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Payot - Marque Page - Mark Boyle - L'homme sans argent.
Depuis notre naissance, on nous enseigne que l’argent, et non la communauté, est notre source primaire de sécurité personnelle. On comprend parfaitement pourquoi la plupart des gens ont appris à protéger ce qu’ils ont acquis ; sinon, si les choses se dégradaient, à quoi se raccrocheraient-ils ?
Une des premières, et l’une des plus importantes leçons que la « vie sans argent » m’ait enseignée est de faire confiance à la vie. Je suis convaincu que si nous vivons chaque jour avec l’esprit du don, nous recevons tout ce dont nous avons besoin, chaque fois que nous en avons besoin. Cela fait longtemps que j’ai arrêté d’essayer d’expliquer ceci intellectuellement ; Cela provient du sentiment et de l’expérience de la vie. Obtenir une caravane gratuitement après avoir vendu mon bateau pour financer le site internet « Freeconomy » fut un exemple majeur, mais de nombreuses petites choses se produisirent quotidiennement.
De nombreux soirs je me déplaçais à vélo allant de maison à maison en rentrant chez moi, m’arrêtant pour donner de la nourriture à des amis qui en avaient besoin – de la nourriture que j’avais en trop et que je ne pouvais pas manger moi-même. D’autres soirs, je me trouvais en ville, affamé après mon trajet à vélo, mais ayant oublié de prendre de la nourriture avec moi, pour finalement rencontrer un ami ou une connaissance dans la rue m’invitant à diner.
Selon mon expérience lorsque vous donnez volontier, sans arrière-pensée, vous recevez en retour, à chaque fois. C’est un flot naturel dans lequel vous donnez et recevez, une danse magique sur laquelle tout notre écosystème est basé. Mais cela nécessite un acte de foi, une confiance dans la nature pour subvenir à vos besoins. Les Chrétiens appellent cela « récolter ce que vous semez », les bouddhistes l’appellent « karma » et les athées appellent cela « le bon sens ». [ …]
Si nous mettions un plus d’amour, de respect et d’aide dans le monde, je crois que nous bénéficierions d’un monde fait de plus d’amour, d’aide et de respect. Ce n’est pas une théorie compliquée. Rester dans le flot entre « donner et recevoir » librement est un défi que je ne réussis pas toujours. Mais les moments où je suis dans ce flot sont mes meilleurs moments. La vie semble simple, il n’y a pas de résistance, aucun mouvement à contre courant.
Faire confiance à la vie pour procurer tout ce dont vous avez besoin est, selon moi, une complète libération. Cela vous libère des soucis et vous permet de faire ce que vous voulez réellement faire. (pp 191-193)
C'est alors que je me souviens de ce fichu fil de pêche monofilament qui m'a aidé à capturer le brochet. J'ai des livres emplis de techniques de pêche primitives [...] mais il reste deux problèmes. L'un est que ces techniques sont illicites dans un monde industriel qui, dans le même temps, non seulement autorise mais encourage activement le chalutage de profondeur. Le second est qu'elles étaient utilisées à une époque où nos cours d'eau regorgeaient de poisson. Nos lacs et nos rivières sont maintenant aussi morts que le sol qui, avec son lot d'insecticides et d'herbicides, s'y déverse à chaque grosse chute de pluie .
L'argent c'est un peu comme l'amour. Nous passons toute notre vie à lui courir après, mais peu d'entre nous savent réellement ce que c'est. Disons qu'à ses débuts c'était une idée formidable.
« j'essaye de pratiquer ce que j'appelle une spiritualité appliquée, c'est à dire d'insuffler mes croyances dans ma vie plutôt que d'en faire quelque chose d'abstrait dont je parlerais sans le faire. Plus il y a de cohérence entre la tête, le cœur et les mains, plus on s'approche d'une vie honnête. C'est ma conviction. Le monde physique et le monde spirituel sont pour moi les deux faces d'une même médaille »
...je trouvais une caisse de préservatifs, dont l'emballage avait été abîmé par l'eau, mais dont le contenu était intact ! Cela résolut une grosse prise de tête : Fergus voulait en fabriquer à partir d'intestins de blaireaux écrasés, une idée assez répugnante qui n'aurait sûrement pas excité mes futures maîtresses...
Mentalement, physiquement, émotionnellement, spirituellement, notre santé s'améliore dès que l'on commence à vivre de la manière que l'on considère comme adéquate, quel que soit notre choix
Cependant, à mesure que j'explorais le chemin qui me conduirait à vivre dans une économie gratuite, j'avais le sentiment de me perdre dans un labyrinthe. Non pas que ce soit difficile en soi, mais nos sociétés occidentales modernes nous ont drogués au confort et nous ont surtout fait oublier la plupart de nos savoir-faire traditionnels. […] le problème, c'est que l'art de la gratuité s'est perdu.
Chaque fois qu'une banque émet un crédit à un être humain, la Terre et les générations futures sont en débit
Ce n'est pas parce que tu ne pourras pas t'asseoir sous l'ombre du chêne qu'il ne faut pas semer un gland
P 344 – à l’heure où les nations unies décident de compter l’accès à internet parmi les droits humains fondamentaux, le droit le plus fondamental de tous, celui de pouvoir se construire un abri simple où l’on peut nourrir sa famille et soi-même, semble nous échapper plus que jamais.