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Critiques de Frédéric Vignaux (115)
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que Glénat lance sa collection "La Sagesse des mythes", qui veut faire découvrir les textes fondateurs originels (des récits du Ier millénaire avant J.-C. conçu par et pour des gens du du Ier millénaire avant J.-C., c'est casse gueule à retranscrire tel quel pour un public du XXIe siècle après J.-C.), avec l'ancien ministre de l'Education Nationale Luc Ferry au script (un repoussoir pour moi), Clotilde Bruneau au scénario (un aimant assurément), Didier Poli au storyboard (un aimant assurément lui aussi), et divers artistes pour assurer aux dessins et aux couleurs…





Je commence par la forme. Didier Poli est passé par l'Ecole des Gobelins et les studios Disney et cela se sent agréablement : le découpage est particulièrement fluide et dynamique, avec quelques effets de mise en scène vachement intéressants. Les exécutants, Pierre Taranzano aux dessins et Stambecco aux couleurs, nous offrent du mainstream certes, mais du mainstream de belle qualité même si on sent le film "Troie" de Wolfgang Petersen dans le rétroviseur (il faudra m'expliquer pourquoi Athéna blonde, brune, rousse ou albinos change aussi souvent de couleurs de cheveux ^^). On n'est pas au niveau de la superbe couverture de Fred Vignaux certes, c'est quand même du bon travail très agréable pour les yeux !



Sur le fond la sympathique Clotilde Bruneau fait au mieux qu'elle peut avec le script de Luc Ferry… La première page reprend une version du mythe, alors que tout ce qui s'ensuit en développe une autre… Ensuite on veut coller au texte d'origine avec une suite d'épisodes loin d'être connectés les uns avec les autres : la peste qui s'abat sur les Achéens, la colère d'Achille, le duel entre Pâris et Ménélas, l'attentat de Pandoros qui fait capoter les pourparlers de paix, l'aristé de Diomède qui en voulant commettre un déicide tombe dans l'hybris… Et c'est des flashbacks qui font le lien entre ces scènes : le mariage de Téthys avec Pelée, la Pomme d'Or de la discorde, la naissance de Pâris… J'ai compris que les immortels réglaient leurs comptent à travers les Achéens et les Troyens, sous le regard d'un Zeus censément impartial qui se montre sourd aux jérémiades des uns et des autres, mais pourquoi Hector change radicalement d'avis (il compatit aux tourments de son frère avant de le bolosser comme c'est pas permis puis de le vouer aux gémonies, excuser l'anachronisme), et pourquoi Hélène pourtant au coeur des enjeux du conflit n'apparaît pas une seule fois, c'est pour moi un mystère…



Les appendices élaborés par Luc Ferry, coordinateur du projet, sont particulièrement indigestes et comptent parmi ce que j'ai lu de plus médiocre en la matière… Je veux vraiment croire en sa sincérité, mais c'est d'une incroyable balourdise.

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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

En parcourant rapidement cette bande dessinée avant de me plonger dans la lecture, j’ai eu un peu d’appréhension, je suis donc allée consulter l’exposé de Luc Ferry qui se trouve à la fin. Ma peur ? Que le récit soit réduit à la guerre de Troie… Mais le philosophe précise bien que l’Iliade ne relate que la fin de la guerre, et de fameux épisodes célèbres tels que le cheval de Troie et la mort d’Achille n’y figurent pas, de même que l'épisode de la pomme d'or, servira dans cet ouvrage, à expliquer les causes de la guerre et ne doit pas être considéré appartenant à l'œuvre célèbre attribuée à Homère.



J’attends donc de pouvoir découvrir les deux autres tomes pour me faire une idée de la fidélité de cette célèbre épopée en bande dessinée.



Le premier volet montre l’enlisement de la guerre, une tentative de paix, la reprise des combats et surtout l’origine de cette guerre mythique : la pomme d’or ou pomme de discorde. On y comprendra que la guerre de Troie est l’affaire tant des mortels que des Dieux : discorde dans l’olympe, vengeance des déesses, soutien de chaque armée par des dieux.



