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Citations de Gérald Ruault (66)


Il écoute son rythme cardiaque, le cœur d’une jolie musicienne qui lui joue sa plus belle musique en balançant d’une gamme à l’autre Hôtel Saint-Charles. Où il glisse soudainement en elle. Où elle jouit instantanément et se met alors à suffoquer, à étouffer autant que possible ses cris de jouissance dans le creux brûlant de son épaule. Où elle plaque une main sur sa joue, s’agrippe à lui, putain c’est bon, le sexe a toujours eu cette chose d’un peu inéluctable, de libre et de faramineux, d’inattendu.
Il dit son nom. Marie d’Anjou. Il se le répète à lui-même et son orgasme se prolonge.
Marie D’Anjou.
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On ne va pas réécrire l’histoire, pas tourner cent sept ans autour du pot pour cerner le pourquoi du « comment c’est arrivé ». C’est arrivé parce que ça devait. Parce que la vie est ainsi faite. Et sitôt tourne-t-il les talons que Marie lui attrape le poignet et ramène sa main dans la sienne avant de lui dire :
« Pas le droit de tomber amoureux. On est d’accord ? »
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L’alcool, le désir mélangé, le sexe aussi. Le cœur fait ses propres mélanges, ses cocktails bien alambiqués et parfois tellement détonants.
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Ne pas se le dire, et faire comme si de rien n’était. Trouver chez l’autre cette chose de soi qui nous a fuis depuis longtemps. On dit que les contraires s’attirent, qu’ils se repoussent dans la physique mais qu’ils s’attirent dans le désir.
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J’ai juste besoin de prendre du recul. Mais les idées suivent leur chemin. Pendant ce temps, le livre s’écrit à l’intérieur. 
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"  Charles Bukowski, Joseph Kessel, Jack London, Ernest Hemingway, Philip K. Dick, Stephen King, Antoine Blondin... La liste est longue de ces écrivains qui ont tous fini drogués ou alcooliques. Et dont votre père fait partie. De ces auteurs qui ont bâti leur œuvre géniale sur le fumier de leur éthylisme. Car combien d’hectolitres de Ballantine’s, de Gewürztraminer ou de Vodka leur fallait-il pour venir à bout de leurs romans ?
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Il y a toujours un moment dans notre enfance où la porte s’ouvre et laisse entrer l’avenir.
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C’est devenu un peu la mode, d’ailleurs je trouve, tous ces films ou tous ces romans qui se terminent en eau de boudin. Moi j’aime les choses qui ont un début et une fin. Une majuscule et un point final. Je suis un peu carré comme type, très cartésien. Et puis avouez que le lecteur qui vient de s’avaler combien… trois, quatre cents pages ? a de quoi se sentir un peu frustré quand il s’aperçoit que l’auteur n’est pas allé jusqu’au bout de son travail. N’est-ce pas Monsieur Dénéria, qu’en pensez-vous ? » 
Il repose l’ouvrage sur la chaise. Puis rentre sa tête dans ses épaules :
« Brrr ! Finalement, elle a l’air effrayante cette histoire. Ce veuf qui veut mettre fin à ses jours, qui parcourt le pays à la recherche du fantôme de sa femme. Franchement, je ne comprends pas le plaisir que peuvent éprouver les gens à lire des histoires pareilles. Ou pire encore, à les écrire.
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La nature même de l’écrivain n’est-elle pas par définition de toujours nous raconter des histoires ?
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La folie en elle-même ne signifie rien, elle ne figure même pas dans mon vocabulaire et ne représente à mes oreilles qu’un terme barbare issu d’une époque révolue. Un temps où la personne humaine était totalement écartée par le soignant. Mais sachez qu’en l’espace de trente ans, la médecine a fait un tel bond en avant que c’en est juste prodigieux. Et ce sur tous les points je dirais, comme la thérapie génique, ou le fait que nous ayons déchiffré le génome humain. »
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En vérité, je sens Marie si désirée par tellement d’hommes, tellement de gens autour de nous que je m’invente pour chacun d’eux un prétendant tapi dans l’ombre, un dangereux ennemi à abattre et chacun d’eux ne fait dès lors que me renvoyer ma propre image quand je couche avec d’autres femmes – des femmes mariées et sans scrupule, dont cette putasse tchécoslovaque n’est qu’un exemple parmi tant d’autres.
