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Critiques de Fabio Geda (74)
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Dans la mer il y a des crocodiles

Emouvant et plein de vie !



Pour éviter à son petit garçon de dix ans d'être pris comme esclave en remboursement d'une prétendue dette familiale, sa maman, désespérée, l'abandonne sans un mot à la frontière pakistanaise.



Commence alors le long et dangereux périple de cet enfant afghan vers Londres via le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce et l'Italie où, finalement, Enaiat choisit de se poser.



Cinq ans de migration où, pour un bol de soupe ou un sol pour dormir, Enaiat sera tour à tour plongeur dans un boui-boui, vendeur à la sauvette, livreur de thé, tailleur de pierre et même maçon sur le chantier des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 !



Cette vie rude et sauvage lui éveille les sens, lui permet de saisir le danger, de se recroqueviller sous les coups et de se faire encore plus petit. de façon spontanée, il se lie avec d'autres enfants afghans jetés sur les routes et apprend l'art de la débrouille et les ficelles de la clandestinité. Violence de police, refoulement, cupidité des "trafiquants d'hommes", rien n'entame l'espoir d'une vie meilleure pour cet enfant qui refuse durant tout le voyage de penser à sa mère et à sa fratrie restées au pays, tout absorbé par la nécessité de sauver sa peau et de "se sentir bien avec lui-même".



Des jours et des nuits d'épuisement, de froid, de faim dans les montagnes turques au confinement dans le double-fond d'un camion pour passer la frontière jusqu'au canot pneumatique qui le jettera sur une plage grecque, Enaiat affronte tous les dangers avec bravoure et détermination.



Plusieurs fois, il rencontre des personnes généreuses et bienveillantes qui lui permettent de poursuivre sa longue route vers l'inconnu. Finalement, il retrouvera à Turin l'un de ses amis d'enfance, sera pris en charge par une famille d'accueil et obtiendra le statut de réfugié politique.



Cette histoire vraie est écrite par Fabio Geda à qui Enaiat s'est confié. La vision de la vie à travers les yeux d'un enfant donne une énergie magique à ce récit effrayant. Il s'agit bien d'un drame mais sans apitoiement. Il y a même souvent de l'ironie, de la naïveté, de l'émerveillement mais jamais d'amertume.



Il y a même un petit miracle à la fin...

Et la vie continue.







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Dans la mer il y a des crocodiles

Cette histoire nous éclaire sur ce que peut être le parcours d'un "clandestin",des risques énormes pris par ce jeune afghan. D'une manière sobre, Enaiat raconte et Fabio note.

Très instructif, même si le récit est répétitif et que l'on devine des "blancs" dû à l'un ou à l'autre.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Un titre un peu intrigant, des critiques élogieuses sur Babelio, voulant faire découvrir l'univers des "migrants" à mon fils ado, j'ai suivi les conseils de mes amis babéliotes.

Bien m'en a pris, sur 4 personnes à l'avoir lu dans mon entourage, nous sommes 3 à avoir été conquis, dont le fameux ado !!!

J'avour néanmoins avoir été très surprise par le ton de ce témoignage, auquel je ne m'attendais pas. Etant donné le parcours de vie de ce jeune afghan Enaiatollah, j'anticipais des scènes un peu "gores", un ton tragique, un peu moralisateur, larmoyant, j'imaginais que le journaliste souhaiterait faire "dans le sensationnel", et en fait... pas du tout ! Le ton est simple, la résilience de l'enfance est partout diffuse dans les pages, qui débordent d'optimisme, de reconnaissance. Les événements tragiques sont là, les difficultés, les drames, et pourtant c'est toujours un verre plein que le jeune garçon semble voir là on nous, occidentaux "nantis" et sécures aurions vu une petite goutte d'eau résiduelle... Quelle leçon de vie, de courage, de foi dans la vie, dans l'humanité !

Quiconque aura lu ce témoignage ne pourra que modifier sa compréhension, sa perception du terme hélas trop connoté de "migrant".

A mettres dans toutes les mains ou presque, l'écriture est directe, facile à lire (logique, puisque qu'elle est sensée reprendre les dires d'une tout jeune homme qui n'a pas eu la chance d'aller à l'école), mais le sens est profond et questionnant.