L’album est très agréable, les personnages magnifiques, l’illustrateur, Pierre Taranzino transmettant à merveille par le dessin, la puissance des combattants, la beauté des femmes, la cruauté des combats, une page particulièrement m’a captivée : il s’agit d’une double page montrant les armées prêtes à s’affronter à Troie, surplombée par les dieux qui se placent en observateur au-dessus de la ville, double page superbe que je ne me lasse pas d’admirer.



L’exposé de Luc Ferry rappelle quelques aspects importants de l’œuvre d’Homère, supposé auteur de l’épopée.



Ma peur se dissipe donc légèrement après la lecture de ce premier volet. Quoi qu'il en soit on se retrouve face à un travail de qualité de la part des auteurs.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 2 : Vercingétorix

Encore un très bon album de la série Ils ont fait l’Histoire.

Comme tout le monde je connais dans les grandes lignes l’histoire de Vercingétorix (et je ne parle pas ici que de sa représentation très « nationale » dans Astérix). Cet album est venu raccommoder un bon petit paquet de trous de la raquette. Je ne savais par exemple pas qu’il avait fait partie des auxiliaires romains, ni ne me souvenais du siège d’Avaricum ou de l’acuité de son talent tactique. Sur ce point il a eu la malchance de tomber sur meilleur que lui.



Je me souvenais cependant de la tactique de la terre brûlée, du mal que cela inflige à ses alliés autant qu’à ses ennemis, qu’il s’agit finalement de savoir ce que l’on est prêt à sacrifier pour obtenir la victoire. Selon les auteurs de l’album, Vercingétorix commet son erreur fatale lorsqu’il décide d’épargner Avaricum à la demande de ses habitants. Une fois prise par César, les ressources de la ville compensent pour les Romains les manques dus à la tactique de la terre brûlée. Si Vercingétorix avait brûlé la ville, César aurait probablement renoncé, au moins temporairement.

En revanche, pour réserver les vivres aux guerriers, Vercingétorix n’hésite pas à envoyer les « bouches inutiles » d’Alésia dans le no man’s land situé entre la ville et les remparts construits par César. Guerriers gaulois et légionnaires romains laisseront crever là les vieillards, les malades, les femmes et les enfants.



Point de vue réalisme, Éric Adam et Didier Convard se sont accordés des licences poétiques en plaçant quelques événements inventés qui renforcent l’effet dramatique. Mais ce n’est pas un problème car ceux-ci sont indiqués dans l’excellent dossier qui suit la bande dessinée. Par moments j’ai trouvé que le récit manquait de vie réelle et imposait trop d’informations techniques dans la bouche des acteurs. Cela est compensé par la qualité de certains dessins particulièrement impressionnants comme l’assaut sur Avaricum ou la vue d’avion du siège d’Alésia. Autre atout du dessin, les tenues gauloises inspirées des dernières recherches renvoient dans les mythes l’idée du barbare chevelu et moustachu à moitié nu. Il est clair que les échanges déjà anciens entre gaulois et romains avaient fait pénétrer de nombreux éléments de civilisation chez les premiers.



Reste-t-il quelque chose du roman national dans cette BD ? Peut-être un fond. Bien que je pense que la civilisation occidentale doit beaucoup à Rome, je n’ai pas pu empêcher une clochette de fierté sonner au fond de moi à la révolte de Vercingétorix. C’est idiot, mais c’est comme ça. Je suis aussi un produit d’une éducation emprunte de roman national.

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Ils ont fait l'Histoire, tome 2 : Vercingétorix

Ce premier tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré à une figure incontournable du roman national et véritable Image d'Épinal : le résistant Vercingétorix !





An 697 ab urbe condita, suite à une traîtrise le proconsul Jules César manque de se noyer dans un marécage de Gaule Belgique en combattant Galba le roi des Suessions… An 701 ab urbe condita, après une guerre terrible et meurtrière au cours de laquelle a perdu la meilleure partie de sa population morte, blessée, mutilée ou asservie, la Gaule est en passe d’être totalement soumise… Le chef gaulois vaincu Vercingétorix fait mander César pour lui raconter sa vie, car il a un secret à lui révéler !

