Les Boston Belles - L.J. Shen
Tout a commencé avec une limonade et s’est terminé avec mon cœur. Ça,ma belle ennemie intrépide, c’est le début de notre histoire foireuse.
-Je suis un enfoiré et j’ai bien l’intention d’en rester un. C’est dans mon ADN. Mais je suis TON enfoiré. Je peux être bon avec toi. Peut-être même génial. Pour toi, j’empêcherais la pluie de tomber et le tonnerre de résonner, et le vent de souffler. Et oui, j’étais persuadé que tu reviendrais. Tu es revenue droit dans mes bras, tu es retournée au nid, ma tourterelle. Pourquoi l’aurais-tu fait si tu ne m’aimais pas à la folie?
-Tu as toujours été son fils. Tu as le gène de la mafia irlandaise, cette cruauté dans ton sang. Tu n’avais peur de rien…
Alors que je m’éloignais de l’église de mon enfance, je n’étais certain que de deux choses :
Mon père avait péché.
Mais c’étais moi qui serait puni.
-Sparrow, dit-il d’une voix grave. Ne te fais pas d’idées dans ta jolie petite tête. Je t’ai dit comment ça allait se passer. Notre histoire, dit-il en avançant dans la pièce avant de se retourner vers moi, ne connaîtra pas une fin heureuse.
-L’amour et la haine sont similaires de bien des manières.
-Existe-t-il un moyen de te chasser par l’amour?
-Non, mais tu peux me baiser de haine autant que tu veux.
-Tu as l’air… contrarié.
-Suis-je du genre jovial d’ordinaire? ironisa-t-il.
-Tu n’es pas malheureux en tout cas. Juste flippant à mort, répliquai-je…
Il connaît le moindre détail de ma vie, pourtant je ne sais rien de lui. Peut-être n’a-t-on pas besoin de connaître une personne pour l’aimer. Il suffit de comprendre son cœur.
Le désir, c’est quand on veut qu’une personne vous fasse du bien. L’amour, c’est quand on veut lui faire du bien.
- Ton patron. Est. Là ! hurle-t-il dans mon oreille. Et il est cinquante nuances de beau.
Je n’avais jamais parlé à personne de mes insomnies. Mes failles, je les gardais pour moi. Comme mes sentiments. Car contrairement à ma réputation, je n’étais ni un monstre ni un psychopathe indifférent à tout. J’aimais des tas de choses. Mes amis. Les Raiders. Mon métier d’avocat. Conclure des affaires lucratives. Voyager. Faire de l’exercice. Et baiser. Oh oui, baiser, j’aimais vraiment ça. J’ai jeté un regard du côté d’Emilia qui continuait à dormir profondément dans son fauteuil. Merde… Ce qu’elle pouvait être belle… J’ai profité de ce qu’elle dormait pour l’observer tranquillement. J’adorais ses lèvres. Et son corps.