A la mort de sa grand-mère, femme à fort caractère et plus ou moins avant gardiste, Fethiye Cetin a ressenti le besoin de laisser une trace du passage de cette femme. Si elle a vécu longtemps - 95 ans quand même ! -, son destin l'a fait passer par la case "tragédie", car Heranus Gadarian - de son vrai nom - est une rescapée du génocide arménien.
Ce n'est que quelques années avant sa mort que (rebaptisée) Seher se libèrera du lourd silence qu'elle avait fait peser sur ses origines. Cet aspect du témoignage m'a beaucoup fait penser à La Bâtarde d'Istanbul d'Elif Safak (quand la réalité dépasse la fiction…).
Au moment où elle relate toute cette histoire, Fethiye Cent est sans doute encore très bouleversée, par la perte de sa grand-mère d'une part et par le "lourd" héritage qu'elle laisse derrière elle. C'est peut-être ce trop plein d'émotions pas encore digéré qui donne parfois un aspect confus au récit et sans autre fils conducteur que celui du souvenir de cette femme digne et courageuse.
Il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs fois pour lire ce récit, car la première moitié est assez lente. L'auteur y décrit des souvenirs, des scènes de vie quotidienne d'une famille, a priori, tout à fait normal. Le moins qu'on puisse dire c'est que la seconde moitié chasse complètement cette impression de "normalité" - ce qui rend le contraste d'autant plus saisissant.
J'avais repéré ce livre pendant l'opération "Masse Critique", et finalement (ouf!) il se trouvait également sur les étagères de la médiathèque ! Ce récit très émouvant et pudique fut une bien belle découverte. Et, en refermant le livre, j'ai réussi à oublier la lenteur du début tant j'ai été happée par l'histoire - d'autant plus que c'est une partie de la grande Histoire assez peu connue/enseignée.
Dans son malheur, cette femme aura tout de même eu la "chance" de survivre. Ses souvenirs témoignent que beaucoup n'ont pas eu cette "chance. Je conseille donc ce témoignage qui m'a coupé le souffle - bien que la partie "historique" soit courte, elle est bien suffisante -...
Comme l'écrit Fethiye Cetin :
" Quelqu'un sonna à la porte. Nous avions des invités. Ma grand-mère fit une pause. De toute façon, je n'étais pas en état d'en entendre plus. Ce que je voulais, c'était m'enfuir, courir dans les rues en pleurant et en criant. Je n'aurais rien cru de cette histoire si la personne qui me la racontait n'avait pas été ma grand-mère. "
Commenter  J’apprécie         242
"les restes de l'épée"...terrible surnom. Terrible silence. Effroyable douleur. Iels sont des enfants survivants du génocide arménien de 1915. Ils ont survécu aux massacres, à la grande marche. Iels furent enlevé.es, arraché.e.s à leurs parents pour être adoptés de force par des familles de soldats turcs. Iels sont des "arméniens secrets". Forçé.e. s à changer de prénom, de nom, d'identité, de religion. Fethiye Çetin, témoigne au nom des siens. C'est à travers le récit de la vie de sa grand mère, qui lui a révélé très tardivement son lourd et terrible secret, que nous découvrons ce traumatisme qui a impacté, et impacte encore la vie, la mémoire de millions d'hommes et de femmes. Anéantir par l'épée, anéantir les corps, la mémoire, la culture. Décidément les monstres opèrent toujours de la même façon. Avec la même rage. Un témoignage bouleversant.
Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie         120
Fethiyé est turque, sa mère Vehbiye est la fille de Seher, la grand-mère chérie. Quand celle-ci meurt, on l’enterre selon la coutume musulmane et jusque là tout va le plus naturellement du monde. Seulement voilà, entre la naissance et la mort de Seher, il y a eu un génocide celui des arméniens. Après les cris et les barbaries, la mort donnée de mille façons, le silence a suivi. Le silence des politiques, de certains intellectuels mais aussi des enfants d’arméniens enlevés. La grand-mère de Fethiyé est l’une d’eux. Seher, c’est Héranouche Gadarian, une petite arménienne qui vivait dans un village de 207 maisons à Havav. Son père n’est pas Hüseyin,c’est Hovannès et sa mère n’est pas Esma mais Iskouhi. Cette vérité mettra plus de 80 ans à être dite ! La narration - qui est un témoignage plus qu’un récit n'y cherchez pas de la littérature – s’organise autour de l’arbre généalogique d’Hiéranouche. On sent que l’auteur veut rendre compte d’une histoire par le menu, elle ne veut plus oublier. Il a sans doute fallu beaucoup de travail et patience pour arriver à tirer tous les fils d’une histoire que la vieille dame morte à 95 ans avait enfoui dans le secret de sa vie. On remonte le temps pour retrouver toute la famille, le père, la mère, les oncles et les tantes, les frères et les sœurs. Les plats cuisinés avec amour, les berceuses, les histoires pour enfants. Une partie des hommes de la famille Gadarian sont partis en Amérique pour y construire une nouvelle vie. Car déjà, bien avant le génocide, l’existence des arméniens est faite de pogroms, de massacres ponctuels. Un jour les hommes du village sont brutalement enlevés, tués, puis les familles emmenées sur les chemins de déportations ; des centaines de kilomètres à pieds pour finir en poussières dans les déserts de Syrie. La mort est au rendez vous mais Hiranouche et son frère Khoren vont être enlevés par des militaires. Ni aimé, ni malaimé, ils vont servir de domestiques à leurs familles turques. Seher/Hiéranouche va être marié à un homme dont elle aura des enfants. La vie s’écoule, Hiéranouche ne raconte rien, elle oublie même l’arménien sauf de temps en temps quand elle fredonne une mélodie venue du fond de sa mémoire. Elle est devenue une vraie turque mais n’oublie rien. C’est compter sans la curiosité et l’ouverture d’esprit d’une des ses petites filles Fethiye – Avocate et militante des droits de l’homme. C’est l’histoire qu’elle va découvrir qui nous est livrée ici mais pas uniquement, ce sont aussi les tentatives de ses parents de la récupérer (car sa mère va survivre et retrouver son mari aux Etats Unis). Khoren repartira mais elle, non car sa famille turque ne la laissera pas faire. Jusqu’au bout Hiéranouche va nourrir l’espoir de un des siens. Ce ne sera pas le cas, mais elle apprendra tout de même qu’ils ne l’ont jamais oublié et qu’aux Etats Unis une de ses nièces a été prénommée Hiéranouche en son nom.
Et puis il y a l’incroyable voyage du faire part de décès – que j’ai repris intégralement dans la rubrique citation. Fethiyé demande sa parution à Agos un journal bilingue turc-arménien. Le rédacteur en chef– Hrant Dink (journaliste et écrivain turc d’origine arménienne assassiné par un nationaliste turc) va l’envoyer à Haratch quotidien des arméniens de France. Un ecclésiastique arménien lui-même originaire d’Havav le découvre et va faire en sorte de le diffuser plus largement. Le faire part va arriver aux Etats Unis, va être lu par la famille américaine de Hiéranouche et les rapprochements vont se faire. Si la mémoire turque semble avoir oublié ces épisodes douloureux, espérons que le récit de la vie Seher donne aux turcs l’envie d’écrire une page vraie de leur Histoire.
Commenter  J’apprécie         70
Fethiye Çetin découvre lors des funérailles de sa grand-mère que celle-ci ne s’appellait pas Seher. Il y a longtemps, c’était une fillette qui se prénommait Heranus, un prénom arménien. Alors, elle comprend tardivement que sa famille a été victime du génocide en 1915. Fuyant leur village qui avait été pillé, l’enfant a été séparée de sa mère, puis adoptée comme une servante par une famille turque. Ce fut le destin de nombreux enfants comme elle, et ce récit a été important pour beaucoup de Turcs qui ont réalisé quelle était leur origine ainsi que l’horreur vécue par leurs familles arméniennes.