Pas facile de raconter l’histoire de ce personnage iconique, placé entre l’enclume la propagande impérialiste romaine et le marteau de l’idéologie nationaliste française. Les auteurs se sont richement documentés avant de se lancer et ils ont décidé de faire un pied de nez à l’Histoire en racontant le récit du point de vue de Vercingétorix alors qu’on ne le connaît que du point de vue de César ! Mieux encore, il a presque un parallèle entre Vercingétorix qui s’est engagé dans la résistance anti-romaine suite à l’exécution politique de son père, et César qui s’est engagé dans le camp populares suite à l’exécution politique de son père : si le destin en avait autrement, quel monde ils auraient pu créer s’ils avaient été alliés plutôt qu’ennemis ? Quant à la chute du récit, SPOILER !

Vercingétorix en France, Caswallon en Angleterre, Arminius en Allemagne, Viriathe au Portugal : les mêmes causes produisent les mêmes effets… Je ne sais pas si Vercingétorix s’est construit comme un héros, s’il a été construit comme un héros par César, ou si les auteurs ont décidé d’en faire un héros, mais dans cette BD il ressemble furieusement à un héros… Je dirais même qu’il correspond à l’archétype même du héros si on suit les travaux de Joseph Campbell sur le Héros aux mille et un visages, ce qui mine de rien fait de lui un véritable héros Fantasy ! (décidément la pensée du peuple travers l'éternité, alors que celle des élites autoproclamées ne va plus loin que ses rentes et ses dividendes de l'année)

On suit donc le récit fidèle de la Guerre des Gaules vue du côté gaulois, et les quelques libertés que se sont accordées les auteurs ne sont absolument pas gênantes mêmes si destinées à apporter du pathos peut-être superfétatoire… Les dessins de Fred Vignaux, assisté aux couleurs de Charlène Tabary (décidément le domaine de la colorisation est dominé à juste titre par les femmes !), ont été pour moi très plaisants car malgré un charadesign perfectible, ils compensent la froideur habituelle du duo Eric Adam / Didier Convard par un découpage fluide et dynamique qui distille carrément ce souffle épique qu’on aime tant !



Faute de sources, les appendices ne sont peut-être pas aussi riches que dans les autres tomes de cette série à concept, mais les différentes auteurs comme Stéphane Bourdin maître de conférences à l’université Jules-Verne de Picardie ont le mérite de clarifier pas mal de choses ! (ah ça, on est loin des gloubi-boulga réalisés par certains prétendus intellectuels dont ne citera pas les noms par pure charité qu’elle soit chrétienne ou laïque…)
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Ils ont fait l'Histoire, tome 2 : Vercingétorix

Vercingétorix, voilà un personnage de l'histoire qui m'a fasciné enfant mais qui n'a laissé que peu de « traces » historiques et les rares écrits que j'ai pu lire auparavant m'ont exaspéré tant ils étaient « imbuvables ». Ecrits par des personnes sans doute très érudites mais ne voulant pas « toucher » le plus grand nombre. Alors que le but d'une publication c'est quand même d'être lue non ? Enfin passons... Cette biographie c'est tout le contraire, le scénario est simple et efficace, les faits historiques globalement respectés et le dessin réaliste. Une très bonne bd.
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

La mythologie grecque est un de mes pêchers mignons depuis que j ai mené un projet mythologie avec mes élèves il y a quelques années.

La guerre de Troie n est pas ce qu' il y a de plus facile à aborder.



On ne sait pas vraiment à quel public est destinée cette trilogie. le côté pédagogique de Luc Ferry me ferait pencher pour un public jeune. Mais le scénario avec des flash back notamment me ferait plutôt pencher pour un public plus âgé. Je suis partagée. Pour un public jeune ou novice au niveau mythologie , je trouve le scénario vraiment compliqué et un peu fouillis (pourquoi ne pas commencer par le début?). Pour un public plus âgé, il manque aussi des éléments et le même reproche c est fouillis. Si on n a jamais lu de mythologie grecque, on est vraiment perdu.



Au niveau des dessins on a du mal à savoir qui est qui. Ensuite, certaines scènes sont justes inimaginables. Les déesses qui se traitent de chiennes et qui en seraient presque à se rouler dans la boue c est pas hyper crédible.



Dans ce tome 1, l histoire commence avec les grecs souffrant de la peste, un conflit entre agamnon et Achille à propos de leurs préférées.

