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Critiques de Fanny Robin (79)
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Juste une endométriose

Dans la famille couleur, je voudrais du jaune, du jaune et encore du jaune...

Le jaune comme…

Le soleil pour réchauffer un ventre endolori,

Les cheveux de la mère dans les trois âges de la femme de Klimt,

La vanille pour rendre plus douce la vie,

La moutarde qui monte au nez et fait tout oublier,

Le poussin qui sort de sa coquille au printemps pour une vie nouvelle,

Le péril car l'endométriose a pour habitude de prendre les commandes,

La fièvre provoquée par la maladie,

La ligne à franchir pour dépasser ses limites,

Le rire amer de ne pas se faire entendre,

Le maillot de la gagnante du gros lot,

Les pages de l'annuaire pour enfin reconnaître l'endométriose...



« Parfois, quand j'ai mal, je me dis que si l'endométriose provoquait des décharges dans les testicules ou un pincement du gland pendant quatre jours tous les mois, l'Organisation Mondiale de la Santé aurait déjà déclenché un plan sanitaire mondial ! »



Une bande dessinée intégralement vêtue de jaune, délicate et drôle, intelligente et objective.



Des maux et des mots pour parler d'une maladie que l'Organisation Mondiale de la Santé peine à valider dans la liste des Affections Longue Durée, en dépit des symptômes sévissant toute une vie de femme.

Une maladie de femmes, rien que pour les femmes. Alors pourquoi la distinguer ?



Gribouilles et griffonnages animent avec humour, situations vécues par les narratrices. Un bel hommage à toutes les femmes en souffrance.



« L'endométriose, ou quand tu es tout le temps fatiguée mais que tu veux continuer d'avoir une vie sociale... »



Il y a vraiment de quoi en faire une jaunisse...



Lue le 2 mai 2021
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On n'a rien vu venir

"On n'a rien vu venir "est un livre à 7 voix, autrement dit écrit par 7 auteurs différents, chacun prenant la charge d'un chapitre. C'est un livre très déroutant à la portée d'adolescents, qui "parle de ce qui peut arriver si l'on n'y prend garde", pour reprendre Stéphane Hessel dans la préface.

Ce qui peut arriver quand un parti politique trompe ses électeurs et instaure peu à peu une dictature. Plus le droit de s'habiller comme on veut, plus le droit de manger ce que l'on veut, plus le droit de rire, plus le droit de sourire, plus le droit d'être différent, surtout...

Tout cela se passe dans un pays jamais nommé et de ce fait universel, les narrateurs des 7 chapitres sont à chaque fois des adolescents, qu'ils s'appellent Hector, Walid ou Léonie, leur point de vue et leur récit sont à chaque fois marquants.

Je ne connaissais pas ce livre qui m'a gentiment été prêté par une élève du club lecture au collège, mais il m'a marquée.

"Je considère que c'est un livre important, et je vous encourage à le lire", pour reprendre à nouveau S.Hessel.
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On n'a rien vu venir

Lundi 4 juin, le Parti de la Liberté gagne les élections. Dès le lendemain, de nouvelles lois apparaissent, réduisant les libertés individuelles puis, peu à peu, excluant les minorités. A travers le regard d'adolescents de différentes familles, on suit la mise en place de cette dictature mais aussi les débuts de la résistance...

Dans ce texte à 7 voix, on découvre un parti politique extrémiste qui n'a pas dit son nom mais qui se révèle raciste, homophobe et excluant les handicapés. Certains ont voté en connaissance de cause, d'autres non et c'est bien là le propos de ce récit : éveiller les consciences et l'esprit critique des jeunes générations pour ne pas avoir à vivre une telle situation.

Un formidable roman qui se doit d'être lu car il fait réfléchir, pour ne pas dire un jour "On n'a rien vu venir" !
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On n'a rien vu venir

Un roman à 7 voix. Voici un court aperçu de ce que certaines de ces voix pourraient dire :



Hector, dit Toto : « Comment peut-on aimer ce Parti de la Liberté ? Pourquoi détester à ce point ceux qui viennent d’ailleurs ? Comment peut-on haïr Walid ? Walid, mon meilleur pote !

