George Richon

On était une force tous ensemble. Je ne vous remercierai jamais assez pour avoir accepté mon Amour pour ma Lisa, pour nous avoir défendus, soutenu et aussi d’avoir promis d’être toujours présents pour elle. Je vous demande aujourd’hui de continuer à avancer ensemble, et vous mes frères soyez tous aujourd’hui une force pour Solomon. Il aura lui aussi besoin de vous. Vous avez encore beaucoup de combats à mener. Le monde a besoin de personnes comme vous. Restez unis, faites face ensemble et soutenez-vous les uns les autres. Solomon, laisse-toi guider par Dominique, notre « Chamane ». Je suis fier d’avoir fait partie de vos vies, fier de vous avoir rencontrés, fier d’avoir été votre frère, votre ami. Ma petite maman, je suis fier d’avoir été ton fils. Tu as été, tu es une maman merveilleuse, courageuse et formidable. Gilles, tu as été plus qu’un père pour moi depuis le premier jour de notre rencontre et tu ne m’as jamais laissé tomber. Veille sur maman comme tu l’as toujours fait. Ma Lisa, ma chérie, je suis fier, d’avoir été ton ami, ton mari, ton Amour. Aucun homme n’a eu un amour inconditionnel comme celui que tu m’as donné.

Henri était là. Elle savait qu’il la regardait. Elle rêvait de lui la nuit. Dès que le moment était arrivé, elle lui avait fait comprendre qu’elle souhaitait qu’il la rejoigne dans sa chambre. Il était entré par la fenêtre, elle s’était jetée dans ses bras. Il lui avait alors fait l’amour avec tendresse. Elle l’avait accueilli en elle avec bonheur. Ils avaient fait l’amour comme si c’était la dernière fois. Il l’avait fait vibrer. Elle faisait un effort pour ne pas crier alors qu’elle avait envie de hurler de plaisir. Ils avaient atteint l’extase ensemble. Elle savait qu’elle ne laisserait plus jamais son mari la toucher. Une heure plus tard, elle était sur lui. Ils refirent l’amour les deux nuits suivantes. Puis vint le moment où Lilli devait rentrer chez elle.
Elle lui avait promis de s’arranger pour revenir de temps en temps. Elle ne pouvait l’empêcher de faire sa vie. Il avait le droit de fonder lui aussi une famille, mais ils s’étaient promis de toujours se retrouver.
 

Aucun d’eux n’osait bouger. Le temps s’était arrêté. Ils se regardaient, Elle avait envie qu’il l’embrasse. Ezra se pencha et leurs lèvres se touchèrent lentement, doucement. Malgré son envie, Lisa essaya de détourner la tête, mais Ezra la serra contre lui et lui reprit ses lèvres. Elle oublia alors tout le reste et noua ses bras autour de son cou ; leur baiser devint plus ardent, plus gourmand. Ils se serraient l’un contre l’autre. Lisa ne voulait pas que ce baiser s’arrête. Elle s’accrochait à lui. Leurs langues se mêlèrent, puis Ezra fit descendre ses lèvres dans son cou ; elle s’accrochait à lui, penchant la tête en arrière. Ils étaient seuls au monde, plus rien n’existait. Ils étaient en fusion, avaient envie l’un de l’autre.

Ezra n’avait pas beaucoup dormi. Il pensait à Lisa. Jamais une femme n’avait eu autant d’effets sur lui. Dans son lit, il se mit à l’imaginer dans ses bras, l’embrassant la caressant. Il l’avait tenu contre lui pour danser, il mourrait d’envie de se pencher et d’embrasser ses lèvres. De caresser ses seins. Comme il avait eu envie de faire descendre ses mains jusqu’à ces fesses. Mais bien entendu, c’était impossible. Ils s’étaient regardés en dansant et il avait bien senti que quelque chose se passait entre eux, mais il ne voulait pas la brusquer, ni l’effrayer. Il allait falloir l’apprivoiser.

Lisa était triste d’entendre cela. Elle ne pensait pas se trouver confrontée au racisme un jour. Elle avait toujours été entourée d’amis blancs et noirs. Ils étaient tous si unis. Elle ne connaissait pas la famille de Ezra. Elle était triste pour lui que son père soit d’un autre temps. Elle n’avait pas envie de rencontrer ce genre d’individus. Tout était compliqué. Elle ne voulait pas que Ezra soit partagé entre elle et sa famille. Il avait ses enfants. Elle ne voulait pas que ceux-ci souffrent à cause d’elle. S’ils restaient ensemble, il y aurait forcément des tensions.

Les baisers qu’ils avaient échangés, ne laissaient aucun doute, Lisa ressentait la même attirance que lui. Elle vibrait dans ses bras. C’était la première fois qu’il ressentait une telle attirance pour une femme, la première à occuper toutes ses pensées. Il savait qu’il était amoureux fou d’elle. Il travaillait davantage pour essayer de ne pas trop penser à Lisa, mais rien n’y faisait. Certains de ses collaborateurs souriaient car Ezra était parfois rêveur. Il y avait certainement une femme là-dessous.

Mais l’amour ne regarde pas l’âge. L’amour ne fait pas attention aux différences. Ils avaient échangé un regard et elle avait eu l’impression de le rencontrer pour la première fois. Pourtant, il était son voisin depuis qu’elle était petite. Ce soir-là chez sa sœur Marie-Line, c’était comme si c’était leur première rencontre. Ils étaient tombés amoureux en même temps. Un simple regard avait suffi. Alexis de son côté refusait l’idée d’être amoureux d’une gamine. Il avait vingt et un ans de plus qu’elle.

Elle savait la chance qu’elle avait eue de l’avoir rencontré. La chance qu’il soit lui aussi tombé amoureux d’elle. Ils n’avaient eu que dix ans pour vivre ensemble leur histoire d’amour. Seulement dix ans. Pendant toutes ces années, elle avait été la plus heureuse des femmes. Leur amour était inconditionnel.
« Lex mon amour, pourquoi, pourquoi es-tu parti ? Lex mon amour, je ne peux pas vivre sans toi. Tu es toute ma vie. Mon amour, je t’aime tellement. Je n’ai plus de force, s’il te plaît Lex ».

Les békés ne se mariaient pas avec les femmes de couleur, mais cela ne les empêchait pas de coucher avec. Léonie se montrait toujours respectueuse et ne s’était jamais plainte que Monsieur De Saint-Serron la rejoignait parfois dans son lit. Cela durait depuis des années. Léonie n’était pas la seule, mais c’était celle qu’il avait gardée le plus longtemps. Elle était sur place, c’était pratique pour lui, d’autant plus qu’ils faisaient chambre à part.

C’était si bon. Un baiser sensuel, doux ; puis il devint plus ardent. Ils perdirent la notion du temps. Plus rien d’autre n’existait. Lilli sentait tout son corps, réagir, elle n’avait jamais éprouvé ces sensations, mais comme c’était bon. Gilles se ressaisit. Il sentait que tout pouvait basculer, mais il ne le voulait pas. Il se résout à mettre fin à leur baiser ; mais ne pouvait s’empêcher de la garder serrée encore un peu dans ses bras.