On assiste à quelques flashback le mariage de thetis et du roi Pelee qui donne l occasion à Eris de semer la discorde avec sa pomme et son inscription "a la plus belle" ou encore la naissance de Paris.

Les dieux et déesses soutiennent leur camp favori: Athena et Hera soutiennent les grecs et Aphrodite et Ares les Troyens et influencent le cours des événements.



J ai quand même pris plaisir à lire cette version de l Iliade en images. Les dessins sont assez sympas notamment avec cette double page où les dieux se penchent sur Troie.

J ai un gros regret: celui de ne pas voir Hélène. Elle est quand même au coeur de l histoire.

Quand à l encart de Luc-Ferry , je n accroche pas. J avais lu l essai la sagesse des mythes et déjà je n avais pas du tout accroché .
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Je connais un peu l'histoire de l'Iliade que j'ai découverte à travers différentes adaptations et j'avoue que j'ai été un peu surprise que le récit commence alors que la guerre au pied des remparts de Troie dure depuis dix ans déjà. Et j'ai donc appris que le texte d'Homère s'ouvrait lui aussi à ce stade de l'histoire.

Puis le récit de la guerre de Troie se poursuit, entrecoupé de flash-back qui viennent expliquer les origines du conflit et le rôle des Dieux qui l'ont provoquée.



Je ne suis pas sûre que des lecteurs qui ne connaîtraient pas un minimum l'Iliade ne seraient pas perdus au milieu des nombreux personnages des deux camps, des Dieux qui se mêlent de leurs conflits (ou plutôt qui les provoquent), tous ces éléments étant livrés avec très peu d'explications.



En plus, les dessins ne m'ont pas trop plu : les traits des personnages très marqués, les couleurs sont top franches à mon goût, pas vraiment à l'image de la couverture (dont l'illustration ne correspond d'ailleurs à aucun des épisodes racontés dans le premier tome).



Je ressors de cette lecture pas tout à fait convaincue : le récit est un peu trop parcellaire pour une œuvre sensée mettre un grand classique de la littérature mondiale à la portée de tous.
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Ayant étudié "L'odyssée" lorsque j'étais en fac dans le cours de "textes fondateurs", je connaissais bien entendu "L'Iliade" d'Homère sans avoir réellement eu l'occasion de me pencher sur ce texte. Grâce à cette adaptation en bande dessinée et au dossier qui se trouve en fin d'ouvrage, je reprends plaisir à me plonger dans ces textes mis en scène par Luc Ferry et admirablement illustrés par Pierre Taranzano.



Le lecteur se retrouve donc confronté à la célèbre guerre de Troie qui opposa grec et troyens mais aussi à celle en parallèle que se livrèrent les dieux entre eux. En effet, notre jeune Pâris, qui enlèvera plus tard la belle Hélène, fut celui qui fut désigné par Zeus pour élire parmi Héra, Athéna et Aphrodite laquelle était la plus belle déesse t méritait d'avoir la pomme d'or, cruel cadeau donné par la discorde en personne. Un ouvrage avec de nombreux retours dans les temps passés pour savoir comment Pâris, retourné à son rang prestigieux conquit facilement Hélène, étant placé sous la protection d'Aphrodite, déesse de l'amour.

C'est ainsi que Pâris, confrontera Ménalas, roi des grecs à qui il a ravi sa charmante et belle épouse afin que la guerre cesse enfin. Cependant, Pâris n'est pas aussi noble que son frère et, par lâcheté, se repliera au dernier moment, ce qui n'aura pour but, comme le souhaitait Héra d'ailleurs, qui rêve de voir la cité de Troie réduite en miettes, que la guerre se poursuive. Avec des dieux dans chaque camp, l'issue de cette dernière reste encore incertaine...



