Elizabeth Eyre

La suite des aventures de Sigismondo est toujours aussi épique. Les quiproquos et les coups du destin s'en mêlent. L'ambiance festive due à un mariage princier et à l'arrivée de reliques est bien rendue. On a les images, les sons et les odeurs... Un héros perspicaces et des compagnons bien typés donnent une saveur à ce roman où la violence n'est pas exclue.

Pendant la Renaissance, dans la cité de Rocca, une cité italienne, coincée entre d'autres grandes cités, deux familles les Di Torre et Bandini, se livrent une guerre sans merci, déstabilisant la situation économique et fragilisant l'équilibre politique précaire.

Le duc Ludovico de Rocca a décidé, dans l'intérêt de tout le monde, que Léondro, le fils de Ugo Bandini,épouserait Cosima, la fille de Jacopo Di Torre.

Aussi peu enthousiastes l'un que l'autre à cette idée, les deux familles rivalisent d'arguments pour éviter cette union.

Tandis que Jacopo Di Torre organise l'enlèvement de sa fille, Léandro fait la cours à dame Violante, la fille du duc.

Mais Cosima est réellement enlevée et Léandro est retrouvée inconscient près du corps la duchesse, la femme du duc, morte poignardée dans ses appartements.

Tout en statuant sur la mise à mort prochaine de Léandro, le duc charge néanmoins le mystérieux Sigismondo de mener l'enquête. Ancien soldat, feru de latin, intelligent et charismatique celui ci se met en route.

Entrainant sur son chemin Benno, un serviteur de Di Torre, renvoyé injustemenent et recueillant Biendello, un petit chien blanc auquel il manque une oreille, Sigismondo suit toutes les pistes qui se présentent.

Il va ainsi retrouver un vieil ami, Barley, un écossais, ancien soldat lui aussi et son redoutable accolyte, le très charmant mais très dangereux Angelo, un acrobate au visage d'ange capable de tuer sans sourciller, ainsi que la veuve d'un ancien camarade, Frederico Costa.

Tous ensemble, ils vont parvenir à démeler les fils de l'intrigue et à sauver l'avenir de la cité .



L'intrigue policière est interessante même si on sait assez vite qui est l'auteur de l'assassinat de la duchesse. L'époque est bien restituée sans peser sur le déroulement de l'histoire. Et un petit plus en ce qui me concerne j'ai appris grace à ce livre l'existance des esclaves circassiens au coeur même des cités de la Renaissance italienne pourtant dépeinte traditionnellement comme une période évoluée.

" Laissons nous emporter " dit la quatrième de couverture.

C'est ce que j'ai fait et j'ai apprécié toutes les péripéties de cette aventure.

Ressorti de ma bibliothèque parce que je manquais d'inspiration. En plus, ma mémoire me jouant des tours, je n'ai aucun mal à relire des bouquins engrangés il y a une bonne dizaine d'années. Je me souviens quand même avoir gardé une bonne impression de cette série créée par Elisabeth Eyre avec son mercenaire de choc, Sigismondo. C'est chose faite : je l'ai relu. Je suis peut-être un peu moins emballé qu'à l'époque. Ça se lit : ambiance garantie, coups de poignards dans le dos à tous les étages et intrigue politique emberlificotée à souhait. Bref on ne s'ennuie pas, mais... ce n'est pas non plus le bouquin génial à dénicher à tout prix !

L’Italie du Quattrocento sert de cadre aux aventures du mystérieux Sigismondo, alias Hubert. Nous trouvons dans ce livre tous les ingrédients du romanesque : une belle enlevée, une duchesse mystérieusement assassinée, des querelles de familles séculaires à la Montaigu-Capulet, des nonnes machiavéliques et de solides gaillards.

Tout cela est assez convenu, mais le détail est précis, souvent humoristique, et les personnages sont gentiment troussés. Nous ne saurons rien de Sigismondo, sinon qu’il connaît assez de latin pour tromper son monde en habit ecclésiastique, qu’il manie l’épée comme un guerrier et qu’il ne dédaigne pas, à l’occasion, les veuves girondes. Il fredonne comme un bourdon tout en déjouant les supercheries de ses ennemis et les caprices des puissants. Sa générosité lui a attaché le pauvre Benno qui a vite découvert son talent, celui de ressembler à un idiot dont personne ne se méfie. Enfin, la troupe ne serait pas complète sans Biondello, le petit chien blanc doté d'une seule oreille qu’a recueilli Benno.

L’intrigue manque parfois de tension, le décor fait un peu opérette, mais il s’agit avant tout d’une petite fantaisie. Rien à voir avec la sombre histoire d’ « Au nom de la rose » et son érudition éblouissante.

Comme Kate SEDLEY avec ses enquêtes de Roger le Colporteur au XVe siècle, Elisabeth EYRE, avec ses enquêtes de Sigismondo nous emporte, elle, dans la vie foisonnante de la Renaissance italienne.

Et c'est intéressant au même titre : l'enquête et l'époque que l'on découvre.

J'ai beaucoup aimé ce roman policier qui se passe à une époque rarement développée pour ce type de roman.

Il y a de l'action et l'enquête est bien enlevée.