Le Parti a fait croire à mes parents que les problèmes de notre pays venaient d’ailleurs.

Et, à cet instant, moi, Hector Darchant, dans ma propre famille, je deviens résistant. »



Mamie Miquelon : « Pendant la guerre, Papi et moi avons utiliser ce voilier pour fuir la France et rejoindre l’Angleterre. J’espérais que ni mes enfants ni mes petits enfants n’auraient un jour, eux aussi à fuir leur pays. »



Samia : « Ma mère est désespérée : nous n’avons pas la bonne nuance de peau. Trop foncés ! Mais mon père a la solution… »



Critique :



Instituteur en 5e primaire, (CM2, si vous préférez) je trouve ce livre admirable pour traiter de l’instauration d’une dictature. Tout est amené de façon très réaliste et très plausible. Les 7 voix permettent aux enfants de s’identifier aisément. Mes élèves ont été bouleversés par ces récits. J’ose espérer qu’après la découverte de ce magnifique roman, ils seront attentifs à ne pas suivre ceux qui prêchent l’exclusion et qui divisent au lieu d’unir.

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On n'a rien vu venir

La nouvelle éclate, le « Parti de la Liberté » fait entendre sa victoire dans les rues.

Et pourtant, les rideaux des fenêtres se tirent, des pas se hâtent vers leurs domiciles. Derrière les murs des maisons, bon nombre de personnes accusent le choc de ce qui vient de se déclarer.

On n'a rien vu venir.Et pourtant, les nuanciers recensant chacun sur le critère de sa couleur et accrochés à l'entrée du Ministère des Origines Nationales, catégorisant ainsi la population, on aurait du s'en méfier.

On n'a rien vu venir.

Jour par jour, l'appréhension laisse place à l'inquiétude.

Hector, Walid, sa sœur et d'autres adultes sentent les regards du voisinage se voiler de suspicion, assistent à la division, rencontrent la délation.

Les collèges de la Liberté imposent des couleurs d'uniforme pour les uns et les autres, le Parti interdit certaines musiques, imposent le régime alimentaire adéquat pour tous.

L'handicap de Simon sera entièrement pris en charge désormais par le Ministère de l'Hygiène Physique et Mentale. Il croit à une mauvaise blague de ses parents, de celles qui doivent le tirer du lit et le mettre dans ce fauteuil qu'il exècre . Les imprimés ont l'air authentique cependant. Alors ?

A la peur s'oppose la fuite. La liberté n'a plus le même écho, elle ne chante plus mais crache son air de rassemblement. Une mélodie qui sonne faux pour certains.

La mamie de Mathieu et Léonie, Lisel revoit le passé la rattraper et s'installer.

On n'a rien vu venir mais les gens n'attendront pas de réagir.



: 7 auteures qui prêtent et engagent leur talent sur ce roman sur la Liberté, la vraie, celle qui laisse libre chacun de disposer de lui-même, de se poser les bonnes questions et de faire ses propres choix sans subir l'oppression. Au travers de cette dystopie, pas si éloignée du monde que nous connaissons afin de nous faire réfléchir, ces sept auteures racontent la montée de ce régime totalitaire qui s'impose et qu'aucun ne semblait avoir vu venir en votant pour son "parti de la Liberté". Le choix de son nom, symbolique d'une utopie patriotique, est extrêmement ironique à plusieurs titres pour qui saura distinguer.



Afin de nous faire vivre cette aventure étrange et pourtant pas si fictive, les auteures donnent la parole à des personnages différents, des enfants d'origines diverses qui se connaissent, fréquentent les mêmes quartiers et les mêmes écoles, vont être séparés par les évènements et raconter du coup les changements que vont générer ces lois répressives sur leur quotidien en prônant la xénophobie.



Le ton n'est pas dramatique, nul pathos, nous avons la perception d'enfants qui racontent le changement, les amitiés contrariés, les vies compliquées, les faits suffisent d'eux-même pour faire réagir. Ce ton permettra à un lectorat de Pré-ados d'aborder le sujet sans en souffrir de quelques façons que ce soit. L'intention est à la graine de réflexion et le propos est aborder avec maîtrise et tact.