Une adaptation rondement bien menée et pas conséquent, une lecture que je ne peux que vous recommander. Le graphisme est prégnant de réalisme et j'ai pris beaucoup de plaisir en découvrant ce premier tome. Une lecture que je vous recommande grandement, tout comme le texte originel d'ailleurs !
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Thorgal, tome 38 : La Selkie

Bien que la série, imaginée et créée par Jean Van Hamme (au scénario) et Grzegorz Rosinski (aux dessins), soit désormais entre les mains de deux nouveaux acteurs, il est remarquable que l’on conserve le fil directeur. Et visiblement, les légendes nordiques, que Thorgal a contribué à populariser dans les pays francophones au moins, parallèlement à leur indéniables succès dans les jeux de rôles et jeux vidéos, ont encore de quoi accompagner nos vies…



Ainsi, on n’est désarçonné ni par les dessins, ni par le scénario. Alors que mes relectures des premiers tomes sont encore toutes fraîches, il y a une indéniable filiation. De ce point de vue, déjà, franc succès !



Le scénario est également très bien ficelé, avec un juste équilibre entre réalisme et fantastique. L’histoire est agréable à lire, on y trouve même des éléments de morale tout à fait intéressants – ce n’est pas parce que je ne comprends pas les coutumes d’un autre peuple qu’elles n’ont pas des raisons d’être parfaitement valables, ou, du moins, audibles -. Voilà un discours que l’on aimerait entendre plus souvent…



Dans la construction, on a quelques allers-retours, mais on s’y retrouve d’autant plus aisément que l’ambiance des dessins accompagne ces changements de lieu : sombres, pratiquement en nuances de gris lorsque l’on est avec Louve enfermée, en couleurs (plus ou moins vives, mais en couleurs – occasion de préciser que c’est Gaétan Georges qui est aux couleurs) lorsque l’on est avec Thorgal.



Bref, pour les amateurs de cette série, un épisode qui se déguste avec grand plaisir. Le seul réel problème : oui, il va falloir trouver une place de plus dans la bibliothèque, la série va bientôt prendre, à elle seule, une étagère entière…
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Ils ont fait l'Histoire, tome 2 : Vercingétorix

C'est un très chouette moment de lecture que de suivre cet épisode crucial de la Guerre des Gaules du point de vue de Vercingétorix ! Après avoir lu à la fois "La Guerre des Gaules" du Jules, et le bouquin de Brunaux "Les Gaulois, vérités et légendes" que je viens de finir, dans lequel j'ai pour ma part appris plein de choses, qui sont reprises ici, preuve s'il en fallait que les auteurs se sont très bien documentés.



Les dessins "en vue élargie", paysages et en perspective sont magnifiques. Les personnages ne sont pas forcément très réussis mais sont au moins bien reconnaissables.



C'est en outre très instructif puisque la bande dessinée suit scrupuleusement le déroulé des événements...

Bref, nous aimons beaucoup cette série de bande dessinée dans la famille, on s'instruit "facilement" avec ! :)
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Comme beaucoup j'ai étudié l'Iliade et l'Odyssée à l'école, mais c'est loin tout ça, je me souvenais guère de l'origine de la guerre de Troie. Cette BD nous donne une belle occasion de rafraîchir notre mémoire pour les plus anciens et pour les plus jeunes une de s'offrir une belle lecture pour aborder ces légendes grecques qui ont traversé les siècles sans jamais être oubliées. Elles fascinent et inspirent aussi d'autres auteurs. En lisant le documentaire final, effectivement, ce tome "la pomme de la discorde" semble avoir inspiré le conte de la belle au bois dormant.

Les dessins sont parfaits, beaucoup de détails, les dialogues suffisants éloquents pour compléter l'illustration.

Mais le plus c'est bien le documentaire, à lire avant de préférence si on n'a jamais lu l’Iliade, ça permet d'apprécier pleinement le fil des événements.

Et après si on veut approfondir et resituer les faits, l'origine, les différents Dieux, car il est vrai qu'il y a de quoi s'y perdre, entre toute cette flopée de Dieux et Déesses au nom parfois un peu difficile à retenir. et qui est qui, le fils ou la fille de ! etc, bref, il faudrait faire un arbre généalogique, cela aurait été un plus appréciable à la BD.

Suite avec le tome 2
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

J'ai pour habitude de lire une BD en deux fois, d'abord, bien sûr, la lecture puis un retour sur les dessins.

