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Critiques de Elvire Duvelle-Charles (14)
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Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

Ce livre rassemble les écrits de 9 femmes, sous la direction de Rose Lamy, qui gère la page Instagram "Préparez-vous pour la bagarre" et qui est l'autrice de l'excellent "Défaire le discours sexiste dans les médias". Ce livre est différent du 1er puisqu'elle ne l'a pas écrit seule mais s'est entourée de 9 femmes chercheuses, philosophes, journalistes, qui toutes se sont penchées sur l'arrivée du #metoo et surtout sur les suites de ce mouvement.



A travers l'oeil de chacune, le mouvement Metoo est décortiqué, parfois un peu malmené car même si toutes reconnaissent qu'il a permis que la parole des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles soit entendue, il a aussi des effets qu'on n'imaginait pas. Ainsi, elles sont plusieurs à relever que Metoo n'est pas apparu en 2017 avec l'affaire Weinstein mais en 2007, grâce à Tarana Burke, une travailleuse sociale noire qui a créé une association pour venir en aide aux femmes pauvres victimes de violences sexuelles. Toutes insistent sur l'importance de la parole, sur le rassemblement qu'il y a eu autour de ce mouvement...



Certaines, comme la chanteuse Angèle, nous font partager leur expérience, la violence des réseaux sociaux aussi pour celles qui y expriment des idées féministes. D'autres mettent le doigt sur la limite de ce mouvement, qui certes permet de mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes au quotidien dans le monde entier, mais qui omet parfois certaines catégories de femmes, notamment les plus précaires et les plus pauvres, mais aussi les femmes trans. Elles apportent une véritable analyse du féminisme, de ses différents pans qui parfois s'entrechoquent et insistent sur l'importance d'une vision intersectionnelle du féminisme, qui ne prend pas uniquement en compte le sexe biologique.



Ces différents points de vue sont hyper intéressants car ils remettent quelque peu en cause l'idée selon laquelle les femmes se soutiennent toutes et que la sororité prévaut. En creusant, on s'aperçoit que même le féminisme, qui est pourtant un courant de pensée visant à l'égalité de droits pour tous et toutes, connaît des dérives de classe mais aussi des dérivés racistes ou transphobes.



Un livre très intéressant et riche d'enseignements.
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Féminisme et réseaux sociaux

On va parler féminisme. Un sujet super casse-gueule. Je sais que je peux me faire reprendre de volée par les « vraies de vraies féministes » qui me diront que je dis n’importe quoi (sororité, mon c**) et avoir des échanges fatigants et désagréables avec ceux qui ne se sentent pas concernés, les misogynes ou les trolls. Alors pourquoi parler féminisme ? Parce que j’ai reçu, lors d’une Masse critique Babelio, Féminisme et réseaux sociaux : une histoire d’amour et de haine d’Elvire Duvelle-Charles paru chez Hors d’atteinte. un sujet qui m’intéressait, mais qui n’est pas facile à retranscrire.



Avant de vous parler du livre, je vais vous avouer un truc : j’ai longtemps eu la sensation de ne pas avoir besoin de me revendiquer féministe parce que je ne m’y retrouvais pas. Et ça a duré jusqu’à mes vingt-cinq ans environ où j’ai eu une sorte de révélation : « non mais quelle débile ! » J’ai grandi dans un environnement militaire, entourée de femmes au foyer qui semblaient heureuses . Ma maman nous accompagnait lors des sorties scolaires et elle avait le temps de corriger mes devoirs. Pour moi c’était tellement bien, tellement génial ! Plus tard, j’ai apprécié les compliments dans la rue (vous avez le droit de me trouver affligeante, je l’étais). Je me suis sentie en partie responsable de plusieurs agressions à mon encontre (je l’avais ans doute cherché). Et surtout, comme quand j’étais petite, je ne regardais que mon nombril et je ne me souciais pas vraiment des problèmes des personnes que je ne connaissais pas. Depuis ma révélation, je suis une bien meilleure personne et j’essaie de faire oublier à mon petit cerveau quelle égoïste j’ai été (c’est très difficile).