Ce roman sensible et excellent, qui collerait à une certaine forme d'actualité mondiale est à rapprocher du titre incontournable et fort" Il faut Désobéir" de Didier Daeninckx et Pef, pour le devoir de mémoire.
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On n'a rien vu venir

Et si, du jour au lendemain, on passait d'une démocratie à une dictature ? Cela paraît énorme lorsqu'on lit ce petit livre où tout bascule dans les minutes qui suivent la proclamation du résultat de la présidentielle. Et pourtant, l'Histoire et certains pays actuels sont là pour prouver que nul n'est à l'abri. "On n'a rien vu venir", disent certains compatriotes, étonnés, après des résultats d'élections dans notre démocratie. Heum... vraiment ?



Voici donc un très bon petit roman sur le thème, écrit à quatorze mains, pas moins ! Stéphane Hessel en a signé la préface et chacun des sept auteurs a rédigé un petit paragraphe autour de quelques enfants d'une dizaine d'années, concernés de près (étrangers, handicapés, parents homos) ou de loin (amis en péril) par les nouvelles lois d'un régime totalitaire. Trois options pour survivre : collaborer, fuir ou résister...



A faire découvrir dès 10-12 ans lorsque nous parents, éducateurs, avons du mal à exprimer :

- pourquoi voter,

- à quoi risquent de conduire les sympathies pour les partis extrémistes, de quelles façons ceux-ci peuvent menacer dignité et libertés humaines.

En discuter ensuite pour relativiser, car ce court ouvrage, très pédagogique, est quand même un peu caricatural (mais cela simplifie les choses et c'est très bien ainsi).

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On n'a rien vu venir

Et si, demain, ou même ce soir, un parti d'extrême-droite remportait les élections en France ?

Ce roman, destiné aux ados, montre d'une manière très claire et très parlante ce qui pourrait arriver. Sept chapitres, sept autrices, pour évoquer les conséquences de ce choix au fil du temps. Le point de vue change à chaque fois, on passe du regard de la famille qui a voté pour le Parti de la Liberté et considère les voisins à la peau trop foncée comme de la vermine, ces mêmes voisins obligés de raser les murs, un jeune homme handicapé, un couple homo et d'autres à mesure que le temps passe, d'abord le soir-même, puis le lendemain, la semaine suivante, jusqu'à l'année d'après.

La lecture est aisée et atteint son but, nous faire envisager les changements autoritaires guidés par ce parti annoncé de la liberté qui est en réalité celui de la haine. J'espère qu'on peut encore considérer ce roman comme une dystopie.
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On n'a rien vu venir

J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre, que je voulais lire depuis longtemps sans en trouver l'occasion.

Facile à lire, présentant bien les différents volets du problème, montrant les erreurs possibles, l'enthousiasme et l'emballement collectifs.



J'ai parfois regretté que, parce qu'il s'agit de parties assez distinctes, on ne suive pas forcément les personnages, même si d'un auteur à l'autre, des clins d'oeil, des évocations des personnes déjà vues nous permettent de les retrouver parfois.



A lire et à faire lire largement autour de soi.

Dommage que la bibliothèque départementale qui nous le prête l'ait classé en enfants et non en ado. Je ne pense pas que beaucoup d'enfants de moins de 11 ans le lisent et en tirent profit.
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On n'a rien vu venir

Dans la préface d'un recueil de témoignages et réflexions sur la lecture (1), les directeurs de l'école des loisirs, Jean Delas et Jean-Louis Fabre, écrivaient ceci:





"Connaissez-vous deux verbes plus proches que lire et élire? Connaissez-vous deux mots plus proches que lecteur et électeur?

C'est souvent en ces temps d'effervescence politique que l'on comprend le mieux le lien vital qui existe entre lecture, éducation, liberté et donc... démocratie."





Ce récit s'inscrit également dans cette philosophie: "De l'enfant lecteur au libre électeur".





