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3.69/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Suresnes , le 24 septem.1901
Mort(e) le : 02 mai 1990
Biographie :

Germain Bazin est un conservateur de musée, écrivain et historien de l'art français.

Fils d'un ingénieur, Germain Bazin a étudié l'histoire de l'art à la Sorbonne à Paris avec Henri Focillon et Émile Mâle.
Il devient professeur à l'université de Bruxelles en 1934. Il revient à Paris en 1936 en tant que conservateur au Musée du Louvre.

Il fut conservateur en chef du département des peintures et des dessins du Musée du Louvre de 1951 jusqu'en 1965. De 1971 à 1976, il fut professeur à l'université York (Toronto). Il a également enseigné à l'École du Louvre [1].

Il a publié plus de 30 ouvrages concernant l'histoire de l'art traduit dans 17 langues.

Membre libre en 1975 au fauteuil 1 Section VI de l'Académie des beaux-arts.

Source : Wikipedia
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Vidéo de

Germain Bazin L'époque impressionniste.


Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Dans ces études du cheval de ses débuts, Géricault ne cherche pas à réaliser une version synthétique de cet animal sans cesse en mouvement, comme il le fera plus tard, quand il sera devenu spécialiste de la peinture équestre. Sa démarche est analytique; ses oeuvres sont le fruit d'une observation attentive; il cherche à faire vrai: ses coursiers sont quelque peu inertes et sa méconnaissance de l'anatomie du cheval lui fait commettre de nombreuses erreurs; parfois, en peignant une bride, il en oublie certaines éléments.
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C'est sans doute en Italie que Géricault inaugure une façon de dessiner à la plume en «manière de gravure», au moyen de hachures entrecroisées devenant courbes dans les rondeurs, qu'il a employée plusieurs fois pour modeler une forme nue. Ce procédé a été mis au point par Diirer, qui était avant tout un graveur. Un dessin comme le Portrait de femme du Musée Vivenel,
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Peter Bruegel - Les Mendiants
Cette œuvre est le plus petit tableau connu de Bruegel, mais il a le mérite d’être intact.
La réunion de ces cinq estropiés dans cette cour, qui donne sur une lointaine échappée printanière, exprime la conception désenchantée que Bruegel avait de la nature humaine; peut-être ces mendiants sont-ils pas des mendiants réels mais des symboles d’une autre misère, celle de l’âme humaine qui se dissimule sous les attributs dérisoires des diverses classes sociales ; l’un de ces mendiants porte une sorte de couvre-chef en abat-jour qui rappelle le shako du soldat, un autre a une couronne de carton de roi de carnaval, un autre un béret bourgeois, un autre un bonnet paysan, le dernier, enfin, une mitre d’évêque et une chasuble garnie de queues de renard ; sans doute quelque proverbe a-t-il inspiré cette âpre satire sociale.
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Le duc d'Aumale fut grand collectionneur de manuscrits et le musée Condé recèle même ce qu'on considère comme la "Joconde" du genre : Les Très riches Heures du duc de Berry. Pour être moins "enchanteur", ce livre des Heures d'Etienne Chevalier, malgré ses blessures, mérite d'être mis au même rang.
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D'après Clément, Géricault aurait loué un logement à Londres chez un bottier dont il dessina en lithographie La Jeune Femme et les trois enfants (t. V, cat. 1823). Peut-être résida-t-il ensuite chez le marchand et loueur de chevaux Adam Elmore. C'est du moins ce que nous dit, à propos du Derby d'Epsom (cat. 2268) ce même auteur qui ne paraît pas avoir identifié Elmore et l'orthographie Elmon. Mais Clément a recopié ici ce que disait le catalogue de la vente du 9 mai 1866 à propos du Derby: «Peint par Géricault à cette époque pour M. Elmon chez qui il habitait à Londres.» Comme, ainsi que nous le verrons plus loin, le Derby a été mis en vente par Mme Elmore elle-même, c'est elle qui a dû fournir ce renseignement pouvant donc être considéré comme exact.