Lisez, lisez cet hymne à la tolérance, à l'humanité, la solidarité, à la culture !!!
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Dans la mer il y a des crocodiles

Vérification faite... il n'y a pas de crocodiles dans la mer. Elle grouille toutefois de menaces non moins périlleuses pour Enaiatollah, enfant clandestin fuyant seul son Afghanistan natal pour chercher asile en Europe. Prédateurs mais aussi rencontres bienveillantes feront de son voyage une ahurissante et véridique odyssée de cinq longues années à travers le Pakistan, l'Iran, la Turquie puis la Grèce.



Finalement réfugié en Italie, Enaiat a voulu témoigner de ce qu'il a vécu et s'est confié à Fabio Geda. D'une plume sobre, et sans misérabilisme inopportun, l'écrivain turinois a retranscrit ces aventures avec le recul et la détermination ironique de son jeune interlocuteur, miraculeux rescapé de ce périple inhumain.



Un texte tout simple pour une histoire hors normes.






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Dans la mer il y a des crocodiles

Offert par ma fille pour mon anniversaire, elle avait le titre sympa....

Ce livre est un témoignage, le récit du périple entre l'Afghanistan et l'Italie d'un gamin de 10 ans au début du voyage (15 à la fin).... Livre court, facile d'accès, pas larmoyant pour un sou. Parfois ironique, parfois poétique, parfois douloureux. A chaque page on sent le gamin heureux d'être là, d'heureux des chances croisées (la dame en Grèce, le jeune homme à Venise...) même s'il rappelle les difficultés, les violences subies.

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Finalement ce sont les premières pages et les dernières lignes qui m'ont le plus marquée.

Les premières pages : une mère, veuve, fait le voyage de l'Afghanistan vers le Pakistan, emmenant son fils de 10 ans. Etant de l'ethnie hazara, ils sont particulièrement visés, maltraités par les talibans. La mère va laisser son fils seul pour retourner en Afghanistan (elle a d'autres enfants à charge). Leur vie est telle qu'elle préfère abandonner son fils seul dans un autre pays pour qu'il ait une petite chance d'avoir une vie meilleure plutôt que de le garder auprès d'elle.... J'ai trouvé cela immensément triste....

.

Un livre idéal pour les jeunes de l'âge concerné (10-15 ans), : le texte étant facile d'accès, court, pas de scène gore ou trop violente (à titre d'exemple,les risques d'agression sexuelle sont abordés mais non détaillés). Ca peut être un bon point de départ pour discuter, expliquer....
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Le dernier été du siècle

Que de grâce et de sensibilité à la lecture du " Dernier été du siècle"à la veine à la fois historique et familiale,, un ouvrage où l'histoire actuelle et ancienne sont habilement imbriquées, ce qui ne gâche en rien le plaisir du lecteur!

Dans l'Italie de 1938 à 1999 et plus.....une mére confie son fils : Zeno, un adolescent rêveur et passionné de bandes dessinées à un grand - pére qu'il rencontre pour la premiére fois.... à cause de la maladie grave de son pére pendant l'été 1999.....

Le grand- pére: Simone, né le 17 novembre 1938, le jour oú l'Italie a promulgué les lois raciales, ne s'est jamais autorisé à vivre, hanté par le souvenir du petit garçon juif qu'il était....il méne une existence solitaire dans un village du Piémont....

Beaucoup de délicatesse, d'émotions et de pudeur dans ce livre oú chaque personnage est attachant et juste, oú chaque lieu et situation sont décrits avec des mots tout en finesse et images!

L'histoire d'une famille italienne sur plusieurs générations, les années de guerre, de chasse aux juifs,de vie d'exode et de clandestinité, émaillée d'amitiés et de rencontres qui resteront fidéles, un pére de famille brillant chimiste rejeté, deux enfants l'aîné dans la lumière, l'autre qui se retient d'exister vit dans son ombre......

puis les destins basculent, les incompréhensions s'enchaînent et la vie se déroule malgré tout....

L'auteur raconte l'été du vieux Simone, héros de l'ombre marqué à vie par son destin et la rencontre avec le jeune Zeno, les voix des deux générations sont habilement mêlées dans un jeu de points de vue qui dévoile les mystères du passé et libére chacun du poids de la mémoire!