Le portrait de la grand-mère est un témoignage chargé d’émotion. Mais il était temps pour l’auteur avocate militante de partager le secret de son peuple.
Commenter  J’apprécie         50
Babelio nous gâte avec ces envois de livres à lire ! Un grand merci encore une fois pour ce nouvel opus de Fethiye ÇETIN que je vais commencer dès cet après-midi. A très bientôt pour ma critique.
Une journée plus tard ....
Oh !
Je suis restée sans voix à la découverte de ce beau récit.
Certains se creusent la tête pour chercher des histoires poignantes à inventer pour faire le thème de leurs livres, pour Fethiye ÇETIN, ce ne fut pas le cas. L’histoire était toute trouvée en la personne de cette grand-mère, silencieuse, douce, mais qui a toujours en elle cette force, cette énergie, cette intelligence, tranquille qui fait bouger les situations, alors que tout le monde n’y pense pas.
Lorsque Heranouche, sa grand-mère lui prend les mains alors qu’elles sont seules, c’est qu’elle a décidé qu’il était temps de parler, de lui ouvrir les portes de sa mémoire, pour transmettre, révéler le secret de sa vie. Il lui faudra du temps, pour raconter à sa petite fille toute son histoire ; l’histoire de cette famille, et de quelques autres de ce village, qui se confond avec l'Histoire avec un grand H !
Mais je ne veux pas dévoiler trop des souvenirs qui ressurgissent à chaque page de cet émouvant témoignage. Accrochée, littéralement, ne pouvant qu’avec peine poser le livre afin de continuer le travail de tous les jours. J’ai reçu ce paquet en fin de matinée des Editions Parenthèses, à la fin de la journée je l’avais presque terminé, le reprenant dès mon réveil toujours matinal. J’ai refermé la dernière page, sans attendre je rédige mes impressions.
Je vais cocher cinq étoiles, chose que j’ai rarement fait, c’est tout dire, je pense, de mes appréciations à propos de cet ouvrage. Un récit émouvant, raconté avec des mots simples dont je ne peux que conseiller la lecture.
J’aimerai remercier personnellement Fethiyé ÇETIN d’avoir pris la plume pour nous avoir si bien évoqué cette émouvante histoire de sa famille. J'ai connu une grand-mère, musulmane, émouvante telle la sienne, qui n'était pas allée à l'école car à son époque les filles n'en avait pas besoin, mais qui avait une telle "intelligence du cœur", peut-être est-ce ce qui m'a tellement émue dans la vie de cette femme arménienne !
Commenter  J’apprécie         40
Suite à Le Livre de ma grand-mère de Fethiye Çetin (cf. ma note précédente), de nombreux petits-enfants et surtout arrière-petits-enfants de rescapés du génocide arménien vivant en Turquie ont pris contact avec l'auteure, mus par le souhait de partager leur témoignage ressemblant. Vingt-quatre récits oraux transcrits ont été recueillis dans cet ouvrage. Ils sont caractérisés à la fois par la particularité de la narration de chacun - les circonstances ayant provoqué la découverte de l'histoire familiale, la réaction psychologique déclenchée, l'histoire de vie des aïeux après la déportation et celle des générations suivantes, l'identité socio-culturelle voire ethnique et politique des narrateurs - qui possède naturellement un intérêt inégal, de même que les styles sont différents ; et par de nombreuses similitudes. La plus frappante est sans doute la durée du silence sur ces histoires de vie, leur nature secrète et dissimulée provoquant une gêne qui ne se dissipe qu'au seuil de la disparition des personnes concernées, et encore...
