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Critiques de Franck Michel (7)
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Eloge du voyage désorganisé : Déroutes et détours

Ce livre, comme le précédent d’ailleurs (*), est construit en arabesque ou, si l’on veut, comme un kaléidoscope. Chaque phrase (et même chaque mot) est un « sujet » qui pourrait faire l’objet d’un développement ; un lecteur trop pressé risque de passer à côté de nombreux faits à percevoir et de non moins nombreux sujets à approfondir. Ce livre requiert donc beaucoup de lenteur et d’attention.

Les quatre lignes que vous venez de lire en appellent quatre autres dont la symétrie met en relief une similitude frappante entre le livre sur le voyage et le voyage lui-même. Si dans les quatre lignes qui précèdent on remplace « lecture » par « voyage » et « lecteur » par « voyageur », voici ce qu’on lit : Tout voyage est construit en arabesque ou, si l’on veut, comme un kaléidoscope. Chaque étape (et même chaque moment) du voyage est un « sujet » qui pourrait faire l’objet d’un développement ; un voyageur trop pressé risque de passer à côté de nombreux faits à percevoir et de non moins nombreux sujets à approfondir. Tout voyage requiert donc beaucoup de lenteur et d’attention.

« La marche n’est pas une simple thérapeutique mais une activité poétique qui peut guérir le monde de ses mots. » Bruce Chatwin, cité par Franck Michel, qui ajoute : « Et pourquoi pas une activité politique qui pourrait guérir le monde de ses maux ? »

Voici les principaux chemins que nous propose l’auteur pour désorganiser le voyage…

Non aux marchands de rêves et d’exotisme.

Non à tous ceux qui vivent « de l’incapacité des voyageurs-touristes à se gérer eux-mêmes. »

Non à l’organisation sans faille de nos loisirs de nos voyages et … de nos vies.

Non à la consommation et aux consommateurs « conditionnés et lobotomisés. » Il est grand temps de « faire l’éloge du voyage désorganisé. » « La furie consumériste du monde aura-t-elle raison des derniers voyageurs ? » « Les tours opérateurs sont des entrepreneurs et non pas des éducateurs, ils cherchent à faire des affaires pas à enseigner la philosophie. »

Non à la déréalisation. Il faut entrer en résistance contre l’industrie du voyage qui convoque plus souvent « la tradition que l’histoire, la culture que la politique, la géographie que l’économie. Plutôt le terroir idéalisé que la réalité sociale, plutôt l’autre imaginaire que l’autre tel qu’il est. »

Pourtant, (il réitère sa mise en garde) : il ne faut pas céder à la tentation du manichéisme ! Le tourisme n’est pas a priori méprisable et le voyage noble. Mieux vaut un touriste modeste et discret qu’un voyageur arrogant qui se comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Contrairement à la conquête – on se souvient des croisés exaltés, des conquistadors sanguinaires, des missionnaires sectaires – le voyage est porteur d’un message de paix. « Paraphrasant Churchill à propos du régime démocratique on peut dire que le voyage est la forme la moins pire de rencontres entre cultures différentes. »

Voyager c’est être disponible ! « On ne rencontre jamais autant de gens que lorsqu’on est disponibles pour eux. »

Voyager « sans guide c’est fermer un livre pour mieux s’ouvrir à la réalité sociale qui entoure le voyageur. »

Le voyage « permet à tous de réapprendre à désapprendre. Pour mieux comprendre, pour cesser de prendre. »

Le voyage crée du lien social. C’est une (ré)éducation à la citoyenneté. « Primauté de la rencontre. »

Le voyage nous apprend à vivre ensemble en acceptant les différences, sans discrimination. « Nul doute que renverser l’ordre du voyage revient à renverser l’ordre du monde. » Se bouger c’est faire bouger le monde. Il s’agit donc d’accueillir l’Autre pour pouvoir être accueilli par lui et ainsi s’enrichir réciproquement. Malheureusement quand les voyagistes fabriquent un produit touristique ils ne font pas toujours grand cas de l’altérité et de la réalité locale ; quand ils en tiennent compte c’est souvent pour la récupérer et la contraindre à s’adapter à leurs besoins. Si le contenu du voyage (conçu pour cibler la meilleure vente possible) ne rentre pas dans le cadre (le pays, les paysages, la population) les organisateurs ne touchent pas au contenu mais chamboulent le cadre ! Franck Michel, a contrario, dit ceci : « Observer comment les autres vivent, c’est accepter l’idée que le monde est divers ; partager la vie des autres c’est accepter l’idée qu’on peut vivre autrement. » Le voyage ne doit pas « folkloriser le patrimoine ! » Le patrimoine qu’il soit économique, politique, culturel ou naturel ne doit pas devenir un patrimoine mis en scène pour les touristes. « Le bon patrimoine est celui qui est bien (re)donné qui assume et assure la transmission entre les générations. » Le voyage désorganisé nécessite une responsabilisation du voyageur lequel doit connaître et comprendre le pays et ses habitants pour éviter d’y faire des dégâts irréversibles et surtout pour que l’échange ait lieu.