Les personnages trés vrais de ce roman font de ce livre un trés bel ouvrage poignant et délicat oú la force des paroles souligne l'intensité des émotions, ils soignent chacun leurs blessures intérieures.( souvenirs , nostalgie de l'enfance secrets, pages trés émouvantes)....de l'humanité,de la vérité, de l'espoir au final...la belle relation nouée au- delà des mots.....entre ces deux êtres.

L'écriture est vivante, fluide, pleine de charme, on y plonge sans mal.

Je ne connais pas Fabio Geda, jeune auteur italien, c'est le hasard des choix à la médiathéque mais je ne le regrette point!







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Dans la mer il y a des crocodiles

Il ya le pays de départ, avec les persécutions, les massacres, les conflits. Les talibans. Il y a le départ. Puis la route, les dangers, les risques que l'on prend tous les jours pour rester en vie. Surtout quand on est un enfant, et qu'on est seul contre tous, et qu'il faut malgré tout se débrouiller jour après jour et survivre. Manger, dormir, se laver, gagner un peu d'argent pour manger le lendemain. Echapper à ceux qui veulent tuer, voler, exploiter. Et le tout en essayant de ne pas trop penser à ce qu'on a laissé derrière soi et qu'on a perdu pour toujours.

Il y a enfin l'arrivée. L'Italie. Mais ce peut être la France, ou l'Espagne, ou la Grande-Bretagne. Le moment arrive où l'on se demande si l'on va être accueilli, si l'on a bien fait. Si l'on va pouvoir manger, dormir dans un lit, et aller à l'école. Et où on réalise ce que signifient des choix de politique migratoire, aujourd'hui, de la part d'un pays d'Europe occidentale. Y compris vis-à-vis des enfants.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Au travers les mots d'un enfant Afghan,d'ethnie Hazara,que sa mère par protection, va abandonner de l'autre côté de la frontière: Au Pakistan,nous allons suivre la fuite d'Enaiat, enfant de 10 ou 11ans,il ne connait pas son age exact.

Beaucoup de pays traversés avant la destination finale : l'Italie.

Un récit sans pathos,raconté de façon très " extérieure ", avec beaucoup d'objectivité et parfois de l'humour,lu en une soirée j'ai aimé, et je le recommande. ⭐⭐⭐⭐
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Dans la mer il y a des crocodiles

Quand Enaiat peut enfin s'octroyer un plaisir d'adulte, à savoir dépenser pour autre chose que sa survie, il s'offre... une montre. Une tentative de maîtriser le temps volé à son enfance, brutalement interrompue par son abandon ? L'enfant n'a pas d'autre choix que de s'exiler, pour s'éloigner de l'Afghanistan, où - sa mère ne le sait que trop - les talibans et les Pachtounes exterminent son ethnie. Il fait preuve de courage, d'ingéniosité, d'optimisme et de clairvoyance : le petit homme sait qu'il faut avancer jusqu'à ce qu'il trouve un endroit où il pourra vivre, simplement vivre, plus survivre.

L'auteur nous décrit ce périple, entrecoupé ça et là du propre discours du rescapé. Le récit est factuel, il se suffit à lui même : l'histoire est prenante, nul besoin de fiction. Contemporaine, cette biographie étonnante nous éclaire sur le parcours d'un jeune migrant, sans apitoiement. A la fois tragique : Enaiat a enduré des angoisses et des souffrances intolérables, mais aussi chargée d'espoir, elle nous permet de donner un visage à une actualité brûlante.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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Dans la mer il y a des crocodiles

On est ému par le courage et la détermination de ce petit garçon qui accepte de suivre le chemin que sa mère lui a désigné en l'abandonnant pour le sauver .

On l'admire dans les épreuves qu'il a traversées en essayant de suivre les préceptes qu'elle lui a inculqués et en restant digne et droit devant l'adversité et la violence qui lui est faite .
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Dans la mer il y a des crocodiles

Enaiatollah a 10 ans. Pour tenter de lui offrir un avenir meilleur ou pour simplement lui sauver la vie, sa mère l'amène au Pakistan où elle l'abandonne aux mains de passeurs.

