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Citation de Oliv


Oliv
26 février 2018
À l'est de la rivière, les Indiens vivaient dans une paix maussade et se rendaient parfois à Bismarck, où ils restaient assis sur le trottoir, alignés et immobiles. À l'est de la rivière, c'était une race soumise. Mais à l'ouest, c'était un peuple libre et intraitable, en paix ou en guerre selon son humeur, rendu hautain et insolent par le souvenir de tous les maux que lui avaient infligés les Blancs, rendu fier par le souvenir de sa liberté disparue, et guerrier par nature. Ils venaient au fort pour tenir conseil avec le général ; on fumait le calumet, on échangeait des cadeaux et des gestes d'amitié, mais le soir venu, ces mêmes guerriers attendaient dans l'obscurité pour abattre les soldats imprudents qui sortaient du périmètre de sécurité. À l'est de la rivière, un homme pouvait dormir sur ses deux oreilles la nuit, mais à l'ouest régnait une paix précaire, maintenue uniquement par la menace des armes. Indiens et soldats se faisaient face, en sachant que le flot de haine et de vengeance, contenu jusqu'à maintenant, ne cessait d'enfler derrière sa digue.
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