L’anthropologue Franck Michel pointe ici toutes les dérives du tourisme et du voyage et ouvre des voies pour que ces deux activités vitales pour l’humanité ne tombent pas aux mains des marchands mais soient promus par de véritables humanistes.

Ces deux essais dépassent le cadre du seul voyage ou plutôt ils l’élargissent… Les propos de Franck Michel nous incitent à résister à toute forme d’aliénation ; la première étant la pression que nous subissons quotidiennement et qui tend à faire de nous des consommateurs : être un bon citoyen ce n’est pas forcément être consommateur ou du moins c’est être un bon citoyen avant d’être consommateur. La seconde est de ne pas céder à la tentation de la grégarité. Choisissons librement et tranquillement notre chemin : il sera peut être très fréquenté ou bien inversement tout à fait désert, qu’importe, pourvu que nous le choisissions nous-mêmes. Enfin, que nous soyons sédentaires ou nomades nous ne sommes jamais seuls ; si le voyageur immobile n’a aucun paysage nouveau à découvrir il aura toujours les autres à connaître et à comprendre…

« Il faut se lever pour mieux s’élever », nous dit Franck Michel. Et pour finir, il écrit : « Le voyage c’est d’abord du bonheur. À vivre pour soi et à partager. Pour mieux vivre ensemble. » Tout au long de ces deux « petits grands » livres on découvre avec l’auteur que le bonheur est un produit composite ; on y trouve le bien-être moral et matériel bien sûr mais aussi et surtout la quête de la vérité, le désir de liberté et le respect de son prochain. Vouloir être libre, vouloir connaître, vouloir comprendre, vouloir aimer sont les désirs qui fondent le bonheur… et le voyage.

Dés que l’on met un pied hors de chez soi pour marcher sur les chemins, que ce soit le sentier de proximité ou la longue route, il faut avoir à l’esprit deux objectifs : rester libre et chercher la vérité. On sait que les « marchands » font tout pour acheter notre liberté et qu’il modèle la vérité en fonction de leurs besoins ; c’est pourquoi nous devons affirmer haut et fort (et surtout montrer) que notre liberté n’est pas à vendre et nous acharner à chercher partout la vérité. Voyager dans le monde (et dans la vie !) c’est refuser toute organisation qui nous bride et déforme la réalité.

À ce propos, on peut relire avec profit le loup et le chien, (La Fontaine, Livre I, fable V). Le loup, désireux de mettre fin à ses errances pour trouver enfin tranquillité et bonne chair accepte de suivre le chien jusqu’au moment où un « détail » lui pose problème. Voici la fin de l’histoire …



Chemin faisant il vit le cou du chien pelé.

Qu’est-ce là lui dit-il ? Rien ! Quoi rien ? Peu de chose !

Mais encor ? Le collier dont je suis attaché

De ce que vous voyez est peut-être la cause.

Attaché ! dit le loup : vous ne courez donc pas

Où vous voulez ? Pas toujours mais qu’importe ?

Il importe si bien que de tous vos repas

Je ne veux en aucune sorte

Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.

Cela dit, maitre loup s’enfuit, et court encore.



À bon entendeur, salut !



GB



(*) La marche du monde (oct. 2012) et Éloge du voyage désorganisé (déc.2012.) parus aux Éditions Livres du monde.

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En route pour l'Indonésie : Chroniques cultur..

Quel est le point commun entre le varan de Komodo, des pêcheurs en mer et quelques unes des plus belles plages du monde ?