Comme l'écrit Stéphane Hessel dans la préface de "On n'a rien vu venir":





"N'attendez pas de devenir des adultes! Aujourd'hui, déjà, vous avez le pouvoir de dire non à ce qui ne vous semble pas juste, de vous indigner face à ce qui vous révolte, de faire preuve d'esprit critique vis-à-vis de ce que vous lisez, de ce que l'on vous donne à regarder à la télévision. (...) Il n'est jamais trop tôt pour s'engager."





La sagesse populaire retient d'ailleurs cette citation célèbre: "Si tu ne t' occupes pas de politique, la politique s' occupe de toi".





Avec des mots simples mais des images fortes, les sept auteurs de ce récit mettent en garde contre les partis qui avancent masqués... Si on n'y prend garde, si on se laisse bercer par des propos démagogiques, populistes, on peut mener démocratiquement au pouvoir un parti qui ne l'est pas!





"Ils promettaient du nouveau, une société en mouvement, ça m'a plu. Si j'avais su..."





Ce texte comporte donc une préface rédigée par Stéphane Hessel, ancien ambassadeur, ancien déporté, ancien combattant de la France libre, écrivain et poète qui a participé à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme; de sept chapitres rédigés par sept auteures de talent: Anne-Gaëlle Balpe, Clémentine Beauvois, Sandrine Beau, Agnès Laroche, Séverine Vidal, Fanny Robin, Annelise Heurtier et d'un épilogue rédigé par Séverine Vidal.





Le changement de plume ne nuit en aucun cas à la fluidité du récit. Les récits s'entremêlent et les personnages sont tous liés. Le tout forme donc un ensemble cohérent, agréable à lire.





Les illustrations d'Aurore petit (vous pouvez les découvrir sur le blog de l'illustratrice), en noir et rouge, apportent encore davantage de poids à ce qui est dit.





A l'issue de la lecture de cet ouvrage où chacun se sentira à un moment ou l'autre personnellement concerné, on ne peut que s'interroger sur nos choix et nos non-choix...





Comme le dit Sacha, un des enfants-narrateurs de l'histoire,





"Ca me fait penser à ce qui est écrit dans mon livre d'histoire. Pourtant, le chapitre se finissait par "plus jamais ça". Ca avait l'air si évident."





Et si nous aussi on ne voyait rien venir!





En conclusion:

7 auteures

7 chapitres

7 familles

7 enfants

7 fléaux engendrés par un état totalitaire

qui a volé le mot "Liberté".





Un livre engagé à mettre dans de très nombreuses mains!







(1) Lire est le propre de l'homme - Témoignages et réflexions de cinquante aurteurs de livres pour l'enfance et la jeunesse, école des loisirs, 2011
Lien : http://lacoupeetleslevres.bl..
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On n'a rien vu venir

La petite histoire



A chaque jour suffit sa peine. Un jour pour illustrer la montée du fascisme, d'un mouvement totalitaire avec ses interdits, ses injustices, ses persécutions qui frôlent l'absurde. Et à chaque fois un espoir, une étincelle de résistance, de liberté, de réflexion. Les petits héros de cette histoire sont des adolescents pris dans la tourmente d'un régime dictatorial. A chaque jour sa couleur, ses obligations et ses interdictions. Un déshumanisation se met en place, la peur s'immisce partout même chez soi.



Mon avis



Un roman à plusieurs voix pour éveiller les consciences qui sonne juste, vibrant hommage à 1984 d'Orwell. Chaque point de vue apporte un éclairage qui a un écho dans l'histoire humaine persécutée, privée de ses libertés. Dénonciation du racisme, de l'eugénisme, de l'homophobie, de la bêtise et de la barbarie des hommes avec des mots simples qui seront interpeller les plus jeunes, les questionner.
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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Je voulais un chat !

Dans cet album, il est question de tromperie sur la marchandise. Un homme voulait avoir un chat et il s’est en fait retrouvé avec un tigre, un paresseux, un éléphant, un hibou, un caméléon, un paon, une sangsue, une pie et un cochon. Pourquoi ? Parce que nos chats sont tout cela à la fois : paresseux, curieux, maladroits, agressifs, voleurs, collants, etc. Moral de l'histoire, lorsque l'on prend un chat, on se retrouve avec une ménagerie !



