« Quand j’ai tourné Maris et Femmes, Doug McGrath m’a demandé pourquoi je filmais de cette façon. Il était plus jeune que moi, et essayait de profiter de mon expérience, essayait de partager la sagesse que j’étais censé avoir acquise après des années de réalisation. Et je crois que je l’ai déçu – en tout cas je l’ai étonné – en lui répondant : « Je suis flemmard » »
Se concentrer sur son travail. Juste garder le nez sur l'établi. Ne pas penser aux avantages. Ne pas penser à l'argent, aux compliments. Moins on pense à soi, mieux c'est. Il s'agit juste de faire du bon travail, de ne pas perdre de temps à penser à autre chose, de ne pas se laisser distraire, et tout se mettra en place.
Quand j'étais gamin, j'allais au cinéma pour fuir la réalité ; je voyais parfois douze ou quatorze films par semaine. Devenu adulte, j'ai pu vivre une vie où je me suis fait plaisir. Je fais les films que je veux faire, et pendant un an je peux vivre dans un monde irréel rempli de belles femmes, de types malins, de situations dramatiques, de costumes, de décors, et manipuler la réalité.
Woody Allen est le contraire du personnage qu'il joue à l'écran, souvent agité et en crise. Il contrôle son travail et son temps : "Je suis quelqu'un de sérieux, un travailleur discipliné, intéressé par l'écriture, par la littérature, par le théâtre et le cinéma. Je ne suis pas si stupide que l'image que je donne pour faire rire. Ma vie n'est pas une série de catastrophes amusantes. Elle est beaucoup plus banale."
On se fait rire soi-même car ce travail est une perpétuelle surprise. Si je suis chez moi et que j'imagine un gag, je trouve ça drôle, car ça me vient par surprise, ça vient de mon inconscient. Pareil sur un plateau. Je ris aussi car je suis aussi surpris que l'éclairagiste.
EL : Il y a plus d'intensité sexuelle dans Match Point que dans n'importe quel autre de vos films.
WA : Il y a de l'attirance sexuelle, mais on ne voit pas vraiment de sexe, de sexe hardcore, de même qu'on ne voit personne se faire descendre.
Je ne sais pas si Dieu existe. Mais s'il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse.
Mon sentiment objectif , c'est que je n'ai rien fait d'important sur un plan artistique. Je le dis sans amertume, je décris juste ce que je ressens.
Je me fonds toujours dans le personnage. Je suis un acteur limité, mais je suis toujours dans mon personnage.