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Critiques de Gaëlle Geniller (197)
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Le jardin, Paris

Paris, les années 20. Le cabaret, Le Jardin, est très populaire. Chaque soir, les « fleurs » dansent devant des spectateurs ravis et admiratifs. Parmi elles, Rose, un jeune garçon dont la mère, Violette, n'est autre que la propriétaire du cabaret. Élevé dans ce milieu de femmes, sensuelles et élégantes, cela a été comme une évidence pour lui de pratiquer la danse et de se vêtir d'atouts féminins. Ce soir-là, vêtu d'une magnifique tenue fleurie et maquillé, il danse, devant un public, pour la première fois. Malgré son appréhension et son stress, le public applaudit bruyamment et les autres fleurs ne manquent pas de le féliciter pour sa prestation. Très vite, deux d'entre elles remarquent qu'un jeune homme vient chaque soir et s'installe au premier rang lorsque c'est Rose qui fait l'ouverture...



Rose est un garçon charmant, doux, sensuel. Élevé dans un monde de femmes, la question de son identité n'a jamais posé question, et encore moins de problème. Il a, avec une certaine évidence, embrassé la carrière de danseur, tout comme sa mère et les autres fleurs. Non sans une certaine fébrilité, il a su imposer son corps d'homme travesti dans le Paris des années 20. L'on suit, avec émotion, sa rencontre avec Aimé, ses relations avec les autres fleurs et le public... Ce roman graphique fait, indéniablement, la part belle à la question et la quête d'identité, l'affirmation de la différence, la notion de genre. Des thèmes que Gaëlle Geniller aborde avec finesse, d'autant que le monde du cabaret, de la danse et de la musique s'y prêtent allègrement. Un album empreint de bons sentiments, de tendresse et de poésie que le trait élégant et fin et les couleurs douces servent à merveille...



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Le jardin, Paris

Dans les années vingt, à Paris, le fils de la propriétaire du cabaret « le Jardin » s'y produit habillé en femme et y rencontre un vif succès. Il se travestit également dans sa vie quotidienne. Il fait la rencontre d'un charmant jeune homme, Aimé. ● J'ai été fort décontenancé par cet album qui ne suit pas le schéma narratif traditionnel puisqu'il n'y a aucun élément perturbateur, aucune péripétie, aucune action. ● Est-ce là une utopie ? Une uchronie ? le travestissement de Rose ne choque personne, ne provoque aucune réaction. Sa mère l'approuve et son père est rapidement évincé. Quant au public, il adule Rose, qui est comme un poisson dans l'eau même quand il se rend dans un petit village de province. Tout au long de l'album, tout va bien. Comment tout cela est-il possible dans le cadre spatio-temporel du récit tel qu'il nous est donné : Paris, les années vingt ? Est-ce un feel-good-book uchronique pour LGBTQIA+ ? ● La relation entre Rose et Aimé laisse pantois, là encore c'est le vide sidéral. D'ailleurs Rose semble à la fois vierge et dénué de libido. ● En tout cas, le résultat, narrativement, ne peut pas être plus plat. Il ne se passe quasiment rien. On se demande comment l'auteur a pu faire 224 pages de cette eau. Les dessins sont plutôt réussis, malgré parfois un certain kitsch, mais ne suffisent pas à donner du mouvement à cette oeuvre statique, alors qu'il y avait vraiment matière à une histoire bouleversante. Une déception.
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Le jardin, Paris

Gaëlle Geniller assume son envie de «peindre les Années folles, mais d’une manière tout à fait idéalisée», et ce n’est pas moi qui m’en plaindrais, j’ai eu beaucoup de plaisir à lire sa BD. On le sent bien, que la mode des années 20 la séduit, qu’elle aime beaucoup en dessiner les toilettes, de même que la beauté joyeuse des danses de son personnage.

Rose est un garçon élevé dans un cabaret, et c’est avec un naturel désarmant qu’il assume son goût pour la danse, pour les robes, pour le fait de passer sans heurt du il au elle selon son envie du moment.

