Citations de Erin Bow (19)
Mère. Le mot semblait me toiser. J’avais envie d’écrire :
Ne laissez pas la mort me prendre par surprise.
Ma mère et lui étaient jumeaux. Ils étaient toujours ensemble. On aurait dit qu'ils partageaient le même coeur.Je me souviens que notre campement était à l'extérieur des murs de Lov, près de la rivière. Quand ma mère estt morte, je veux dire. Mon oncle a trouvé son corps qui flottait contre la grille de la rivière. (...) Il a pris son ombre : voilà pourquoi je t'en parle.
Les bras croisés derrière la tête, Da-Xia leva pensivement le nez.
— Un jour, je déciderai du sort d’un million de sujets. Je serai une déesse pour les moines de trois ordres. Je commanderai une armée de dix mille fantassins et cinq mille cavaliers… Mais pour l’instant, je ne suis pas fichue de faire descendre une simple chèvre de cet arbre.
Un Préceptorat était certes une colonie de futurs dirigeants, mais aussi un modèle d'intelligence écologique, un exemple pour le monde.
Et, puisque l'espoir brise le cœur mieux que n'importe quel chagrin, elle se mit à pleurer.
Si je pouvais choisir un don, ce serait peut-être celui de pouvoir me laisser doucement emporter par le sommeil sitôt la joue posée sur l'oreiller. Hélas, mon cerveau a l'air de penser que la fatigue est ma façon à moi de lui annoncer qu'il est temps de passer en revue toutes les erreurs que j'ai pu commettre dans ma vie.
Les armes ne servent à rien contre ceux qui n'ont pas peur. Quel inconscient répondait à l'innocence par la force ? Leur propre puissance les rendait faibles.
Je m'étais infligé la plus cruelle des tortures : tenir l'amour dans mes mains, et le laisser s'envoler.
Rusalka, le fantôme de la rivière,
Vampire, sirène, condamnée à errer,
Sans repos, pour l'éternité.
- Talis n'est pas un dieu et les Maximes ne sont pas des textes sacrés, rétorqua Thandi.
Comme un couteau dans la noirceur, la cloche de l'homme de guet, sonnant l'heure.
Et puis, comme si un disjoncteur venait de se déclencher, je cessai de me rappeler.
Les images de Bihn s'écroulèrent comme un château de cartes.
Des dizaines de cartes. Les pages d'un livre...
Je suis une I.A. dont les réactions émotionnelles et les instincts éthiques se basent sans doute sur un aveuglement élaboré. Je suis un monstre. Et d'ailleurs, soit dit en passant, j'ai tenté de sauver le monde.
Je t'ai fait torturer. Je veux dire, pas en personne, mais s'ils m'avaient posé la question, j'aurais sûrement donné mon accord. J'ai écrasé Grand-mère Wilma dans ce pressoir à pommes jusqu'à ce qu'elle éclate comme un furoncle. Et j'ai transformé ta petite amie ici présente en une véritable petite psychopathe... Sans vouloir te vexer, Greta.
De temps à autre, quand il y avait des éclaircies, elle la voyait : son ombre, ou ce qu'il en restait. Elle bougeait différemment de son corps. Elle flottait dans l'air, là où aucune ombre n'aurait dû se trouver. Elle était trop longue et délicate, et pointait parfois dans la mauvaise direction. Elle était en train de la perdre, et elle ignorait ce qui arriverait quand elle disparaîtrait.
Les choses mortes devraient le rester. Sinon, elles peuvent t'égratigner de l'intérieur.
"L'esclavage est contre nature, une création des hommes. Et c'est cette autre de ses créations, la guerre, qui produit tant d'esclaves."
Le silence n'était plus une absence de bruit, mais une créature vivante. Je le sentais tourner et fourailler dans mes oreilles.
On ne peut pas contrôler quelqu'un à qui on a tout pris. Il faut qu'il ait quelque chose à perdre.