Les Boston Belles - L.J. Shen
Tout a commencé avec une limonade et s’est terminé avec mon cœur. Ça,ma belle ennemie intrépide, c’est le début de notre histoire foireuse.
- Ton patron. Est. Là ! hurle-t-il dans mon oreille. Et il est cinquante nuances de beau.
Le désir, c’est quand on veut qu’une personne vous fasse du bien. L’amour, c’est quand on veut lui faire du bien.
Je n’avais jamais parlé à personne de mes insomnies. Mes failles, je les gardais pour moi. Comme mes sentiments. Car contrairement à ma réputation, je n’étais ni un monstre ni un psychopathe indifférent à tout. J’aimais des tas de choses. Mes amis. Les Raiders. Mon métier d’avocat. Conclure des affaires lucratives. Voyager. Faire de l’exercice. Et baiser. Oh oui, baiser, j’aimais vraiment ça. J’ai jeté un regard du côté d’Emilia qui continuait à dormir profondément dans son fauteuil. Merde… Ce qu’elle pouvait être belle… J’ai profité de ce qu’elle dormait pour l’observer tranquillement. J’adorais ses lèvres. Et son corps.
- Fais ce qui te rend heureux. Le monde comprendra. Sinon, c'est le problème du monde, pas le tien.
- Demande-moi ce que je veux, a-t-il murmuré en me regardant dans les yeux.
Cette démonstration publique de tendresse m'a totalement bouleversée, mais j'ai tenté de résister à la vague d'espoir qui me submergeait. J'avais trop peur d'être déçue.
- Qu'est-ce que tu veux ? ai-je demandé en cherchant son regard.
Et soudain, on n'était plus à New-York dans une galerie bondée, mais dans ma chambre d'adolescente, seuls au monde, indifférents à tout ce qui n'était pas nous.
- Toi, a-t-il répondu simplement.
Dans un soupir douloureux, il a fermé les yeux.
- Merde, Emilia. Tout ce que je veux, c'est toi. D'accord ?
Existe-t-il sentiment plus libérateur que celui de se sentir aimée ?
Diplômée d'une école de droit et, même si je suis quasi certain qu'elle croit encore que "pro bono" fait référence aux fans de U2, elle ne ménage pas ses efforts...
Ma grand-mère disait que la vie est comme la floraison des cerisiers. D'une beauté à couper le souffle, mais éphémère. C'est avec elle que j'ai compris qu'il fallait profiter des joies de l'amour et de la vie. Et surtout de la présence de ceux que l'on aime, parce qu'elle n'est pas éternelle.
Je t'aime depuis l'instant où tu m'as dit que tes amis t'appelaient Millie. Et je crois que j'ai tout de suite su que je ne t'appellerais jamais comme ça. Parce que tu n'allais pas être mon amie. Tu allais être la femme de ma vie.