Citations de Géraldine Rémy (39)
Nous sommes une génération de profs incapables de mesurer l'ampleur de la catastrophe qui s'annonce
En refusant les objets jetables ou inutiles, notre espace intérieur s'épure, nos pensées s'éclaircissent et nous passons moins de temps à nettoyer.
Ces personnes qui adorent leur métier qui s'occupent avec patience des êtres et des choses et ne se laissent pas influencer par la rentabilité, me fascinent.
Ce n'est pas facile de se détacher du regard des autres, mais le jeu en vaut la chandelle.
Les plantes nous enseignent à être présent à soi et au monde afin de recevoir leurs vertus médicinales.
Ces mots m'interpellent profondément et me reconnectent à la part "féminine" présente en chaque être humain. Suivre son intuition plutôt que son intellect. Se laisser guider par la poésie plutôt que la peur. Ressentir plutôt que conquérir.
Nous sommes une génération de profs incapables de mesurer l'ampleur de la catastrophe qui s'annonce. L'iceberg se dessine dans la pénombre, mais nous détournons le regard, rassurés par l'insubmersibilité de notre société. Le naufrage est inéluctable.
Je le constate parfois dans mon quotidien: l'agressivité qu'il m'arrive de ressentir quand je juge intérieurement ceux qui achètent des babioles sans songer à leur coût environnemental et humain ne m'apporte rien. Je m'éloigne d'eux et de moi-même.
Si vous pensez que vous êtes seul ou seule à vouloir changer le monde, détrompez-vous! Il y a une lame de fond, une marée de consciences individuelles qui se lève partout sur la planète. Elle est encore discrète, parfois silencieuse, mais elle est là. N'en doutez pas.
Comment avons nous pu passer - oserais-je dire perdre ? - autant de temps à user nos fonds de culottes à l'école sans bénéficier en définitive d'un minimum de connaissance des principes fondamentaux du vivant ?
Comment l'école ne nous a-t-elle pas appris à produire moins de déchets, à communiquer de manière authentique et bienveillante, à faire preuve d'un minimum de sens critique ?
Pourquoi l'altruisme, la remise en question de croyances limitantes et d'autorités dépourvues d'éthique ne sont-ils pas au coeur de notre système éducatif ?
Géraldine démontre que la meilleure façon d'entrainer vos proches et vos amis vers un monde plus responsable est de les inspirer et non de les convaincre. Des actes plutôt que des mots.
Mais que reste-t-il de nos peurs quand nous prenons conscience de notre interdépendance et que nous mesurons à quel point nos actions ne sont jamais isolées de l'ensemble du vivant !
Il semble qu'on ne soit pas libre quand on cherche l'approbation ou l'admiration des autres ou qu'on souhaite renvoyer une image précise.
L'instant présent, c'est un regard pur, clair et lucide, comme l'eau qui jaillit de la roche.
Prendre soin de soi et être attentif à ses besoins, c'est tout sauf de l'égoïsme. On ne peut pas donner aux autres ce qu'on refuse à soi-même. Etre gentil avec les autres suppose de l'être d'abord avec soi-même.
Je continue de lire de nombreux livres, dont "L'art de l'essentiel" et " L'art de la simplicité" de Dominique Loreau. Ma maman m'a offert cet ouvrage à mes dix-huit ans, mais je ne comprends que maintenant que posséder moins enrichit et qu'on est riche de ce qu'on n'a pas besoin de posséder.
J'écoute mon corps et je me ménage des bulles de lenteur pour profiter réellement de ces aliments qui devraient nourrir le corps au lieu de le remplir.
Ces questionnements me rappellent les livres d'Eckhart Tolle. Pour lui, seul compte l'instant présent... Le passé est une histoire qu'on se raconte en fonction de nos souvenirs. Le futur est une création fondée sur nos croyances. Plus nous nous attachons à ces croyances, plus nous renforçons leur pouvoir sur nous et moins nous gardons d'espace mental pour accepter l'imprévu, accepter, tout simplement, ce qui est. Les pensées du passé et du futur sont des constructions mentales. Quand nous redoutons ce qui pourrait se passer dans dix ans, nous renforçons le pouvoir de notre mental. Or la souffrance apparaît quand nous nous attachons à nos pensées, quand nous les croyons sans les remettre en question. Elle est due à la non acceptation de ce qui est.
Vivre, n'est-ce pas accepter une part d'incertitude ?
La nature ne produit pas de déchets. L'homme est le seul être vivant qui extrait des matières premières de la terre sans rendre ce qu'il lui a pris. Nous, les humains, empoissonnons notre propre environnement, nos corps,nos océans et nos sols.
La peur n'est pas bonne conseillère, elle nous égare dans le virtuel de nos suppositions.