Ici on mélange in peu tout, les chants d'Homère et le récit d'Enée, pour arriver à un scénario qui tient plus de la production hollywoodienne qu'à une production de la Pléiade. Certes me direz-vous, il vaut mieux lire ce style de BD que ne rien lire du tout et, de toute façon, il y aura toujours quelqu'un pour abonder dans ce sens vis à vis de nos chères têtes blondes.

Je ne suis pas sûr de penser le contraire.

Néanmoins, je n'ai pas, vraiment, trouvé de plaisir à la lecture de cet ouvrage, même s'ils s'y sont mis à six, ayant parfois tendance à m'y ennuyer. Ce n'est que mon avis.

De même pour les dessins (on pense à Marvel!!) j'ai eu du mal à reconnaître les personnages au fil du récit, les déesses notamment changeant de tête, de chevelure à s'y méprendre comme les seconds couteaux de l'histoire.

Le trait est sérieux cependant, mais globalement, non, je ne me suis pas retrouvé dans une Iliade que je connais bien pourtant au fil des personnages qui n'ont pas, à mon goût, le charme de l'imagination qui, chez moi, serait bien différente. Mais là également, les goûts et les couleurs...

Un texte, en fin d'ouvrage, de Luc Ferry, bien indigent.

Conclusion : lisez l'original!

Je ne lirai pas les deux autres tomes. C'est dire!


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Les Mondes de Thorgal - Kriss de Valnor, to..

Kriss de Valnor a renoncé à être Reine du Nord pour retrouver son fils, Aniel. Mais celui-ci est loin, très loin. Le voyage en bateau demanderai du temps, des semaines, des mois de voyage. Alors elle a bien entendu parler de cette vieille légende : la montagne du temps. Un moyen bien plus rapide pour atteindre son but, mais bien plus dangereux aussi...



Un peu étrange ce scénario tout de même... Il faut dire qu'au début on a du mal à s'y retrouver. Je ne suis pas certaine d'avoir bien compris comment marchait la montagne du temps mais il fait faire à Kriss des sauts temporels et lui fait rencontrer son autre elle, ce qu'elle serait devenue si elle n'avait pas réussi à trouver la montagne. Un voyage dans le temps et une rencontre avec elle même donc. Pas franchement ce que je préfère, et j'espère que le scénariste arrivera à retomber sur ses pattes avec pareille idée!

Les 20 dernières pages sont consacrées à Jolan, toujours en guerre avec l'empereur Magnus. Là aussi le fantastique s'invite puisque le "maître de justice" leur propose un duel dans "son arène" pour que cesse la guerre.

Il reste normalement un dernier tome pour conclure cette série parallèle sur Kriss de Valnor avant que celle-ci ne rejoigne le scénario de la série mère.
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

La variété des adaptations de l’Iliade peut laisser perplexe lorsque l’on aperçoit qu’une nouvelle tentative a abouti à un fruit, bien en vue sur les étals des libraires. Comme il s’agit d’un album qui a une place de choix dans une série dédiée à la mythologie grecque pilotée par le philosophe Luc Ferry, il est difficile de résister à la tentation…



Hélas ce premier tome d’une trilogie est assez décevant. Le scénario est assez classique et conformiste. A une notable exception près, l’histoire ne développe pas grand-chose. Pour l’instant, Achille semble même jouer un rôle secondaire, ce qui est assez surprenant. L’intégration de l’histoire de la Pomme de discorde est plutôt bien pensée mais souffre d’un traitement assez déplorable. Ici les dieux sont présentés sous un jour assez puéril. Le parallèle avec l’enfant qui dévaste une fourmilière ne justifie en rien l’aspect de vaudeville qui prédomine ici.



Le rythme général dessert également l’album. Après une introduction et une première partie plutôt intéressantes, l’intérêt suscité décroit assez sensiblement. La scène de bataille que l’on nous accorde est digne d’un mauvais comics ! Certes, il fallait placer une scène de combat, mais celle-ci frise avec le ridicule. Pourtant d’autres scènes (ainsi le duel) sont réussies.



Les dessins ne sont pas toujours à la hauteur. De manière assez curieuse, d’ailleurs, les dieux ne ressemblent pas toujours aux figures qui participent aux autres albums (ni même à la présentation des pages intérieures). Certains dessins donnent l’impression d’avoir été achevés hâtivement voire bâclés. Cette alternance est d’autant plus incompréhensible qu’elle intervient parfois au sein d’une même planche.