Bref, j’ai reçu Féminisme et réseaux sociaux : une histoire d’amour et de haine d’Elvire Duvelle-Charles, journaliste, réalisatrice, et activiste. A travers son expérience au sein des Femen, la gestion de la communauté Clit Révolution, Elvire Duvelle-Charles revient sur les dix dernières années de combats féministes sur les réseaux sociaux. Elle y parle du Tumblr édifiant Paye ta shnek qui à chaque fois que je lisais un témoignage, me donnait l’impression qu’une voix jugeante me disait des trucs du genre : « et toi qui trouvais flatteur d’être abordée dans la rue… Mais quelle c****. » Dans Féminisme et réseaux sociaux : une histoire d’amour et de haine, Elvire Duvelle-Charles a aussi recueilli les témoignages de créatrices de contenu comme @jemenbatsleclito, @jouissance Club et @merci Beaucul. Qui sont aujourd’hui bien usées.



Cette lecture est terrible. A la fois enthousiasmante quand on pense à tout ce que les réseaux sociaux ont permis – et permettent toujours de faire – comme mettre sur la place publique le harcèlement de rue, les victimes de féminicides, le manspreading, l’endométriose… Les réseaux sociaux éduquent, informent, sensibilisent et parfois obligent à agir. Tout cela donne naissance à des petits et petites féministes qui n’ont pas à attendre leurs vingt-cinq ans pour voir qu’il serait bien temps de mettre fin au patriarcat. Au moins au patriarcat.



Mais aujourd’hui, les comptes féministes ont du mal à survivre. Facebook et Instagram bloquent du contenu en raison de certains critères étranges. Alors qu’une fois, je me suis retrouvée face à un pénis dans une sandale à talons sur Facebook ! Un pénis. Dans une sandale à talons (Je ne remercie pas l’ami qui a partagé cette photo). Et une autre fois devant la vidéo du passage à tabac d’un enfant. Quand je pense que Facebook a bloqué l’URL de mon blog car il ne répond pas à leur politique de publication, ça me rend folle. J’ai tout essayé pour régler la situation, sauf assigner Facebook en justice. Certaines instagrameuses dont parle Elvire Duvelle-Charles l’ont fait – une action collective, nettement plus efficace – mais comme si un membre du GAFAM allait se laisser faire sans réagir…



J’ai appris beaucoup de choses avec ce livre. J’ai trouvé le sujet aussi intéressant que je l’imaginais. Et je comprends que les Instagrameuses féministes commencent sérieusement à craquer, entre les publications que personne ne voit, les insultes, les menaces et le fait que certaines dépendent des partenariats pour bouffer et se retrouvent à parler de produits qu’elles ne conseilleraient pas par ailleurs et quid de leur image alors ? Dans tous les cas, j’ai trouvé cette lecture vraiment intéressante. Et je vous la conseille si le sujet vous interpelle.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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Féminisme et réseaux sociaux

Tout d'abord je souhaite remercier Babelio et les éditions Hors d'Atteinte que je découvre par l'intermédiaire de ce livre.



Un livre formidable fini en moins de trente-deux heures ! C'est très simple : je ne pouvais pas le lâcher.

Féminisme et réseaux sociaux est une enquête sur les liens entre ces deux sujets, le thème est donc très contemporain et peu classique, c'était la première fois que j'abordais l'une et l'autre des notions mises en relation avec l'autre.

Malgré les sujets graves et importants qui sont nécessairement abordés par la question du féminisme : harcèlement sexuel, invisibilisation des femmes, sexualisation et sexualité (entre beaucoup d'autres), le ton d'Elvire Duvelle-Charles reste léger et tout à fait bienveillant, ce qui rend la lecture agréable. de même, je n'ai pas eu l'impression que c'était une enquête, avec des codes formels et un peu barbante ; j'avais plutôt l'impression de discuter avec une amie qui me racontait ses débuts en temps que féministe et son parcours. L'auteure utilise des mots qu'on a plutôt l'habitude retrouver dans nos conversations quotidiennes comme "meuf" alors même au bout de cent-cinquante pages, on est toujours happé.