Gaëlle Genniller a clairement fait le choix de la douceur. J’ai vraiment bien marché mais sa façon d’évacuer le conflictuel pourra en agacer certains. Pour ma part, je trouve ça pas mal, de temps en temps, de se représenter un monde idéalisé.
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Le jardin, Paris

Gentille BD qui brille par mille couleurs et par une histoire simple d'un jeune garçon qui danse dans un cabaret au temps des années folles. Il s'appelle Rose, il est charmant, gentil avec tous, il séduit un spectateur qui l'adule, l'invite à la campagne, où il rencontre une jeune fille charmante aussi, avant de retrouver Paris et le cabaret.



Les planches sont très attrayantes, le dessin soigné avec des attitudes exprimant finement les sentiments des protagonistes. De la poésie aussi dans cette histoire avec une jolie citation de Joseph Autran, poète du XIXème siècle.



L'histoire de Rose se découvre tranquillement, dans une ambiance pastel, un peu désuète parfois, au sein de laquelle c'est un vrai plaisir de se laisser aller.
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Le jardin, Paris

C'est avec finesse et délicatesse que Gaëlle Geniller aborde le thème de l'identité dans cet album d'un grand esthétisme.

Un peu déroutée dans les premières pages par ma culture et donc l'habitude de vouloir identifier, classer les gens. Rose prénom de fille corps de garçon ? est-ce que j'ai bien vu ? bien lu ?

La surprise s'estompe et je me suis laissée emporter avec plaisir au gré des pages. Hé oui, on s'encombre de clichés, d'apparences, les injonctions de la société sont d'une telle force qu'il devient très difficile et pour certains même, impensable de les affranchir.

Rose, lui, s'est laissé guider par ses envies, ses attirances encouragé par le regard bienveillant, non jugeant, aimant de sa mère puis des autres fleurs faisant partie de son univers, son quotidien de cabaret dans les années folles.

Les préjugés sont mis à mal, la question du genre est posée avec beaucoup de douceur sans affrontement ou agressivité. le message est passé "comme une fleur" et beaucoup d'intelligence.

Très bel album qui devrait se trouver à la portée de tous les adolescents.
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Le jardin, Paris

Rose vit au cabaret "Le jardin" avec sa mère et ses danseuses. Rose y est né, Rose y a grandi et c'est tout naturellement que Rose y fait ses premiers pas en tant que "danseuse".



Rose est un jeune garçon, élevé en toute liberté. Il aime revêtir des robes et se maquiller. Pour autant, Rose le dit lui-même : " Je me considère comme un homme mais un homme qui aime tellement les femmes qu'il a envie de faire comme elles. "

C'est joliment dit. Et c'est là le souci. C'est gentillet mais manque de profondeur.

Ce roman graphique, très en douceur et très épuré, effleure le sujet de l'androgynie sans jamais vraiment aborder la question de l'identité de genre et encore moins l'identité sexuelle.

Quant aux sentiments et aux tourments de ce jeune garçon, ils sont quasi-inexistants. On assiste juste à quelques questionnements vis à vis du regard du public mais cela reste peu exploité...

J'ai lu cette BD comme une spectatrice au théâtre qui reste en retrait et qui se demande bien ce qu'elle fait là, sans pour autant avoir envie de quitter la salle.







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Le jardin, Paris

J'ai adoré cette magnifique bande-dessinée dont le graphisme et l'intrigue m'ont conquise.



Les dessins sont lumineux et colorés, élégants et sensuels et Gaëlle Geniller restitue superbement le style art déco et la mode des années 1920 qui met si joliment en valeur les silhouettes androgynes.



En effet, le Paris des années folles sert d'écrin à l'éclosion d'un talent inattendu au cabaret Le Jardin : Rose, jeune homme de 19 ans, fait ses premiers pas de danseuse sur scène et séduit immédiatement le public, au point que son succès grandissant devient parfois difficile à assumer. Heureusement il peut compter sur le soutien de sa mère et des autres danseuses qui forment une famille affectueuse.