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N’aimerions-nous pas un jour pouvoir devenir quelqu’un d’autre ? Nous inventer une vie meilleure à passer au cœur des gens qu’on aime. Une seconde vie en quelque sorte, où l’on goûterait la liberté et où les autres arrêteraient enfin de ne nous pourrir la vie.
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Déjà nous sommes-nous condamnés, la violence est entrée en nous, dans nos pensées et dans nos mains. Je ne pourrais pas expliquer cela, cette situation dramatique – sorte de calme avant la tempête. J’entraîne Marie vers l’ascenseur et étrangement, le réceptionniste nous suit, il est inquiet me semble-t-il. Il nous souhaite plusieurs fois bonne nuit mais ni Marie ni moi ne daignons lui répondre. Car nous sommes pétris par la peur. Nous avons peur. Tout simplement.
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Des pointillés dans le fond de ma gorge et toute la poésie du monde ne pourrait pas changer ce que je suis. Un égoïste. Un alcoolique. Un écrivain qui s’est construit un univers dans lequel personne n’est invité.
Essayer de reprendre le contrôle. Embellir tout ce qu’on a sali. Ne pas sombrer. L’alcool se profuse dans mon sang et j’ai cette idée dans la tête de tout casser dans cette cuisine. C’est ainsi que je me suis construit. Ce personnage que j’ai choisi. Le processus a commencé.
Je ne reconnais même plus Marie. Ça n’est plus elle, plus son visage et ce joyau que je gardais tout contre moi, ce doux trésor dans le creux de mes bras, est ni plus ni moins en train de m’abandonner sauvagement.
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Marie est ivre, cela ne fait plus l’ombre d’un doute. Et très souvent quand elle est ivre, elle finit par être agressive et moi aussi.
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A ce qu’il paraît, la jalousie est un problème de confiance en soi, un complexe d’infériorité et je trouve que ça colle plutôt bien à mon personnage malgré mes trompeuses apparences – surtout maintenant que Marie est dix fois plus célèbre que moi, qu’elle fait la Une des Inrocks ou même de Magic ; jaloux vous dites ?
« Espèce de vieux machin, me lance-t-elle avant de partir dans un de ces fous rires sarcastiques auquel je ne comprends rien du tout ».
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Je suis jaloux. Et puis après ? La jalousie n’est-elle pas une preuve d’amour. Une obsession aussi parfois. Une maladie, ça je suis d’accord et il m’arrive d’imaginer que Marie puisse un jour me laisser tomber pour un autre, un type beaucoup plus beau que moi, qui aurait le visage de Jude Law, le talent à la guitare de Mark Knopfler, le pas de danse à la Patrick Swayze.
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Le sexe n’y est pour rien entre nous. La célébrité encore moins, de même que cette couverture bien épaisse que la presse tire sur notre couple depuis des mois sans se soucier des dégâts qu’elle peut engendrer dans nos vies. J’emmerde la presse et les médias, et j’emmerde la sphère médiatique si indispensables à nos yeux, nous les artistes de hasard. A les entendre, ils pensent nous tenir dans le creux de leur main à l’instar de cet enfoiré de David Begagh – ex-époux de Marie, qui continue de lui adresser des textos comme si elle faisait encore partie de sa vie – qui croit la tenir au creux de la sienne, cet empaffé.
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Nous ne faisons plus partie de ce monde. Nous faisons corps dans la pénombre. La nuit s’installe progressivement. L’orage approche, nous entendons vibrer le tonnerre. Marie me fait un sourire d’ange. Une mèche de cheveux colle sur son front. Je me défais d’elle, quitte le lit, marche pieds nus sur la moquette pendant qu’elle se met en chien de fusil et  me présente son joli petit cul arrondi – qu’elle a sublime, soyons honnêtes.
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Il y a cette part de bestialité que nous possédons tous au fond de nous, que nous réfrénons d’une certaine manière. Je veux la violence passagère, cette douce violence qu’elle attendait, que j’ai ressentie en Marie dès le premier soir.
Marie me dit qu’elle veut me sentir au fond d’elle. Que je la pilonne. Que je la baise comme un malade
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