J’ai découvert Fanny Robin l’an dernier avec un magnifique album abordant la difficile question du handicap mental. Je la retrouve ici dans un registre beaucoup plus léger mais tout aussi réussi. L'ouvrage fonctionne sur une répétition de situations identiques. Sur chaque double page, le texte se trouve à gauche et commence, par "Je voulais un chat, j'ai eu..." et se poursuit en déclinant le comportement de l’animal présent, tandis que la page de droite illustre le propos de manière très parlante.



Répétitif mais diablement efficace !




Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Un cri si fort

Imaginez un cri. Un cri tellement fort, tellement puissant qu’il va bouleverser la vie d’un quartier et susciter une enquête afin qu’on en trouve l’origine. Un cri tellement unique qu’il a traversé les murs, réveillé les Martiens et fait peur aux voleurs de banque. Mais d’où peut-il bien provenir? Et qui donc a pu pousser un tel cri?



C’est cette aventure que nous propose Fanny Robin dans Un cri si fort, un album destiné aux plus jeunes qu’a illustré avec finesse et imagination Charlotte Cottereau à qui on doit entre autres les magnifiques illustrations de La petite terre de papier.



Un album qui attise l’imagination des enfants qui auront sûrement nombre de propositions à faire pour expliquer ce cri si le livre est lu à haute lors d’une heure du conte en bibliothèque ou en classe. Seul bémol : le choix de l’écriture cursive. En effet, elle n’est pas identique d’un côté et de l’autre de l’océan.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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On n'a rien vu venir

Et si un parti totalitaire passait au pouvoir ? On n'a rien vu venir est un roman jeunesse paru en 2012. 7 autrices, 7 chapitres, 7 adolescent.e.s issues de 7 familles différentes pour raconter ce qui pourrait se passer si un pays faisait un choix radical aux élections présidentielles.

Les mois passent, les nouvelles règles tombent chaque jour, les libertés disparaissent, le désespoir s'installe. Certains adultes se réjouissent, d'autres décident de quitter le pays, d'autres vivent dans la peur car ils n'ont pas la bonne couleur de peau, la bonne sexualité, la bonne condition physique... Et ils ont raison d'avoir peur !!

Les enfants qui racontent leur nouveau quotidien essaient de comprendre les émotions de leurs parents mais réfléchissent aussi à ce qui a changé, les ami.e.s perdu.e.s, les activités qui leur manquent, la joie et l'insouciance piétinée et l'envie, le besoin de faire changer les choses.



Ce roman est court, incisif, efficace. Dur parfois, surtout le témoignage de Quentin et de ses 2 pères. Une œuvre parfaite pour engager le dialogue avec les enfants sur la politique, le vivre ensemble, les différences.

J'aurais peut-être trouvé ce roman un peu extrême en 2012, surtout pour les plus jeunes, mais on est en 2022, on sort à peine de privations de liberté, de confinement, de couvre-feu, de passe sanitaire, de règles hyper contraignantes jusque dans les cours d'école. Et une candidate prônant un monde meilleur a bien failli passer ! Bref, difficile de faire plus dans l'actualité 😬
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On n'a rien vu venir

Lundi 4 juin. Les résultats des élections sont tombés: Le Parti de la Liberté a gagné. Dans la rue des scènes de liesse populaire, des cris de joie, et parfois aussi des départs en catimini, des parents inquiets qui rappellent leurs enfants à la maison. Sept enfants nous racontent leur comment ce nouveau parti politique s’est immiscé dans leur quotidien. Sous couvert de liberté et de justice, il crée des lois liberticides avant de s’attaquer aux minorités sociales. De la couleur de la peau au handicap, en passant par l’homosexualité, la population se voit contrainte à des obligations et des restrictions injustes. Si certains ont fuit dès l’annonce des résultats, d’autres s’y préparent pendant que leurs voisins, leurs amis choisissent de subir ou d’entrer en résistance.