J'ai trouvé très touchante l'amitié très ambiguë qui se tisse bientôt entre Rose et Aimé, un de ses admirateurs de la première heure qui se révèle bientôt un précieux soutien et un complice de tous les instants.



Ainsi, Le Jardin est un hymne à la tolérance. Sans grandes revendications, le héros vit la vie qui lui plaît, assume ses choix avec une légèreté et une bienveillance envers les autres qui le rendent si attachant. Bien sûr, tout est un peu idéalisé car, à part quelques réactions de surprise, aucune réelle opposition ne vient s'élever contre les choix de Rose ; prouvant peut-être ainsi que tout peut se passer sans heurt.



J'ai tellement aimé la belle histoire de Rose que je la relirai très certainement avant de rendre le livre à la médiathèque.
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Les fleurs de grand frère

Quand on est un enfant, on n’aspire souvent qu’à une chose : être normal. Alors imaginez qu’un beau matin, vous vous éveilliez et constatiez que vous êtes arbitrairement, mais néanmoins irrémédiablement différent. Et que cette particularité se révélait, aux yeux de tous ! Admettez que vous pourriez bien être alors tenté de dissimuler les choses, de changer pour vous efforcer d’entrer tant bien que mal dans un moule mal ajusté. Vous essayeriez sans doute de comprendre, d’élucider les raisons à l’origine de votre singularité. Avec ce qu'il faut d'amour et de soutien, vous finiriez peut-être finalement par apprivoiser cette différence, voire à apprendre à l’aimer…



C’est cette histoire universelle que j'ai perçue à travers l’aventure de Grand frère qui constate un beau matin que des fleurs ont poussé sur sa tête. Cette métamorphose et ses répercussions sont restituées du point de vue du petit frère qui pose sur son aîné un regard tendre où se mêlent la perplexité, l’inquiétude et une irréductible complicité que j’ai trouvé touchante.



Le dessin est plein de grâce : tout en rondeur, doux et expressif. Il en émane une onde de mélancolie, mais aussi beaucoup de poésie et quelque chose de très enfantin (quelques pages sont reproduites sur le lien ci-dessous).



Alors certes, la thématique de l’acceptation de soi et de ses différences est très classique en littérature jeunesse, mais vu le poids des conformismes et des attentes sociales qui persistent en ce 21ème siècle, n'ayons pas peur d'en faire trop ! Et la métaphore fonctionne très bien, surprend, bouscule, réconforte, émerveille.



Avec son format pas trop grand, ses bulles concises et une atmosphère douce comme une élucubration enfantine, cette BD a beaucoup d’arguments pour séduire les (très) jeunes lecteurs... particulièrement à ceux qui ont des fleurs dans les cheveux !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Les fleurs de grand frère

L’autrice nous plonge dans une merveilleuse histoire fantastique empreinte d’une tendre poésie. Le grand frère du narrateur découvre un matin des fleurs sur sa tête. D’abord affolé et apeuré par cette particularité, il finit de fil en aiguille par nouer une belle relation avec cette nouvelle partie de lui-même…



À travers un élément fantastique aussi joli que délicat, l’autrice offre une belle métaphore sur la nécessité de s’accepter et de chérir toutes ses différences qui font de nous ce que nous sommes. Un très beau message d’acceptation de soi véhiculé avec beaucoup de bienveillance, à l’image des membres d’une famille soudée et attentive au bien-être des siens.



Le petit frère accepte d’emblée les fleurs sur la tête de son aîné, la grand-mère est ravie de découvrir ces fleurs qu’elles ne connaissaient pas, le grand-père voit tout de suite l’intérêt du lien entre son petit-fils et ses fleurs pour son jardin, et ses parents lui offrent un environnement familial doux et tolérant prompt à l’épanouissement.