Bien qu’inégale, la lecture réserve de bons moments. Ce constat positif souffre en revanche des allusions à la parution prochaine d’une trilogie consacrée à l’Odyssée et les renvois déjà assumés à Prométhée. Si le dénouement offre des perspectives intéressantes, celles-ci sont contrebalancées par les révélations intempestives glissées dans les pages d’explications. Il s’agit d’ailleurs ici moins d’un appareil critique que d’un outil de promotion.



Il faudra donc laisser cet album aux plus jeunes, ou aux curieux désireux de connaître la mythologie sans avoir à se plonger dans le texte d’Homère (qui il faut bien le reconnaître demandera un certain investissement en temps). Il est donc un outil de partage intergénérationnel, même s’il risque de peiner à trouver son public.
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Un ixième remake d’une vieille vieille histoire… sous forme de BD aux images bien léchées.



Ces reprises suscitent la curiosité et ravivent l’intérêt pour des oeuvres anciennes. C'est toutefois un peu difficile de juger de leur intérêt à captiver un lecteur qui ne connaîtrait pas déjà l’intrigue dans ses grandes lignes. J’aimerais bien avoir l’avis d’un enfant qui découvrirait l’Iliade pour la première dois, arriverait-il à suivre le récit parfois embrouillé de flashbacks? Pourrait-il distinguer les protagonistes malgré leurs ressemblances?



Le texte explicatif de la fin aurait pu résoudre ces difficultés et présenter davantage un intérêt pédagogique. Malheureusement, il me semble un peu lourd pour un public non initié et le ton emphatique m’apparait un tantinet rébarbatif. Dans le but peut-être de rendre l’histoire plus accessible, l’auteur fait un parallèle avec La Belle au bois dormant : une personne n’a pas été invitée à la fête apporte ensuite le malheur. Pour ma part, je n’y vois pas un grand intérêt, on aurait aussi bien pu associer la pomme de discorde à celle d’Adam et Ève, car enfin, comme disait un poète de chez nous Raoul Duguay « Toute est dans toute » (et il est bien difficile de se débarrasser des mites…)!



Au final, un grand album bien coloré, pour les fans de la mythologie qui ne peuvent s’empêcher d’ajouter à leur collection. Peut-être aussi pour ceux qui voudrait s’initier, au risque d’avoir un peu l’impression d’arriver au milieu du film…

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Ils ont fait l'Histoire, tome 2 : Vercingétorix

La série de BD de Glénat s'intitule « Ils ont fait l'histoire ». S'agissant de Vercingétorix, le mythe compte autant que les faits. Car comme le rappelle fort bien l'annexe documentaire, on sait très peu de choses sur les guerres menées par César en Gaule et la réalité du monde gaulois de l'époque.



Les sources écrites sont romaines. Le récit qui nous en est parvenu est celui du vainqueur. César a t-il désigné Vercingétorix comme le grand chef des gaulois, portant partagés en tribus rivales, pour magnifier son action ? La disproportion des forces en présence, quelques milliers de légionnaires contre des dizaines de milliers de guerriers gaulois, était-elle si importante ?



Reste les faits, un monde gaulois qui était déjà au contact du monde romain, des tribus qui s'alliaient à Rome, ou la combattaient, des changements d'alliance, Vercingétorix le chef arverne, la tactique de la terre brûlée, le siège d'Alésia, la mort des années plus tard de Vercingétorix à Rome lors du triomphe rendu à César…



Cette BD présente intelligemment le personnage, les notes complètent bien le récit : les lecteurs, même jeunes, doivent y trouver leur compte. Je vais d'ailleurs de ce pas me ressourcer dans ma propre jeunesse en relisant le tome 1 de l'Histoire de France en bandes dessinées de Larousse. Un premier épisode consacré à un certain… Vercingétorix.
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Thorgal, tome 38 : La Selkie

Louve s'est faite capturée par des feroiens et aussitôt Thorgal et Jolan prennent la mer pour la délivrer.