Ce roman à sept voix est à faire lire à tous les enfants pour éveiller leur conscience et développer leur esprit critique. En effet, les auteures y présentent comment un parti totalitaire arrive au pouvoir et comment une dictature s’imisce de façon insidieuse dans la vie de chacun, réduisant peu à peu les libertés et le libre arbitre, imposant une façon de vivre et de penser unique en maintenant un climat de peur permanent. L’écriture à quatorze mains apporte différent regards mais l’écriture reste cohérente et les chapitres se nouent naturellement, comme s’ils avaient été écrit par une seule personne. Les questionnements et réflexions qui suivent la lecture permettent de la prolonger intelligemment en ouvrant la discussion avec les jeunes lecteurs.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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On n'a rien vu venir

Il y a  ceux qui se sont laissés berner par les promesses de changements du Parti de la Liberté , ceux qui adhèrent avec enthousiasme à leurs idées nauséabondes , ceux qui savent déjà qu'il vaut mieux s'enfuir et la majorité qui ne se rend compte de rien ou presque.

On n'a rien vu venir relate par sept voix d'enfants (et sept auteurs jeunesse) la mise en place progressive d'un État totalitaire, liberticide, qui s'en prend progressivement à tous les "clous qui dépassent": étrangers, homosexuels, handicapés, marginaux, artistes... Tout est réglementé : de l'heure du lever à la couleur des vêtements et les règlements absurdes se multiplient créant une ambiance anxiogène. Autant d'échos à des situations passées ou présentes.

Si la visée est didactique, la structure est très efficace car les personnages évoluent d'un chapitre à l'autre et les écritures sont aussi très plaisantes.Les enfants ici ne sont pas placés en situation d’impuissance car ils observent , critiquent , agissent eux aussi à leur échelle et entrent en résistance, ne serait-ce que par le rire . Un texte nécessaire. à partir de 10 ans. 110 pages efficaces.
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Margot

Dans le genre album pas facile...

Tout est étrangement poétique dans cet album, tout est dit entre les lignes, dans les illustrations de manière détournée, imagée. La violence ne dit pas son nom, la fin ne dit pas son nom.

Perturbant, marquant cet album.
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On n'a rien vu venir

Quelque part en France, dans une ville inconnue, les habitants attendent le résultat des élections.

Hector ne supporte plus d'être enfermé à la maison tellement ses parents sont fébriles. Ce soir là tout est différent : pas de voitures, personne qui discute sur les trottoirs, juste la lumière des télés qui témoignent de présence dans les maisons...

Les résultats arrivent enfin et tout le pays semble en liesse. Hector se retrouve mêlé, bien malgré lui, à la manifestation de joie des habitants qui ont voté pour le Parti de la Liberté : des bouchons de champagne éclatent, des drapeaux apparaissent aux fenêtres, des gens s'embrassent fous de joie.

Mais à 11 ans, Hector ne comprend pas tout ce qui arrive...

Dès le lendemain des élections, des hommes en noir rôdent dans les rues et font respecter les nouvelles lois, quitte à employer la violence : les personnes de couleur doivent aller se faire nuancer, les enfants ne peuvent plus sortir le soir, les handicapés doivent quitter leur famille pour être regroupés dans des maison spécialisées…

Discrètement, certaines familles quittent définitivement le quartier : les Miquelon partent sur leur voilier ; la famille de Simon qui est handicapé, l'emmène à l'étranger…

D'autres, comme la famille de Walid, le meilleur ami d'Hector, font des listes pour ne rien oublier des nouvelles règles établies par le Parti.

Il faut désormais :

– marcher la tête basse et ne jamais attirer l'attention.

– se lever tous à la même heure.

– s'habiller de la même façon et de la bonne couleur chaque jour de la semaine.

– ne manger que les aliments autorisés qui changent selon les jours...

Est-ce possible d'avoir une vie coupé en deux ? Hector et Walid décident de mener une révolte silencieuse. Avec un simple tournevis cruciforme, ils transforment les affiches apposées par le Parti. D'autres jeunes ados et des adultes commencent en secret à se regrouper (ce qui est formellement interdit). Et bientôt c'est de nouveau la rentrée des classes dans le nouveau Collège Libre…



C'est un roman d'anticipation politique qui retrace l'arrivée au pouvoir d'un parti qui réduit peu à peu toutes les libertés alors qu'il avait proposé simplement du changement.



