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Citations de François Muratet (31)


« Comment ne serais-je pas un loup des steppes et un ermite hérissé au milieu d’un monde dont je ne partage aucune des ambitions, dont je n’apprécie aucun des plaisirs ? »
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Tu dormiras quand tu seras mort
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« L’eau renversée est difficile à remettre dans la bouteille. »
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, avaient été abattus d’une balle dans le dos, ça s’appelait la corvée de bois, c’était pour faire croire qu’ils avaient essayé de s’enfuir.
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– Repos, lieutenant. Car vous êtes lieutenant, voici votre nomination.
J’ai pris le document qu’il me tendait. Un papier à en-tête du ministère de la Défense, un arrêté que je n’arrivais pas à lire tellement ça se bousculait dans ma tête. C’était trop rapide, comme promotion. Normalement, c’est quoi, deux ans ?
– Asseyez-vous. Ça, c’était la mauvaise nouvelle.
Il a tiré sur son cigare.
– La bonne, la voici : vous partez en Algérie.
Il me tendait un autre papier, une feuille de route, tout en exhalant une grosse bouffée qu’il a chassée d’un revers de la main. Et il a ri en voyant ma tête.
– Le haut commandement a besoin d’hommes, là-bas. Les tâches de renseignement sont primordiales dans la guerre contre les bandes du FLN. J’ai pensé que ça vous ferait du bien d’aller voir le djebel.
Il riait encore. Je regardais la feuille de route, la nouvelle était un coup de tonnerre. Cela avait-il un rapport avec sa fille ?
– Vous ne dites rien, leiutenant ?
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Costa retourne à son Fenwick, tandis que les deux musiciens vont se changer aux vestiaires et sortent de l’usine.
Ils longent une usine désaffectée, traversent la rue pour éviter les branches qui passent par-dessus le mur et, à travers les grilles d’entrée, prennent le raccourci par la cité de l’Orée du Bois, dont les tours dominent l’usine, et marchent vers le croisement avec l’avenue de Stalingrad.
Au Globe, un café qui domine le carrefour, trois ouvriers du matin sont au comptoir, à faire un 421 en buvant des pastis. Pascal commande deux jambon-beurre et deux demis, tandis que Mona se tourne vers les gars et leur parle de l’AG de demain.
– Eh, le boulot c’est terminé depuis longtemps, dit le plus vieux en regardant sa montre. Trente-cinq minutes pour être précis. Alors tout ça, tu m’en parles demain, si tu veux, mais là je ne comprends même pas de quoi tu causes.
Et tous les trois de rigoler comme des bossus. Mona laisse tomber. Elle regarde son pansement avec colère. Pascal pousse le demi devant elle.
– Alors, cette chanson, ça t’intéresse ou pas ?
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- Je ne sais pas, j'ai été lâche, je disais le contraire de ce que je pensais. Ils étaient tous pris d'une espèce de folie. Un gars, un gradé, se ventait d'avoir abattu un villageois devant sa baraque, devant sa femme et ses enfants - Tu te rends compte ? Devant sa femme et ses enfants ! Et pourquoi ? Parce qu'il refusait de le suivre. Et les autres le trouvaient sacrément fortiche. Un vrai dur. Mais putain, ça s'appelle comment, dans la vie civile, ce genre de gars ?
- Un assassin ?
- Exactement.
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J’étais très impressionné, il comprenait l’arabe ! Il fallait que je m’y mette aussi. Ce n’était pas la première fois que je me disais ça. Ce n’était sûrement pas plus dur que l’allemand, ou le russe, et tellement plus utile. Rien qu’en France, en métropole,il y a des centaines de milliers d’Arabes, plein de conversations intéressantes en perspective.
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Dans le djebel, il n’y a que les renards qui savent.
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Cette guerre, c'est le retour de la féodalité. On a tellement de mal à contrôler ce pays que n'importe quel petit chef peut jouer les seigneurs de guerre. Le sergent-chef Guellab collecte des taxes, rend la justice, distribue des privilèges, paie des informateurs.
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De quelle région êtes-vous, chef ?
— Peu importe.
— Mais si, c’est important l’endroit d’où on vient. La région où sont nés et morts ses parents, ses grands-parents. C’est notre glaise, c’est la boue d’où on est issu. Ça nous colle au talon.
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Le vin d’Algérie, c’est redoutable, ça cogne dur et vite.
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On était au bord du plateau, j’ai regardé la vallée en contrebas, on devinait un canyon qui serpentait, en rejoignait un autre, des falaises dominaient des éboulis où poussaient quelques arbres. Putain de paysage lunaire. C’était beau quand même. J’essayais de comparer avec la carte, mais sans lumière, impossible. Il faisait de plus en plus froid, l’humidité nous tombait dessus, et en même temps ça sentait plus pareil, des odeurs lourdes et terreuses, résineuses, camphrées, grimpaient depuis le canyon.
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Ça avait l'air de plaire au colon, tandis que moi je me disais qu'on allait tous crever, avec ces conneries de bravache.
J'aurais bien aimé savoir qui ça faisait bander, la Croix de la valeur militaire à titre posthume. Il est où l'autel du sacrifice ? Poussez pas, y en aura pour tout le monde
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Tu n’es pas pied-noir, toi, me dit Ahmed.
— Ah bon, pourquoi ?
— Tu cherches à rendre les cadeaux. Les pieds-noirs, y font pas ça.
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Un père, c’est forcément un monument.
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on ne pleure pas tellement sur le mort, mais surtout sur soi.
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Les morts ont toujours tort.
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pourquoi il n’avait pas dit que l’Algérie resterait française ? C’était plus simple, non ? C’était quoi cette formule « la France restera en Algérie » ?
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la France n’a rien à branler en Algérie. Il est temps de se casser. Toutes les gesticulations ne servent à rien. Il faut retourner chez nous, défendre nos valeurs, celles de l’Occident chrétien, notamment contre les communistes. Ça, ce serait utile. Au lieu de prendre ces bonnes résolutions, on perd notre temps, notre argent, on croit qu’on défend notre prestige, notre empire, mais rien du tout ! On régresse en tant que nation, on se fait bougnouliser. L’armée française en premier, vous allez bientôt vous en rendre compte.
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