Le facteur commun c'est l'Indonésie

Au travers d'un livre qui n'est ni un guide touristique classique ni un récit de voyage, les auteurs présentent ce vaste pays en en parcourant ses trésors culturels.

En se polarisant sur les populations et sur beaucoup d'aspects méconnus de ce pays, ils présentent une image singulière d'un pays que l'on résume trop souvent à la tumultueuse Djakarta, aux monuments de Borobudur et aux plages de Bali.

certains des habitants présentés sont des paysans aux traditions séculaires originales qui sont restés préservés de la mondialisation.

L'intense diversité de l'Indonesie apparaît remarquablement mise en valeur par les differentes chroniques de ce livre dont la forme classique n'est pas sans ajouter un aspect un peu désuet à une présentation toujours précise, documentée et bienveillante.

La dernière partie du livre est constituée de photographies en couleur des sujets évoqués précédemment.

On regrettera peut être que certains des aspects moins pittoresques de l'Indonesie soient moins mis en valeur ou quelque peu occultés.

Le plus grand pays musulman du monde, par sa population, n'est en effet pas l'un des plus tolérants et la condition des femmes et des minorités y est aujourd'hui difficile.

Ce livre n'en demeure pas moins une lecture essentielle pour tous ceux qui veulent mieux appréhender toutes les facettes d'un pays riche et complexe.
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La marche du monde : Des routes et des tours

Notre ami Frank MICHEL, anthropologue dont la vie se partage entre la France et l’Indonésie, nous invite à réfléchir sur « La marche du monde », titre de son dernier essai. Cet ouvrage concis porte un regard pertinent et lucide, souvent sans illusion, sur « des routes et des tours » qui sont autant de facettes des différentes formes du voyage pratiquées par nos contemporains en ce début du XXIe siècle.



C’est par un tour complet des multiples formes que peut prendre notre moyen de locomotion le plus naturel, que l’auteur réveille à notre esprit toute la richesse de la marche à pied. Plus qu’un simple moyen de parcourir le monde par les chemins de traverses, elle peut s’apparenter à un mode philosophique d’être. Tour à tour curieuse, joyeuse, rêveuse, méditative, la marche peut devenir mystique, militante, combattante et accompagner nos humeurs dans le labyrinthe de nos quêtes individuelles ou collectives. Résultant d’une rupture d’équilibre, le pas en avant nous permet de rester debout, et la verticalité rime alors avec dignité.

Partir à la rencontre d’une humanité en marche, à petits pas, en donnant du temps au temps et en s’ouvrant aux autres, conduit à réconcilier l’aventure avec un militantisme en faveur de « mondes ouverts ».

Bien sûr, redonner au voyage des semelles de vents, implique de s’alléger ! Déjà se délester de toutes les approches galvaudées et illusoires qui ont aboutit au fil du temps à faire des voyages de vulgaires produits de consommation.

Pour redécouvrir les saveurs du monde il faut ne pas se laisser abuser par les étiquettes trompeuses et les faux emballages : ne pas prendre pour du voyage ce qui n’est qu’un déplacement, ne pas confondre l’Aventure avec un énième exploit sportif, résister à l’orgueil de vouloir « faire » le tour d’un continent ou de plusieurs, sur quinze jours de vacances d’été, résister à faire un cliché d’un folklore artificiel.



Oui les chemins de la découverte sont pavés d’ornières et bordés de fossés, mais l’honnête voyageur peut devenir un artiste en créant sa propre odyssée et ne pas revenir de tout sans jamais y être allé !

P.G.

____________________ __



« […] Nous n’avons que faire d’aventures. Ce ne sont que de vilaines choses, des sources d’ennui et de désagrément. Elles vous mettent en retard pour le dîner ! Je ne vois vraiment pas le plaisir que l’on peut y trouver, dit notre hobbit. » Bilbo le hobbit, J.R.R Tolkien.



Cette prise de position péremptoire du hobbit légendaire ne l’empêchera pas de partir pour un très long et très périlleux voyage au cours duquel, associé à des nains, il mettra de nombreuses fois sa vie en jeu face à des orques, des trolls, des loups géants et autres monstres cruels et sanguinaires.

Fiction, dira-t-on ! Il n’empêche qu’on peut tout de même conclure deux choses de ces quelques lignes. Voyager c’est se mettre en danger. En tout pantouflard un aventurier sommeille.