Durant des années, Enaiat fuit, se cache, travaille pour gagner un mince pécule, traverse les frontières pour tenter de trouver un un peu de répit, un avenir meilleur.

Il raconte, simplement, confie son histoire à Fabio Geda qui se passe de jugement ou de commentaires pour inviter Enaiat à évoquer l'essentiel.



J'ai lu ce récit d'une traite, retenant mon souffle, soupirant régulièrement devant l'inhumanité de certains hommes, étant émue devant la gentillesse d'autres qui ont osé braver le danger pour venir en aide à ce jeune garçon.



Comment rester insensible devant ce récit qui rend palpable le drame de l'immigration aujourd'hui ?

Comment supporter les théories de protectionnisme de ces partis d'extrême-droite de nos pays pourtant si privilégiés ?

Comment ne pas s'engager à ouvrir nos portes, nos coeurs, nos portemonnaies face à cette misère humaine provoquée par la bêtise de certains qu'aveuglent le pouvoir, l'argent et les armes ?



Au moment de refermer ce livre, une belle remise en question pour moi et une envie toujours plus grande de me laisser déranger, bousculer et secouer par le sort de mes frères humains. Je suis une privilégiée. Je n'ai pas le droit de l'oublier ! Et j'ai le devoir d'en faire plus !
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Dans la mer il y a des crocodiles

Etonnant road-movie que celui qui attend Enaiat, 10 ans, une fois qu’il se retrouve tout seul au Pakistan, de l’autre coté de la frontière afghane. Sa mère l’y a conduit pour le sauver des menaces de morts des tribus Pachtounes et Talibans sur leur ethnie Hazara et l’a abandonné pendant la nuit.

Remettant son chagrin à plus tard, Enaiat n’a d’autre choix que de survivre, manger, dormir, se laver, et à 10 ans, c’est pas gagné ! Il apprend, au contact d’autres enfants qui, comme lui, sont livrés à eux-mêmes. La vie est dure mais il y a des moments de solidarité, des moments de bonheur, des mains tendues… Il est même parfois stupéfait de trouver sur son chemin tant de bienveillance, des gestes qui changent le cours de sa vie.

Un parcours d’une force incroyable et un récit d’une grande valeur littéraire : l’histoire d’Enaiat a été écrite par le journaliste italien Fabio Geda, qui laisse transparaitre sous sa plume l’intelligence percutante d’Enaiat, son humour et sa courtoisie dans un texte poétique et totalement dénué de larmoiements et de sensiblerie. Au contraire, s’il est souvent émouvant, le récit reste sobre, comme Enaiat qui dit ses peurs et ses angoisses mais aussi raisonne avec logique et s’extasie sur la bienveillance qu’il rencontre. Il mettra finalement 5 ans pour arriver au terme de son périple après avoir travaillé dans un nombre incalculable de chantiers, traversé les montagnes iraniennes à pied, fait 3 jours de voyage agenouillé entre les essieux d’un camion et traversé la mer Egée en canot pneumatique pour arriver trempé en Grèce, vêtu de son seul slip.

A découvrir l’histoire d’Enaiat, on comprend la tragédie collective d’un pays où des enfants, des jeunes gens, des adultes terrorisés n’ont d’autre choix que d’entreprendre ce voyage périlleux à travers deux continents pour venir s’échouer sur les rives européennes.

Un livre que j’ai lu d’une traite, et où l’émotion se manifeste à chaque page.

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Dans la mer il y a des crocodiles

Fabio Geda éducateur auprès de jeunes immigrés nous offre un récit authentique d'un jeune afghan livré à lui même dès l'âge de 10 ans.

Celui-ci va traverser le Pakistan, l'Iran, la Turquie, la Grèce pour finalement réussir à être considéré comme réfugié politique en Italie où enfin il pourra se poser et commencer une vie décente.

Ce récit sur l'immigration est conté sans misérabilisme mais avec une tranquille objectivité.

Voyage insensé dans des conditions épouvantables où se côtoient la débrouille, la peur, l'entraide et la brutalité.

Parcours de vie comme il en existe tant , comme si cela allait de soi.

