Citations de Elisia Blade (45)
Sentir sa chaleur à travers ses vêtements était une douce tourmente qu’elle avait naïvement cru ne plus jamais connaître. Elle lutta de toutes ses forces pour ne pas succomber à la tentation de se blottir un peu plus contre lui. Une fois arrivés dans sa chambre, Elianor ne perdit pas un instant et sauta presque de ses bras.Cette promiscuité l’avait à la fois bouleversée et rendue nostalgique. Or cette nostalgie était le plus grand des dangers.
Je me déshabille et me blottis dans mon lit en serrant Pablo dans mes bras. Je lui torture l’œil. J’ai dû faire des choses horribles dans une vie antérieure pour en arriver là dans celle-ci...
Je me redresse, pose mes paumes sur mes hanches et examine Alain, face contre terre. Il gémit et baragouine dans sa barbe dans un dialecte inconnu pour moi à ce jour. J’aurais du prendre « mec bourré » en 3e langue à l’école, apparemment ça peut servir !
- Et c’est quelque chose qui vous plaît particulièrement de déambuler dans les appartements en silence pour faire peur aux autres ? Il y a de quoi tomber dans les pommes ! Ah ah ! (…)
Ça y est, je l’ai rendu muette ! s’exclame l’ours. Une colocataire qui ne supporte pas les blagues ! Quelle chance ! Il fallait que ce soit pour ma pomme ! Ah ah ! (…)
- Pourquoi me soignez-vous ? Je suis odieux avec vous depuis que vous avez passé cette porte…
- Que voulez-vous, je dois être bonne poire !
Pour ce qui est de transformer mon existence en un véritable fiasco, je me suis débrouillée toute seule comme une grande. Ne comptez pas sur moi pour vous expliquer comment je m’y suis prise ici. Ce serait bien trop long. Mais sachez que je songe sérieusement à écrire un manuel car je suis vraiment, vraiment très douée pour systématiquement tout foirer.
A vrai dire, la visite est assez rapide. La surface de ce petit îlot n'est pas gigantesque et la seule habitation présente est le cabanon de Nate. Deux grands arbres trés feuillus nous offrent un peu d'ombres. Leurs branches s'entrecroisent, s'enroulent les unes aux autres, de sorte qu'elles donnent l'impression de se tenir par la main pour nous offrir un petit abris.
Ce qu'il ignore, c'est que de ses excuses, je m'en cogne. Je n'ai pas envie de l'entendre me bassiner, avec ses mensonges. Je l'observe, la respiration courte, les côtes douloureuses à cause des puissantes pulsations de mon coeur. Je le scrute encore et j'ai l'impression de m'éveiller d'un songe de plusieurs semaines. Car se tient devant moi un homme calculateur et manipulateur, un homme prêt à s'abaisser pour parvenir à ses fins. Je me sens comme un jouet dans ses mains, un jouet dont il a usé et abusé sans que j'en sois consciente. Et c'est là le plus douloureux. Savoir que ce que nous avons partagé n'était qu'une mascarade, un jeu d'acteur pour l'aider à construire un scénario est la pire des blessures.
- Vous savez, Adelia, que vous êtes la première femme que j'invite, qui vérifie toutes les issues de secours comme si son seul but était de s'échapper.
Prise la main dans le sac, je rive mon regard à celui de Nate, incapable de camoufler la vérité.
Plus jamais je ne sortirais avec Anja, cette fille vous pousse bien plus au-delà de vos limites...et MES limites ont été dépassées à partir de ce deuxième verre que je n'aurai jamais dû ingurgiter.
N’importe lequel de ses comparses masculins n’y aurait vu que du feu, préférant certainement ignorer une femme en pleurs plutôt que de devoir la consoler.
Ma seule envie du moment c’est de me lobotomiser pour vous oublier ou vous fuir comme la peste. Repenser à vous me donne la chair de poule et pas dans le bon sens du terme, je vous assure ! Vous êtes certes le mec le plus canon de la terre, mais vous êtes aussi froid que la toundra sibérienne. Vous vous croyez hyper intéressant peut-être ? Vous êtes antipathique et ennuyeux, loin d’être mon idéal masculin… très loin !
Je ne sais pas si c’est le fait de tout déballer ou de manquer d’air, mais je me sens petit à petit plus légère. L’alcool a réussi à délier ma langue et c’est un flot continu qui se déverse de ma bouche.
Mon cerveau, complètement anesthésié par les cocktails maison du pub ne sert plus de remparts à ce qui me traverse l’esprit… et ça me fait du bien, vraiment du bien ! Toute cette haine contenue avait besoin de s’épancher.
Qu’attend-il de moi ? De l’argent ? Ce serait ridicule ! Tout le monde sait que je suis étudiante, et qui dit étudiante, dit fauchée comme les blés.
À chaque fois qu’il me fixe de ses beaux iris, j’ai l’impression d’être comme Ève dans le jardin d’Eden, soumise à la pire des tentations. Plus irrésistible que cette fameuse pomme… oh oui, bien plus.
Vous faites beaucoup plus jeune. Sans doute parce que vous n’utilisez pas de maquillage.
Tous fantasment sur des femmes indépendantes, sûres d’elles, mais surtout expérimentées sexuellement.
Il paraît que c’est très agréable de sentir les mains, la bouche, la langue d’un homme sur ses seins.
Dans certaines cultures, les chevilles d’une femme par définition fines sont censées être un symbole de délicatesse et d’érotisme.
De toute façon, une personne ne peut vivre autant de situations embarrassantes en un laps de temps aussi court. Les lois de la métaphysique le démontrent ! Aristote, Platon et même Socrate ont certainement écrit quelques livres à ce sujet, à n’en pas douter…
Le seul moyen de tout oublier et espérer avoir une vie normale dorénavant est d’avoir recours à la lobotomie – une pratique interdite depuis la fin des années 80 dans bon nombre de pays.