Firmine Richard, invitée de Marijosée Alie dans À Nous Deux .
Le 8 décembre à 12h30,
Firmine Richard est l'invitée de l'émission "À Nous Deux" sur France Ô.
Concernant les castings sauvages, si j'ai démarré grâce à ce système, je comprendrais par la suite pourquoi ils sont souvent critiqués, à raison généralement, par les comédiennes et les comédiens professionnels qui ont suivi des formations pour exercer leur métier ou se sont forgé une expérience en multipliant les rôles, et qui se voient au final "voler" un rôle par une personne sans aucune légitimité autre que celle d'avoir été repérée dans la rue (ou dans un restaurant dans mon cas). (p. 100)
Le cinéma français est donc loin d'être représentatif de la société française. La diversité y figure souvent de manière très caricaturale, ce qui m'attriste profondément. Une tristesse et un dépit tels que je n'ai même plus la force de la colère face à ces combats menés depuis des décennies par les comédiens noirs sans que rien ne change, ou presque. Le premier rôle qui était le mien dans Romuald et Juliette avait suscité beaucoup d'espoirs, mais ils restèrent sans lendemain. (p. 183)
Il devait donc être écrit quelque part que mon chemin croiserait un jour celui du cinéma, venu dans ma vie sans que je le décide. Sans que j'y aie pensé un jour ou en aie rêvé une nuit. Mais cela ne signifie pas que je ne me suis pas battue avant pour tracer ma propre route et que je ne me bats pas depuis, chaque jour, pour poursuivre mon chemin et reste dans ce milieu si fascinant, si passionnant. Si impitoyable et si ingrat aussi. Si raciste souvent. (p. 10)
Quel mal peut à ce point ronger de l'intérieur une personne pour qu'elle en arrive à détester aussi violemment une part de l'humanité différente par sa couleur de peau, sa religion ou sa nationalité ? Le radicalisme religieux qui prospère aujourd’hui en France doit trouver bien des terrains féconds... (p. 70)
Quand le destin vous offre une chance, il faut savoir la saisir puis lutter pour la conserver. La chance se présente trop souvent à nous sans que nous sachions la retenir, parfois même sans que nous la voyions ni la percevions. (p. 10)
Les racistes ne méritent pas ma haine, juste mon indifférence, le pire des sentiments. (p. 187)
Racisme, intolérance et connerie, que de synonymes ! (p. 62)