En parcourant les pages, je n’ai pu qu’être touchée, émue et attendrie par cet enfant qui découvre le chemin de l’acceptation de soi et noue une relation belle, tendre et complice avec les fleurs qui trônent et s’épanouissent avec prestance sur sa tête. Quant à la fin, je l’ai trouvée aussi belle que poétique, Gaëlle Geniller offrant une très jolie morale à une histoire aux allures de conte fantastique.



Entre les couleurs tendres aux variations automnales, avec parfois des teintes plus froides, et la rondeur des traits rendant le tout aussi enfantin que douillet, l’ambiance graphique est, quant à elle, de toute splendeur. C’est beau, lumineux et doux à la fois.



En bref, Les fleurs de grand frère est une petite merveille de tendresse et de poésie, une ode à la bienveillance, à la différence, à l’acceptation de soi, à la douceur, et à la tendresse de laquelle on ressort attendri et touché en plein cœur.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Le jardin, Paris

Le graphisme est réalisé en numérique, dessin vectoriel ou technique proche et colorisation numérique. Les nuances de couleurs sont travaillées avec beaucoup de soin et de délicatesse, donnant une certaine sensualité aux illustrations. Cette sensualité est le thème même de l’histoire. C’est l’histoire d’un garçon qui, élevé dans le milieu du cabaret, va devenir une danseuse dans l'établissement où il a toujours vécu. Ce personnage androgyne est touchant et plutôt bien imaginé, dans son évolution, ses réactions, son rapport aux autres, et le récit est tout en douceur et en subtilité, c’est une belle histoire. Mais un point m’a gêné, ce personnage à quelque chose de sulfureux et de dérangeant pour l’époque où se situe l’action, or cet aspect n’est pas poussé très loin, le thème de l’androgynie n’est abordé que dans son aspect sensible et sensuel, mais jamais dans son aspect social. Aussi, l’érotisme n’est juste qu’effleuré, le sensuel sans le sexuel. On ne peut penser le personnage d’Aimé que comme un simple admirateur, un simple philanthrope alors que sa présence même suppose un désir profond. En fait, tous les personnages semblent asexués alors que le thème du récit est profondément imprégné d’érotisme, un érotisme en principe chargé de souffre puisque hors de normes de l’époque. Je trouve que l’ensemble est resté trop pudique, trop idéaliste, alors que le thème supposait d’aller beaucoup plus loin. C’est une belle bande dessinée, une belle histoire, mais trop en retenue, presque naïve, elle manque de dureté, de tensions et du coup, l’impact en est fortement diminué. Dommage.
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Le jardin, Paris

Cette BD me tentait depuis longtemps et je ne regrette pas de l'avoir acheté. J'avais au préalable été attiré par la couverture et en la lisant j’ai été subjugué par l'histoire. J'ai pris plaisir à découvrir la vie dans un cabaret et l'amour de cette troupe d'artistes. J'ai particulièrement apprécié le personnage de Rose que j'ai trouvé attachant et émouvant. Le graphisme est splendide et la mise en couleur lumineuse. Les personnages sont tout simplement sublimes ainsi que le décor. Cette BD est un plaisir pour les yeux.
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Le jardin, Paris

Bel album au format agréable, très belle couv’ – avec son aspect satiné devenant brillant sous le splendide abat-jour de la lampe Art nouveau (quelle classe !) – et surtout abordant un thème magnifique que celui de la tolérance et de la liberté de genre. J’ai adoré !... Un coup de cœur presque parfait. Presque parfait, car le scénario est un tantinet utopiste.

Toutefois, cette lecture m’a rendu joyeux et optimiste. Nous sommes en 1922 ; un jeune homme qui a dix-neuf ans au moment des faits et qui se prénomme Rose a grandit dans le très chic cabaret parisien que tient sa mère ; il n’a jamais cessé souhaiter faire partie de la troupe. Le grand jour est arrivé… Rose va enfin pouvoir monter sur scène ce qui suscitera l’émotion et l’intérêt du public et celui d’un admirateur en particulier.

