Francis Masse

- Ça y est… voilà que j’ai le melon qui bourgeonne…
- DEJA ?!
- Quoi, déjà ? Rien de plus normal. Ça va être la saison des amours, voilà tout…
- ENCORE ?!
- Quoi, encore ? Vous savez bien que tous les ans il y a un temps pour l’amour…
- TOUJOURS ?!
- Quoi, toujours ? Evidemment, l’amour toujours !! Mais qu’y connaissez-vous, à l’amour ?
- L’amour ? Euh ? Oui oui ! Si ! Si ! Je connais ! J’ai déjà lu des trucs là-dessus ! C’est pas ce truc qu’on fait avec des femmes ?

- Le sommeil paradoxal joue d’ailleurs un rôle important dans la mémorisation et l’apprentissage. Il nous permet de retenir ce que nous avons appris à l’état de veille.
- Moi, je rêve toujours que j’oublie, c’est pour ça que j’ai du mal à apprendre…

- La température absolue est proportionnelle à l’énergie cinétique moyenne de translation des molécules. Et au zéro absolu, cette énergie cinétique est nulle : les molécules sont alors totalement immobiles. On peut toujours s’agiter plus, et devenir ainsi de plus en plus chaud, mais on ne peut pas être plus immobile que lorsqu’on est déjà complètement immobile. De même qu’on ne peut pas être plus mort que mort, ou plus nul que nul. Ce sont des limites absolues.
- Et plus con que con, on peut ?
- Oui, pas de problème, c’est le seul domaine où l’on peut transgresser indéfiniment les lois fondamentales de la physique (sans que ça explose pour l’instant…)

Entre le Mickey du début des années 30 et le Mickey actuel, la taille de l’œil a augmenté régulièrement et est passée de 25 à 42% de la longueur de la tête. La longueur de la tête de 42,7 à 48% de la longueur du corps, et la distance nez-oreille antérieure de 71,7 à 95,6% de la distance nez-oreille postérieure. […] La tête a grossi par rapport au corps, les yeux par rapport à la tête, le front s’est bombé et agrandi par le transfert des oreilles vers l’arrière, le nez s’est retroussé, les jambes et les bras ont rétréci et se sont potelés… tous ces signes sont des caractéristiques juvéniles. Mickey en vieillissant a rajeuni !

- Je me souviens d’un rêve que j’ai fait quand j’étais spermatozoïde : je gagnais une course. Comme vous voyez, il s’est réalisé !
- Moi, j’ai rêvé que je faisais 283e à une course. Comme vous voyez, tous les rêves de spermatozoïdes ne sont pas prémonitoires…

- Vous savez, c’est pas à moi que vous allez en apprendre sur la non-séparabilité ! J’ai déjà été marié deux fois. La première est partie avec un esquimau. La deuxième avec un cosmonaute. Eh bien, les deux fois, malgré la distance, je me suis retrouvé cocu à une vitesse supérieure à la lumière ! C’est bien ce que vous appelez la corrélation spontanée et la non-séparabilité ?
- Exactement ! Votre vie conjugale a été quantique et non classique !

- En effet, il n’y a pas d’ingestion comme chez l’animal. La digestion se fait par contact. Le contact direct de l’insecte vivant déclenche la production d’enzymes protéases. Elles vont dissoudre la matière carnée de la proie, et se charger des amino-acides libérés. Ça se passe à la surface des lobes. Ce qui est tout à fait original, c’est que le liquide de digestion dans lequel s’est dissous la proie, et qui se trouve donc enrichi en protéines, va retraverser l’enveloppe cellulaire des lobes. Et ensuite, à l’intérieur de la plante, ces protéines seront transformées en azote.
- Ah bon ? C’est ça qui est original ? Vous m’en direz tant !
- Oui, ça veut dire que c’est une digestion de contact, tout à fait extérieure. Un peu comme si, nous, on digérait nos steaks en se les placardant en travers de la figure, ou en se les collant sous les bras, ou ailleurs, si vous préférez…

Noël au balcon, enrhumé comme un con.

- Hélas pou vous, je crains que les questions de symétrie et de dissymétrie ne dépassent largement le cadre des sciences cosmétiques…
- Ça y est ! Le voilà reparti ! Je sens déjà que le cosmétique va nous mener tout droit au cosmique !

Malédiction potagère ! La boule vient de profaner le carré de poireaux sacrés ! Nous voilà bons pour 7 siècles de corvée de pluches au purgatoire !