Le titre est amusant, presque aussi musicalement ludique que "pierre, ciseau, caillou".
Mais cela sera "Pie, Chat, Hibou" avec l'auteure France Quatromme.
Une drôle d'association qui ne fera pas forcément toujours bon ménage dans l'histoire.
Si au champ du coq de la ferme, le monde diurne est averti qu'il faut aller s'activer, à la nuit tombée, c'est au hululement de Hibou dans la forêt que Chat et Pie savent que c'est l'heure de leur tâche quotidienne et l'heure des courses, suivant leurs goûts respectifs bien sûr.
Vous aimez les vers et les souris?
Pourtant un jour, Chat et Pie, pris par l'orgueil, se sont penchés sur ce qui pouvait occuper Hibou tandis qu'eux-mêmes volaient tout ce qui brille ou traquaient ce qui rode.
"A quoi sers-tu, Hibou?"
Le jour suivant, Hibou n'a pas poussé son réveil sonore nocturne et Chat ainsi que Pie furent en retard pour s'activer.
Furieux, les deux compagnons partirent ainsi trouver meilleure fortune à la ville.
Ils firent très bonne fortune mais dans l'allégresse, il semblait qu'il leur manquait quelque chose de plus précieux encore.
France Quatromme tisse une intrigue simple pour les très jeunes lecteurs avec du beau fil philosophique et le motif général, que l'auteure souhaite faire apparaître métaphoriquement au final, sera d'une résonance tendre pour les héros et les lecteurs.
Pie et Chat s'en reviendront, retourneront à un essentiel, que la ville et ses merveilles ne sauront leur apporter, si tant est que cette chose là ait plus de prix à leur yeux.
Hibou continuera de jouer son rôle de phare de la forêt, tendant les bras (pardon, les ailes) aux copains prodigues sans aucune leçons, puisqu'ils auront compris.
Une habile façon d'enseigner aux jeunes lecteurs de ne pas se trouver trop dans le jugement avec les gens qu'ils aiment, il y a là une manière de se respecter que les petits comprendront.
Très fin et cela fera son chemin suivant la situation qui leur fera écho.
Plus riche qu'il n'y parait cet album.
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C'est pas parce qu'on est un petit loup promis à un destin de grand méchant loup qu'on doit pousser comme une mauvaise herbe, comme un 'sauvageon'*.
La prédation, ça s'apprend. Et à l'école, même !
Matières enseignées :
- politesse feinte pour amadouer
- méchanceté visible pour effrayer
- maths, sport, yoga, théâtre, chant
- travail du souffle pour hurler de manière terrifiante ou faire envoler des toits
- leçons de diététique
- cours d'anatomie du petit cochon dodu.
Attention, punitions possibles en cas de flagrant délit de gentillesse !
Gare à l'hygiène, aussi : il convient d'avoir le poil luisant pour impressionner, et les dents saines pour menacer, croquer, broyer.
J'espère ne pas avoir trop dévoilé cette histoire, qui nous montre qu'il y a toujours plus effrayant que soi, même si on a la force de son côté.
Quoi qu'il en soit, mon plus grand plaisir a été de découvrir page après page 😉 les illustrations, les surprises amusantes dans les petits détails. Graphisme épuré, expressif, en quelques traits & peu de couleurs, avec quelques animaux tout mignons un peu moins géométriques - bref, génial !
L'idée de recycler intelligemment et avec humour les contes de fées (et de loups) semble loin d'être épuisée. Tant mieux, j'en suis friande.
Merci aux auteurs et illustrateurs talentueux ! ♥
..........
* Enfant farouche, qui a grandi sans éducation.
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pour découvrir les (délicieuses) 3 premières pages, c'est là :
http://www.voceverso.com/pour-etre-un-bon-gros-mechant-loup-france-quatromme-et-margaux-grappe/
-- il faut copier-coller de " http://www. ... à grappe/ " --
la suite est à l'avenant !! ♥♥♥
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Un autre titre que nous espérons prometteur chez Voce Verso dans sa collection Première Lectures.
Il est à noter trois niveaux dans cette collection "Gingko": J'apprend à lire, Je lis tout seul et je dévore.
L'auteure France Quatromme, également conteuse, interroge et pose un sujet qui devrait intéresser des jeunes apprenants en lecture sortant tout juste des livres d'images: Que faut-il pour être un bon gros méchant loup?
Dans la même phrase, il y a bien "bon" et "méchant", ce qui pourrait semer le doute. Mais nous savons que dans un jeu de Batailles de loups, le méchant l'emporte toujours et le ventre plein de surcroît.
Et pourtant, avec le "bon", nous avons envie d'y croire et d'être surpris.
Nous serons tout ouïe.
