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4.1/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Responsable de l'association Déroutes & Détours (Strasbourg), Franck Michel est auteur d'essais sur l'Asie et le voyage et auteur-enseignant "nomade" dans divers organismes ou universités en France et dans le monde.

Il dirige dans le cadre de l'association la revue en ligne L'Autre Voie.

Anthropologue, Franck Michel travaille notamment sur les cultures et l'histoire de l'Asie du Sud-Est et décrypte l'état des mobilités contemporaines.

Se consacrant essentiellement à l'écriture, à l'enseignement et au voyage, il a publié une vingtaine de livres et de nombreux articles.

Ses principaux terrains d'investigation sont l'Indonésie, le Vietnam, le Cambodge, la Thaïlande et le Brésil.

Il vit à Strasbourg et à Bali.

Site internet : http://www.deroutes.com/
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Source : http://www.deroutes.com/
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La confrontation avec l'inconnu favorise la rencontre, et ouvre la porte aux échanges. Le don plutôt que la marchandise, l'être et le savoir plutôt que le paraître et l'avoir.
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Qu’on le veuille ou non, la marche est partout et partout on marche : dans les manifestations politiques ou sportives, dans les défilés de mannequins ou de militaires. Avancer les pieds ensablés dans le Hoggar algérien, traverser la jungle urbaine new-yorkaise ou remonter une rivière les pieds dans l’eau en territoire Asmat chez les Papous, l’acte de marcher nourrit nos déplacements kilométriques. Les situations climatiques et géologiques conditionnent les pieds des randonneurs. La marche lente et mûrie de Théodore Monod dans le Sahara, joliment rapportée dans Méharées, contraste avec la marche urbaine, même si le piéton-randonneur peut s’avérer être un flâneur averti. La comparaison ne tient pas la route si l’on peut dire, et les marcheurs d’ici et de là ne marchent par conséquent pas tous de la même façon ! Il y a pourtant bien des similitudes pour des terrains et des publics marcheurs distincts. Randonner, c’est davantage se mettre au pas de l’autre que d’imposer sa cadence. C’est la différence entre le soldat qui défile et le badaud qui flâne, l’un pacifie, assure-t-il, par les armes, et l’autre arbore simplement un comportement pacifique. Car marcher au gré de son envie est d’abord une redécouverte de soi-même, une mise entre parenthèses de la souffrance du monde et du quotidien qui nous mine.
Le chemin de terre est un terrain de solidarité là où la route asphaltée est un appel à la compétition. Le premier est pourvu de sagesse, la seconde d’arrogance. En 1878, Robert-Louis Stevenson parcourt une partie des Cévennes et, rapidement, une forme de recul et de modestie naturellement s’impose : «Après le premier jour, quoique je fusse souvent choqué et hautain dans mes façons, j’avais cessé de m’énerver». N’ôtant rien au spectacle de la nature, au contraire, la lenteur du périple réclame de la patience de la part du pèlerin en vadrouille. Le voyage éveille le sentiment d’humanité pour celle ou celui qui sait en saisir la chance.
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Signe de vie, le fait de marcher va plus loin : il indique un chemin. Une autre voie, un autre monde, bref un monde qui marcherait bien sinon droit et non plus sur la tête. Marcher est un préalable pour que l’impossible devienne possible. On dit «marche ou crève» car c’est l’un ou l’autre, mais on dit également «marche et rêve» car là c’est forcément l’un et l’autre. Une vie sans rêves ça ne marche tout simplement pas. L’imagination au pouvoir est une option vaine si aucun marcheur ne prend la route. Charlatans patentés ou messies assermentés, guidés par une bonne étoile ou de bons sentiments, tous les messagers vont gravir leur montagne à pied, répandre leurs bons ou gros mots à travers monts et vaux. Car c’est à pied que la parole et la rencontre, parfois le dialogue, s’ébauchent ; c’est encore à pied que l’histoire se façonne et que les idées se répandent, s’échangent puis changent. La marche du Monde est ainsi à l’image de l’évolution de l’Homme. En perpétuelle mutation. L’aventure véritable est celle dont la démarche consiste à ne jamais cesser de se mettre en marche.
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Marcher c’est avancer debout, s’aventurer c’est braver l’univers, l’aventure à pied n’est pas une énième terre d’aventure à visiter mais plutôt la volonté de partir découvrir de nouveaux champs des possibles, de s’émanciper des chaînes de la consom­mation, d’agrandir l’horizon des savoirs et d’améliorer la qualité des rencontres. Dans le simple acte de marcher, on prouve à chaque instant qui passe et à chaque pas mis devant l’autre qu’on est en vie. Marcher c’est vivre. Pour s’en convaincre, il suffit de traîner ses guêtres devant un centre de rééducation pour estropiés de la guerre et des mines, au Cambodge ou au Liberia, ou ailleurs, dans une maison de retraite bien de chez nous, par exemple, où lorsqu’on ne parvient plus à bouger, et donc à marcher, la fin est généralement proche. La mort n’a que faire du mouvement, elle marque un arrêt définitif. Elle atteste de la fin du « grand » voyage.
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Tu comprends rien à rien. Ici, c'est un trou, c'est un bled , ça mène à rien. Si on veut s'en sortir, il faut attirer l'attention, parce que tu vois, mes bourgeois, ici, ils en connaissent d'autres, ailleurs.
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