Il y a de nombreuses transcriptions d'interview de féministes utilisatrices des réseaux, ce qui permet de montrer la diversité des points de vue et des façons de vivre l'expérience féministe ou en ce qui concerne les réseaux sociaux. Cela permet à notre vision de ne pas s'arrêter à un point de notre réflexion mais plutôt à déconstruire la démarche et se questionner soi-même : est-ce que j'ai déjà vécu ça ? Est-ce que je suis en accord avec cette pensée ? Qu'est-ce que je pense, moi, en temps que femme avec telle expérience de la vie ?

Elvire Duvelle-Charles, introduit aussi la nuance dans son enquête : les réseaux sociaux ne sont pas uniquement bénéfiques ou négatifs. En effet s'ils permettent de donner du poids à certains témoignage, de communiquer des expériences et des connaissances, de ne plus se sentir seul face à une situation définie ; c'est également un support fragile sur lequel on peut être muselé, harcelé et devenir dépendant.e (la nomophobie notamment).

De même quand elle parle de la division des féministes sur certaines questions, elle nous fait remarquer qu'à présent être féministe est plus adopter un dogme sans forcément le comprendre plutôt que de faire une démarche réflexive, on ose pas forcément poser des questions alors qu'on en a besoin pour comprendre en profondeur la situation ou encore qu'on est obligé de prendre un certain parti alors qu'on a pas forcément d'avis tranchée sur une question. C'est donc aussi un livre d'enseignement qui nous lance de multiples pistes pour réfléchir comme chaque débutant.e féministe.

Pour se lancer ou poursuivre notre réflexion, l'autrice fait appel à de nombreuses références, que ce soit l'histoire personnelle de femmes qui nous la raconte, des articles de journaux, des livres, le tout est très bien documenté, à chaque fois nous avons la référence complète en bas de la page. Mais le plus, c'est qu'il y a aussi une rubrique "pour aller plus loin" de plusieurs pages qui compile de nombreuses références : vidéos, podcasts, livres, articles,... J'en ai cherché quelques uns, puis de fil en aiguille j'en ai découvert d'autres et j'ai appris énormément de nouvelles choses en l'espace de peu de jours, je compte d'ailleurs continuer à (s)explorer.

Il y a aussi de nombreuses mentions de comptes Instagram (entre autres) (à aller regarder si vous êtes intéressé.e) notamment ceux des féministes influenceuses qui sont interviewées. Notons que l'Elvire Duvelle-Charles est elle-même derrière le compte instagram @clitrevolution.

Je pense que la plus grande qualité de ce livre est son accessibilité. On ne nous balance pas des termes spécifiques (féministe ou en ce qui concerne les réseaux sociaux) dont on ignore l'existence sans nous l'expliquer. L'auteur ne nous prend pas de haut de par sa science, elle ne parle pas que d'une seule femme, elle parle de toutes. On nous indique donc la présence d'un lexique à la fin du livre, ressource très précieuse lorsqu'on lit le livre mais qu'on peut également survoler pour apprendre quelques notions. Ainsi, que vous soyez novice en féminisme ou que les réseaux sociaux soient un domaine tout à fait obscur, Féminisme et réseaux sociaux vous est aussi adressé.

Dans le domaine plus matérialiste, j'aime beaucoup la couverture du livre, que je trouve à la fois simple mais efficace et significative, elle interpelle tout en restant relativement neutre.

En bref, un livre accessible, nuancé, qui nous pousse à nous interroger, plein de bienveillance et d'amour pour tous.

Des femmes actrices et pas seulement des victimes, est rafraîchissant et permet de ne pas perdre espoir.

Une lecture féministe importante en ces temps où les droits des femmes prennent de l'ampleur mais subissent simultanément des reculs massifs comme l'illégalisation de l'avortement aux Etat-Unis.