Sigismondo – homme mystérieux et réputé pour dénouer les énigmes – ac-compagné de son valet Benno et du jeune chien, Biondello, est sollicité par le prince de Viverra. Celui-ci souhaite s’assurer de la fidélité du condottiere Rindolfi, surnommé Gatta, qu’il a engagé pour venir à bout de ses ennemis. Le prince doit affronter de nombreuses difficultés : le pape songe à le remplacer à la tête de la ville, Venise surveille les événements, prête à intervenir et ses vassaux se sont révoltés tandis que la peste règne dans les villages environnants. Sigismondo accepte donc de se rendre au siège de Mascia sous le prétexte de lui porter les plans de la cité, et de sonder les intentions de Gatta.

Mais bientôt un nouvel ennui surgit : un frère prêcheur, Ambrogio, fait son entrée en ville, appelé par la princesse douairière, et ameute la population, l’incitant à choisir le royaume de Dieu et à abandonner son prince que sa passion pour l’alchimie destine à l’Enfer. Très vite des bandes d’enfants incultes écume la ville, visitant les maisons, à la recherche de frivolités qu’ils entassent sur des bûchers.

La collection « Détectives » chez 10/18 s’est spécialisée dans les romans policiers à cadre historique. Selon la série, ils sont davantage centrés sur l’énigme policière ou sur l’information historique. Les aventures de Sigis-mondo parviennent assez bien à concilier les deux dimensions.

En effet, l’univers de la Renaissance italienne est évoqué sans excès docu-mentaire mais de manière efficace : les exactions des frères et des enfants qu’ils recrutent évoquent clairement les mouvements fondamentalistes qui, parcourent l’Europe renaissante à l’époque de Savonarole (on remarquera aussi combien il est facile d’actualiser ce propos). La vie des condottieres, hommes du peuple parvenus à détenir des pouvoirs exorbitants grâce à leurs armées et qui s’octroyèrent le pouvoir dans plusieurs cités italiennes est également bien rendue.

Par ailleurs, l’enquête de Sigismondo est plaisante même si elle s’apparente davantage à un récit d’aventures qu’à un roman d’énigme criminelle.

J’ai découvert un peu par hasard ce roman qui est loin d’être une nouveauté. Derrière son autrice se cache en fait un duo d’amies d’enfance; Jill Staynes et Margaret Storey. Même si ce n’est pas un coup de cœur, on est ici dans un bon cru de la fameuse collection Grands détectives. L’ambiance historique, cette renaissance italienne pleine de dîners grandioses, de querelles de nobles mais aussi de truands et de saltimbanques, fait un magnifique décor pour une enquête. On est vraiment dans une ambiance “cosy crime” parfaite pour un début d’automne pluvieux: si le fin mot de l’histoire n’est pas totalement une surprise, on se laisse emmener par ce mystérieux homme de l’ombre et son valet crasseux avec un vrai plaisir.

Un tueur pour la mariée de Elizabeth Eyre

BY ELSA DC 19:02 // NO COMMENTS









Elizabeth Eyre nous fait voyager dans la Renaissance italienne à travers des aventures plus palpitantes les unes que les autres.

A travers sa saga Les enquêtes de Sigismondo, composée de 5 tomes, on découvre Sigismondo un condottiere italien, un mercenaire. Bien qu'il soit assez aisé pour prendre sa retraire et vivre confortablement, celui-ci continue de voyager à travers l'Italie afin de résoudre divers crimes et autres problèmes pour de nombreux dirigeants d'Etats italiens.



Pour ce tome un tueur pour la mariée, le mariage du prince Galeotto et de la princesse Ariana d'Altamura est une occasion joyeuse pour les citoyens de Borgo. La procession du mariage est une magnifique célébration, mais elle s'en voit taché lorsqu'une statue tombe de la voûte matrimoniale manquant de peu le prince et la princesse tuant sur son passage plusieurs citoyens.

L'esprit soupçonneux de Sigismondo le pousse à penser qu'il serait bien en présence d'une tentative d'assassinat. Le détective perspicace a été choisi par le père de la mariée pour enquêter sur l'incident. Avec son acolyte Benno, Sigismondo va regrouper certaines preuves qui font penser que c'était bien une tentative d'assassinat. Malheureusement, la mariée est retrouvée étranglé dans un pavillon de jardin quelques jours après.

Situé au milieu du très coloré et romantique Renaissance italienne, peuplé de ducs et de duchesses, de coureurs de jupons, d'infirmières et nobles méchants, Sigismondo et son acolyte vont parcourir le pays afin de découvrir qui a organisé le crime de la princesse et pour quel raison.



Dans ce roman, Elizabeth Eyre décrit avec subtilité la Renaissance italienne notamment les inégalités dans la société, le pouvoir de la religion auprès du peuple mais aussi, les guerres entre Etats qui étaient à l'époque monnaie courante.

L'écriture d'Elizabeth Eyre nous tient en haleine tout au long du livre jusqu'aux dernières pages. On se prends très vite au jeu du détective, un peu à la Hercule Poirot, avec tout un tas d'indice, de complots, de faits divers, de passage secrets, de tentatives d'assassinats... On se languit de découvrir le responsable de la mort d'Ariana d'Altamura qui au final tombe dans une parfaite logique, ou l'on se demande pourquoi n'y avoir pas pensé plus tôt.
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