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Critiques de Gil Jouanard (11)
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Les Roses blanches

Les roses blanches de Gil Jouanard aux éditions Phébus merci à babelio pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir ce roman.

Le narrateur ,le fils de Marie Célestine Juliette, nous parle ici de la vie surprenante de sa mère . Je cite: "Juliette fut sans nul doute l'une des épouses les plus invivables et l'une des mères les moins supportables qui aient existé, quoiqu'elle disposait d'indéniables qualités de fonds."-p 295

Comment cette enfant née au sens strict dans les champs, passée très brièvement sur les bancs de l'école avant d'être placée à 7 ans comme bergère puis placée dans des maisons bourgeoises , tout cela sans avoir acquis la moindre instruction, comment donc cette jeune fille, cette jeune femme a t'elle trouvé sa place dans la société si du moins elle l'a trouvée ?

Refaisant le chemin parcouru par sa mère , le fils s'interroge du poids de l'inculture , cela explique t 'il le caractère intransigeant, caractériel de sa mère ?

Difficile à ce fils d'oublier les scènes multiples auxquelles il a assisté, les humiliations ressenties , restant certes courtois avec sa génitrice mais si loin si loin...

Gil Jouanard , car c'est lui le fils et Juliette sa mère , essaye de poser les bonnes questions ,d'établir un tableau à peu près cohérent de cette femme étonnante, dérangeante, perturbante, incontrôlable. Quel dommage que tout ce texte manque de spontanéité , de simplicité! Du coup aucune empathie ne ressort de ces pages , le texte est pour mon goût trop souvent abscons , voir pompeux , en résumé une écriture trop savante, trop intellectuelle, trop cultivée pour la Dame de Brassempouy que je suis et resterai ...mais ceci bien sûr n'est que mon modeste avis .
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Le Connemara pays de l'imaginaire

Le Connemara, pays de l'imaginaire... ce petit bout de terre à l'ouest de l'Irlande, presque séparé du pays par la mer qui s'engouffre dans la tourbe, pays de la famine et de la grande exode au XIXème siècle qui y a laissé maisons, églises et abbayes en ruines... aujourd'hui, il y a plus de moutons que d'habitants sur cette terre pluvieuse, venteuse qui se perd dans le brouillard.

Le Connemara, espace sauvage où on n'a pas pris la peine de délimiter les propriétés, où océan et ciel se confondent à l'horizon, où l'on a plus qu'ailleurs la sensation d'être au bout du monde.

Sous la plume de Gil Jouanard, c'est petit-à-petit que l'essence de ce bout de terre prend vie, lorsqu'il finit par délaisser l'histoire et les symboles pour ne plus parler que de l'espace lui-même, mais ce n'est que par intermittence que je me suis sentie replonger dans ce coin du monde qui a une place particulière dans mon coeur. Parfois, un aussi grâce aux photos aussi, cette mélancolie, cette solitude et ce sentiment de liberté aussi, qui s'est dégagé des mots. Mais aussi un peu trop de blabla de l'auteur lui-même qui ne m'a pas captivée.

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Les Roses blanches

Il m'en aura fallu du temps pour venir à bout de ce livre. Dans un premier temps, je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les éditions Phébus pour cet envoi.



Ah... la Marie Celestine Juliette ! Quelle vie, elle a menée cette dame !! Je commence par ce personnage car il porte le roman qui concerne en tout premier lieu son épopée à travers le 20ème siècle et un bout de 19ème pour l'enfance. Elle traverse les âges et les lieux, un vrai courant d'air ou devrais-je dire une tornade, car elle en met un foin quand elle passe quelque part. Quel caractère de cochon ! Mais elle fait tourner les têtes et ne s'en laisse pas compter. Elle se sort toujours d'affaire, ne se laisse pas marcher sur le pieds. Une vrai matrone à la limite de l'archétype poissonnière ! Les hommes qui gravitent autour ? Ses deux maris, l'un papillon, l'autre paillasson. A chacun sa croix. Et ce fils qu'elle traîne et qui se la traîne ensuite, notre narrateur. Arriver à se faire une place quand on a une mère pareille ce n'est pas facile.



