La Chevauchée fantastique de John Ford, avec John Wayne. Extrait.
" Tout ce que j'ai appris d'important dans la vie, dit-il, je le tiens de gens qui n'ont pas essayé de me l'enseigner et qui n'ont jamais su qu'ils me l'avaient transmis. Les choses qu'un homme de bien possède en lui passent naturellement aux autres.....
- Ne te fie pas à un indien. Tu te feras tuer en essayant d'être gentil.
- Si tu habitais sous une de leurs tentes, tu les entendrais dire la même chose de nous. Les gens ont peur et construisent des murs. Le monde est plein de murs. C'est une sale façon de concevoir la vie.
" Cet imbécile et ses conseils d'homme.... d'homme orgueilleux... de sinistre bigot. Il faudrait que les femmes soient obéissantes, comme des esclaves, comme des animaux ! Qu'elles lèchent les mains de leur maître et acceptent ses coups en silence. Oh, Millard, quand donc ce monde sera-t-il juste pour les femmes ?
Nous avons grandi avec l'idée américaine qu'il était possible de partir de rien et de devenir riche ou d'être élu président. Telle est notre religion : croire que nous allions réaliser un rêve de prospérité, de bonheur, de viande dans nos assiettes, léguer à nos enfants davantage que nous n'avions reçu, et tout ce qui s'ensuit. En vieillissant, nous avons compris que nous risquions d'être déçus. Mais nous ne pouvions admettre que nous avions tort de rêver, car ce serait dire que l'espoir est une illusion. Alors, nous avons vu qu'il y avait des terres disponibles ici et nous sommes venus recommencer à zéro en espérant que ce qui ne marchait pas dans l'Est marcherait ici.
J'ai connu un vieux bonhomme à St Louis, autrefois, qui n'était pas loin de mourir. Il a dit que les seules choses qu'il regrettait dans sa vie étaient celles qu'il n'avait pas faites. Je ne serais pas étonné qu'il ait en grande partie raison. Tout ce que nous faisons entraîne des conséquences, même ce que nous ne faisons pas. Nous le payons. Alors, est-ce qu'on paie pour quelque chose ou pour rien ?
L’Amérique n’avait aucune limite, hormis celles qu’un homme s’imposait. Le passé que Clenchfield aimait tant n’existait pas ici. Le présent qu’il s’efforçait de maintenir équilibré et exact, au prix de gros efforts, serait bientôt un lendemain mort. Quand un homme s’attachait à une époque, celle-ci, qui ne cessait de reculer dans la nuit des temps, l’entraînait avec lui jusqu’à ce que l’un et l’autre soient morts et oubliés.
La raison est la lueur pâle et tremblotante d’une bougie que brandit un homme pour guider ses pas quand le feu qui brûlait en lui s’est éteint.

— Il est absurde de penser que les Sioux, ayant vu leurs meilleures terres des Black Hills livrées aux mineurs blancs, ne vont pas ruminer. Nous n'avons respecté aucun des traités que nous avons signés avec eux. Et ils savent que nous ne les respecterons jamais. Que vaut un traité, rédigé solennellement à Washington, quand un mois plus tard cinq cents Blancs franchissent la limite instaurée ? Le prospecteur, l'émigrant et le colon sont animés par une soif d'or et de terres que nous ne pouvons pas étancher avec des traités. Nous avons passé deux ans à essayer de chasser les Blancs des terres dont nous avions promis qu'elles resteraient indiennes. C'est une tâche impossible. L'Indien sait que nous continuerons à le chasser vers l'ouest, jusqu'à ce qu'on le pousse dans l'océan. Tous les chefs sioux le voient bien. Ils vont résister. Alors, évidemment qu'il y aura une campagne l'année prochaine.
— Dans ce cas, dit Custer, nous les vaincrons de manière décisive.
Colonel Wyatt had raised her as he would have raised a boy, he had talked to her in the rough, shoulder-to-shoulder manner he would have talked to any other man, sparing few words. It was his boast that she equalled any puncher he had ever hired. (...) She had his blood, his recklessness, she had his love of life.
He moved to the porch and sat in the smoky darkness. The moon stood round and red in the low sky; all along the western hills, across the valley, were the winking eyes of fires breaking out in the season's brittle dryness. Murdock and his wife had gone to bed. Liza came quietly from the house and took a chair beside him. She said nothing? She sat still and she waited for him and he felt the sudden possessiveness in her. All he had to do was touch her arm, and at his touch she would lay her soft flesh against him. She wanted nothing for it, no first gestures to make it reasonable, no words to explain it or cover it with the pretense of love or anything else. She was the nakedness of hunger that had no reason except to be satisfied.