Ce dernier, Aimé d’Orpra, est fils unique et héritier d’une belle entreprise d’éditions. Voir le jeune Rose danser a provoqué chez lui un choc émotionnel, un éveil et un intérêt dévastateur. Pour la première fois de sa vie Aimé est vraiment tombé amoureux et cet intérêt est d’ordre passionnel ; il renaît littéralement !

C’est la période des années folles, juste à la suite de la « Belle Époque » qui avait apporté tant de bouleversements techniques et industriels, mais la guerre aussi… et ce long traumatisme avait laissé le pays exsangue et endeuillé. La phase de reconstruction favorisait la croissance économique. Les Français (enfin… ceux qui le pouvaient) vivaient de manière exaltée et fébrile, comme s’il n’y avait pas de lendemain ; Paris s’allumait, Paris vibrait, Paris dansait pour oublier l’horreur. Et comme Bruxelles, Riga, Budapest ou Barcelone, Paris se parait de ces accoutrements que l’on devait à ce courant artistique qui devait transcender les distinctions entre les arts ; la décoration, l’architecture, les transports, le vêtement, la typographie, la tapisserie… mais aussi les mœurs. C’est dans cette ambiance de fête que se tient cette histoire suscitant l’évocation des différences. Les personnages sont intéressants, le lieu aussi, ainsi que le dessin qui assimile les codes du manga et les magnifie dans un jeu de formes et de couleurs sensationnelles. Toutes les références à l’Art nouveau tombent à brûle-pourpoint.

Il est dommage que la sexualité dans cette histoire ne soit pas davantage abordée. L’androgynie de Rose l’est – son côté sensuel et son audace, sa sensibilité, son érotisme assumé qu’il partage par la danse – mais pas les relations entre Rose et Aimé qui n’apparaissent qu’amicales. De même les relations ambigües entre les filles ne sont abordées que par de simples suggestions. L’histoire aurait sans doute gagné en force avec un aspect davantage intimiste, plus sulfureux.

En conclusion, je dirais, comme Gaëlle Geniller qui le fait grâce à son magnifique travail, que la norme est toute suggestive, qu’il n’y a pas de norme dans l’humain, et qu’il est nécessaire de transcender les identités pour mieux les rassembler.

Joli clin d’œil également au roman "La garçonne" paru en 1922 et adapté au cinéma l'année suivante. Ce roman fut jugé si scandaleux que sa parution avait valut la perte de sa légion d'honneur à Victor Margueritte. A lire ou relire…
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Le jardin, Paris

Coup de coeur pour cette jolie BD 💕

J'avais adoré le travail de Gaëlle Geniller sur "Les fleurs de grand frère", j'ai été heureuse de retrouver son univers à travers "Le Jardin Paris". Les dessins, les couleurs... sont d'une telle douceur, j'adore ! Les thèmes abordés également. Dans cette BD, les gens sont très ouverts d'esprits, si seulement c'était comme ça dans la réalité...

On va donc suivre le parcours du jeune Rose, fine fleur du cabaret nommé "Le Jardin" qui se produit deux fois par semaine. Il adore ça et c'est avec plaisir qu'on découvre son évolution dans ce monde. On aborde la question du genre d'une manière douce et colorée, c'est très appréciable et on en redemande à chaque page.

J'ai beaucoup aimé la relation qui se tisse entre Rose et Aimé, un habitué du cabaret qui apprécie beaucoup Rose et qui devient plus qu'un simple habitué. Leur relation (plutôt platonique) est difficile à déterminer mais c'est beau et elle se développe avec douceur.

Les illustrations sont magnifiques, même les esquisses sont superbes. On est plongé dans cette ambiance des années folles avec facilité grâce au trait de Gaëlle Geniller, et j'ai hâte de découvrir ses prochaines oeuvres 🥰
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Les fleurs de grand frère

J’ai beaucoup aimé le dessin, tout doux, tout beau. Mon petit faune aussi, il s’est arrêté un moment à feuilleter l’ouvrage me demandant de lui donner, plus tard, quand il serait grand. J’ai envie d’en faire un fan-art de ce grand frère.



