AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.83/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Roumanie
Né(e) à : Olcea , 1968
Biographie :

Florina Ilis a fait ses études à la faculté de lettres de l’université de Cluj et est docteur en philologie.

Son intérêt pour la littérature et sa curiosité vers l’ailleurs la conduisent tout naturellement à assumer pour la maison d’édition Echinox le rôle de coordonnateur de la collection « Les littératures du monde ». En 2005, elle devient membre de l’Association des Écrivains Roumains.

Florina Ilis commence sa carrière d’ écrivaine en 2000 avec un recueil de poésies illustrées par des calligrammes.

En 2005 l’auteure connaît un vif succès avec son roman La croisade des enfants, qui s’impose comme un témoignage poignant sur l’Histoire de la Roumanie : Son style incisif, cassant, mélangeant des tons tendres et ironiques déroutent le lecteur qui ne peut rester indifférent.

L’ouvrage est traduit dès lors en différentes langues européennes et fait l’objet de nombreux prix littéraires.

Par son audace dans le choix des thématiques, par l’utilisation d’une langue rebelle, Florina Ilis se place parmi les écrivains qui marquent la littérature roumaine contemporaine.
+ Voir plus
Source : www.mediatheques-france.ma
Ajouter des informations
Bibliographie de Florina Ilis   (5)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Rencontre en ligne avec l'écrivaine roumaine Florina Ilis à l'occasion de la parution du Livre des Nombres, roman traduit en français par Marily le Nir, aux Éditions des Syrtes. La rencontre s'est déroulée en français et est animée par Monica Irimia, de la librairie Mollat, à Bordeaux. Cet événement est organisé par les Éditions des Syrtes, en partenariat avec L'Ambassade de Roumanie en France et l'Institut culturel roumain de Paris le Livre des Nombres est un roman monumental, à la fois fresque historique, saga familiale, monographie d'un village d'Europe centrale. Il embrasse un siècle d'histoire mouvementée de la Transylvanie, ballottée entre l'Empire austro-hongrois, la Hongrie puis la Roumanie, avec, au centre, l'instauration du régime communiste et ses secousses tragiques. Le lecteur est plongé dans l'entreprise d'un écrivain qui tente de reconstituer le roman de sa famille. Dans une construction littéraire magistrale, les héros se racontent afin de recomposer la mémoire collective et un arbre généalogique séculaire, bien ancré dans la terre, dont les branches déploient des noms que l'Histoire n'a pas retenus. Nee en 1968, Florina Ilis est sans aucun doute l'une des grandes plumes de la litterature roumaine contemporaine. En 2010 paraît en français, aux éditions des Syrtes, La Croisade des enfants (prix Courrier international du meilleur roman étranger) et en 2015, Vies parallèles. le Livre des Nombres est son troisième livre traduit en français.