Le style de l'auteur maintenant... alambiqué, poétique, recherché, tout en circonvolutions et en ronds de jambes, à faire des ronds dans l'eau. On s'y perd un peu, on s'y noie même parfois mais ayant réussi à surnager jusqu'à la fin, je trouve que ça reste emphatique et très verbeux, et ce, même si les références sont nombreuses et appréciables, goûteuses...



A lire pour le style et les phrases en montagnes russes autant que pour les personnages qui frôlent la caricature sans jamais l'atteindre et le contexte historique que l'on voit poindre derrière chaque naïveté de la chère Juliette.
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Venise : En clair obscur

J'ai beaucoup tardé à écrire cette critique de "Venise" par Gil Jouanard.

C'est que l'écriture de Gil Jouanard - que j'apprécie malgré tout - n'est pas facile d'accès, qu'elle demande à son lecteur des efforts : concentration, réflexion, attention de tous les instants. Un peu comme une poésie.

Il fait beaucoup référence à des  connaissances historiques supposées, qui rendent donc certaines parties du récit impénétrables (pour moi).

Heureusement, l'auteur nous parle aussi et largement, de sa rencontre intime avec la ville, loin des circuits touristiques, car Gil Jouanard, vous l'aurez compris, c'est l'anti-touriste, l'anti-conformiste un peu solitaire qui ne fait pas les choses comme tout le monde.



"En fait, si je me fie à mon seul instinct, ainsi qu'à mon expérience de voyageur, à Venise comme presque partout ailleurs, les monuments réputés incontournables gagnent beaucoup en prestige et en intérêt (du point de vue de l'imaginaire dont ils font le siège depuis des générations de touristes) à être contournés, admirés avec un peu de recul, depuis le pont d'un vaporetto par exemple, ou depuis la rive d'en face. Ses vertus architecturales, ses charmes raffinés n'y auront que plus de prestance ; et le mystère de leurs intérieurs conservera son prix, principalement fantasmatique et exagérément mythifié."



Allez donc à Venise, marchez et égarez vous dans ses ruelles, laissez vous gagner par l'émotion qui se trouve déjà en vous-mêmes, et que la géniale ville sait mettre à jour.



C'est un beau livre, que je relirai sans doute, pour en  découvrir des aspects qui me sont pour l'instant inaccessibles.

Le livre est illustré de dessins de J.-Christophe Donnadieu, empreints également de mystère et de poésie.



À noter que Gil Jouanard est l'auteur de "Prague" et de "Istanbul", deux livres illustrés de ses photographies. (je ne les ai pas lus)

Dans la même collection, Bernard Vanel est l'auteur de "Ombres toscanes" où il est question de la magnifique petite ville de Volterra. (pas lu non plus, snif !)







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Le Causse en hiver

Je suis une inconditionnelle de ce livre! Parce que j'aime le causse et que j'y ai des racines.

Il est sûrement difficile de l'apprécier autrement...

C'est une description du causse, des paysages et de ce qu'ils provoquent en nous, d'émotions, de réflexions, de visions tour à tour poétiques, drôles, ou sérieuses. C'est une plongée dans l'humain aussi, face au paysage qui le façonne...
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L'eau qui dort

"On écrit surtout pour se taire avec plus de recul". C'est par cette phrase que Gil Jouanard clôt ce recueil. Je comprends mieux cette impression d'absence ressentie à sa lecture. Une absence du poète, pour mieux imposer une présence au monde, un regard qu'on peut faire sien. Jouanard sait faire ressentir le craquement d'un vieux bois sec, des voix lointaines, la pluie, la rue, le chat, le livre. Tout cela donné à vivre, à se réapproprier par des expériences qui nous appartiennent et qui font résonner le poème. Si perdus dans le quotidien et pourtant sortis de leur indigence, sublimes de banalité, les voilà qui suscitent un frissonnement de bonheur! Une réconciliation avec l'ici-maintenant.
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Le Connemara pays de l'imaginaire

L'auteur parle de la beauté sauvage du Connemara, à l'extrême ouest de l'Irlande, avec une vision transcendantale, c'est même une véritable méditation. On sent l'auteur heureux de faire partager sa passion au lecteur, sa sensibilité face aux tourbières, face à la pluie, aux moutons, au crachin... Sa vision est celle d'un homme en marche (lui-même ou le lecteur) dans les couleurs des brouillards et des landes légendaires.