"Evidemment qu'on devrait brandir nos corps dans la rue, crier fort, s'habiller comme on veut, ne pas avoir peur d'appeler un violeur un violeur, un agresseur un agresseur et un harceleur un harceleur. Ce n'est pas à nous de nous faire petites, discrètes, de cacher nos corps, de nous adapter à eux : c'est à eux de s'adapter à nous et de se faire à l'idée que nous sommes là, que nous existons, que nous sommes la moitié de l'humanité et que nous sommes ici pour y rester."
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Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

Cet ouvrage collecte les textes de différentes pionnières du féminisme actuel en France. J'ai été plus ou moins inspirée par les différentes autrices.



On est là face à une analyse pointue du monde après Me too. Le texte de Rokhaya Diallo fait partie des meilleurs pour moi, car il éclaire le racisme inhérent au féminisme mainstream que la France met en avant. J'ai été sensible à l'écrit de Rose Lamy, qui en décortiquant le procès d'Amber Heard et de Johnny Depp montre comme la haine misogyne peut atteindre des sommets. Louz est, elle, claire lorsqu'elle parle de la politique et de ce carrefour où on retrouve à la fois le sexisme, le racisme et le capitalisme, trois copains qui se serrent les coudes par les lois et les instigateurs de celle-ci (coucou Shiappa et Darmanin👋).



En définitive, j'ai trouvé que cet ouvrage visait bien, permettait de réfléchir à la France après Me too et le féminisme sous différentes lumières, prouesse que les trois autrices que j'évoque ici ont particulièrement réussi à accomplir.
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Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

Un regroupement d’essais sur le mouvement #MeToo.



J’ai adoré voir les autrices explorer les répercussions de cette nouvelle révolution féministe.



Elles rendent justice aux minorités exclues et amplifient les voix silenciées.



Des textes puissants sur lesquels se jeter au plus vite !
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Féminisme et réseaux sociaux

Donne un bon aperçu du militantisme féministe sur les réseaux sociaux, ses challenges, ses écueils, ses victoires.



Je m’attendais à un livre plus distancié de l’autrice, qui centre sa réflexion sur son vécu de militante FEMEN puis avec Clit Revolution, sa presence sur les réseaux et ses collègues du militantisme Instagram. Finalement c’est amplement justifié par son regard « de l’intérieur » qu’un journaliste n’aurait pas eu par exemple.



J’ai eu du mal avec l’enchaînement et les titres des chapitres, a part ça je recommande vraiment cette lecture pour toute personne active ou non sur les réseaux sociaux et qui bénéficient tous les jours, à travers leurs posts, leurs stories, leurs lives, du travail immense de ces militantes sur Instagram et co.
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Féminisme et réseaux sociaux

Dans ce court essai très accessible, issu de son mémoire de Master d'études de genre, Elvire Duvelle-Charles interroge les liens entre féminisme et réseaux sociaux.



En se basant sur sa propre expérience, notamment dans le milieu journalistique, elle revient sur la création de son compte Instagram sexo-féministe, et de ceux qui l'ont précédé et suivi, mettant - enfin - la question du plaisir féminin (parmi tant d'autres) sur le devant de la scène. Avec les réseaux, le féminisme se développe, prend de la place, et devient accessible. Il n'est plus un mot qui fait peur (ou presque...) mais un ensemble, une coalition. Chaque médaille ayant son revers, les réseaux sociaux, c'est aussi le cyberharcèlement, l'invisibilisation voire la censure de certains réseaux, les conflits entre mouvances féministes (et oui...) et un choc générationnel entre les "anciennes féministes" et les nouvelles, celles qui agissent depuis chez elle, seules, et celles qui ont besoin de se rencontrer.



C'est un phénomène récent que l'autrice analyse ici, et il est intéressant - même si l'on est sensibilisé.e au sujet comme moi - de (re)mettre des mots et des noms sur des actions qui ont fait bouger tant de choses, mais aussi d'appuyer sur la charge portée par ces activistes, dont la santé mentale est parfois durement abîmée...



J'ai trouvé particulièrement intéressante la partie sur le glissement entre activiste et influenceuse, quand l'action féministe devient - aussi - un marché rentable, qui pose beaucoup de questions mais n'a pas la prétention d'y répondre.



