AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de François Weil (4)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Histoire de New York

New York fascine. Quand bien même Mexico ou Tokyo seraient plus peuplées, quand bien même le Sears Roebuck Building à Chicago dépasserait l'Epire State Building, quand bien même les rives du Potomac auraient été préférées en 1790 à celles de l’Hudson pour y fixer la capitale des Etats-Unis, New York, « Venise mercantile de l’océan atlantique » (Blaise Cendrars) incarne la modernité urbaine dans toutes ses facettes.



François Weil raconte l’histoire de ce « palimpseste gigantesque » (p.10) sur lequel chacun à sa guise écrit et réécrit sa vision de la modernité. A l’origine, une « grande baie parsemée d’îles » (p.13) peuplée d’Indiens. Verrazzano - qui donnera son nom au pont ouvert en 1964 entre Long Island et Staten Island - découvre le site en 1524. Mais il faudra attendre 1609 pour que l’anglais Henry Hudson, qui recherche pour le compte de la Compagnie des Indes Orientales le passage du Nord-Ouest, explore la baie. En 1624, les Hollandais décident d’établir un comptoir permanent en Nouvelle-Hollande. C’est chose faite en 1626 : pour soixante florins, le droit de propriété des Algonquins est cédé aux fondateurs de la Nouvelle-Amsterdam. La ville, que gouverne Peter Stuyvesant à partir de 1647, tombe aux mains des Britanniques en 1664. Elle est rebaptisée en l’honneur du frère du roi Charles II, Jacques, duc d’York et d’Albany. New York est née.



Les débuts sont modestes. New York compte 1.500 habitants en 1664. Elle n’en compte guère que 13.000 vers 1750. Elle est éclipsée par Boston, par Philadelphie et même par Charleston. C’est grâce aux pirates qui y relâchent qu’elle rattrapera ses concurrentes. C’est grâce aussi à son loyalisme pendant la guerre d’indépendance que New York détourne à son profit le commerce transatlantique (tandis que Boston passée aux indépendantistes voyait son commerce décliner). L’indépendance n’y allait rien changer.



Sa croissance s’accélère : 33.000 habitants en 1790, 220.000 en 1830, 1 million en 1860. La ville s’étend du Nord, selon un plan rectangulaire arrêté en 1811 que vient seul interrompre l’immense Central Park. La ville s’étend au Sud, de l’autre côté de l’East River, vers Brooklyn, auquel elle est reliée par un pont en 1883. Elle était depuis l’origine un centre économique. Elle devient un centre culturel grâce au New York Times fondé en 1851, à Columbia University, aux romans de Melville, aux poèmes de Whitman et à la musique de Gershwin.



Ellis Island, aux pieds de la statue de la Liberté érigée en 1886, est le point d’entrée des millions d’immigrants qui viennent peupler l’Amérique. Nombreux sont ceux qui s’installent à New York : d’abord les Allemands et les Irlandais, ensuite les Italiens, enfin les Chinois et les Porto-Ricains, toujours les Noirs. Chacun a son quartier : Little Italy, China Town, le « quartier juif » du Lower East Side, Harlem ...



New York atteint le faîte de sa gloire en 1945 : « Berlin est en ruines, Londres, exsangue, a renoncé à sa suprématie financière et Paris à sa primauté culturelle, New York semble invulnérable » (p.268). Symbole de cette suprématie : l’installation sur les bords de l’East River du siège de l’ONU. Pourtant, la hausse incontrôlée des dépenses conjuguée à la chute des recettes conduira la municipalité, moins de trente ans plus tard, au bord de la faillite. Grâce à l’aide de Washington et à l'entregent de Félix Rohatyn (qui sera plus tard ambassadeur des Etats-Unis en France), la ville échappe de justesse au dépôt de bilan. Elle n’a cessé depuis de se redresser, profitant à plein de la « tertiarisation » de l’économie.



C’est l’histoire fascinante de cette ville-empire qui incarne l’Amérique aux yeux des Européens, mais à laquelle les Américains reprochent d’être trop américaine, que raconte François Weil. Son livre n’a pas le panache qu’appelait un pareil sujet. Il est rigoureux jusqu’à l’austérité, décrivant avec méticulosité les aspects économiques, géographiques, démographiques et culturels d’une histoire aux mille facettes. N’est pas Dos Pasos qui veut ; et François Weil, qui n’en a nullement l’ambition, ne trompe pas son lecteur en lui livrant cette synthèse sérieuse et instructive.
Commenter  J’apprécie          170
Histoire de New York

Un survol indispensable, mais évidemment trop rapide, de l'histoire de la ville du «siècle américain». L'auteur est habile à nous faire voir New York sous plusieurs angles, celui des écrivains et voyageurs, celui des sociologues et hommes politiques, mais commet des erreurs impardonnables, celle de tout traduire, et celle, encore pire, de donner des montants en francs...

On lui pardonnera, car l'exercice est ici fort pertinent, devant la relative rareté de ces histoires de New York en français destinées au grand public.
Commenter  J’apprécie          20
Histoire de New York

Lu ce livre en rentrant de voyage. Passionnant de se retrouver dans la même rue à 200 ans d'écart, de croiser les immigrants d'Ellis Island, les quartiers chinois, italiens, et de faire cette expérience d'un cosmopolitisme (presque) sans entrave.
Commenter  J’apprécie          10
Histoire de New York

New York, mégapole multiculturelle façonnée par les communautés locales qui s'y côtoient, ville hégémonique et libérale à la fois a – de tous temps – aimanté. Objet de convoitises, les Hollandais décideront de créer un comptoir – la Compagnie de Nouvelle-Hollande – au 17ème Siècle pour commercer avec le Nouveau Monde, les Petites Antilles et Curaçao. En 1626, ces derniers achètent la future île de Manhattan aux Amérindiens pour soixante florins. Ils baptiseront l'ensemble Nouvelle Amsterdam et sa population croîtra rapidement, passant de quatre cents à mille cinq cents habitants entre 1640 et 1664. Cependant, son expansion rapide va susciter des envies de la part des Anglais, qui s'en emparent en 1664, la Compagnie de Nouvelle-Hollande commençant à concurrencer dangereusement les intérêts des comptoirs de la Nouvelle-Angleterre dans la région. A l'issue de la guerre anglo-hollandaise, Nouvelle Amsterdam est rebaptisée New York en hommage à Jacques d'Angleterre – frère de Charles II – duc d'York.

Très vite, New York – ouverte sur l'Europe et le reste du monde – va devenir une ville commerciale florissante et enrichir une partie de sa population. Sans le savoir, elle participe, dès son origine, à l'émancipation de ce qui n'est pas encore les États-Unis, tout en faisant du commerce légal et illégal.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Weil (29)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Moulin Rouge

Le Moulin-Rouge, fondé en 1889, est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, quartier:

Montparnasse
Pigalle
Les Halles

10 questions
68 lecteurs ont répondu
Thèmes : Paris (France) , cabaret , moulin rouge , nuits blanches , danse , culture générale , littérature , peinture , cinema , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}