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Citations de Ferdinand Servian (12)


Puget savait concilier ses intérêts matériels avec les plus hautes spéculations de l'art. Il était ambitieux de gloire autant que de bien-être. Plusieurs projets cohabitent toujours dans son esprit en ébullition. Sa main fiévreuse s'ingénie à les matérialiser. Travailleur infatigable, il trouve le plaisir dans l'amour du travail, sa devise étant « Nul bien sans peine». Il l'a inscrite au fronton de sa maison de la rue de Rome, à Marseille, qu'il habitait définitivement dès l'année 1681.
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Dès qu'il eut terminé ses études à l'École des Beaux- Arts, Papety partit pour Paris, malgré les objurgations paternelles qui ne tendaient à rien moins qu'à l'éloigner complètement d'une carrière pour laquelle il se sentait un penchant irrésistible. Son père eut préféré le voir, un jour, à la tête de sa fabrique de savons; mais l'homme propose et la vocation dispose.
A Paris, Léon Cogniet l'accueillit et, peu de temps après son entrée dans son atelier, lui fit exécuter des travaux dont l'importance ne laisse aucun doute sur la confiance qu'il avait su lui inspirer. L'auteur du Tintoret peignant sa fille morte le laissa,en effet, travailler à nombre de morceaux de ses tableaux, notamment La Patrie en danger, dont certaines parties essentielles sont dues à son pinceau.
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Une collection riche d'œuvres de Constantin montre un torrent inspiré par la Provence, quelque peu conçu dans le goût de Salvator Rosa. C'est un paysage assez curieux, en ce sens qu'au lieu d'être exécuté avec les tons neutres, suivant la coutume de l'artiste, il s'enlève dans une tonalité délicate qui donne l'illusion d'un pastel. Il est revêtu de la signature du paysagiste provençal, ce qui prouve qu'il en fut satisfait, car Constantin signait rarement ses ouvrages.
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La pureté du dessin, L'élévation des pensées, le sens philosophique, tout charme dans son oeuvre, tout ravit le spectateur. Les lamentations du prophète Jérémie constituent une page d'une saveur biblique franchement exprimée qui fait bien augurer de l'avenir du jeune peintre. Les gestes du prophète, le désordre des personnages, la diversité des attitudes y sont marqués avec une précision saisissante. Aubert s'en montra très fier et manifesta son contentement en termes flatteurs pour Magaud.
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Après avoir salué François Caravaque, un artiste habile qui sculpta quatre bas-reliefs à l’Hôtel de ville, il faut s’arrêter devant la grande figure de Jean Mathias, un des artistes les plus extraordinaires dont s’honore Marseille. Il jouissait d’une grande réputation dans la sculpture sur bois, cet art qui fut si en honneur dans les Flandres, et qui ne compte aujourd’hui qu’un nombre très restreint d’adeptes. C’était surtout à la décoration intérieure des églises que s’adressait la sculpture sur bois, à cause de la coloration de la matière qui, soumise à la morsure de l’encaustique, est susceptible de prendre des tons sombres en harmonie avec la nature des sujets que la main de l’artiste veut interpréter. De plus, par un esprit quelque peu superstitieux, les ecclésiastiques avaient une prédilection bien marquée pour cette substance qu’ils opposaient au marbre dans lequel ils incarnaient, au point de vue esthétique, l’idée de paganisme, oubliant sans doute le Palladium, et semblant ainsi rendre la matière responsable des caprices de l’artiste qui l’anime.
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Le sculpteur Veyrier, son neveu, le peintre François Puget, son fils, ont droit à une place à part, car ils ne se sont pas bornés à emprunter leur éclat au génie qui rayonnait autour d’eux, ils ont su aussi donner à leurs productions une empreinte personnelle par laquelle ils émergent au dessus de la foule anonyme des artistes.
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A Marseille, la grande figure de Puget, celle de Christophe Veyrier et de François Puget se détachent en vigueur sur le fond du XVIIe siècle, à côté de celles de Michel Serre, du frère Gabriel Imbert, d’Antoine Duparc et de Jean Mathias.
Toutefois, il serait injuste de ne pas mentionner au XVIe siècle, Guillaume Marcillat et Claude dont les peintures sur verre peuvent être considérées comme des œuvres de premier ordre. Les vitraux de l’église des Accoules, de Claude, constituent un des ouvrages les plus probants de son talent comme ceux, d’ailleurs, qu’il fit au Vatican, sous Jules II, avec la collaboration du frère Guillaume. Ils formèrent tous deux à Rome, où Bramante les avait appelés, une brillante École de peintres-verriers et leur action fut d'autant plus décisive qu’elle se produisait au moment où le vitrail subissait une transformation sensible.
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J.-A. CONSTANTIN (1756-1844)
Marseille et Aix font époque dans l'histoire de l'art provençal. Dans la première de ces deux villes naquit Constantin et mourut Loubon, tandis que la seconde vit naître Loubon et mourir Constantin. La facture de Constantin, peintre, quoique solide, ne présente aucune particularité susceptible d'être analysée. Il procédait généralement de la manière des classiques, par touches fondues et noyées dans une tonalité homogène. Les tableaux des musées d'Aix, de Marseille et d'Avignon donnent une idée assez exacte du faire de Constantin qui fut représenté dans des collections de grands personnages.
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L’oeuvre de Puget qui domine le XVIIe siècle a fait l’objet d’études approfondies. Il est donc difficile, après les témoignages de Jean de Dieu, les récits de Bougerel, les pittoresques aperçus de Lagrange et les pages lumineuses de Gustave Planche, de l’analyser et d’y découvrir encore des beautés. Cependant, certaines appréciations hasardées se sont glissées qui doivent être combattues et certaines phases de sa technique n’ont pas été suffisamment mises en relief, dont l’importance vaut qu’on s’y arrête un peu plus longtemps. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il ne serait pas téméraire d’entrer plus avant dans l’étude de Puget peintre, surtout en ce qui touche ses propres portraits et de Puget en tant que dessinateur, côté très personnel de son génie.
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A cette époque, Marseille voyait fleurir deux industries : la verrerie et la faïencerie qui occupaient un grand nombre d’ouvriers, mais aucun d’eux n’a laissé de trace dans les annales locales. Les verriers se faisaient remarquer par leur goût, comme ceux de la Normandie, du Poitou et de la Vendée, centres très réputés. Leur travail, moins lourd que celui des autres ouvriers européens et plus fin que le procédé des Vénitiens, avait une élégance et une clarté dont témoignent encore les spécimens du Musée de Cluny.
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Bernini était dans son atelier. Au moment où il songeait à faire la tête de son David, Puget entra. Frappé par son visage plein d'énergie et de caractère, il l'invita à poser. Et voilà le jeune sculpteur marseillais en train de personnifier le vainqueur de Goliath. N'est-ce pas par la pierre que Puget vainquit toujours? Il était alors âgé de vingt ans.
En examinant ce visage juvénile, on pressent déjà la tête du vieillard.
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L'étymologie du nom de Puget est la même que celle de Puy, Puig, Pey (latin podium), qui implique une idée de grandeur et d'élévation. Jamais il ne fut mieux porté que par l'auteur du Milon de Crotone. Quant à son prénom, il le tenait de son parrain Pierre de Corps.
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