+ Lire la suite

Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Elle vit presque se matérialiser sous ses yeux le livre de vers avec son nom sur la couverture : Veronica Micle, « Poésies ». Un instant, cette vision légère et mousseuse l'enivra de douces illusions. Des illusions ? Non ! En fin de compte, ses poésies étaient fort appréciées, les revues littéraires rivalisaient pour les publier (« Convorbiri », « Familia » ou « Literatorul »). Aucune des poétesses connues (Carmen Sylva, Matilda Cugler-Poni, etc.) n'écrivait mieux qu'elle !
Commenter  J’apprécie          110
Une fois le calme rétabli, dans le silence bourdonnant de l'été, le train arrêté au milieu d'une nature vaguement idyllique qu'il aurait dû normalement traverser à toute allure, en dehors de quelques moutons du troupeau paissant non loin de la voie ferrée, qui, perturbés dans la béatitude leur déjeuner végétal, avaient tourné la tête, étonnés, rien dans le calme impondérable de la nature ne trahissait le pressentiment de la tempête qui allait s'abattre sur le monde entier, mais, heureusement, les moutons n'avaient le don de la parole que dans les ballades17, le mutisme indifférent avec lequel ils étaient retournés à leur pâture était la meilleure preuve de cette remarque frappée au coin du bon sens !
[Note 17. Allusion à Mioriţa, poème populaire fondateur de la spiritualité roumaine. Une agnelle révèle à son maître sa fin prochaine, due au complot ourdi par deux bergers. Il accepte son destin avec fatalisme, mais pour ne pas chagriner sa mère, il demande qu'on lui fasse un récit, non de sa mort mais de ses noces mystiques avec la nature dans un cadre féerique.]
Commenter  J’apprécie          100
Posturile de televiziune începuseră să transmită știri de ultimă oră despre trenul de vacanță care generase o situație, după cum subliniaseră reporterii principalelor canale de știri, ce amenința siguranța [...]
Commenter  J’apprécie          70
Il était parti alors, pour ne jamais revenir sur les lieux de son enfance et de son adolescence, en refermant la porte, Pavel avait éprouvé le sentiment qu'un pan de sa vie, qu'il avait assumée jusque-là en paix avec lui-même croyant qu'elle lui appartenait, s'était effondré, il s'en était séparé avec douleur, comprenant, à mesure qu'il s'éloignait de la colonie lentement, comme un navire s'éloigne du quai d'un port, que ce qu'on appelle une famille, au cours d'une vie humaine, n'est qu'une construction sanguine fragile, due au hasard, et que, sans les manifestations infatigables et inconditionnelles de l'amour, le frisson biologique du sang ne ferait pas le poids face aux mésententes dues aux contacts et à l'impact de vies qui ne sont pas faites pour être vécues ensemble, Pavel ne pouvait oublier l'expression d'hostilité figée sur le visage de son père au moment de la séparation, et la haine soudaine qui avait germé dans son coeur l'avait aidé à se secouer de la léthargie minérale dans laquelle il était demeuré jusqu'alors, les hostilités verbales déclenchées entre père et fils semblaient avoir déchiré dans sa tête le voile enchanté qui avait dissimulé la ,nature précaire et accidentelle de leurs relations,
Commenter  J’apprécie          50
la croisade de Pavel était toutefois une croisade personnelle contre celui qui incarnait la matière concrète et indestructible de ces mentalités, son propre père, qu'il ne pouvait plus évoquer sous un aspect humain, bien qu'il lui ait donné la vie et ne soit plus qu'un vieillard bavard et inoffensif, aussi souvent qu'il pensait à lui, il le voyait comme la métaphore d'un passé dont l'unique souci avait été d'humaniser l'inhumain, d'inventer l'homme nouveau, un produit idéologique à visage humain ! Voilà ce qu'était son père, un produit idéologique à visage humain ! Mais comment se défendre quand l'inhumain tourne vers vous son visage humain ? C'était peut-être la raison pour laquelle Pavel s'intéressait autant aux enfants des rues, abandonnés à leur sort, il ne cherchait peut-être qu'à surprendre dans leur existence marginale la nature réelle des rapports entre parents et enfants et à savoir si ces liens fragiles ne se consolidaient que par la voie soyeuse du sang, ou si, au contraire, il y avait aussi, invisible, un ressort mystérieux, incendiaire, qui, une fois mis en mouvement, pourrait recouvrir et faire disparaître la tendre voix des gènes,
Commenter  J’apprécie          40
Dans la terre au creux de ma main il n’y avait pas que des odeurs, il y avait aussi des images. Quelque chose dans la manière dont mon grand-père m’avait tendu le morceau de terre me l’a fait imaginer jeune. En train de labourer, herser et semer les deux collines qu’il avait achetées avec l’argent gagné dans le Banat. Attendant de voir germer le blé. Se réjouissant quand il poussait bien. Attristé les jours de sécheresse, ou de vent ou de pluies. Allant au battage, qu’il organisait selon la moisson. Rompant un morceau de la première miche de pain. Tout cela, je ne l’ai compris que bien plus tard. Tout comme j’ai compris pourquoi ma grand-mère Zenobia, obstinée, tenace, allait faire transférer les ossements du grand-père dans la terre qu’il n’avait pas eu le temps de récupérer, parce qu’il était more à l’automne 1989, alors qu’il fauchait dans la Vallée-du-Village. D’un geste inconscient, j’avais mis la poignée de terre dans la poche de mon survêtement.
Commenter  J’apprécie          10
Tous les Roumains se sont enfuis pour travailler à l’étranger, et ils y restent quelques mois, ils rentrent au pays, dépensent l’argent et y retournent ! on se demande qui est resté travailler ici, c’est pour ça que rien ne marche, personne ne travaille plus, tous les jeunes un peu solides s’en vont ailleurs, il ne reste plus que nous, les plus vieux, les retraités, les femmes, les enfants et les mendiants !
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Florina Ilis (35)Voir plus

Quiz Voir plus

L'écume des jours

Qui est le personnage principal?

Colin
Nicolas
Chick
Alise
Isis
Chloé

10 questions
373 lecteurs ont répondu
Thème : L'écume des jours de Boris VianCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}