Sept auteures (toutes des femmes), sept familles, sept préados, sept histoires différentes mais dont les personnages se rejoignent....



Stéphane Hessel a écrit la préface. Il dit :

« N'attendez pas de devenir des adultes ! Aujourd'hui, déjà, vous avez le pouvoir de dire non à ce qui ne vous semble pas juste, de vous indigner face à ce qui vous révolte, de faire preuve d'esprit critique vis-à-vis de ce que vous lisez, de ce que l'on vous donne à regarder à la télévision… Il n'est jamais trop tôt pour s'engager. »



Ce roman peut être lu à plusieurs niveaux selon l'âge des adolescents. Il s'adresse aux jeunes collégiens jusqu'à 14 ans et peut nécessiter un débat ou un accompagnement pour les plus jeunes.



Pour en savoir plus rendez-vous sur mon blog...
Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Je voulais un chat !

Chats et humour font toujours bon ménage, depuis que ces charmantes petites bêtes ont élu domicile auprès des humains... Car il en faut une certaine dose pour supporter un animal certes mignon, mais aussi paresseux, collant, parfois charpardeur, un peu sale ou de mauvaise humeur !

Cet album fonctionne par doubles pages, à gauche une phrase rituelle : Je voulais un chat, j'ai eu... (au choix un paon, un paresseux, une pie, une sangsue et d'autres que vous découvrirez) et une description du comportement de l'animal. Les illustrations correspondantes sont très drôles et remplies de petits détails comme les enfants les aiment.

Mon petit lecteur de deux ans n'a pas saisi le deuxième degré, mais bien apprécié les chats et les autres animaux. Au premier degré, c'est amusant aussi, et je suis sûre qu'il aimera encore cet album un bon moment !
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Je voulais un chat !

Un grand merci à Babelio qui m'a permis de découvrir "je voulais un chat" et aux éditions Alice jeunesse.

Sitôt reçu, sitôt lu et relu et rerelu avec mes loulous, petite princesse 2 ans et demi et petit prince 6 ans. Je ne sais pas qui a préféré le livre entre les deux. En tout cas, il a été unanimement apprécié par les enfants et leur maman.

C'est un beau regard sur les chats. On les aime malgré (parfois à cause de) leurs défauts.

Page de gauche, la phrase ritournelle: je voulais un chat, j'ai eu... (le nom d'un animal) puis l'explication. Page de droite l'illustration du comportement du chat qui fait penser à un autre animal.

Voilà dressé le portrait du chat: paresseux, curieux, prétentieux, collant, sale ... et j'en passe pour le meilleur et notre plus grand plaisir.

Fifille a adoré les dessins et les couleurs. Les illustrations sont drôles, réalistes avec un souci du détail. Mon fils a bien saisi qu'il n'y avait pas un autre animal et que l'on parlait toujours du chat.

On a tous beaucoup apprécié la chute pleine de tendresse.

Le texte est court mais efficace et drôle.

Bref, nous avons passé un très agréable moment avec "je voulais un chat".

Pour la petite histoire je ne suis pas fan des chats ! mais celui-là m'a bien plu.
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On n'a rien vu venir

J'ai beaucoup aimé ce livre. L'idée du roman à 7 voix est excellente et très intéressante, elle permet de découvrir la réaction de 7 familles différentes face à un et même problème, à travers la plume de 7 talentueuses écrivaines.

A chaque chapitre on change d'auteure, de narrateur, de personnage principal, tout en restant dans le même quartier et toujours à la suite du même évènement : l'arrivée d'une dictature. Avec, à plusieurs reprises, les mots "On n'a rien vu venir" qui reviennent.

Ce roman d'anticipation a beau aborder des sujets complexes comme la politique ou la liberté, il est plutôt destiné aux enfants, avec des histoires assez simples.

Il peut être lu à n'importe quel âge, en peu de temps grâce à l’écriture fluide des auteures.

Un très beau livre qui fait réfléchir.
Lien : http://bouquinonslecturejeun..
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