Citations de Gaël Tchakaloff (41)
Emmanuel me coupa, ses yeux dessinaient des virgules, relis Plutarque, et tu sauras qu'il vaut mieux travailler avec un homme dont tu sais qu'il peut trahir plutôt que d'être trahi par surprise.
La lecture, c'est comme les histoires d'amour, ça ne s'écrit pas avant, on tombe amoureux, c'est une rencontre
Des couples qui ont notre histoire, notre trajet, tout ce que nous avons traversé… Oui, il n’y en a peut-être pas beaucoup.
« On a eu beaucoup de chance de tomber l’un sur l’autre, notre fusion s’est opérée dès le premier jour, comme une évidence. »
« vous mettez un aveugle dans le métro avec une pancarte “aveugle de naissance”, personne ne s’arrête. Le lendemain, si vous changez sa pancarte pour inscrire, “le printemps va arriver, je ne le verrai pas”, tout le monde vient lui parler. C’est cela, la poésie ». »
Brigitte Macron
Vous êtes président de la République française, je ne suis qu’une petite souris. Nous nous voyons en public, je te tutoie dans la vraie vie.
Ces pages n’étant pas privées, le vouvoiement y est de mise.
Avec toi, Brigitte, je ne parviens pas à m’y résoudre.
Gaël Tchakaloff
Nous descendons les escaliers carmin, tu demeures sur le perron. Je me retourne après quelques marches. Ton visage a déjà retrouvé sa gravité, tes épaules s'affaissent, tes yeux sombres frôlent l'opacité
On peut avoir passé mille et une nuits à s'aiguiser en politique et conserver la naïveté de poissons rouges.
Des mois durant, les cerbères du chef refusent de m'accréditer lors de ses déplacements.
Ils ne sont pas peu fiers de leur travail, si bien que Bruno, comme à son habitude, me siffle dans l’oreille son œuvre, de l’Empire, nous avons renoncé au pire, et de l’Empereur, nous avons embelli nos meilleurs.
La politique, c’est comme un sport, au rugby tu plaques, à la boxe tu boxes, tu n’en veux pas à ton adversaire de t’avoir mis un coup de poing, ça fait partie du jeu. (Gaspar Gantzer)
Emmanuel et Hollande ont le même problème. Ce sont des types extra en privé mais dès qu’ils sont en représentation, ils veulent être un autre qui leur fait perdre toute crédibilité. Chirac et Sarkozy n’ont jamais cherché à se dédoubler et ça leur a bien servi.
Il n’est pas le même, l’Emmanuel Macron qui décide, qui agit, et celui qui symbolise, qui se sait épié, scruté, déshabillé dans la pesanteur du cérémonial républicain. Il est chef de l’État dans le premier cas, et tente d’être un homme d’État dans le second.
Un sécateur dans un buisson de ronces. C’est ainsi que l’un de vos conseillers formule aujourd’hui ma présence.
Pendant qu’elle étaye ses souvenirs, cette phrase de Romain Gary sur l’amour maternel me revient à l’esprit, et avec elle, tout l’enfermement qu’elle induit. " Elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n’ai jamais su où aller depuis."
Sur le coup, personne n’a vraiment cru à la possibilité d’une histoire entre eux, ils ont vingt-quatre ans d’écart, Brigitte avait une vie de famille, un mari, des enfants. Il n’était pas anormal qu’un jeune garçon s’amourache d’elle, ils étaient plusieurs dans ce cas. Mais l’année précédant le départ d’Emmanuel pour Paris, nous avons été quelques-uns à comprendre qu’ils étaient vraiment amoureux, nous nous sommes tus – ceux qui les aimaient tous les deux – pendant qu’Amiens jasait. Nous supposions qu’ils vivaient l’enfer avec leurs familles respectives.
Lorsqu’il était en classe de terminale à la capitale, Emmanuel revenait à Amiens les week-ends, il continuait à fréquenter Brigitte. Elle allait aussi le voir à Paris… Je ne sais pas comment ils ont fait pour sauvegarder leur amour, pour s’en sortir.
Sur mes notes, j’ajoute ce que tu m’as confié quelques semaines plus tôt au Château, tandis que nous partagions un thé matinal, il ne faut jamais céder à Emmanuel. Moi, je ne lui cède jamais.
Vous êtes président de la République française, je ne suis qu’une petite souris. Nous nous vouvoyons en public, je te tutoie dans la vraie vie. Ces pages n’étant pas privées, le vouvoiement y est de mise. Avec toi, Brigitte, je ne parviens pas à m’y résoudre.
La lecture, c'est comme les histoires d'amour, ça ne s'écrit pas avant, on tombe amoureux, c'est une rencontre… En articulant cette phrase, vous inondez Brigitte d'un regard de jeune éphèbe, mon épouse a accompagné beaucoup de bambins vers la lecture...
THĒBAÏDE.
« Votre vie est disposée dans une galerie de miroirs mais un reflet s’intensifie au fil du temps . Vous promenez cette solitude intérieure pesante comme un âne mort, même en présence de ceux qui vous entourent quotidiennement . »