J'ai donc apprécié cet ouvrage pour son côté non-manichéen et les nombreuses questions qu'il pose. Et peut-être que - d'ici quelques années - il sera bon de l'actualiser ?



Merci à Babelio et aux éditions Hors d'atteinte pour cette Masse Critique !
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Féminisme et réseaux sociaux

J'ai commencé ce livre dans un mood "document sur un sujet qui devrait me plaire" et je suis retrouvée dans un mode "journal de ma vie" qui m'a légèrement apeurée. Ouf, j'ai compris rapidement que c'était surtout pour contextualiser les propos et la position de journaliste. En réalité, on est bien sur un document peuplé de témoignages percutants, mené par une enquête intéressante et une journaliste qui maîtrise son sujet.

Nous voilà plongés dans les coulisses des réseaux sociaux avec une analyse de la situation très pertinente. L'autrice explique sans filtre le tirage dans les pattes ambiant et l'extrémisme qu'on y trouve : on croise de moins en moins de "pro" quelque chose mais plutôt des "anti-tout-le-reste" dans une guerre ouverte et sans pitié avec un esprit bulldozer (il ne doit rien rester après leur passage). Il y a beaucoup d'informations percutantes, je n'ai pas pu compter le nombre de fois où j'ai écarquillé les yeux de stupeur (je vous préviens, ce livre n'aide pas à reprendre foi en l'humanité).

J'y ai retrouvé ma propre analyse de l'état du féminisme : (désolée pour l'autrice mais) je n'ai jamais cautionné les Femen et je n'avais pas envie de m'associer à leur féminisme alors qu'aujourd'hui on est beaucoup plus dans une libération globale de la parole des femmes, témoignages et compagnie. Je suis fière de faire partie de ce féminisme là, je le revendique sans réserve. C'est devenu la "guerre" de ma génération, ouvrir les yeux au monde sur ce que subissent les femmes dans tous les domaines depuis toujours, bien au delà du cliché de l'inégalité salariale.

Ce livre retrace parfaitement les coulisses de l'apparition du féminisme qu'on côtoie aujourd'hui et qui a été possible grâce aux réseaux sociaux.
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Féminisme et réseaux sociaux

Vous êtes vous déjà demandé ce qui se passe derrière un compte Instagram ? Le travail accompli par ces personnes engagées qui nous informent, nous font réfléchir, évoluer...

C'est l'enquête qu'à menée l'autrice, décortiquant ce qui se trame pour les instragrammeurs derrière les posts, story, partenariats. Sans tabou, sans langue de bois Elvire Duvelle-Charles nous dresse un tableau transparent de ce qu'est leur travail acharné.

Je suis prête à parier qu'après avoir lu ce livre, vous ne verrez plus les réseaux sociaux de la même façon...
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Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

Un panel intéressant de ce que représente Me too pour ce collectif choisi exclusivement dans les domaines intellectuels et artistiques.

J’ai tout particulièrement apprécié les articles de Camille Froideveaux-Metterie qui replace le mouvement me too en France dans le mouvement féministe plus global depuis les années 70, le point sur le procès Amber / Depp de Rose Lamy, les écrits toujours précis et bien écrits de Rokhaya Diallo qui rend à Tarana Burke la maternité du terme me too.

Une lecture à destination de personnes déjà au fait et bien documentées sur le sujet
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Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

Cet ouvrage est sorti lors des 5 ans du mouvement « MeToo ». Neuf voix féministes, représentant une certaine diversité de parcours, d'identités et donc de rapports au monde, se mêlent pour partager leurs réflexions sur ce que ce mouvement signifie et en faire un premier bilan. On y parle des espoirs, des avancées et des nombreuses limites qu'il invite à creuser.



A plusieurs endroits, les autrices rappellent l'origine de ce mouvement, à l'initiative de la travailleuse sociale noire et américaine Tarana Burke, et l'amplification mondiale qui a ensuite été observée lorsque l'actrice américaine Alyssa Milano a elle aussi lancé un mouvement portant le même nom, faisant suite aux enquêtes ouvertes contre Harvey Weinstein.