Franck Michel nous montre dans ses deux derniers livres (*) le danger qu’il y a… à voyager sans danger, et que, même si voyager peut rimer avec pantoufle aux pieds, il reste encore de vastes perspectives pour devenir des « hommes aux semelles de vent. » Dans La Marche du monde, il fait d’abord quelques constats.

Depuis Rousseau, le consumérisme a peu à peu supplanté le romantisme ; la compétition a remplacé le jeu ; on ne marche plus : on « trèque » ; le voyage a été récupéré par les voyagistes et autres marchands d’illusions ; le voyage prétendument humanitaire et culturel est devenu la bonne conscience du voyageur ; on assiste à un retournement de la hiérarchie entre le moyen (l’argent) et la finalité (la découverte). Franck Michel fait, entre autres, deux constats assez alarmants : « La mythologie du paradis est sans cesse convoquée sous des formes variées, les deux extrêmes étant la publicité touristique et la littérature voyageuse. » « Le tourisme comme industrie du plaisir n’est pas réformable […] Toute entreprise touristique n’a aucunement de vocation philanthropique, ce n’est qu’une banale entreprise commerciale dont le but est de gagner de l’argent. »

L’adepte du voyage organisé vit une aventure confortable sans le moindre risque et on comprend vite qu’il s’agit là d’un voyage en toc, un succédané d’aventure. Avant de se lancer sur les routes du monde, il vaut mieux, nous dit l’auteur, préférer aux guides classiques, la lecture des « romans, des essais, ou des récits qui traitent des cultures ou des destinations qui intéressent les voyageurs ».

La marche « à visage humain » est une démarche de vie qui permet de s’oublier pour mieux se retrouver et rencontrer l’ailleurs et l’autre. Franck Michel indique pourquoi et comment tous les marcheurs et tous les voyageurs ne peuvent que mettre leurs pas dans les pas de l’Autre. Quand Rimbaud nous dit qu’il est « un piéton, rien de plus », il nous dit que la marche est poésie et qu’être poète c’est découvrir le monde. Marcher dans le monde c’est marcher au rythme du monde, c’est accepter de marcher dans ses dangers pour avoir une chance d’accéder à sa vérité. Ce qui ne veut pas dire qu’on marche (ou voyage) toujours en plein accord avec le monde. On peut acquiescer à la vie en disant non au monde ! L’auteur montre, exemples à l’appui, que les plus belles marches sont les marches libertaires. (Kropotkine ; Thoreau ; la grève de Jules Adler ; Germinal ; Tagore ; Brassens : « non les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux. »)

On peut considérer trois approches différentes dans le voyage. L’aventurier se lance en terre inconnue sans repère, ni repaire, ni guide ; le voyageur veut sortir des chemins balisés ; le touriste se soumet aux règles et normes du voyage organisé. Pourtant, il ne faut pas céder à la tentation du manichéisme ; il y a une grande porosité entre aventure, voyage et tourisme. Il peut y avoir un esprit d’exploration dans le tourisme et un esprit de routine dans l’aventure. « Être aventurier ne signifie pas être pionnier. On est toujours le second sur les traces de quelqu’un. » (Bruckner - Finkielkraut)

Dans le pire des cas c’est le désir de conquête qui met le sédentaire en mouvement, dans le meilleur c’est le désir de connaissance. Pour donner à tous ceux qui rêvent d’aventures (et de conquêtes) l’illusion de sortir des voyages routiniers, certains opérateurs touristiques initient des projets qu’ils autoproclament extraordinaires : « hors des sentiers battus ! » Hélas, chacun sait que l’extraordinaire planifié rentre vite dans le rang de l’ordinaire le plus banal et le plus médiocre. « Transgressant la norme, on la courtise. »

Franck Michel souligne encore que la marche est la première marche du voyage ! Comme la marche qui l’initie, le voyage est à la fois quête de la poésie : être attentif au monde c’est voir la poésie du monde se révéler ; recherche de la vérité : se confronter à la réalité et dire la vérité sont les objectifs de tout voyageur ; démarche politique : s’immerger dans un pays et dans la vie sociale des gens rencontrés ne peut être qu’un acte politique ; acquisition de la connaissance : après avoir découvert l’ailleurs et les autres, vient toujours le moment où on veut mieux les connaître et mieux les comprendre.