J’ai beaucoup aimé la poésie de l’histoire

Celle de cet enfant grandi qui, en guise de cornes de faunes, voit pousser un jour des branches fleuries à ses tempes.



J’y ai vu l’allégorie de l’entre deux. Quand on quitte l’enfance mais qu’on n’est pas encore adolescent. Quand tout bouillonne, bourgeonne sans encore pousser ou fleurir. Quand on appartient encore au royaume du petit âge et qu’on devine aussi que ça vient à son terme, parce qu’on devient plus grand.

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Le jardin, Paris

Le jardin de Paris est une parenthèse enchantée et enchanteresse, un cocon soyeux dans lequel on se blottit avec volupté. Derrière un rideau rouge au toucher velouté, un bourgeon encore fragile, protégé et bien-aimé des autres fleurs de ce fabuleux jardin. Un bourgeon de rose au galbe parfait, un éphèbe aux traits délicats dont les ondulations sensuelles vont faire de lui la plus belle des fleurs de Tout-Paris. Une fleur qui se conjugue au féminin ou au masculin sans genre, mot si disgracieux et en désaccord avec un si joli jardin. Un eden peint de mille couleurs, en pastels poétiques ou en tons chauds sensuels fourmillant de détails des années 20 magnifiquement réussis complètent un tableau déjà majestueux. C’est beau et touchant alors j’ai juste envie de vous dire: « mignonne, allons voir si la rose. Qui ce matin avait déclose, sa robe de pourpre au soleil … »
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Le jardin, Paris

C'est un lieu de cabaret assez emblématique de la capitale parisienne que nous découvrons. C'est le milieu des nuits parisiennes au début du XXème siècle, entre les deux guerres plus précisément.



Le récit est celui d'un jeune garçon que sa mère a laissé devenir femme dans ce cabaret où il se produit en étant travesti. Il y a toute une thématique sur son identité et le choix que l'on veut donner. Il s'appelle Rose et il a 19 ans. Il va aller au contact du monde à travers la danse en se produisant sur scène. Il aime tellement les femmes qu'il va par choix faire comme elles. Son aspect est plutôt androgyne.



Bien entendu, il faut garder l'esprit ouvert. La vieille génération n'acceptera pas facilement ce mélange de genres et le choix. Pour ma part, je l'ai lu comme un témoignage assez subtil d'une époque révolue où c'était assez minoritaire sauf dans certains milieux d’artistes ce qui est le cas en l’occurrence.



A noter qu'il y aura rien de sulfureux et de vulgaire. Cela reste tendre et charmant. J'aurais sans doute aimé plus d'audaces mais c'est le choix soft de l'auteure. Celle -ci se concentre sur la position des femmes dans cette société assez machiste comme un combat à mener.



A noter que graphiquement, c'est assez sublime avec ses décors art nouveaux distillant une ambiance belle époque. Le dessin fait dans la douceur et la délicatesse. Les couleurs sont riches et chatoyantes. C'est du bonheur.



Au final, une œuvre assez surprenante avec une histoire tendre et humaine.

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Le jardin, Paris

Une Rose s’épanouit dans un Jardin. » Quoi de plus naturel ? me direz-vous… Et si « Le Jardin » était un cabaret parisien où toutes les femmes viviaent en communauté et portaient des noms de fleurs… et si Rose n’était pas une jeune fille mais un jeune garçon qui avait toujours vécu parmi elles… un jeune garçon qui portait des robes, pour danser le soir mais aussi pour sortir en rue… et si cette histoire se passait dans les années 20… Voilà qui pourrait être le début d’une histoire tout à fait originale et palpitante.