Nous retournerons à l'école avec le loup.
Si les jeunes lecteurs apprendront à lire ses aventures gastronomiques, notre loup devra apprendre à se montrer à la hauteur de ses futures aventures: entretenir ses dents, des courts d'anatomie du cochon à connaitre sur le bout des griffes, les techniques pour souffler une maison etc...
On ne naît donc pas "bon" méchant loup, ça s'apprend.
Tout cela prend sens, sans doute qu'Ysengrin, le loup des classiques romans de Renart, devait avoir fait pas mal d'écoles buissonnières. Nous vous renvoyons à ces navrants exploits.
France Quatromme rend son héros loup très proche du lecteur, avec donc ses doutes et son manque de confiance. De quoi à la pétoche, un ti loup?
Un bon titre pour commencer à lire seul.
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Devenir un méchant loup comme celui de nos contes et légendes, ça ne s'improvise pas. Il faut apprendre à effrayer les enfants (surtout les fillettes tout de rouge vêtues), mais aussi à démolir les maisons des petits cochons quel que soit le matériau et par tous les moyens (souffler, roter, péter).
Il existe des écoles pour cela, et le programme est chargé : français, maths, sport, etc.
Cette histoire amusante, destinée aux enfants de 3 à 6 ans, montre que la vie en société, le savoir-être et le savoir-faire s'apprennent, que l'on soit un petit humain ou un petit loup.
Les dessins sont à la fois très simples et très expressifs, allant à l'essentiel.
Cet excellent album plein d'humour me donne la nostalgie des séances de "lecture du soir" avec mes sept petits-enfants. Aujourd'hui adultes, ils replongent parfois dans les livres qu'on a lus ensemble, et je les redécouvre avec eux.
Je remercie Babelio et les éditions Voce Verso (Masse Critique Jeunesse).
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Une merveille, une pépite pleine d'humour et de références à l'univers du conte, publiée chez Voce verso, entre album et petit roman. De superbes illustrations tout en contraste et de belles trouvailles (comme la page de punition !). Un petit livre qui se lit bien à voix haute. Et qui permet de parler de peur, de l'école, de ce qu'on aime et de ce qu'on aime pas...
J'adore ce livre et cette collection !
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Ce court roman ne manque pas d'originalité. Il montre aux enfants qu'il n'est pas évident de devenir un bon gros méchant loup et que cela s'apprend. L'emploi du temps chargé du loup n'est pas sans rappeler celui des écoliers, même si les activités sont quelques peu... différentes !
Si je reconnais que le texte possède de l'humour, je n'ai pas accroché plus que ça car j'ai beaucoup de mal avec les histoires qui font toujours passer le loup pour l'éternel grand méchant...
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Un livre humorsitique s’adressant aux lecteurs débutants (mais tout de même déjà aguerris!)
Les illustrations, simples mais pas simplistes, auraient trouvé une belle dimension dans un format plus conséquent. Les applats de couleurs et les formes arrondies rappellent sans conteste les gouaches de Matisse.
Le livre joue sur deux tableaux familiers pour un enfant ; le premier étant ses devoirs au quotidien : les conseils pour devenir un bon gros méchant loup donc. Aller à l’école, se brosser les poils, être poli, faire du sport… sont les conseils prodigués par le loup en personne.
Le deuxième tableau, qui rend les situations humoristiques, sont tous les clichés du loup que l’enfant peut rencontrer ; toutes les situations précédemment décrites ont un seul et unique but : faire du loup un bon gros méchant loup.
A grands coups de références, il doit donc apprendre successivement à faire des grimaces, à hurler, à savoir quelles sont les meilleures parties des trois petits cochons, à souffler plus fort que tout…
Une petite évasion qui vient compléter la bibliographie déjà bien remplie des livres détournant le personnage du loup des contes.
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le résumé est donné par la 4e de couverture…. Apprendre à devenir un méchant loup en faisant des exercices de méchant loup, tels qu’on peut les imaginer : leçons de méchanceté, d’anatomie, de grimaces…. Cela demande des efforts mais quand, vient le soir, comme tous les enfants, le petit loup rêve à quand il sera un grand méchant loup et qu’il n’aura plus peur de ce qui arrive au loup dans les contes…
Réussir à devenir un bon gros méchant loup, ce n’est pas plus facile que de s’efforcer de devenir grand pour un enfant. Texte court écrit à la 2eme personne du singulier, une relation de dialogue avec le lecteur. Un changement à la fin, où on glisse vers le « je » (à expliquer ?)
Des illustrations simples (rose, blanc, bleu et noir).
Des références aux contes classiques (Chaperon Rouge, 3 cochons, la chèvre de M. Seguin, les chevreaux. Si on ne les connait pas, difficile de comprendre les allusions, surtout celle de la chute.