Enaiat fait partie de ces "héros" ignorés de tous, là ou il a réussi tant d'autres disparaissent dans l'indifférence générale !
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Dans la mer il y a des crocodiles

J'ai adoré ce livre, le témoignage m'a beaucoup ému... Les terribles conditions de vie des migrants sont encore cruellement d'actualité, aujourd'hui c'est l'Aquarius qui est bloqué en mer avec 629 migrants à son bord, l'Italie et Malte refusent qu'ils débarquent....

J'ai bien aimé, le style simple, cela rend le récit biographique d'autant plus poignant.

Un grand coup de cœur pour ce livre !
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Anime scalze

Lu en italien. Je n'ai pas connaissance d'une traduction.



Fabio Geda est éducateur à Turin. il connaît bien les adolescents et leurs difficultés. je l'avais découvert avec le témoignage bouleversant d'un tout jeune migrant.

je l'apprécie beaucoup.



Ici, il ne faut pas se fier par la quatrième : "un garçon de quinze ans , armé, encerclé par les policiers ". Cela fausse la lecture. Je craignais et attendais le pire tout au long du récit du narrateur.

Ercole est un enfant qui a eu une enfance parsemée de désillusions. Mais il est allé à l'école, a eu une sœur aînée qui s'est bien occupée de lui et de l'appartement, et il est tombé amoureux.

Mais à quatorze ans, il se voit contraint de devenir adulte tout seul et de trouver sa place dans la vie.

C'est une histoire forte : on partage l'existence et les problèmes familiaux des protagonistes, les liens et les relations où les petits doivent se comporter en adultes et où les adultes vivent comme d'éternels enfants.

Les parents ne sont pas malveillants mais simplement incapables d'assumer le rôle d'éducateur et de guide que l'on attend d'eux.

Ercole est émouvant, bouleversant parfois.

Le final m'a surprise, ce serait un léger bémol, mais après tout, il s'agit d'un roman.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Lu d'une traite et tellement prise par le récit que j'en oubliais de noter des phrases.

J'ai dû relire quelques pages pour les retrouver.

Ce n'est pas un roman puisqu'il s'agit du témoignage d'un jeune afghan qui a vécu cinq ans dans la clandestinité pou fuir les talibans.Il a traversé plusieurs pays, travaillé au noir pour survivre avant de trouver enfin refuge en Italie, à Turin.

Ce que j'ai trouvé remarquable,c'est que Enaiat qui raconte son périple à l'éducateur -écrivain Fabio Geda, ne s’appesantit pas sur les pires moments qu'il a vécus.

On admire son courage et sa détermination (il n'avait que dix ou onze ans au départ) ; son ouverture aux autres.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Après Eldorado et Refuges, voici un troisième regard sur l’immigration en forme de récit authentique : celui d’Enaiatollah, un jeune garçon de dix ans seulement que sa mère a eu le culot, le courage, la force, l’inconscience (les quatre à la fois ?) de faire sortir d’Afghanistan et d’abandonner à Quetta (oui, la ville pakistanaise où a lieu un attentat sanglant il y a une quinzaine de jours) sans le prévenir qu’elle veut qu’il fasse sa vie ailleurs pour échapper à la discrimination que les Hazaras subissent.



A force de courage, de débrouillardise, d’instinct de survie, d’intelligence, de chance aussi, Enaiatollah réussit à trouver du travail, à toujours trouver un endroit pour dormir et de quoi manger ; de quoi gagner aussi de l’argent pour repartir, toujours plus à l’ouest. Le jeune garçon sent toujours le bon moment pour quitter un endroit ; il se met alors à la merci des passeurs, qui l’emmèneront du Pakistan en Iran, puis en Turquie, avant de traverser la mer pour atterrir en Grèce et enfin se poser en Italie, à Turin, où il savait pouvoir retrouver un ami afghan. Enaiatollah a été victime de rafles policières, de racisme, les conditions du voyage ont souvent été atroces (lire « en vrai » comment on vous fait voyager pendant des jours recroquevillé sous un camion et comment vous en sortez si vous survivez à l’aventure, ça a quand même un poids particulier par rapport à une fiction).