Ce pays se mérite, si l'on est perméable à sa poésie, sensible à son caractère. Pensée et réalité s'entremêlent... C'est beau, tout simplement.

L'auteur n'évite cependant pas quelques redites, mais ce livre est une émotion à lui tout seul, un livre d'art, le Connemara y figure comme un mystère dévoilé au lecteur et c'est sublime.
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Les Roses blanches

Dans son nouveau roman, Gil Jouanard dresse le portrait de Marie dite "Juliette" née dans le Gévaudan au début du 20e siècle. Juliette fait un premier mariage catastrophique, ses pas l'emmène ensuite aux Etats-Unis, puis en Allemagne. C'est un personnage au fort caractère qui n'hésite pas à partir à l'aventure, même si parfois c'est un échec. Finalement, Juliette vit une histoire extraordinaire pour un être ordinaire.



Gil Jouanard a un style d'écriture qui est à la fois original et emprunt de poésie. J'ai moins apprécié les apartés entre parenthèses qui déstructurent les phrases et cassent le rythme de lecture.



Le récit est bien mené. Il y a de nombreux rebondissements, excepté à la fin quand l'heure de la vieillesse a sonné, il se passe moins d'événements.



L'auteur fait preuve de beaucoup d'humour sans toutefois faire de la caricature (c'était le risque mais ce n'est pas le cas). Il s'agit en réalité d'une fiction mêlée d'éléments historiques d'importance telle que le Front Populaire, l'Occupation et d'éléments autobiographiques. C'est un texte engagé avec une dimension sociale importante.





Merci à Babelio et aux éditions Phébus
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Le goût des choses

Il s'agit d'un recueil de petites notes et impressions, écrites un peu comme un journal de bord, plus ou moins au jour le jour. Chaque billet fait plus ou moins une page. Écrits de manière très poétique, même s'ils sont en prose, les articles décrivent des impressions face à des paysages urbains ou ruraux. Curieusement, il est souvent fait allusion à la préhistoire, un peu au néolithique et à la protohistoire, mais surtout ... à l'Aurignacien, qui n'est quand même pas la période la plus connue (vers 35000 à 29000 avant notre ère, pour simplifier, c'est l'époque des premiers hommes modernes sur le territoire qui constitue aujourd'hui la France, hommes modernes qui ont supplanté les Néandertaliens). Et lors d'une visite à Saint-Germain-en-Laye (page 62), il fait allusion au musée des antiquités nationales (devenu musée d'archéologie nationale, qui teste jusqu'à fin juin la gratuité dans les musées nationaux)... et à la vénus de Brassempouy. Mais elle est plus récente, probablement gravettienne.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Du livre et de la culture

Parfois trop alambiqué...mais des chapitres mémorables comme celui sur "d'où cela vous vient 'il?"
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Mémoire de l'instant

Lire Gil Jouanard, c’est entrer dans la fête de l’intelligence, ce qui nous change salutairement de la foire de la bêtise à laquelle nous contraint le plus souvent le quotidien. Gil Jouanard est poète parce qu’il n’écrit pas pour raconter des histoires: il habite naturellement la non-imagination: «Rien ne restant à raconter, / il reste tout à dire». Sachant pertinemment que la poésie en a désormais fini avec les formes fixes et que son statut n’est plus clairement défini, Jouanard peut se laisser dire poète, n’en doutons plus. Et c’est, particulièrement, un poète de la présence au monde ; on lit ce voyageur, ce «marcheur attentif», cet «aventurier solitaire du réel poétique», comme on suit un guide : pour apprendre, pour découvrir, pour comprendre, pour rencontrer et pour apprécier. Chacun de ses textes est une promenade, une «errance méditative» — dans l’espace ou dans le temps.

Poète et moraliste, ce forcené de la connaissance est curieux de tout depuis l’enfance. Même s’il tient ses carnets, à la façon d’un Julien Gracq, pour creuser «son doute et ses convictions», l’écriture est, pour lui, «jubilation savante»... et, pour nous, transmission. Une écriture qu’il ne prend pas plus au sérieux qu’il ne saurait la négliger confesse-t-il : «le combustible auquel je me réchauffe et me constitue, ce sont les mots» (...) «Je n’écris pas pour écrire. J’écris d’écrire. Si l’on veut : c’est écrire qui me fait écrire».

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