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Jai reçu ce livre dans le cadre de Masse critique. Ce qui est un hasard complet car j'en avait sélectionné pleins. Un peu plus tard je fais la connaissance virtuellement de l'auteur qui est conteuse. Sans savoir que c'est l'auteur du livre que j'ai reçu.
Incroyable hasard.
Les illustratsont douces, agréables jouant sur les contrastes. Ce qui intéressera les plus petits. L'histoire permettra aux moyens et aux grands de gérer ou en tout cas de mettre des mots sur la peur du loup et des méchants qui sont des images de transition.
Très chouette livre entre l'album et les premières lectures.
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Voici un petit livre de la collection GINKO des éditions Voce Verso destiné aux tout jeunes lecteurs puisqu'il est classé "une feuille", soit "je commence à lire".
Or, il se trouve que je suis justement à la recherche de ce type de lectures pour mes élèves. Merci aux éditions Voce Verso de me permettre de découvrir certains de leurs titres !
Ce roman se présente comme un guide à l'usage des jeunes loups désirant devenir de "bons gros méchants loups". Il est écrit à la deuxième personne du singulier, ce qui est assez rare pour être souligné.
J'ai aimé le côté jeu de piste à travers les contes, les allusions étant nombreuses. Je suis curieuse de voir si mes petits lecteurs les identifieront. L'humour est aussi présent, et la fin invite les enfants à s'identifier avec un passage à la première personne qui fait écho à leurs propres inquiétudes au moment du coucher.
C'est sûr, ça change de "Sami et Julie" !
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Voici un petit roman aux illustrations minimalistes qui nous permet de découvrir le quotidien du grand méchant loup !
Après un coup de peigne avec un hérisson bien piquant et un petit coup de charbon dans les poils, la journée peut commencer. Direction l'école des loups pour les leçons de méchancetés, les exercices de grimaces, le sport, la science... Et surtout, interdit d'être poli !
Mais la nuit, une fois couché et après une berceuse hurlée à la lune par sa maman, le grand méchant loup n'est pas rassuré...
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Si on faisait une souris verte avec un éléphant? Si vous cherchez un album qui détourne les comptines, pourquoi pas: on joue avec Une souris verte-la comptine- et la fin nous incite à enchaîner sur "un éléphant qui se balançait....".
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Ce qu'il y a de bien avec les contes, c'est que tout est possible.
On peut espérer voir arriver un beau jour une fille grosse comme un petit pois, une autre faite de neige ou même un petit garçon de bois, car on les a souhaité très fort.
Ce roi et cette reine, empruntés à un conte traditionnel par la conteuse et collectrice France Quatromme, ont aussi espéré très fort des cris, des rires et des petits pas précipités dans leur maison.
L'histoire leur a donné à élevé une souris.
Alors oui, présenté comme cela, cela ressemble à une plaisanterie, un vrai pied de nez. Merci l'aventure.
Pourtant, comme à chaque fois, c'est sans compter sur la force des sentiments du couple qui attend et cette souris-là était presque attendu. Ils se rappellent avoir chanté gaiement ensemble
"Je l'aimerais même avec des cheveux blancs
Je l'aimerais même avec du poil aux pattes
Je l'aimerais avec des petits yeux
Je l'aimerais même avec une longue queue".
Voila chose faite.
Mais attention, il ne faudrait pas s'attendre à ce que cette mignonne souris devenue jeune fille par le magicien du roi soit différente des autres souris.
Par ici les succulents bouts de fromage à s'en étourdir l'estomac, et par là, les grandes promenades pieds nus dans l'herbe des sentiers.
Mais quelles sont donc ces manières de princesse?
Mais attention, il ne faudrait pas s'attendre à ce que cette mignonne souris devenue jeune fille soit une princesse différente des autres princesses.
Toutes ne veulent pas du premier venu comme prince de coeur.
Et quel serait donc celui digne d'occuper celui d'une princesse souris?
A vous, lecteurs, d'en découvrir la mignonne chute. On ne tombe pas de bien haut, cela coulait de source et cela ne fait pas mal puisque l'on peut recommencer à se la raconter cette histoire autant qu'on veut, pour le plaisir.
France Quatromme est à découvrir pour ces textes mais aussi pour ses talents de conteuse.
Les illustrations de Violaine Costa sont pleines de volumes, de couleurs, fraiches, douces, débridées d'une fantaisie décorative et originale. Sa troupe de petits lapinous qui se cachent dans tout le paysage est amusante.
A découvrir aussi sa "Dame toute ratatinée" chez l'éditeur Planète Rêvée et illustrée par Elice.
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