Le périple dure quatre ans, de la vallée de Nava jusqu’à Turin. Mais si le récit recueilli par Fabio Geda est bien réel, il se lit presque comme un roman d’aventures, tant Enaiatollah y met de vie et d’énergie incroyable. Il ne veut pas s’attacher aux émotions, au fait qu’un enfant de dix ans ne devrait jamais avoir à vivre ce genre de choses : il raconte simplement ce qui lui est arrivé, et s’il n’omet pas les coups durs et les mauvais jours, il met toujours en avant ceux qui l’ont aidé dans son exil, ceux qui l’ont conseillé, lui ont donné du travail ou de la nourriture, les bonnes personnes qui, en Grèce et en Italie, n’ont pas eu peur de lui payer un billet de train ou de bateau pour arriver à bon port. On sourit à certaines de ses anecdotes et on se laisse remuer le coeur et les tripes à l’écouter (oui, c’est comme s’il nous parlait en direct).



En lisant ce livre, j’ai pensé au roman Les cerfs-volants de Kaboul et au film Welcome. Le récit se termine sur un coup de téléphone qui m’a mis les larmes aux yeux. On ne peut s’empêcher d’espérer que tous les enfants qui vivent la même « traversée » qu’Enaiatollah arrivent eux aussi sains et saufs en Europe et que, comme lui, ils ne perdent rien de leurs rêves en chemin. On peut toujours espérer…
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Dans la mer il y a des crocodiles

L'histoire vraie d'un jeune Afghan et de son périple dans la misère et la clandestinité, jusqu'à Turin où il vit désormais. Emouvant et révoltant.
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Dans la mer il y a des crocodiles

Quel terrible et difficile voyage fait ce garçon afghan ! Je me suis demandée comment il avait pu survivre à ce qu'il avait vécu, je pense tout particulièrement à un voyage de plusieurs sous un camion, horrible ! La fin est forte en émotion . Je l'ai lu rapidement il fait 175 pages et je voulais savoir la fin .
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Pendant le reste du voyage, j'ai tiré sur les..

Emil, jeune roumain de treize ans qui voue une grande passion à Tex Willer, héros de B.D. ,sillonne les rues de Turin avec la ferme intention de retourner en Roumanie pour y retrouver son père, arrêté à la frontière et détenu dans un camp.

Emil fuit. Pourquoi? Jusqu'ici, il habitait avec la nouvelle compagne de son père, chez un architecte qui leur offrait un beau logement en échange de quelques heures de ménage.

On sait tout de suite qu'il fuit après avoir donné un gros coup de poing à l'architecte et l'avoir laissé en mauvaise posture.

Désormais seul, le garçon est résolu à trouver son grand-père paternel, comédien de rues, qui lui écrit régulièrement chaque dernier dimanche du mois. Mais qu'il n'a jamais vu.



Commence alors un voyage hasardeux jusqu'à Berlin avec un groupe de sympathiques marginaux, dans un fourgon Volswagen, puis en France avec un photographe professionnel et enfin à Madrid où se trouve la troupe du grand-père.

C'est un récit d'aventure et de formation, divertissant et profond.



Le texte est écrit à la première personne, par deux protagonistes, suivant le flux de leurs pensées.

Le plus important est le récit du garçon, qui raconte ce dont il se souvient, comme une confession pétillante et plaisante.

De temps en temps, s'insèrent les chapitres de l'adulte, celui qui a provoqué la fuite d'Emil et qui parle directement au présent.

Il en résulte un déconcertant jeu de points de vue qui permet aux protagonistes d'exprimer leurs propres motivations.



Entre les lignes émerge un intéressant profil de l'Italie contemporaine, l'immigration, douloureuse , jamais totale d'une famille qui se divise et ne trouve pas celui qui manque.

Ceci vu à travers les yeux d'un jeune garçon . S'y ajoute le riche italien généreux et émouvant, amoureux de motos et de vitesse mais psychologiquement un peu déséquilibré.

Seule la force d'âme et le courage d'Emil de faire des choix personnels et importants, presque fous, le sauvent d'un futur que la société semble avoir décidé pour lui.



Sur un fond de de désastre social, mais au premier plan, émerge, à travers des personnes saines, l'importance des rapports humains.

Ce qui donne l'envie et la possibilité de construire un futur différent.



Un second grand merci à Fabio Geda dont j'avais déjà tellement aimé "Dans la mer il y a des crocodiles"
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