Au sujet de la déportation et des crimes génocidaires, les analogies priment aussi sur les spécificités, toutefois, nous apprenons quelques informations très rares et précieuses surtout dans un contexte tellement chargé idéologiquement (et dans le double déni des survivants que nous avons déjà évoqué dans les deux historiographies antagonistes) : les événements de 1915 s'inscrivent dans un mouvement plus vaste d'éradication identitaire et de transfert de biens entre Arméniens et Kurdes qui tire ses origines depuis la création des milices (kurdes) Hamidiye en 1894, de sorte que des migrations arméniennes (intra-impériales et internationales) avaient déjà commencé, ainsi que des assimilations par la conversion et le mariage polygamique (forcés ou volontaires) - le traitement systématiquement différencié entre les hommes arméniens et les femmes et enfants est conforme à cette logique.
Le métissage conséquent (entre Arméniens et Kurdes) a eu pour effet de transférer la condition de minorité et souvent de victime, d'un groupe à l'autre, et de perpétuer des formes plus ou moins violentes de discriminations voire de persécution bien au-delà de 1915, qui durent sans doute encore, surtout à l'encontre des Kurdes alévis. Cela explique pour la majorité des rescapés, leur zèle à se montrer musulmans très pieux, leur empressement à une générosité exemplaire pour se faire accepter des voisins et autres proches, ainsi que le refoulement de l'identité de naissance et de l'histoire vécue. D'autre part, les descendants ont souvent hérité d'un engagement politique à gauche (à l'instar de bon nombre d'Alévis) qui a eu d'autres effets pénalisants notamment lors des coups d'état successifs, particulièrement celui de 1980, mais qui aujourd'hui se concrétise dans le désir de faire avancer la démocratisation de la Turquie et spécifiquement son auto-critique sur les questions de l'hyper-nationalisme et de la maltraitance des minorités, donc dans une démarche opposée à celle des aïeux, et consistant dans le témoignage, la transmission de la parole, dans le débat (cf. question du pardon demandé aux Arméniens), dans une réécriture critique de l'Histoire et sans doute dans un certain pacifisme sur la question kurde qui est toujours d'une actualité brûlante (elle pourrait le devenir encore plus dans les prochaines semaines, selon l'évolution de la situation en Syrie - mais ça, ce n'est bien sûr pas dans le livre, et ça n'engage que moi).
En conclusion, tout cela est du matériau brut, pas toujours très agréable à lire, certes ; mais on a vraiment l'impression que, faisant fi des archives et de 90 ans de contre-vérités opposées, une historiographie finalement un peu plus libre du carcan idéologique est finalement en train de naître, de façon vraiment inattendue, ces toutes dernières années, et que l'assassinat d'un Juste (Hrant Dink) et non pas une mesure législative étrangère imbécile et malveillante y est pour beaucoup...
Commenter  J’apprécie         30
Silence, silence ! Le massacre a lieu, mais silence ! Silence pendant 80 ans, silence sur la vraie vie de sa grand mère, silence sur l'enfance de la grand mère qui a 94 ans quand elle meurt et est enterrée en bonne musulmane.. qu'elle n'est pas ! Seher n'est pas son nom, elle s'appelle Heranouche, elle n'est pas turque, non, mais arménienne, elle n'est pas musulmane mais chrétienne, elle n'est pas tout ce qu'elle a été toute sa vie ; Elle est la survivante, la seule qui vit encore sur le territoire de ses parents. Elle a vécu en turque, musulmane, parlant le turc, ayant même oublié sa langue natale sauf dans des cas bien précis, les chants d'enfant !
Sa petite fille a fini par ouvrir une brèche dans le voile, dans l'armure que Seher s'était fabriquée et quelle avait tenu serré , elle va enfin révéler la vérité à l'enterrement de sa grand mère et permettre à tous de connaître le passé, et le présent, de savoir où est la famille, qui ils sont et où ils vivent !
C’est un livre tendre, passionnant, tout en douceur malgré les révélations épouvantables et les descriptions réalistes du massacre des Arméniens en 1915.