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A cette date, Géricault avait certainement une expérience personnelle du cheval, comme le prouve le magnifique coursier de Y Officier de chasseurs. C'est donc en quelque sorte par jeu qu'il a reproduit cette cavale frémissante de son maître. En 1846, Michelet, sans citer ses sources, dit que Géricault dans l'intervalle des leçons de l'atelier de Carie Vernet, s'en allait à la caserne de Courbevoie faire des études de chevaux d'après nature. Cette information n'a pas été retenue par ceux qui ont étudié Géricault qui, en revanche, ont tous donné beaucoup de crédit au propos de Clément.
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Mais si nous n'avons aucune étude de Géricault d'après le Jugement dernier et la chapelle Sixtine, nous pouvons penser que c'est en contemplant l'immense fresque qu'il aura eu l'idée d'une Chute des damnés ou Chute des Géants dont nous voyons dans différentes feuilles maints personnages précipités du haut du ciel ; une fois, l'un d'entre eux est pourvu d'ailes et, bien que ce ne soit pas des ailes de chauve-souris, attribut habituel du diable, on peut penser qu'il s'agit bien ici de Lucifer. Un de ces personnages nus et flottant se trouve dans le dessin à la plume où Géricault a croqué, certainement de mémoire, d'autres personnages dont un autre homme nu précipité à terre, un semeur, un homme qui bêche que nous retrouvons dans le catalogue. Même homme précipité à terre, recroquevillé, mais peut-être en l'air, car il semble avoir un élément de nuage attaché à lui, et un homme plaqué au sol dans le dessin à la plume.
En réalité, Géricault à plusieurs époques de sa vie s'est intéressé au corps humain en position de chute. Le graphisme de ces dessins-ci paraît correspondre à la période d'Italie, ou aussitôt après.
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Chardin - La pourvoyeuse - 1739
Avec Chardin, plus de déesse triomphante comme chez Boucher et Fragonard, plus de brillant personnage chamarré, mais de simples petits bourgeois, comme lui-même.
Son univers est l’univers quotidien : le visage de sa femme, celui de sa servante, des enfants Geoffroy, fils du joailler voisin, le plat d’étain, le compotier de fruits.
Cette ménagère un peu lasse rentre du marché ; son bras fatigué s’appuie sur un buffet rustique à la belle patine.
Elle contemple gravement cette chose grave : la vie de tous les jours.
Les lourdes miches de pain, les bouteilles, les humbles ustensiles de cuisine sont dépeints avec émotion par l’artiste.
La touche est onctueuse et fine à la fois ; cette technique dérive des Hollandais et des Le Nain ; au siècle galant, Chardin reste dans l’authentique lignée des réalistes du grand siècle ; une porte ouverte laisse entrevoir l’office, ainsi que dans les scènes de Pieter de Hooch et d’Emmanuel de Wite.
Une tonalité sourde, rien que des gris, des blancs, des terres de Sienne, donne à cette œuvre une impression de solidité, de rusticité.
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Si l'on suit la chronologie proposée par Clément, qu'inspire Montfort, Géricault aurait travaillé au Radeau de la Méduse pendant les deux années 1818 et 1819. En effet, dit Clément, «Géricault employa le printemps et l'été de 1818 à compléter ses informations et ses études», ce qui supposerait qu'il avait commencé son enquête au début de l'année. Il avait loué un atelier au faubourg du Roule où, se trouvant proche de l'hôpital Beaujon, il se faisait fournir par les internes et les infirmiers des cadavres et des membres coupés pour faire des études anatomiques : «Pendant quelques mois son atelier fut une manière de morgue; il y garda, assure-t-on, des cadavres jusqu'à ce qu'ils fussent à moitié décomposés (...). Vers le commencement de l'hiver, au mois de novembre, me semble-t-il, Géricault ayant entièrement terminé ses esquisses et ses études préparatoires et même déjà tracé au carreau sa composition sur la grande toile, se retira dans son nouvel atelier du faubourg du Roule, où il resta tout le temps que dura l'exécution de son tableau dans une solitude presque absolue (...).
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Comme il le fera plus tard pour le Radeau de la Méduse ou l'Affaire Fualdès, Géricault analyse tous les moments d'un drame, avant de se prononcer pour celui qui lui paraîtra le plus expressif. Il va même jusqu'ici à s'intéresser au préalable de l'action. Peut-être a-t-il existé un dessin où il aurait peint le désespoir d'Oenone retrouvant Pâris mort et sa propre mort.
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