.

Des progrès restent à accomplir :
alors que 78 % des consommateurs savent que la date de péremption est informative et qu'il est possible de consommer les produits au-delà,
55 % des Français les jettent quand même.
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Le crédit à la consommation est bien devenu la principale source d'endettement des ménages.
Nous n'en sommes pas à un paradoxe près : à l'autre bout de la chaîne de la consommation, le marché du garde-meuble est en plein boom.
Le consumérisme s'est à ce point développé et installé qu'un secteur entier a vu le jour, consacré au stockage des objets.
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Selon Lylian Le Goff, le prix de nos aliments issus de l'agriculture conventionnelle serait multiplié par deux, voire trois ou quatre, s'il reflétait leur coût global pour la santé des hommes et pour la planète.

Ironie de l'histoire, les dépenses de santé des ménages français sont passées de 6 à 13 % tandis que les dépenses alimentaires baissaient dans les mêmes proportions.
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On nous fait croire que le bonheur, c’est d’avoir de l’avoir plein nos armoires […] On nous inflige des désirs qui nous affligent…

ALAIN SOUCHON
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Le problème est évident : partout, le surendettement gagne du terrain avec le mode de vie consumériste, plongeant des individus et des familles entières dans la pauvreté… D’ores et déjà, la Chine est le troisième marché mondial du crédit à la consommation.
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C’est ainsi : nous vivons dans une économie de la surproduction généralisée à laquelle il est difficile d’échapper.
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Notre addiction à la consommation est sans doute le plus grand tabou de nos sociétés, et les causes de ce tabou sont aussi profondes que persistantes. Persuadés qu’elle est la clé de notre bonheur individuel, nous cherchons à consommer toujours plus.
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La vraie richesse d'une société, ce n'est pas l'argent mais les gens. Or l'économie de marché, fondée sur la rareté, dévalorise ce qui est universel, comme l'amour ou la solidarité. Dans certains cas, elle va même à l'encontre du progrès social, puisque le PIB augmente avec les marées noires ou la criminalité qui entraînent de l'activité économique.
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D'abord parce que, acheter responsable, c'est aussi consommer moins, en commençant par réfréner ses envies pour des produits que l'on achète parce qu'ils sont en promotion tout en sachant qu'on n'en n'a pas réellement besoin, par emprunter ou louer la perceuse dont on ne se sert que quelques minutes par an...
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Ainsi, d'un point de vue environnemental, la production du coton est une catastrophe écologique qui engendre l'utilisation de quantités faramineuses de pesticides, d'insecticides et d'engrais chimiques.
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Comment vivre sans téléphone portable et sans un ordinateur connecté en permanence à Internet via la Wi-Fi ?
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La maison brule et nous regardons ailleurs.
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L’enjeu est d’importance : il s’agit d’une part de convaincre qu’il est possible de respecter les limites des écosystèmes tout en construisant un futur qui améliore le bien-être individuel, d’autre part de donner envie au plus grand nombre de participer à l’éclosion de cette « sobriété heureuse ».
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Ce n’est pas en promettant des restrictions, comme l’a involontairement induit le concept de « décroissance », qu’on encouragera les individus à changer. La « catastrophisation du futur8» démobilise les gens.
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