J'ai adoré lire la contribution d'Elvire Duvelle-Charles, qui raconte à quel point ce mouvement a permis aux victimes de se reconnaitre et de se sentir entourées, et de quelle manière il a montré les défaillances du système judiciaire concernant les violences sexistes et sexuelles. « Vous voulez que l'on arrête de faire appel au tribunal des réseaux sociaux ? Réparez le tribunal. Tant que la justice ne fonctionnera pas, on continuera à se faire justice avec les moyens du bord ».



J'ai aimé la réflexion intime d'Angèle qui se questionne sur la construction de son féminisme, et sur son rôle en tant que personnalité publique et populaire pour porter les convictions qui l'animent. J'ai aussi beaucoup aimé le décryptage de Rokhaya Diallo, toujours aussi juste dans ses propos, qui met en garde contre l'impression linéaire et très occidentalo-centrée que donne le mouvement MeToo au féminisme.



J'ai moins accroché avec la contribution de Camille Froidevaux Metterie qui parle beaucoup de l'intérêt du mouvement MeToo pour repenser des relations sexuelles épanouies, ce qui me semble un peu hors de propos et également très occidentalo-centré (pour moi lorsqu'on parle de violences sexuelles systémiques, avoir des rapports sexuels épanouis ne semble pas la revendication numéro une, il s'agit plutôt de repenser les relations et le rapport aux autres dans leur ensemble).



--



Ce livre insiste sur la nécessité de penser un féminisme aux multiples facettes, qui ne peut pas se réfléchir en dehors des autres systèmes d'oppression, en particulier racistes, capitalistes, transphobes. Je n'avais pas vraiment suivi l'actualité concernant ce mouvement, en tous cas je n'en ai pas un grand souvenir, donc je suis contente d'avoir lu cet ouvrage collectif que je trouve très précieux pour les archives féministes.


Lien : https://www.instagram.com/fr..
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Moi aussi : MeToo, au-delà du hashtag

De Camille Froidevaux-Metterie à Louz, en passant par Rokhaya Diallo, Angèle, Lexie ou Christelle Murhula, cet essai choral, entre témoignage intime et enquête, est bien loin du classique « livre anniversaire ».
Lien : https://www.madmoizelle.com/..
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Féminisme et réseaux sociaux

Dans son livre Féminisme et réseaux sociaux, Elvire Duvelle-Charles, créatrice du compte Instagram @clitrevolution, raconte les moments clés du féminisme francophone en ligne.
Lien : https://www.madmoizelle.com/..
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Féminisme et réseaux sociaux

Dans Féminisme et réseaux sociaux, Elvire Duvelle-Charles, la créatrice de Clit révolution nous montre l'envers du décor des réseaux sociaux comme instagram. Tout le travail, le temps et l'énergie que demande la création de contenus, la construction et la fidélisation d'une communauté, les stratégies pour la faire vivre, les partenariats rémunérés, les écueils et les dangers quand le compte est engagé.

C'est passionnant  et déstabilisant à la fois de réaliser qu'il suffit que quelques membres fassent un signalement pour que votre travail disparaisse purement et simplement, puisqu'il ne vous appartient pas ! Je n'avais pas pris la mesure de ce risque. Et c'est fou en fait cette censure possible et la manière dont les antiféministes s'organisent pour attaquer les comptes qui les dérangent, sans parler des commentaires haineux... Une sorte de guerre froide ! Parfois la guerre peut être aussi ouverte entre influenceurs et influenceuses qui défendent les mêmes causes, mais pas de la même manière, ou avec des points de divergence. Et ça fait mal quand les attaquent viennent de son propre camp...

Malgré toutes ces difficultés, ces comptes féministes dont l'autrice nous parle ont aidé des milliers de personnes à évoluer, se sentir moins seules et à créer des espaces de paroles et de rencontres.

Bref, un petit livre parfait et très accessible pour comprendre le monde qui nous entoure et mieux utiliser les réseaux sociaux !
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