Pour que le voyage vrai se réalise Franck Michel préconise de changer le contenu du package touristique et non de se contenter d’en changer l’emballage ! Il propose quelques pistes pour inverser la tendance, d’où le second livre, Éloge du voyage désorganisé.



(*) La marche du monde (oct. 2012) et Éloge du voyage désorganisé (déc.2012.) parus aux Éditions Livres du monde.



GB

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En route pour l'Indonésie : Chroniques cultur..

«En route pour l'Indonésie : Chroniques culturelles autour d'un archipel émergent» est un bel ouvrage premettant d'appréhender ce grand pays qu'est l'Indonésie.



Franck Michel a soif de nous faire découvrir ce pays qu'il étudie depuis maintenant plusieurs décennies. Une passion que l'on retrouve dans l'écriture et la lecture de cet ouvrage.

On ressent la formation d'anthropologue de l'auteur, son recueil étant très bien écrit, structuré et documenté.



Il serait difficile de brosser un portrait unique de l'Indonésie tant cet archipel est riche et vaste.

Le lecteur découvre ainsi, au fil des pages, toute cette diversité culturelle et confessionnelle. Une richesse que l'on retrouve également dans son histoire, ses populations, ses traditions, son patrimoine, ses paysages etc.

Qu'on se le dise, l'Indonésie est une terre de contrastes et c'est probablement pour cela qu'elle a tant attirée à travers l'histoire.



Cette immersion est complétée par des photographies qui donnent corps au texte, permettent de visualiser les sujets abordés et nous plonge encore plus dans ce voyage.



Merci aux éditions Gope et à Babelio de m'avoir fait gagner ce livre lors d'une masse critique, et d'avoir pu l'espace d'un instant voyager au coeur de cet archipel d'une grande richesse.
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En route pour l'Indonésie : Chroniques cultur..







Je remercie Babelio - via sa Masse Critique - et les Éditions GOPE de m’avoir permis de découvrir ce magnifique livre.



Et pourtant, cela commençait doucement : l’introduction ressemblait plus à mon cours de sociologie de première année d’université qu’à un livre passionnant. Il m’a donc fallu un peu de courage pour entamer le premier chapitre… mais une fois cela fait, waouh, impossible de lâcher cet ouvrage!



L’auteur, antropologue de formation, nous fait donc découvrir l’Archipel indonésien et ses environs au gré de ses coups de cœur et des populations, traditions, coutumes et paysages qui les façonnent.



L’on comprend très vite le paradoxe de l’Indonésie: une terre riche d’une immense culture ancestrale face au modernisme, à l’occidentalisation… le progrès selon la population. Mais faut-il sacrifier ses traditions au profit de l’argent / du tourisme? Certes, ce dernier permet à la population un meilleur confort de vie - encore faut-il que la population locale en profite réellement - mais à quel prix? Tel est l’un des questionnements posés par Franck Michel. Il en est d’autres: l’organisation de « faux » rites religieux pour touristes, la défiguration / transformation des sites culturels, la disparition d’ethnies ou leur transformation en « zoo pour touristes », la dénaturation des paysages, etc.



Chaque chapitre est une destination en soi: un descriptif de la vie locale, de ses habitants, de l’histoire… et même, dans certains cas, l’occasion de placer certains contes légendaires.



Le texte de l’auteur (bien que quelques fautes de français parsèment le récit) est un vrai bonheur tant la connaissance de l’homme est grande: l’on perçoit la connaissance du terrain mais également la connaissance historique de cet archipel indonésien, tant ancestrale que coloniale… et « actuelle » également.



L’on ne rêve que d’une chose: déposer le livre, prendre un sac à dos (y glisser le livre) et prendre un billet d’avion pour Jakarta, Lombok ou Les Moluques! Et l'ultime rêve serait que Franck Michel nous accompagne pour nous faire découvrir ce petit coin de paradis.



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En route pour l'Indonésie : Chroniques cultur..

Ce recueil de chroniques culturelles sur l’archipel Indonésien nous emmène d'île en île, d’une religion à une autre, d’une société à une autre. « L’unité dans la diversité » est d’ailleurs le slogan de cet immense pays de tous les possibles. Ces chroniques sont surtout des invitations à voyager au fil de l’Archipel, de ses cultures et de ses territoires, insulaires, volcaniques, urbains.



Petit Futé Mag


Lien : https://enroutepourlindonesi..
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