La BD de Gaëlle Geniller traite de différence, de découverte de soi, de problématique des genres, du regard de la société mais, à mon grand regret, aucun de ces thèmes n’est creusé. Tout semble couler de source pour Rose et, même si il·elle se pose beaucoup des questions et assume ses choix, la vie semble s’écouler dans une ambiance feutrée, tout est simple, rien ne vient perturber son quotidien peu habituel. Il y a beaucoup de bienveillance dans cette bande dessinée, toute en retenue, trop peut-être, ce qui fait que l’ensemble ressemble fort à une utopie, très éloignée de la réalité des années 20 où elle situe et très éloignée de l’époque actuelle. L’auteur a-t-elle voulu donner de l’espoir aux personnes qui, comme Rose, oscillent entre féminin et masculin et qui souhaitent vivre de manière épanouie leur choix ? Peut-être… pourquoi pas… mais cela crée une histoire qui manque de relief, sans réelles péripéties et, disons-le, qui m’a un peu ennuyée et que j’ai trouvé un peu longue. J’ai poursuivi car Rose est vraiment attchant·e mais surtout parce que, visuellement, la BD est magnifique ! Les dessins sont colorés, superbes, dans un style Art Déco, l’ambiance des années 20 est réellement bien transposée.



Quelle dommage qu’une telle pépite pour les yeux ne m’ait pas réellement convaincue au niveau de l’intrigue...
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Le jardin, Paris

Rose est un jeune homme qui danse sur scène pour la première fois. Sa pureté, la sincérité de sa danse et l'ambiance feutrée Du Jardin, lui font conquérir le cœur des parisiens dans ses années 20.



Quelle belle bande dessinée !!!

A travers le personnage de Rose, l'auteur aborde le thème de la transsexualité avec une telle douceur, une telle pudeur, que ça en donne les larmes aux yeux. Je trouve que c'est la plus belle des façons de parler d'un sujet délicat.

Rose est un garçon qui aime valoriser son corps à la manière des femmes. Il ne se définit ni comme homme ni comme femme. Malgré quelques instants de doute, son côté naïf et naturel en fait un personnage très touchant. Mais chaque personnage du jardin a sa touche émouvante. On découvre Le Jardin, un cabaret parisien, véritable communauté féminine dédiée à la danse et à la liberté.

beaucoup d'élément du scénario sont juste évoqué, laissant aux lecteurs le soins de deviner les sous-entendus et tirer ses conclusions sur un regard, une posture, un petite phrase.



Le dessin est particulièrement beau. Les décors art nouveau sont soignés et la présence végétale omniprésente donne du souffle au dessin. Le trait est pur, soigné et les couleurs lumineuses.





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Les fleurs de grand frère

Mais qu'elle est belle, cette bd ! C'est tendre, bourré de métaphores, très inspirant aussi par les sujets abordés : différence, regard des autres, période charnière de la pré-adolescence qu'on a tous connue. Une période à laquelle on a souvent été confronté, où l'on se cherche sans trop savoir quoi faire de ce qu'on découvre...



J'ai trouvé le texte très doux, plein de sensibilité, de bienveillance et de poésie. Les dessins sont magnifiques, dans des coloris légers, avec certaines planches aux teintes très chaudes qui suivent le déroulé des saisons et se passent de mots. Elles ont un petit côté onirique, presque feerique qui s'allie parfaitement au message universel transmis par l'auteur.



Une œuvre à mettre entre toutes les mains (jeunes comme moins jeunes) et qui fait preuve d'un bel élan créatif pour mettre en valeur la portée de certains messages tels que le changement, la disparition de l'enfance, l'acceptation de soi...
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Les fleurs de grand frère

Une très belle réussite graphique aux couleurs très douces et à l'ambiance un peu mélancolique. L'aspect poétique de la particularité de ce grand frère est indéniable et donne à l'ensemble un sentiment d'étrangeté, car finalement on ne sait pas trop interpréter ces fleurs : la puberté, une image de la transidentité, un simple trait fantastique. Intrigant et doux à la fois.
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