Un opus sympathique de Thorgal qui va aller jusqu'aux îles Feroe où la vie est rude. Un moyen pour aborder le conte des Selkies, femmes se transformant en phoques grâce à leur fourrure ocellee. Ainsi que la terrible tradition du Grindadrap qui consiste à acculer les animaux marins dans la baie puis à tous les massacrer dans un bain de sang.

Le dessin est très bien et ne dénature pas les personnages créés par Rosinski.
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Il y avait bien longtemps que je n’avait pas lu une bande dessinée.

C’est donc par hasard, la veille du reconfinement, que je trouve ces titres de Luc Ferry sur la Sagesse des Mythes

L’Iliade et la pomme de discorde est un album pas facile à lire si on n’a pas lu les autres albums de façon chronologique . Le graphisme est élégant,l’histoire est complexe et les explications finales de Luc Ferry pas toujours très claires

Je vais donc reprendre cette série du Les Mythes en commençant par le début

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille d’en faire autant plutôt que de piocher par hasard dans les rayons de votre médiathèque ou de votre libraire
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L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD)

Cela faisait un petit moment que j'avais en tête de lire cette bd, parmi ma liste de livres. Je pensais être déçue et finalement, j'en suis enchantée! J'avais entendu parler de la sagesse des mythes, de Luc Ferry, et en grande amatrice de mythes (grecs comme le reste d'ailleurs), ce fut chose faite avec le premier tome de l'Iliade, la pomme de Discorde.

Dans cet album, la guerre de Troie, thème central ici présent, commence au moment où une épidémie de peste ravage le camp des Grecs. Parallèlement, Ménélas, roi de Sparte, dont l'épouse, Hélène a été "enlevée", réclame justice et veut affronter Pâris, le lâche troyen et responsable de ce conflit tandis qu'Agamemnon et le colérique Achille s'enlisent dans une dispute de "butins de guerres" appelés respectivement Chriséis et Briséis. Hector, prince de Troie, tente de temporiser la situation même si l'on sait pertinemment que rien ne va s'arranger pour la magnifique cité troyenne.

Mais les véritables protagonistes restent nos chers dieux de l'Olympe, prenant un malin plaisir à mettre leurs grains de sel dans cette guerre qu'ils ont eux-mêmes mis sur les rails, n'est-ce pas Zeus? Ils sont tous présents, chacun voulant faire des coups fumants à l'autre et vice-versa! En revanche, et c'est là que c'est bien dommage, j'ai noté l'absence remarquable de notre chère Hélène de Sparte car, mine de rien, c'est elle (avec notre surveillant de brebis du Mont Ida...ça lui va si bien à cette poule mouillée de Pâris^^) qui en est l'origine, avec l'aide de nos chers dieux manipulateurs ;)

A la fin de l'album, les dossiers annexes, très bien fournis, nous en apprennent davantage sur les origines de l'Iliade de notre vénérable Homère. Les dessins et les planches sont d'une grande finesse, que ce soit dans les contours comme dans la mise en relief des couleurs.

Pour finir, une adaptation série-télé de l'Iliade, Troie: la chute d'une cité est actuellement en cours de diffusion sur Netflix. Je n'aurais qu'une chose à dire: ne la regardez pas...j'ai vu le premier épisode et ça m'a suffie amplement...A côté, le film avec Brad Pitt mériterait presque un oscar! Je fais ma puriste^^

Qui met cinq étoiles à cette bd? Moi j'en mets ;)
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Thorgal, tome 37 : L'ermite de Skellingar

Les séries Kriss et Louve étant clôturées, tout comme l'épisode arabe de Thorgal, nous voici retourné aux fondamentaux.

Le passé de Thorgal se rappelle à lui sous la forme d'une victime de Shaigan-sans-merci. Il fait la promesse à la mourante d'aider son peuple et se retrouve à combattre une folle religion sur l'îlot désertique de skellingar. L'histoire se conclut à la fin du tome et permet à Thorgal de faire la paix avec son passé.

C'est plaisant à lire, avec même une petite morale à la fin et une réflexion sur le libre-arbitre et la responsabilité.

Pour ce 37e tome Rosinski à lui aussi laissé sa place. Aux dessins Vignaux réalise l'exploit de respecter les traits des personnages tout en imposant son style. Je trouve cela réussi et fidèle à cette série.
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