Recettes de cuisine, gâteaux sucrés, petits gestes qui rappellent ou plutôt dévoilent tout un passé commun, mais pas de rancœur, d'amertume, la vie a fait son œuvre, la famille peut supporter le choc.
Le décès de la grand mère va engendrer une forme de retrouvailles avec les membres en diaspora aux États Unis, et des allers retours entre les deux continents, des explications claires sur les événements qui ont conduit à la séparation brutale et la certitude que tous étaient morts, détruits par le génocide.
Pas de révolte, du silence, quelques paroles et 80 ans revivent, comme renaissent les fontaines d'Havav que l'auteure a réussi à remettre en eau !
Un livre inoubliable, à ne pas laisser de coté !
Commenter  J’apprécie         10
Ce récit de Fethiye Çetin aborde non seulement un secret familial, mais aussi tout un pan de l'histoire turque toujours occulté par les autorités et une partie de la population : la tragédie arménienne de 1915. Chronique sensible d'une enfance pleine de tendresse quand l'auteure évoque sa grand-mère, le récit se fait poignant quand il s'attache à retracer avec beaucoup de pudeur et de délicatesse le drame vécu par de nombreuses femmes arméniennes. J'ai conservé un souvenir très vif de cette lecture car le livre de Fethiye Çetin fait la preuve qu'il est vain de tricher avec l'Histoire et la réalité. Le chemin du cœur est encore la meilleure voie à suivre quand le bâillon du silence étrangle le passé.
Commenter  J’apprécie         10
Ils sont appelés de façon macabre les "restes de l'épée", ces "Arméniens secrets", rescapés des massacres, très souvent des enfants qui furent sauvés et adoptés par des familles turques pendant le génocide de 1915. Entièrement assimilés, ayant changé de prénom, de religion, de langue, éloignés de force d'éventuels autres membres survivants de leur famille, ils ont pour la plupart farouchement dissimulé leur identité de naissance, parfois même l'ont-ils refoulée. (Les marranes sont-ils condamnés à se sentir et à être perçus comme doublement traîtres... ?)
Pour des raisons opposées, les Turcs et les Arméniens en minimisent le nombre voire en nient l'existence : ils sont pourtant beaucoup plus nombreux qu'on ne le sait ou le pense, ces anciens Arméniens qui sont restés sur leurs terres. Et Hrant Dink d'appeler de ses vœux témoignages et recherches sur ces amnésiques forcés qui constituent forcément un aspect essentiel - et gênant - de la question du génocide.
Mais le fait est que ce sont les petits-enfants, les adultes d'aujourd'hui, qui ont parfois redécouvert les premiers ce passé occulté comme un secret de famille honteux ; souvent cette découverte est intervenue de façon totalement fortuite, quitte à être extorquée de la bouche d'un aïeul encore récalcitrant. Elle survient comme la déflagration d'un secret révélé, entraînant son lot d'interrogations identitaires sur soi-même et de curiosité généalogique - l'une n'allant pas sans l'autre.
Ainsi pour Fethiye Cetin, avocate célèbre, victime elle-même de la junte militaire (coup d’État de 1980), qui nourrissait déjà des rapports privilégiés avec sa grand-mère maternelle. Du témoignage de celle-ci - à ma connaissance le premier publié sur ces personnes mais qui aura des répercussions importantes (cf. ma prochaine note) - ressort un récit biographique qui fait de cette grand-mère une héroïne de conte d'enfant, un personnage d’hagiographie, un objet de cet amour immense que l'on peut éprouver parfois pour sa grand-mère.
Les mémoires sont loin de se limiter à l'histoire des massacres : jusqu'à la moitié du récit, on ne s'en doute presque même pas... La longue vie d'Heranus, naturellement, ne s'arrête pas là, et le récit ne se termine pas même avec son décès. Celui-ci constitue, en effet, une étrange occasion permettant de renouveler les liens entre ses descendants et la branche de la famille qui s'était établie aux États-Unis dès 1910.
Commenter  J’apprécie         10