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4.47/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Meknès Maroc , le 06/1969
Biographie :

Emmanuel Laugier est un écrivain et poète français.
Poète, essayiste et critique littéraire au journal Le Matricule des anges depuis plus de quinze ans, il a publié une dizaine de livres, notamment For (ed Argol), Portrait de têtes (ed Prétexte), Et je suis dehors déjà je suis dans l’air (ed Unes), L’oeil bande (ed Deyrolle), Son / corps Flottant (ed Didier Devillez), Vertébral (ed Didier Devillez), Mémoire du mat (ed Virgile). et publie régulièrement en revues.
Il a dirigé par ailleurs, avec Lionel Destremeau, pour les éditions Prétexte, des collectifs d’anthologie critique sur la poésie contemporaine, conçu le Cahier Jacques Dupin Strates (Farrago, 2000) ainsi que l’édition de ses écrits sur l’art, Par quelque biais vers quelque bord, (P. O L, 2009).


Source : Wikipedia
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
«  La blondeur des champs
en Amérique
Je la vérifie aussi dans
la monotonie du jaune
étincelant et tel
que clarifié le paysage
taché de parfois vieilles fermes
rouges en bois
branlantes
fait lui aussi penser
à un abandon
et sans conséquence presque
à celui qu’il y avait dans
les journaux
roulés par terre aux pieds » .....
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George Shiras
            Lynx sur les rives de Loon Lake près du lac Wanapitei
                               Ontario, Canada
                                  Juillet 1906
  
  
  
  
dans une anse imaginée     légères rives
     en retrait de Loon Lake
un lynx
     décalque pur
au regard fixe ne voit rien qu’un cône
infini de lumière
     ses pupilles   rétractées
y répondent       deux billes
centrent l’animal
mais dédoublé
inverse dessin
symétrique parfait il se transfère
sur le fil de l’eau plastiquée
     toute méthode spéculaire mise de côté
une mine graphique       et du charbon
frotté dessinent le grand calme longtemps attendu sur la rive
     le lynx est droit
     ses pattes soyeuses en //
     strictes
     il n’attend rien
la pensivité de son regard
l’immobilité encrée de la surface
l’immense fixité du fouillis arrière de la forêt
l’attestent
     après qu’il a disparu d’un bond et d’un cri
un seul homme
une fois une seule
l’entendit
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dans la chaleur…



dans la chaleur qu’il y a
dans l’enjambement du paysage où tourne
une route lointaine reverdy apparaît
bâton au ras des champs
dans l’amérique où des gobelets de bière
de plastique rouge
roulent avec le temps
dans le bruit râclé du vent
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24 juillet


le mot que j’écris est dehors
tassé dans la chaleur
     sans hésitation
il se détache — il est seul
je le tiens entre mes deux doigts
     alors que je m’éloigne il revient
la même proportion irréprochable
le détache et le donne
: nous allions dehors
la méthode de description tint à la même simplicité
bâton — pierre — verre — os
font membranes
géométrie du rapport
à quoi la cause ajoute
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ce qui reste se continue

au-devant de grandes pierres noires forment un

collier

quand ton pied passe de l'une

à l'autre

comme cela par un écart

il disparaît un instant

l'ombre de la pierre le boit tu ne sais plus

qui marche en elles si

c'est le rêve

qui le permet ou

bien en réel tel

franchissement qui accomplit

ouvre une passe

la suivante

le synthétique moment du jour

indiscernable
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25 décembre

le même jour
étendu dans la fermeté du soleil haut venté à salses
au ras de la colline éventrée une veine
orange dans la pierraille le bleu
et la graisse de vêtements d’ouvriers
en petit avec la poussière contre leurs jambes je pense
à pier paolo aux tailles
serrées débrayées
en miniature le ciel byzantin saturé au scalpel
fait la force d’images brutales
et la douceur en même du plan
de sa voix à la main
que je lui donne sous effet
de concrétude venue
entre les choses et les autres
se répand
en un point serré de joie (peut-être)
et telle
le coing massif jaune dur
plus tard dans l’été
que montre
mon père du doigt
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: des masses noires…



: des masses noires dans le paysage
ne se distinguent pas seulement
dans la vitesse du mouvement
photographique
mais abandonnent plutôt la trace de leur densité
               dans l’image une liasse se forme
elles ensommeillent doucement
le fond du crâne et l’image
se retourne et se plie en y rentrant
               s’appuie le calque des masses sur la paroi de la tête
insoler y est reconstruction de choses vues
(inscape)
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23 décembre

les feuilles dures du magnolia – je reprends
je le dis –
leur puissance entrée dans le vert
cerné d’or voilà atomique stabilité
de la couleur dedans lignée
où les voir et en fumée maintenant
sur le terrain vague
d’une épaisseur crémée empuantir l’air malgré
la beauté qui bave
lourdes et lentes et
presque immobiles il faut
le redire lourde épaisseur âcre de crème lente
de vert passé à la brillantine au rouille
du revers cela
sur le bord de l’image
densément
et compacté sur lui-même
serait à l’endroit des branchies
dans le carré d’ombre volumétrique
où le carnet écrit
et réécrit encore
le croisement
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23 juillet


le temps fait masse suffocante
l’air s’est raréfié d’un cran
un âcre éclat sourd a passé sous le sabot de l’âne
au milieu du champ écrasé de mouches
je cherche l’allégresse d’être seul
      pour seuls repères
des points acides de jaune sur un flan râpé
     genêts tardifs
          floconnements de guêpes
le profil de femmes fières
     la clarté de l’événement à suivre
m’envahissent je pense
aux tons violacés d’une figue
fendue
entre les mains
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26 décembre

et si la chaleur
ne vient pas ici depuis décembre
retentir
alors que l’étroite ruelle
d’un fait de couteau
d’ordinaire
la ramène et la courbe là
sous le crâne
toute l’asphalte brille
les hanches hautes de femmes y font contrastes autant
ferment-elles le livre de p. p. p.
en un endroit spécial que
: rome au fond d’un jardin ouvrier
des coings s’allument
au dire d’anciens
le son perçant des feuillages et la lumière
rase du soir viennent ici
la nuit même
est condition de ce passage
alors j’ai pris à gauche
dans les remblais suivi
au loin des accents plus minces briller dans le noir
et se dire
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